Fonction publique: les élections s'achèvent, les résultats attendus la semaine prochaine

Les neuf syndicats représentatifs de la fonction publique scruteront aussi de près les résultats des élections, quatre ans après le dernier scrutin qui avait permis à la CFDT de devenir le premier syndicat français (secteurs public et privé confondus) devant la CGT. (Photo, AFP)
Les neuf syndicats représentatifs de la fonction publique scruteront aussi de près les résultats des élections, quatre ans après le dernier scrutin qui avait permis à la CFDT de devenir le premier syndicat français (secteurs public et privé confondus) devant la CGT. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 08 décembre 2022

Fonction publique: les élections s'achèvent, les résultats attendus la semaine prochaine

  • Les fonctionnaires ont commencé à voter dès le 1er décembre par voie électronique, la dernière journée de scrutin étant consacrée jeudi au vote à l'urne
  • Le taux de participation à ces élections qui ont lieu tous les quatre ans est la grande inconnue du scrutin. En 2018, il était passé pour la première fois sous la barre des 50%

PARIS: Les 5,7 millions d'agents publics n'ont plus que quelques heures pour voter: les élections professionnelles se terminent jeudi mais l'essentiel des résultats du scrutin ne devraient pas être connus avant la semaine prochaine.

Les fonctionnaires ont commencé à voter dès le 1er décembre par voie électronique, la dernière journée de scrutin étant consacrée jeudi au vote à l'urne.

Le vote sera clôturé à 18h dans la plupart des administrations, indique le ministère de la Fonction publique, "avec quelques exceptions" comme au ministère de la Culture où il s'achèvera à 19h30.

Le taux de participation à ces élections qui ont lieu tous les quatre ans est la grande inconnue du scrutin. En 2018, il était passé pour la première fois sous la barre des 50%.

Mercredi soir, il atteignait 38,8% dans la fonction publique d'Etat (2,5 millions d'agents), selon le ministère de la Fonction publique.

Les neuf syndicats représentatifs de la fonction publique scruteront aussi de près les résultats des élections, quatre ans après le dernier scrutin qui avait permis à la CFDT de devenir le premier syndicat français (secteurs public et privé confondus) devant la CGT.

L'enjeu, pour la CGT: "progresser sur les trois versants (fonction publique d'Etat, hospitalière, territoriale, NDLR), avec un objectif un peu plus ambitieux sur le versant Etat puisqu'on n'est pas les premiers", a expliqué à l'AFP le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez.

La CFDT, 2e syndicat du secteur public, espère quant à elle "se rapprocher de la CGT" sur le secteur public, "et rester première" public et privé confondus, selon son secrétaire général Laurent Berger, qui ne voit a priori "pas beaucoup de risques" de se faire reprendre sa place de premier syndicat du pays.

Syndicalistes et fonctionnaires devront toutefois être patients: les premiers résultats provisoires pour l'ensemble de la fonction publique ne devraient être communiqués qu'en début de semaine prochaine, avant la proclamation des résultats définitifs le 16 décembre.

Trois syndicats (CGT, FSU, Solidaires) espéraient par ailleurs contraindre le gouvernement à repousser certains scrutins au ministère de l'Intérieur en raison d'erreurs dans les listes d'électeurs, et avaient saisi en ce sens le Conseil d'Etat. Mais la juridiction administrative, saisie en urgence, a rejeté leur requête mercredi soir et un vote à l'urne aura donc bien lieu jeudi dans les services concernés du ministère de l'Intérieur.


Grève des éboueurs à Paris: Baisse sensible du volume de déchets non ramassés

Selon des sources syndicales, les représentants des salariés sont en négociation avec la direction et une proposition doit être présentée lundi aux salariés (Photo, AFP).
Selon des sources syndicales, les représentants des salariés sont en négociation avec la direction et une proposition doit être présentée lundi aux salariés (Photo, AFP).
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  • Cette amélioration notable dans certains quartiers, est due à la réouverture des trois usines d'incinération entourant la capitale
  • Le syndicat demande une augmentation des salaires et l'amélioration des conditions de travail

PARIS: Le volume de déchets non ramassés dans Paris, où des éboueurs sont en grève depuis plus de 20 jours, était en baisse dimanche avec 7.828 tonnes toujours en souffrance, mais de nouveaux arrondissements pourraient être touchés dès lundi.

"Ce dimanche, le tonnage d'ordures non ramassées dans Paris poursuit sa baisse, avec 7.828 tonnes estimées contre 9.800 tonnes hier", a indiqué la mairie de Paris, au 21e jour de la grève des éboueurs.

"Depuis ce matin, 162 bennes sillonnent les rues de Paris (...) C'est 2,5 fois plus qu'un dimanche normal", a précisé la mairie.

Cette amélioration, notable dans certains quartiers, est notamment due à la réouverture des trois usines d'incinération entourant la capitale.

Vendredi, le Syctom, syndicat métropolitain qui gère ces trois sites, avait annoncé la fin du mouvement de grève dans deux d'entre eux (Saint-Ouen et Issy-les-Moulineaux) tandis que le troisième, à Ivry-sur-Seine, a été réquisitionné par les forces de l'ordre.

Ces progrès restent toutefois précaires : alors que la grève était jusqu'ici essentiellement l'apanage des éboueurs de la Ville de Paris, qui gère la collecte de la moitié des arrondissements de la capitale, elle pourrait s'étendre à des prestataires privés où des négociations étaient en cours dimanche.

Un préavis de grève a notamment été déposé par la CGT pour l'entreprise Polyreva Derichebourg, installée à La Courneuve (Seine-Saint-Denis) et qui s'occupe de la collecte des Xe et XVIIIe arrondissements.

