Trans Musicales: les petits euros des festivaliers financeront des projets verts

Le public assiste aux 44e Transmusicales de Rennes, à Rennes, dans l'ouest de la France, le 9 décembre 2022. (AFP).
Le public assiste aux 44e Transmusicales de Rennes, à Rennes, dans l'ouest de la France, le 9 décembre 2022. (AFP).
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Publié le Dimanche 11 décembre 2022

Trans Musicales: les petits euros des festivaliers financeront des projets verts

  • Pour la première fois, le festival rennais défricheur de talents, qui attend cette année encore plus de 80 artistes et 50 000 visiteurs sur cinq jours, collectera un fonds pour compenser l'empreinte de CO2 de son public et de ses artistes.
  • Objectif: réunir 60 000 euros. La somme correspond à «la conversion en euros des 750 tonnes de CO2 émises par les transports des artistes et des publics en moyenne sur une édition»

RENNES : Un festival musical peut-il réduire son impact sur l'environnement ? Quinze ans après avoir commencé à dire au-revoir au plastique, les Trans Musicales de Rennes poursuivent leur transition et lancent une "contribution environnementale" pour soutenir des projets verts.

Pour la première fois, le festival rennais défricheur de talents, qui attend cette année encore plus de 80 artistes et 50 000 visiteurs sur cinq jours, collectera un fonds pour compenser l'empreinte de CO2 de son public et de ses artistes.

Objectif: réunir 60 000 euros. La somme correspond à "la conversion en euros des 750 tonnes de CO2 émises par les transports des artistes et des publics en moyenne sur une édition", expliquent les organisateurs des Trans Musicales.

En lançant cette opération, "l'idée c'était de dire qu'on est bien conscient que toute action humaine, tout événement a un coût écologique", souligne Xavien Paillat responsable développement durable et solidaire à l'association des Trans Musicales.

Loin derrière les publics des gros festivals comme les Vieilles Charrues, compenser ce coût écologique est néanmoins devenu une préoccupation incontournable pour les Trans, parce que "25% des artistes viennent de très loin. On a des artistes qui viennent des Etats-Unis, d'Afrique, du Proche-Orient...", rappelle Xavier Paillat.

Mise en place de navettes, restauration écoresponsable, végétarienne, interdiction du plastique jetable: depuis leur création en 1979, les Trans Musicales ont pris une série d'engagements pour le développement durable, décrochant dès 2008 un label Green'n'Clean de l'association de festivals européens Yourope.

Ont aussi été mises en place des actions solidaires à destination des personnes hospitalisées ou en situation de handicap et depuis 2019, en matière de prévention contre les violences sexistes, sexuelles et le harcèlement.

Sans changer le projet artistique mais pour "continuer à rendre possible cette rencontre", M. Paillat estime que "le mieux, c'est de compter l'empreinte carbone, pour se rendre compte de la réalité des choses".

Concrètement les festivaliers pourront contribuer à cette cagnotte, à l'achat du billet, en faisant don de leur gobelet consigné ou de leur crédit de consommation (cashless).

La contribution environnementale n'est pas nouvelle dans un festival. La formule a déjà été expérimentée l'année dernière au festival de Cannes où chaque festivalier devait régler une contribution de 20 euros.

Une aide aux fermes biologiques

In fine, l'argent sera reversé intégralement à des organismes agissant pour la réduction des émissions de carbone.

Pour Emilie Crouzard, coordinatrice à l'association Terre de liens Bretagne, l'un des projets retenus, cette aide "est vraiment la bienvenue".

L'association qui accompagne en moyenne chaque année 4-5 agriculteurs dans la création de fermes biologiques, espère accompagner deux nouveaux agriculteurs l'année prochaine.

Ce don "va nous aider à nous projeter vers plus d'actions, à dynamiser sur l'agriculture biologique", se réjouit Emilie Crouzard. C'est aussi "un moyen de transmettre notre message à un public qui n'est pas habitué, de sensibiliser sur l'alimentation locale", estime-t-elle.

Du côté des autres organismes, les Compagnons bâtisseurs de Bretagne, une association de lutte contre le mal logement et la précarité énergétique des personnes vulnérables, on se réjouit aussi de ce soutien.

Selon Laurence Duffaud, directrice régionale de l'association interrogée par l'AFP, le message selon lequel "je compense ce que j'ai pu générer en empreinte carbone" est une "démarche très intéressante".

La contribution environnementale pourrait toutefois avoir une limite: que les dons ne soient pas au rendez-vous.

Jeudi, les Trans avaient recueilli à peine plus que 13 000 euros.

