Un Iranien de 27 ans a subi trois simulacres d'exécution en prison, selon la BBC

La peine capitale a été prononcée contre Sahand Noormohammadzadeh (27 ans) pour «inimitié envers Dieu». (Twitter/@ARAMalliance).
La peine capitale a été prononcée contre Sahand Noormohammadzadeh (27 ans) pour «inimitié envers Dieu». (Twitter/@ARAMalliance).
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Publié le Mardi 06 décembre 2022

Un Iranien de 27 ans a subi trois simulacres d'exécution en prison, selon la BBC

  • Une simulation d'exécution est un procédé au cours duquel on amène à faire croire à un condamné que son exécution est imminente, ou qu’elle a lieu
  • La peine capitale prononcée à l'encontre de l'accusé et des autres condamnés peut faire l'objet d'un appel; cependant, le chef du pouvoir judiciaire iranien a déclaré que les exécutions ne tarderaient pas à être exécutées

LONDRES: Six personnes sont condamnées à la peine capitale en Iran pour avoir manifesté contre le régime. Parmi elles, un homme de 27 ans a subi plusieurs simulacres d'exécution en prison, selon la BBC.

Le mois dernier, un tribunal de la révolution islamique a jugé Sahand Noormohammadzadeh coupable d'avoir «vandalisé et mis le feu à des biens publics dans le but de perturber la paix et l'ordre dans le pays et de défier le gouvernement islamique», selon l'agence de presse Mizan.

Les procureurs l'ont accusé d'avoir participé aux émeutes et bloqué une autoroute en mettant le feu à des poubelles et en brûlant des pneus. Ils ont présenté au tribunal une vidéo dans laquelle on voit un homme masqué qui, selon eux, n'est autre que le prévenu. On le voit pousser une poubelle en flammes pour bloquer le passage entre deux routes.

M. Noormohammadzadeh a rejeté les accusations portées contre lui; selon son avocat, rien ne permet d'affirmer que l'homme masqué que l'on voit sur la vidéo est son client.

Une source a déclaré à BBC en persan que les interrogateurs avaient fait croire à M. Noormohammadzadeh que sa mère avait eu une crise cardiaque et qu'il lui fallait signer une lettre s'il souhaitait lui parler avant qu'elle ne meure. Ce document, comme l'a confié à la BBC un avocat de Téhéran, était en réalité un aveu de culpabilité.

Noormohammadzadeh est condamné à la peine de mort pour «inimitié envers Dieu». Il a subi des simulacres d'exécution à trois reprises en prison, selon une source de la BBC en persan.

Une simulation d'exécution est un procédé au cours duquel on amène à faire croire à un condamné que son exécution est imminente, ou qu’elle a lieu. La source de la BBC affirme que Noormohammadzadeh a reçu l'ordre «de se mettre sur une chaise, les yeux bandés, pour être pendu» avant même que son procès ait lieu.

L'organisation Amnesty International avertit que vingt et une personnes au moins courent le risque d'être condamnées à la peine capitale dans le cadre des «simulacres de procès» liés aux manifestations qui se déroulent en Iran.

Les six accusés condamnés à la peine capitale ont le droit de contester le jugement. Cependant, selon la BBC, le chef du pouvoir judiciaire, Gholamhossein Mohseni Ejei, a fait savoir lundi que les exécutions ne tarderaient pas à être effectuées.

Près de 18 200 personnes auraient été arrêtées depuis que les manifestations ont éclaté à travers le pays au mois de septembre en réponse à la mort en détention de Mahsa Amini, selon la Human Rights Activists News Agency (Hrana). Bon nombre des détenus auraient subi des tortures ou d'autres formes de mauvais traitements au cours de leur détention.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.