Eric Ciotti devient le nouveau président des Républicains

Le député des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti. (Photo, AFP)
Le député des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 12 décembre 2022

Eric Ciotti devient le nouveau président des Républicains

Le député des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti. (Photo, AFP)
  • Eric Ciotti, qui disposait d'une avance de neuf points sur son adversaire après le premier tour, succède ainsi à Christian Jacob qui a démissionné en juin
  • Le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau, a recueilli 46,3% au deuxième tour de ce scrutin interne marqué par une forte participation: 69,7%, contre 72,67% au premier tour

PARIS: Le député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti, tenant d'une "droite ferme", a été élu dimanche président des Républicains, devenant le nouveau patron d'un parti en crise profonde après la débâcle de la présidentielle.

Avec 53,7% des voix, il a battu au deuxième tour le président des sénateurs LR Bruno Retailleau (46,3%) dans ce scrutin interne marqué par une participation élevée, de presque 70%.

Sitôt élu, le nouveau patron du parti gaulliste a promis de "rassembler" autour d'une droite "ferme", c'est-à-dire "du travail, de l'autorité, de l'identité, qui nous permette de vivre comme nous avons toujours vécu".

"Je suis de droite" et "je ne m'en excuserai jamais", a-t-il assuré sur TF1, estimant que "la question est d'abord celle de la survie de la France" alors que "notre pays est frappé de déclin" voire "d'une sorte de décadence".

Sur le plan économique il a aussi promis une ligne de "liberté, qui fasse diminuer les impôts, les charges et les normes qui paralysent notre pays".

"Je ne conclurai jamais la moindre alliance avec un pouvoir qui a autant abîmé notre Nation", a-t-il affirmé ensuite au siège du parti.

Dans la majorité présidentielle, le secrétaire général de Renaissance Stéphane Séjourné a justement estimé que cette élection marquait "un coup d’arrêt à un éventuel accord d’appareil".

Eric Ciotti "va finalement dissoudre la droite dans l’extrême droite", a-t-il affirmé au Parisien, en lançant "un appel à la droite républicaine" à se rapprocher des macronistes.

"En élisant Eric Ciotti à sa tête, Les Republicains confirment leur dérive vers l’extrême droite" a aussi tweeté le maire écologiste de Grenoble Eric Piolle.

Dimanche soir, le maire de Metz François Grosdidier a annoncé qu'il quittait LR "pour ne pas (s)e rabougrir, non pour aller ailleurs, mais pour rester (lui)-même", a-t-il indiqué sur Twitter.

Plus tôt, la patronne de la fédération LR de Haute-Garonne Laurence Arribagé avait confirmé à l'AFP qu'elle quittait LR pour Horizons, le parti d'Edouard Philippe, comme l'avait annoncé La Dépêche.

"Ma mission sera de faire revenir les 90% d'électeurs qui sont partis", a assuré pour sa part Eric Ciotti, qui a tendu la main à Bruno Retailleau et Aurélien Pradié, éliminé au premier tour.

Tous deux "ont naturellement vocation à occuper des places dans notre équipe de direction", a-t-il assuré.

«Combat»

Symbole de cette unité, les deux adversaires du second tour ont posé pour une photo commune et Bruno Retailleau s'est dit "prêt" au rassemblement. "Ce plus de 46%, moi qui n'étais pas favori, c'est inespéré, un score qui comptera, soyez-en sûrs", a-t-il assuré.

A la tête de LR, Eric Ciotti, qui succède à Christian Jacob démissionnaire en juin, devra aussi faire travailler ensemble députés et sénateurs qui ne sont pas toujours sur la même ligne, rassurer les alliés centristes... pour redresser un parti de droite tombé à 4,8% à la présidentielle.

Son grand argument de campagne a été Laurent Wauquiez, qu'Eric Ciotti promet de faire désigner rapidement comme candidat à la présidentielle s'il est élu.

"Cette victoire est la juste reconnaissance de ton courage, de ta pugnacité et de ta fidélité à nos valeurs. Président de LR, tu pourras compter sur moi pour que nous menions tous ensemble le combat pour redresser la France", l'a félicité sur Twitter le président de la région Auvergne Rhône-Alpes.

