Pour Mohand Sidi Saïd, le vaccin Pfizer et BioNTech est «une bonne nouvelle»

Mohand Sidi Said, ancien vice-président de Pfizer (Photo, fournie).
Mohand Sidi Said, ancien vice-président de Pfizer (Photo, fournie).
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Publié le Lundi 16 novembre 2020

Pour Mohand Sidi Saïd, le vaccin Pfizer et BioNTech est «une bonne nouvelle»

  • Depuis la pandémie de Covid-19, des moyens considérables sont déployés pour parvenir à homologuer des vaccins fiables contre le coronavirus
  • «Le danger de ces annonces sur un vaccin, c’est que les citoyens baissent les bras sur les gestes barrières, alors qu’ils sont, à ce jour, les seuls éléments valables de prévention»

PARIS: Depuis la pandémie de Covid-19, des moyens considérables sont déployés pour parvenir à homologuer des vaccins fiables contre le coronavirus. Les États, les laboratoires pharmaceutiques et les scientifiques se mobilisent dans la recherche de vaccins, dont plusieurs ont atteint le fameux stade 3, une étape de recherche impérative qui précède celle de l’homologation par les hautes autorités de la santé publique à travers le monde.

Natif de Kabylie (Algérie), Mohand Sidi Saïd a consacré quarante ans de sa vie professionnelle au géant américain Pfizer. Il termina sa carrière vice-président de ce groupe pharmaceutique à New York. Aujourd’hui président d’Aix-en-Provence Mécénat, il considère que l’annonce du vaccin Pfizer et BioNTech est «une bonne nouvelle».

Interrogé par France Info TV le 9 novembre dernier, Mohand Sidi Saïd déclare que l’annonce concernant le vaccin Pfizer et BioNTech «est une bonne nouvelle lorsqu’on sait que le cap d’un million de morts a été franchi à cause de la Covid-19. Nous avons en France des chiffres plutôt affolants, puisque nous avons dépassé la barre des 40 000 morts», indique-t-il.

L’ancien numéro deux du groupe pharmaceutique américain affirme que Pfizer, qui dispose de l’expérience et du personnel requis, est engagé dans la recherche et développement depuis des décennies. «Le groupe dispose de la culture, de l’expérience, des capacités et des infrastructures pour mener ses recherches», souligne Mohamed Sidi Saïd.

Commentant le communiqué de Pfizer, il explique que «les Big Pharma américains sont entourés de grands juristes prudents et de grands spécialistes de la communication. Tous les termes du communiqué ont été pesés avant d’être divulgués», assure-t-il.

La prudence

Le scientifique reste néanmoins prudent car, estime-t-il, «une hirondelle ne fait pas le printemps». L’ancien vice-président de Pfizer souligne que «le temps de la politique et de notre impatience n’est pas celui de la recherche». Pour cette raison, le scientifique estime qu’il ne faudra pas «tirer de conclusions hâtives». «Le danger de ces annonces sur un vaccin, c’est que les citoyens baissent les bras sur les gestes barrières, alors qu’ils sont, à ce jour, les seuls éléments valables de prévention dont nous disposons contre la pandémie», ajoute-t-il.

Mohand Sidi Saïd explique en outre qu’il y a des précédents, des dizaines d’études de phase 3 annoncées comme «prometteuses jusqu’à la dernière minute». Le scientifique évoque ainsi les recherches récentes sur la maladie d’Alzheimer: «une molécule qui semblait efficace a été trouvée avec un bon niveau d’innocuité, mais elle n’a pas été homologuée par le comité d’experts auprès de l’Agence américaine du médicament [Food and Drug Administration, FDA]», explique l’ancien vice-président de Pfizer, qui appelle à la patience. «Les surprises existent dans la recherche et développement. […] Il faut attendre que l’étude soit terminée, que les résultats ne soient plus préliminaires, que les conditions du protocole soient connues. La précipitation est mauvaise conseillère», prévient-il.

Les gestes barrières, seul remède à ce jour

Le scientifique plaide pour la tenue d’une journée anti-Covid-19 dans les écoles, les usines et les bureaux, afin d’expliquer «à nos concitoyens la nécessité et l’importance des mesures barrières, en attendant les avancées dans le domaine de la recherche, notamment via un vaccin ou plusieurs vaccins, il faut l’espérer.»

Mohand Sidi Saïd, qui milite désormais pour l’accès universel aux soins et pour une réforme urgente de la santé en France, confirme, dans un entretien accordé à France-Soir en mai dernier, que «la recherche et développement est longue, coûteuse et hasardeuse, car risquée». Mais, estime-t-il, elle est aussi couronnée de succès qui compensent les échecs. Selon le scientifique, la recherche est, aujourd’hui, appuyée par des start-up de biotechnologies innovantes, efficaces et peu dépensières. Ce sera «la surprise de ce siècle», à condition de «les doter de moyens, par des incitations fiscales encore plus attrayantes, plus incitatives», précise-t-il.

Ouvrages:

Du Djurdjura à Manhattan Résilience, pouvoir et philanthropie, Éditions Prolégomènes.


