Chine: des étudiants confinés manifestent, le zéro Covid encore assoupli

Des étudiants manifestent à l'Université Nanjing Tech pour demander à être autorisés à rentrer chez eux après qu'un étudiant a été testé positif à Nanjing. (Reuters)
Des étudiants manifestent à l'Université Nanjing Tech pour demander à être autorisés à rentrer chez eux après qu'un étudiant a été testé positif à Nanjing. (Reuters)
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Publié le Mardi 06 décembre 2022

Chine: des étudiants confinés manifestent, le zéro Covid encore assoupli

Des étudiants manifestent à l'Université Nanjing Tech pour demander à être autorisés à rentrer chez eux après qu'un étudiant a été testé positif à Nanjing. (Reuters)
  • Suite aux manifestations, les autorités ont renforcé la présence policière et la surveillance des réseaux sociaux pour étouffer le mouvement
  • Pékin a annoncé mardi que les parcs, les immeubles de bureau ou encore les commerces, dont les supermarchés, n'exigeront plus la présentation d'un test PCR négatif

PÉKIN: Des étudiants ont protesté contre le confinement de leur université dans l'est de la Chine, signe d'un mécontentement persistant face aux restrictions aux déplacements, malgré l'assouplissement par les autorités de leur politique zéro Covid. 

Depuis les manifestations massives fin novembre de Chinois lassés par les excès de cette stratégie sanitaire, plusieurs villes ont annoncé la fin des tests PCR à grande échelle ou du placement en quarantaine pour les personnes contaminées. 

Mais selon la banque Nomura, 53 villes, représentant environ un tiers des 1,4 milliard d'habitants du pays, appliquaient toujours lundi des formes de restrictions aux déplacements. 

Suite aux manifestations, les autorités ont renforcé la présence policière et la surveillance des réseaux sociaux pour étouffer le mouvement. 

Mais des vidéos publiées mardi et géolocalisées par l'AFP montrent une foule d'étudiants de l'Université de technologie de Nankin en train de manifester, de nuit, afin de pouvoir quitter le campus. 

"Votre pouvoir, vous le tirez des étudiants, pas de vous-mêmes", crie un participant à un responsable. "Soyez au service des étudiants!". 

Un étudiant de troisième année, souhaitant rester anonyme, a déclaré que la manifestation s'est déroulée après l'annonce par l'école que le campus serait bouclé pendant cinq jours après la découverte d'un cas positif. 

De nombreuses universités chinoises sont toujours confinées. Leurs étudiants doivent déposer une demande pour en sortir et les visiteurs sont interdits. 

Dans la vidéo, on voit des étudiants se disputer avec des représentants de l'université. 

"Si vous nous touchez, ça va devenir un nouveau Foxconn ici!", crie un jeune en référence aux violentes manifestations d'ouvriers le mois dernier dans l'usine chinoise du géant taïwanais, qui fabrique des iPhone pour Apple. 

Lors des rassemblements de fin novembre, les manifestants, majoritairement jeunes, demandaient la levée des restrictions qui affectent leur vie depuis 2020. 

Des centaines voire des milliers d'étudiants ont depuis manifesté sur leurs campus, de la prestigieuse université pékinoise de Tsinghua jusqu'à des établissements à Xi'an (centre), Canton (sud) ou Wuhan (centre). 

« Petit à petit » 

En parallèle du volet répressif, les autorités procèdent à un assouplissement de certaines restrictions. 

Pékin a annoncé mardi que les parcs, les immeubles de bureau ou encore les commerces, dont les supermarchés, n'exigeront plus la présentation d'un test PCR négatif. 

Les grandes entreprises sont elles autorisées à définir leurs propres exigences en matière de tests. 

Pour Xie Shangguang, un étudiant de 22 ans rencontré dans le quartier commerçant branché de Taikoo Li à Pékin, ces annonces sont "de bonnes nouvelles" car la capitale "reprend vie". 

"Après, on ne peut pas tout relâcher ou tout bloquer d'un coup, il faut y aller petit à petit", déclare-t-il. 

"Le seul truc qui me rend un peu triste, c'est le fait qu'on ne puisse pas encore aller au restaurant", explique-t-il en récupérant une commande à emporter de hamburgers haut de gamme. 

Une autre habitante, Wu Siqi, 28 ans, estime aussi que la réouverture doit être progressive. 

"L'assouplissement actuel, c'est déjà pas mal", déclare-t-elle. "Tu ne peux pas dire aux gens, du jour au lendemain, plus besoin de rien faire." 

Plusieurs autres grandes villes comme Shanghai ou Hangzhou ont aussi réduit leurs exigences en matière de tests PCR. 

A Canton, les autorités appellent désormais les habitants à rester chez eux s'ils ont des symptômes. Un revirement radical, car les personnes testées positives étaient auparavant placées dans des centres de quarantaine, au confort aléatoire. 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.