Mais certains élus LR notaient qu'avec un tel engagement de désignation, le score du vainqueur pouvait aussi se lire comme "un revers pour Laurent Wauquiez".

Cette victoire a pour Eric Ciotti un goût de revanche sur la primaire LR de 2021 lorsque, arrivé en tête au premier tour de la primaire, il avait dû s'incliner au deuxième face à Valérie Pécresse, payant un "tout sauf Ciotti" chez les électeurs inquiets de sa ligne droitière.

En fin de campagne, le nouveau patron de LR, questeur de l'Assemblée, a aussi abordé des thèmes sociétaux tels que violences conjugales, handicap et égalité hommes-femmes, un clin d'oeil à Aurélien Pradié qui détenait, avec 22%, une des clés de l'élection.

Plusieurs de ses lieutenants s'étaient rangés dans l'entre-deux-tours derrière Eric Ciotti, de même que Christian Jacob, le président des députés LR Olivier Marleix ou le maire de Troyes François Baroin.


Macron et von der Leyen inciteront lundi les chercheurs étrangers à choisir l'Europe

Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques »
  • « Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

PARIS : À Paris, le président Emmanuel Macron et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen participeront lundi à une conférence pour vanter les mérites de l'Europe auprès des chercheurs étrangers, notamment américains, confrontés à « un certain nombre de menaces », a annoncé l'Élysée mercredi.

Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques », ont affirmé ses services à la presse.

Le message de cette rencontre sera « très clair » : « Choose Science, Choose Europe ».

Selon son entourage, il s'agit de dire, « dans un moment où les libertés académiques connaissent un certain nombre de reculs ou de menaces, que l'Europe est un continent attractif et que l'innovation, l'attractivité, la science et la recherche sont des éléments essentiels pour la croissance européenne ».

Le chef de l'État aura à cette occasion un entretien avec la présidente de la Commission européenne, qui participera à la conférence. 

Le 18 avril, Emmanuel Macron avait donné rendez-vous le 5 mai aux chercheurs « du monde entier ». Sur le réseau X, il les avait invités à « choisir la France et l'Europe », dans une tentative d'attirer les chercheurs américains menacés par la politique de Donald Trump.

« Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

Parallèlement, le gouvernement a lancé une plateforme baptisée « Choose France for Science », présentée comme « une première étape pour préparer l'accueil des chercheurs internationaux ».

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, chercheurs et universités sont dans le collimateur de son gouvernement et redoutent pour leur avenir, entre libertés académiques et de recherche menacées et financements réduits.

De plus en plus de chercheurs ou d'aspirants chercheurs réfléchissent donc à quitter le pays, considéré jusqu'ici comme le paradis de la recherche dans nombre de domaines.

En France, dès début mars, le ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, a demandé aux universités de réfléchir à des moyens de les accueillir. 


« La France ne se définit ni par une race, ni par une religion », affirme Macron

Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • « La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République.
  • Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

AUBAGNE, FRANCE : lors d'une cérémonie militaire commémorant la bataille de Camerone, à Aubagne, où est basé le commandement de la Légion étrangère, Emmanuel Macron a affirmé  mercredi que « la France ne se définit ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée ».

« La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République devant plusieurs dizaines de légionnaires réunis pour commémorer la bataille de Camerone, qui s'est déroulée le 30 avril 1863 au Mexique.

« La France se définit par une volonté chaque jour recommencée d'accomplir de grandes choses avec une poignée de notre terre dans la main. Un rêve d'universel, un idéal, cette solidarité, cette fidélité à la patrie », a poursuivi M. Macron, qui s'est déplacé à Aubagne (Bouches-du-Rhône) pour commémorer cet événement fondateur de la Légion étrangère, célébré chaque année par tous les régiments. 

M. Macron a prononcé ce discours après avoir reçu mardi des représentants d'institutions musulmanes qui ont dénoncé le « climat islamophobe ambiant » et demandé au président de la République des « actes concrets » pour protéger les musulmans, après le meurtre d'un fidèle dans une mosquée du Gard.