Le syndicat demande une augmentation des salaires et l'amélioration des conditions de travail, tout en s'associant au mouvement contre la réforme des retraites.

La mobilisation n'a toutefois pas commencé comme prévu dimanche sur ce site. Selon des sources syndicales, les représentants des salariés sont en négociation avec la direction et une proposition doit être présentée lundi aux salariés, qui décideront alors s'ils font grève ou non.

Vendredi, le prestataire privé Pizzorno, qui gère la collecte dans le XVe arrondissement, avait lui annoncé la levée d'une grève qui durait depuis près d'un mois après la signature d'un "protocole de sortie de grève" avec la CGT.

Les ramassages ont repris dès vendredi après-midi et Philippe Goujon, le maire du XVe arrondissement, a dit sur Twitter espérer un retour à la normale "d'ici une semaine".


Manifestations: Zemmour appelle l'exécutif à «se défaire» du «syndrome Malik Oussekine»

Le président de Reconquête Eric Zemmour (Photo, AFP).
Le président de Reconquête Eric Zemmour (Photo, AFP).
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  • Pour M. Zemmour, le principal responsable de ce «climat» politique est l'Insoumis Jean-Luc Mélenchon, «imam caché» de l'union de gauche Nupes
  • Malik Oussekine, étudiant français âgé de 22 ans et d'origine algérienne, avait été tué à Paris par des policiers en marge d'une manifestation contre un projet de réforme universitaire en 1986

PARIS: Le président de Reconquête Eric Zemmour a appelé dimanche l'exécutif à "se défaire" du "syndrome Malik Oussekine", du nom d'un étudiant tué en marge d'une manifestation en 1986, et à "rétablir l'ordre" après les débordements et violences observés ces derniers jours.

Fustigeant des "nervis antidémocratiques" qui, dans les manifestations, "commencent à pourrir tout, à casser, à attaquer les flics et à risquer de tuer", M. Zemmour s'est dit "étonné" de "l'impunité non seulement judiciaire, mais aussi médiatique et politique" dont ces auteurs de violences bénéficieraient, lors du Grand rendez-vous Europe 1/Cnews/Les Echos.

À ce titre, M. Zemmour estime "qu'il faut donner des consignes de fermeté" et que "justice suive".

"Je sais bien que depuis 1986, tout pouvoir est tétanisé par le syndrome Malik Oussekine", du nom de cet étudiant français âgé de 22 ans et d'origine algérienne, tué à Paris par des policiers en marge d'une manifestation contre un projet de réforme universitaire.

"C'est ce qui hante tous nos gouvernants. Je pense qu'il faut se défaire de ce syndrome (...) et il faut absolument rétablir l'ordre", a-t-il insisté.

Selon le ministère de l'Intérieur, 441 policiers et gendarmes ont été blessés jeudi lors des mobilisations contre la réforme des retraites. Samedi, une manifestation interdite contre des bassines à Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres a aussi tourné à l'affrontement entre gendarmes et militants.

Pour M. Zemmour, le principal responsable de ce "climat" politique est l'Insoumis Jean-Luc Mélenchon, "imam caché" de l'union de gauche Nupes, et "maestro de tout cela".

"Jean-Luc Mélenchon dirige tout le monde" et "oriente le pays", a-t-il martelé, dénonçant "que ce soit à l'Assemblée nationale, que ce soit dans la rue, que ce soit dans les esprits, dans les médias, à la télévision" une "NUPES-isation des esprits".

Cette critique s'étend pour M. Zemmour au Rassemblement national, qui "est fasciné par la NUPES" et "se soumet idéologiquement". Et "au sein de LR, même, vous avez de nombreux élus, (le député Aurélien) Pradié en tête, qui se prennent pour des Che Guevara de bars-cafés", a-t-il encore ironisé.

Interrogé sur l'attitude qu'Emmanuel Macron devrait adopter face à la contestation de la réforme des retraites, M. Zemmour a jugé que le président n'avait "pas d'autre solution que de tenir". Lui-même, en pareille situation, "ne céderai(t) pas".

S'il "renonce à sa réforme, il est ridicule" et "il peut aller finir son mandat tranquillement à Rambouillet", a-t-il-renchéri.

"S'il fait de nouvelles élections, s'il dissout, il reviendra avec une majorité moins forte", a-t-il fait valoir.


La France condamne l'intention russe de déployer des armes nucléaires au Bélarus

Le président russe Vladimir Poutine rencontre son homologue biélorusse Alexandre Loukachenko (Photo, AFP).
Le président russe Vladimir Poutine rencontre son homologue biélorusse Alexandre Loukachenko (Photo, AFP).
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  • Vladimir Poutine a affirmé samedi que Moscou allait déployer des armes nucléaires «tactiques» au Bélarus
  • Dirigé depuis 1994 par Alexandre Loukachenko, le Bélarus est frontalier de l'Ukraine, de la Pologne et de la Lituanie

PARIS: La France a condamné dimanche l'intention du président russe Vladimir Poutine de déployer des armes nucléaires "tactiques" sur le territoire de son allié bélarusse, appelant Moscou à faire preuve de "responsabilité" et à revenir sur sa décision, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

"Après la violation du traité FNI (traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire, ndlr) par la Russie, qui a mené à sa disparition, et l'annonce de la suspension par la Russie de sa participation au traité New Start en février dernier, cet accord représente un élément supplémentaire d’érosion de l’architecture internationale de la maîtrise des armements et de la stabilité stratégique en Europe", souligne la porte-parole du Quai d'Orsay.