Retour sur Terre du vaisseau Orion, la mission lunaire Artémis 1 conclue avec succès

Premier survol de la Lune par la capsule Orion  (Photo, AFP).
Premier survol de la Lune par la capsule Orion (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 12 décembre 2022

Retour sur Terre du vaisseau Orion, la mission lunaire Artémis 1 conclue avec succès

  • L'amerrissage a eu lieu au large de l'île mexicaine de Guadalupe
  • Le succès de cette mission, qui aura duré un peu plus de 25 jours au total, est crucial pour la Nasa

WASHINGTON: Après avoir passé un peu plus de 25 jours dans l'espace et s'être rendu autour de la Lune, le vaisseau Orion de la Nasa a amerri dimanche dans l'océan Pacifique, dernière étape d'une mission couronnée de succès, et préfigurant le retour des humains sur la Lune dans les années qui viennent.

L'amerrissage a eu lieu au large de l'île mexicaine de Guadalupe à 17H40 GMT (09H40 du matin heure locale).

"Je pense qu'aucun de nous n'aurait pu imaginer une mission davantage réussie", s'est félicité lors d'une conférence de presse Mike Sarafin, en charge à la Nasa de cette mission Artémis 1. "Nous avons désormais un moyen de transport vers l'espace lointain".

La capsule, qui ne comportait pas d'astronaute à bord pour ce vol test, est entrée dans l'atmosphère terrestre à une vitesse de 40.000 km/h, et a dû supporter une chaleur infernale de 2.800°C, soit la moitié de la température de la surface du Soleil.

Le vaisseau a été freiné dans sa vertigineuse descente par une série de pas moins de onze parachutes, jusqu'à atteindre une vitesse d'environ 30 km/h au moment de toucher l'eau.

"Nous avons eu un amerrissage absolument parfait", s'est réjouie Melissa Jones, en charge des opérations de récupération, auxquelles la Nasa s'entraîne depuis des années.

Peu après, des hélicoptères ont survolé le vaisseau spatial, qui ne montrait pas de dommages apparents. Orion a été laissé plusieurs heures dans l'eau - soit bien plus que si des astronautes étaient à bord - afin notamment d'observer la chaleur induite à l'intérieur de la capsule.

Puis des plongeurs y ont attaché des câbles afin de la remorquer à l'aide de bateaux pneumatiques jusqu'à l'intérieur d'un navire de la marine américaine, l'USS Portland, dont l'arrière a été en partie immergé. L'eau devait ensuite être pompée, permettant de lentement déposer la capsule sur un support prévu à cet effet.

Les opérations devaient prendre entre quatre et six heures au total.

L'USS Portland prendra ensuite la route de San Diego, sur la côte ouest américaine, où la capsule sera débarquée dans les jours qui viennent.

2,2 millions de kilomètres

Le succès de cette mission était crucial pour la Nasa, qui a investi des dizaines de milliards de dollars dans le programme américain de retour sur la Lune, Artémis. Après avoir ramené des humains sur la surface lunaire, son but est de préparer un futur voyage vers Mars.

L'objectif principal de cette première mission était de tester la résistance du bouclier thermique de la capsule, le plus grand jamais construit (5 m de diamètre).

En 2014, un premier test avait été réalisé, mais la capsule n'avait alors pas quitté l'orbite terrestre, et était donc rentrée moins vite dans l'atmosphère (environ 32.000 km/h).

Au total, le vaisseau a cette fois parcouru plus de 2,2 millions de kilomètres dans l'espace, depuis son décollage le 16 novembre lors du baptême de l'air de la nouvelle méga-fusée de la Nasa, SLS.

Orion a survolé la Lune à seulement quelque 130 kilomètres de sa surface, et s'est aventuré jusqu'à plus de 430.000 km de notre planète, soit plus loin que tout vaisseau habitable auparavant.

Artémis 2 et 3 

Récupérer la capsule permettra de recueillir de nombreuses données déterminantes pour les missions à venir, notamment celles des capteurs d'accélérations et de vibrations à bord. Certains éléments du vaisseau doivent en outre être réutilisés pour la capsule d'Artémis 2, déjà bien avancée.

Cette deuxième mission, prévue pour 2024, emmènera un équipage jusqu'à la Lune, toujours sans y atterrir. La Nasa devrait annoncer le nom des astronautes choisis début 2023.