"Il s'agit vraiment d'une expérimentation", souligne Xavier Paillat. "Si les dons des publics n'augmentent pas (...) ce serait décevant", mais "on n'aura pas de regret par rapport au montant (...) on refera cela l'an prochain".


Goodbye Julia, grand gagnant des Prix de la critique pour les films arabes à Cannes

La 8e édition des Prix de la critique pour les films arabes s’est déroulée en marge du Festival de Cannes. (Instagram)
La 8e édition des Prix de la critique pour les films arabes s’est déroulée en marge du Festival de Cannes. (Instagram)
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  • Le documentaire hybride Les Filles d’Olfa, de la réalisatrice tunisienne Kaouther ben Hania, a remporté trois prix
  • Inchallah un fils, d’Amjad al-Rasheed, a remporté le prix de la meilleure actrice pour la star palestinienne Mouna Hawa et celui de la meilleure photographie pour Kanamé Onoyama

DUBAÏ: Goodbye Julia, du réalisateur soudanais Mohamed Kordofani, a remporté les prix du meilleur long métrage et du meilleur scénario lors de la 8e édition des Prix de la critique pour les films arabes, qui s’est déroulée samedi en marge du festival du Festival de Cannes.

Le compositeur franco-tunisien Amin Bouhafa, qui a travaillé sur Hajjan, a remporté le prix de la meilleure musique pour ce film qui se déroule en Arabie saoudite.

Le documentaire hybride Les Filles d’Olfa, de la réalisatrice tunisienne Kaouther ben Hania, qui n’a pas remporté le prix du meilleur documentaire aux Oscars cette année, a remporté trois récompenses: meilleure réalisatrice pour Ben Hania, meilleur documentaire et meilleur montage.

Inchallah un fils, d’Amjad al-Rasheed, a remporté le prix de la meilleure actrice pour la star palestinienne Mouna Hawa et celui de la meilleure photographie pour Kanamé Onoyama.

L’acteur palestinien Saleh Bakri a décroché le prix du meilleur acteur pour son rôle dans The Teacher, tandis que I Promise You Paradise, du cinéaste égyptien Morad Mostafa, est arrivé premier dans la catégorie du meilleur court métrage.

La cérémonie de remise des prix est organisée par le Centre du cinéma arabe (Arab Cinema Center, ACC), situé au Caire. Les vainqueurs sont élus par un jury de 225 critiques venus de plus de 70 pays.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Paul Kupelian, artiste informel et chroniqueur du côté coloré de la vie

L’art de Paul Kupelian échappe aux catégories et n’obéit qu’à la nécessité de peindre. (fournie)
L’art de Paul Kupelian échappe aux catégories et n’obéit qu’à la nécessité de peindre. (fournie)
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  • A force de peindre son quotidien, ses lieux familiers et le chaos de Beyrouth, il devient le chroniqueur visuel d'événements importants, tout comme de sa propre évolution
  • Sa signature artistique se caractérise par un style vibrant et coloré, joyeux et dynamique, ce qui ne l’empêche pas de trouver, dans les infinies nuances de sa palette lumineuse, une harmonie chromatique qui se révèle au premier coup d’œil

BEYROUTH : Figuratif ? Naïf ? L’art de Paul Kupelian échappe aux catégories et n’obéit qu’à la nécessité de peindre. Né en 1975, cet artiste autodidacte de nationalité libanaise et française dont les racines remontent à l'Arménie, a grandi dans une famille d'artistes. Il n’a que 7 ans quand sa grand-tante l’initie à la technique reine, et donc complexe, de la peinture à l’huile. Dès lors, le reste de son enfance est ébloui par d’innombrables heures passées à dessiner et à peindre tout ce qui l’entoure. Il met toute sa passion à se perfectionner, aborde de nouveaux médiums tels que l'encre de Chine, l'acrylique, le pastel gras, le fusain ou la sanguine. Savait-elle, cette bienveillante aïeule, qu’elle lui offrait à travers l'art l'exutoire thérapeutique suprême, un moyen d'exprimer ses émotions et d'affronter les complexités de la vie ?  A force de peindre son quotidien, ses lieux familiers et le chaos de Beyrouth, il devient le chroniqueur visuel d'événements importants tout comme de sa propre évolution, projetant ses troubles sur la toile et y gagnant en retour paix intérieure et stabilité.

Paul Kupelian, chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)
Paul Kupelian, chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)

Sa signature artistique se caractérise par un style vibrant et coloré, joyeux et dynamique, ce qui ne l’empêche pas de trouver, dans les infinies nuances de sa palette lumineuse, une harmonie chromatique qui se révèle au premier coup d’oeil. Il y a dans ses oeuvres une joie contagieuse que confirme le sourire spontané de tout spectateur qui y est confronté. Ce pouvoir n’échappe pas au regard avisé de la galeriste Nadine Begdache, commissaire de l’espace Janine Rubeiz, à Beyrouth. En 2016, elle lui offre son exposition inaugurale : "Looking at the Bright Side" (Regard sur le côté lumineux de la vie). Une présentation saluée par les critiques d'art et les collectionneurs.