À Aubagne, le président a passé en revue les troupes de la Légion étrangère, la force combattante de l'armée de terre qui compte plus de 9 500 hommes.

Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

L'hymne national a été joué et deux avions Rafale ont survolé la cérémonie à laquelle ont assisté les élus locaux et plusieurs centaines de spectateurs.

La cérémonie de Camerone, qui est une fête de la Légion, commémore une bataille survenue à Camerone, dans l'État de Veracruz, dans l'est du Mexique, au cours de laquelle 62 légionnaires français ont résisté à 2 000 soldats mexicains lors de l'expédition française au Mexique. 

Le président Macron a décrit la bataille menée par une « poignée de légionnaires assiégés par 2 000 ennemis » qui ont « tenu une position pendant 11 heures », saluant une « histoire de courage insensé ».

Chargés de protéger le passage d'un convoi de ravitaillement pour les troupes françaises assiégeant la ville de Puebla, les légionnaires retranchés dans une hacienda du village de Camaron de Tejeda avaient fait le serment de se battre jusqu'à la mort.

Après une journée d'affrontement, les derniers encore en état de combattre refusèrent de se rendre et chargèrent les Mexicains à la baïonnette. 


Panneaux solaires, spatial, pharmacie : neuf projets d'usines reçoivent des subventions France 2030

Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
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  • Neuf nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.
  • Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines ».

PARIS : La giga-usine Holosolis de cellules photovoltaïques en Moselle, ainsi qu'un site de chimie verte en Martinique : 9 nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.

Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines », destiné à soutenir les projets d'ouverture d'usines des start-up et PME industrielles innovantes, indique un communiqué.

À l'exception d'un projet de ferme aquacole écoresponsable « Mangrove » en Bretagne et d'un projet de chimie verte SHB Biotech en Martinique pour la production d'ingrédients naturels à partir de co-produits agricoles, les projets retenus s'inscrivent géographiquement dans la moitié est de la France. 

L'usine de la société française Holosolis, annoncée en grande pompe lors du sommet Choose France de 2023 pour produire des cellules et modules photovoltaïques à Hambach en Moselle, figure sur la liste. Le montant de l'aide n'a pas été divulgué.

Holosolis, dont l'actionnaire principal est InnoEnergy (institut européen d'innovation et de technologie), est un consortium européen de partenaires engagés dans la transition énergétique et la réindustrialisation. Il réunit la société d'investissement immobilier Idec, l'industriel breton Armor Group, le spécialiste français de l'agrivoltaïsme TSE et le groupe allemand Heraeus. Son usine, un investissement de 851 millions d'euros susceptible de générer 1 700 emplois, a obtenu un permis de construire en janvier.

Autre projet soutenu : celui du groupe Bordet en Bourgogne Franche-Comté qui se lance dans la production de carbone végétal pour remplacer les matières fossiles dans l'industrie chimique ou la cimenterie, grâce à un procédé de pyrolyse. 

Un autre projet de chimie est soutenu : Separative (SEP30), une société auvergnate bardée de brevets qui propose des solutions innovantes pour réduire la consommation d'énergie et l'empreinte carbone de l'industrie pharmaceutique.

Dans le secteur de la santé, InBrain Pharma, également aidée, est basée dans les Hauts-de-France et développe une technologie de perfusion cérébrale (Percepar) permettant l'administration ciblée de médicaments pour corriger les troubles des maladies neurologiques. En Île-de-France, Vertikale propose une solution qui miniaturise les bioprocédés et simplifie la production de médicaments biologiques.

Dans le secteur spatial, France 2030 a accordé une subvention à la société Latitude, basée dans le Grand Est, qui développe un micro-lanceur (Zephyr).

Enfin, dans l'agroalimentaire, l'entreprise de biotechnologie Mycophyto, située à Grasse, qui développe des solutions biologiques (biostimulants, bio-intrants) pour tous types de cultures, reçoit également une subvention.