Artémis 3, officiellement programmée en 2025, atterrira elle pour la première fois sur le pôle sud de la Lune, où se trouve de l'eau sous forme de glace. Par la suite, la Nasa souhaite lancer une mission par an.

"Nous avons du matériel en construction à travers le monde jusque pour Artémis 5", a souligné dimanche Jim Free, administrateur associé à la Nasa.

Seuls douze hommes, tous blancs, ont posé le pied sur la surface lunaire grâce aux missions Apollo - pour la dernière fois en 1972, il y a cinquante ans jour pour jour.

Le programme Artémis doit cette fois y envoyer la première femme et la première personne de couleur.

Le but de la Nasa est d'établir une présence humaine durable sur la Lune, grâce à une base à sa surface et une station spatiale en orbite autour d'elle. Apprendre à vivre sur la Lune doit permettre de tester toutes les technologies nécessaires à un voyage vers Mars - peut-être à la fin des années 2030.


Une nouvelle initiative cinématographique à AlUla vise à stimuler le talent créatif saoudien

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
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  • Les efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume
  • Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives

ALULA : Villa Hegra, en collaboration avec Film AlUla, a lancé un programme spécialisé dans la réalisation de films pour développer les compétences cinématographiques et soutenir les talents créatifs, a rapporté lundi l'Agence de presse saoudienne.

Cette initiative reflète l'engagement de Villa Hegra à renforcer l'activité culturelle et cinématographique tout en favorisant un environnement inspirant pour les créateurs de contenu et les cinéphiles.

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production.

Ces efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume, a ajouté la SPA.

Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives.

Ces programmes comprennent des ateliers qui simplifient les concepts scientifiques et les intègrent aux pratiques artistiques modernes, créant ainsi un environnement d'apprentissage qui encourage la découverte et l'innovation.

Ils ont suscité une forte participation des élèves dans tout le gouvernorat en raison de leur approche pratique et interactive, qui renforce la réflexion et la créativité des enfants.

Les initiatives sont mises en œuvre en collaboration avec des institutions françaises et saoudiennes, reflétant ainsi la diversité culturelle et les partenariats internationaux tout en améliorant la qualité du contenu éducatif pour les jeunes générations.

Villa Hegra est la première fondation culturelle franco-saoudienne basée à AlUla. Lancée en octobre, elle soutient la scène culturelle de la région en proposant des plateformes éducatives qui développent les compétences des enfants et des jeunes saoudiens, tout en renforçant la présence d'AlUla sur la scène culturelle internationale.


Eurovision: Nemo rend son trophée 2024 pour protester contre la participation d'Israël

Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
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  • L’artiste suisse Nemo, vainqueur de l’Eurovision 2024, rend son trophée pour protester contre la participation maintenue d’Israël, dénonçant une contradiction avec les valeurs d’unité et de dignité affichées par l’UER
  • Cinq pays — Islande, Espagne, Pays-Bas, Irlande et Slovénie — ont déjà annoncé leur boycott de l’édition 2026, sur fond de critiques liées à la guerre à Gaza et d’accusations d’irrégularités de vote

GENEVE: L'artiste suisse Nemo, qui a remporté l’Eurovision 2024 en Suède, a annoncé jeudi rendre son trophée pour protester contre le maintien de la participation d'Israël dans la compétition, qui a déjà provoqué le boycott de cinq pays.

"En tant que personne et en tant qu'artiste, aujourd'hui, je ne pense plus que ce trophée ait sa place sur mon étagère", a déclaré dans une vidéo postée sur Instagram Nemo, qui s'était déjà joint aux appels réclamant l'exclusion d'Israël du plus grand événement musical télévisé en direct au monde.

"L'Eurovision prétend défendre l'unité, l'inclusion et la dignité de tous (...) Mais la participation continue d'Israël, alors que la commission d'enquête internationale indépendante (mandatée par) l'ONU a conclu à un génocide, démontre un conflit évident entre ces idéaux et les décisions prises par" l'Union européenne de Radio-Télévision (UER), a déclaré le chanteur de 26 ans.