Paul Kupelian, chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)
Paul Kupelian, chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)

Qu’on ne se trompe pas sur la « naïveté » de cet artiste autodidacte. Sa profonde compréhension des proportions, de la perspective et des détails complexes n’échappe pas à un regard averti.  Ses peintures, bien que légères, servent de canal à ses émotions. Dans ses œuvres récentes, Paul Kupelian utilise principalement la peinture acrylique à grande échelle, un médium dont il apprécie la polyvalence et le potentiel expressif.

Chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)
Chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)

Bien qu’il n’ait pas donné d’exposition depuis un certain temps, il confie à Arab News en français qu’il vit à présent à Dubai où il occupe un poste de direction dans le retail.  « Je peins dès que j’en ai le temps, le soir et surtout les weekends » poursuit-il. « La peinture est mon exutoire, je peux y passer des heures sans voir le temps passer. Cela me permet de tout oublier et m’apporte énormément de joie » ajoute Paul Kupelian qui affirme que, comme pour beaucoup d’artistes, son art est sa thérapie. Ajoutez à cette passion celle de l’histoire, la géopolitique, la philosophie, la musique, les voyages, le sport, vous obtenez, dans chaque toile, une nouvelle fenêtre ou un nouveau miroir où chacun peut trouver une réponse à ses propres questionnements.

 


Deuxième jour de la RSFW: défilé historique de maillots de bain et dentelle élégante

La collection d’EAU comprenait des maillots de bain simples – une pièce en V profond, motifs à épaules dénudées, tops bandeau et divers paréos. (Photo fournie)
La collection d’EAU comprenait des maillots de bain simples – une pièce en V profond, motifs à épaules dénudées, tops bandeau et divers paréos. (Photo fournie)
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  • Certains looks élégants étaient associés à des couvre-chefs soyeux et à des sacs à main sophistiqués
  • La collection de Sara Altwaim, comprenait un certain nombre de robes blanches fluides en dentelle et en mousseline

MER ROUGE: La marque marocaine EAU a marqué l’histoire en lançant, vendredi, la deuxième série de défilés de la Red Sea Fashion Week. En effet, c’est la première fois que des maillots de bain font leur entrée sur un podium saoudien.

Avec la piscine scintillante de St. Regis et les palmiers ondulants en arrière-plan, la deuxième RSFW a mis en valeur l’une des pièces incontournables de l’été.

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EAU. (Photo fournie)

La collection comprenait des maillots de bain simples – une pièce en V profond, motifs à épaules dénudées, tops bandeau et divers paréos. Bleu roi, jaune moutarde, vert chasseur et rouge marron dominaient la collection, créant une palette d’automne plutôt singulière, mais bienvenue, pour la saison estivale à venir.

Certains looks élégants étaient associés à des couvre-chefs soyeux et à des sacs à main sophistiqués, notamment des paniers tressés parsemés de strass, des sacs de plage en paille et des pochettes à franges.

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Sarah Altwaim. (Photo fournie)

La mode affluait à mesure que la mer Rouge brillait. La collection de Sara Altwaim comprenait un certain nombre de robes blanches fluides en dentelle et en mousseline. Chacune des pièces est attrayante, grâce à une touche individuelle, de subtiles perles, des coupes superposées ou un mélange de tissus.

Altwaim a présenté un tissu en mousseline d’inspiration sous-marine présentant des croquis de créatures des fonds marins, comme les poissons, les crevettes et les crabes, qui ont fait leur apparition dans une variété d’ensembles.

Les cols de perles très superposés, les jupes en forme de paréo, les résilles ornées de bijoux, les tissus métalliques et les vêtements fluides étaient également inspirés de la vie marine.

La créatrice saoudienne Yasmina Q a introduit les vêtements d’intérieur, clôturant les défilés avec une collection de robes en tricot effet côtelé dans des tons vert menthe, bleu écume de mer, jaune vif, corail et bien plus encore.

Il y avait aussi des manches évasées et une taille ajustée qui se transformait en une forme trapèze. Certaines pièces étaient également sans manches pour un look estival plus décontracté. La collection, composée de lunettes de soleil et de chapeauxestivaux, présentait également une gamme de vêtements d’intérieur, allant des bas côtelés aux hauts ajustés simples, en passant par les chemises côtelées, les hauts kimonos et les pulls amples.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com