Washington annonce fermer son ambassade à Jérusalem jusqu'à vendredi

Les Etats-Unis ont annoncé mardi fermer leur ambassade à Jérusalem pour des raisons de sécurité, au cinquième jour de la confrontation militaire entre Israël et l'Iran, alors que les spéculations autour d'une possible intervention américaine s'intensifient. (AFP)
Les Etats-Unis ont annoncé mardi fermer leur ambassade à Jérusalem pour des raisons de sécurité, au cinquième jour de la confrontation militaire entre Israël et l'Iran, alors que les spéculations autour d'une possible intervention américaine s'intensifient. (AFP)
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  • Le département d'Etat a annoncé mardi la mise en place d'une "task force" pour aider les ressortissants américains au Moyen-Orient à se tenir informés de l'évolution du conflit
  • Les Etats-Unis déconseillent aux Américains de se rendre notamment en Israël et en Irak et de ne surtout pas voyager en Iran, "quelles que soient les circonstances"

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont annoncé mardi fermer leur ambassade à Jérusalem pour des raisons de sécurité, au cinquième jour de la confrontation militaire entre Israël et l'Iran, alors que les spéculations autour d'une possible intervention américaine s'intensifient.

"En raison de la situation sécuritaire et conformément aux directives du commandement du front intérieur israélien, l'ambassade des Etats-Unis à Jérusalem sera fermée de demain (mercredi 18 juin) à vendredi (20 juin)", peut-on lire sur un avis publié sur le site de l'ambassade américaine.

"En raison de la situation sécuritaire actuelle et du conflit en cours entre Israël et l'Iran, l'ambassade des Etats-Unis a demandé à tous les employés du gouvernement américain et aux membres de leur famille de continuer à s'abriter sur place à l'intérieur et à proximité de leur résidence jusqu'à nouvel ordre", ajoute l'avis.

Le département d'Etat a annoncé mardi la mise en place d'une "task force" pour aider les ressortissants américains au Moyen-Orient à se tenir informés de l'évolution du conflit.

Les Etats-Unis déconseillent aux Américains de se rendre notamment en Israël et en Irak et de ne surtout pas voyager en Iran, "quelles que soient les circonstances".

Les Etats-Unis ont déjà réduit les effectifs de leur ambassade en Irak pour des raisons de sécurité et autorisé du personnel non essentiel, ainsi que leurs proches, à quitter ce pays et Israël.

Le président américain Donald Trump a réuni mardi à la Maison Blanche son conseil de sécurité nationale, après avoir appelé à la reddition de l'Iran après l'offensive israélienne visant à détruire le programme nucléaire iranien.


De fortes explosions à Tel-Aviv et Jérusalem après des tirs de missiles iraniens

Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
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  • « Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.
  • Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

JERUSALEM : De fortes explosions ont été entendues au-dessus de Tel-Aviv et Jérusalem mardi matin par des journaliste de l'AFP après le retentissement des sirènes d'alerte dans certaines régions d'Israël à la suite de tirs de missiles depuis l'Iran, selon l'armée.

« Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.

Elle a ajouté que l'armée de l'air « opérait pour intercepter et frapper là où c'était nécessaire pour éliminer la menace ».

Une vingtaine de minutes plus tard, l'armée a publié un communiqué indiquant que la population était autorisée à quitter les abris dans plusieurs régions du pays, ajoutant que des équipes de secours étaient à l'œuvre dans plusieurs endroits où des informations sur la chute de projectiles avaient été reçues.

Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

Les services d'incendie et de secours ont indiqué de leur côté avoir reçu les premières indications concernant un « tir de missile et un incendie » dans une ville du district de Dan, une zone entourant Tel-Aviv.

« Vers 8 h 45 (5 h 45 GMT), de nombreux appels ont été reçus concernant un tir de missile et un incendie dans la région de Gush Dan. Les équipes de lutte contre les incendies se rendent sur les lieux », ont-ils indiqué dans un communiqué.


Les forces américaines restent «dans une posture défensive» au Moyen-Orient annonce la Maison Blanche

Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
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  • "Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera"
  • "Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera"

WASHINGTON: Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X.

"Nous défendrons les intérêts américains" dans la région, a-t-il ajouté, alors que le conflit entre Israël et l'Iran se poursuit pour la cinquième nuit consécutive.

"Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera", a déclaré de son côté le ministre de la Défense, Pete Hegseth, interrogé sur la chaîne Fox News.

"Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera", a-t-il ajouté.

Le président américain va écourter sa participation au sommet du G7 au Canada pour rentrer à Washington dans la soirée en raison de la situation au Moyen-Orient, a indiqué la Maison Blanche.

Ces déclarations sur la posture "défensive" des forces américaines surviennent alors que des informations diffusées par des médias israéliens ont fait état d'une supposée participation directe des Américains aux frappes contre l'Iran.

Entretemps, le porte-avions américain Nimitz, qui croisait en mer de Chine méridionale, a mis le cap à l'ouest et prend la direction du Moyen-Orient, a confirmé un responsable du Pentagone.

Il remonte actuellement le détroit de Malacca, entre l'île indonésienne de Sumatra et la Malaisie.

Des sites qui géolocalisent en temps réel les positions des avions dans le monde entier ont identifié pour leur part dans la nuit de dimanche à lundi le mouvement d'une trentaine d'avions ravitailleurs américains, qui ont décollé des Etats-Unis et se sont dirigés vers différentes bases militaires en Europe.

Israël, allié des Etats-Unis, a lancé vendredi une campagne aérienne massive d'une ampleur sans précédent contre l'Iran, en ciblant des centaines de sites militaires et nucléaires, avec l'objectif affiché de l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire. L'Iran tire depuis des salves de missiles en riposte.

Le président américain a appelé sur son réseau Truth Social "tout le monde à évacuer Téhéran immédiatement".

"L'Iran aurait dû signer l'+accord+ quand je leur ai dit de signer. Quel dommage et quel gâchis de vies humaines. Pour le dire simplement, L'IRAN NE PEUT PAS AVOIR D'ARME NUCLEAIRE", a-t-il aussi écrit.

Les Etats-Unis aident déjà Israël à intercepter les missiles iraniens visant son territoire.