"Il ne s'agit pas d'individus ou d'artistes. Il s'agit du fait que le concours a été utilisé à maintes reprises pour redorer l'image d'un État accusé de graves atrocités", a ajouté Nemo, devenu en 2024 le premier artiste non binaire à être sacré à l'issue d'une édition déjà marquée par une controverses sur la participation d'Israël en pleine guerre dans la bande de Gaza.

Mercredi, la télévision publique islandaise RUV a annoncé boycotter l'édition 2026 de l'Eurovision après le feu vert donné à la participation d'Israël, devenant le cinquième pays à ne pas participer au prochain concours à Vienne.

Début décembre, la majorité des membres de l'UER avaient estimé qu'il n'était pas nécessaire de voter sur la participation d'Israël avec sa télévision publique KAN.

Cette décision a déclenché instantanément les annonces de boycott des diffuseurs de l'Espagne, des Pays-Bas, de l'Irlande et de la Slovénie, sur fond de critiques de la guerre dans la bande de Gaza mais aussi d'accusations d'irrégularités dans les votes lors des précédentes éditions.

"Quand des pays entiers se retirent, il est évident que quelque chose ne va pas du tout. C'est pourquoi j'ai décidé de renvoyer ce trophée au siège de l'UER à Genève, avec gratitude et un message clair : incarnez vos valeurs", a ajouté Nemo, avant de déposer son trophée dans une boite.


Layali Diriyah réchauffe le cœur historique du Royaume

Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
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  • L’événement constitue un pilier de la Diriyah Season, célébration vibrante de la culture saoudienne
  • La gastronomie y occupe une place majeure, avec un large éventail de cuisines saoudiennes et internationales

​​​​​​RIYAD : Layali Diriyah est de retour comme pièce maîtresse de la Diriyah Season de cette année, attirant les visiteurs vers un Al-Murayih transformé en une célébration en plein air de la culture, de la cuisine et de l’artisanat saoudiens.

L’événement se tient tous les jours de 17h à 2h du matin jusqu’en mars 2026. Des allées bordées de palmiers illuminées de guirlandes scintillantes instaurent une atmosphère mêlant l’héritage traditionnel najdi à la créativité saoudienne contemporaine.

Pour de nombreux visiteurs, le cadre lui-même fait partie de l’expérience. Shatha Abdulaziz, une visiteuse, a confié à Arab News : « Mon expérience a été merveilleuse et très agréable. Ce qui m’a réellement impressionnée, c’est l’atmosphère paisible, le thème traditionnel, l’organisation et les détails.

« Bien que je sois déjà venue lors des saisons précédentes, je pense qu’il y a eu une amélioration significative cette année. »

La gastronomie est un attrait majeur, avec un large choix de cuisines saoudiennes et internationales, dont des spécialités italiennes et méditerranéennes proposées par des restaurants exclusifs présents cette année.

« Ce fut une excellente expérience », a déclaré le visiteur Mohammed Fahad, ajoutant que l’attention portée aux détails était remarquable, tout comme « l’authenticité historique dans chaque recoin de Diriyah Nights ».

Il a ajouté : « Cela mêle véritablement le présent et le passé avec une touche raffinée et artistique. »

Des boutiques et stands proposent des articles en édition limitée à ceux en quête d’une expérience de shopping singulière.

Rawan Alsubaie, habituée de Diriyah mais présente à Layali Diriyah pour la première fois, a souligné le caractère exclusif des produits.

Elle a expliqué : « J’ai regardé certaines boutiques et stands et je les ai trouvés uniques, avec des produits introuvables en dehors de Diriyah Nights.

« Il y a des parfums que je n’ai trouvés nulle part ailleurs. J’ai même demandé aux commerçants s’ils avaient d’autres points de vente, mais ils m’ont dit que non, ce que je trouve remarquable.

« Je suis venue en m’attendant à découvrir quelque chose d’exceptionnel et, effectivement, l’endroit est magnifique, surtout durant la saison hivernale. C’est parfait. »

La Diriyah Season de cette année continue de mettre en valeur la richesse de l’héritage najdi tout en embrassant la créativité qui façonne l’Arabie saoudite moderne.

À travers des spectacles, des expositions et des expériences immersives, les visiteurs découvrent les traditions qui définissent Diriyah, ainsi que l'énergie qui anime son renouveau culturel.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com