Dr Fauci qualifie les résultats du vaccin Moderna d'«impressionnants»

La société de biotechnologie Moderna a longtemps été la chérie des investisseurs, mais ce n'est qu'avec la pandémie qu'elle a pu prouver sa nouvelle technologie vaccinale (Photo, AFP)
La société de biotechnologie Moderna a longtemps été la chérie des investisseurs, mais ce n'est qu'avec la pandémie qu'elle a pu prouver sa nouvelle technologie vaccinale (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 17 novembre 2020

Dr Fauci qualifie les résultats du vaccin Moderna d'«impressionnants»

  • Son patron depuis 2011, le Français Stéphane Bancel, est devenu milliardaire en avril, quand des résultats très préliminaires des essais cliniques ont été publiés
  • Le nom de Moderna est une combinaison de « modifier » et « RNA » (ARN, en français)

WASHINGTON : L'immunologue Anthony Fauci, figure très respectée aux États-Unis, a salué lundi l'annonce par la société américaine Moderna d'un vaccin efficace à près de 95% contre le Covid-19.

« L'idée d'avoir un vaccin efficace à 94,5% est incroyablement impressionnante », a-t-il déclaré. « C'est un résultat vraiment saisissant, je pense que personne ne s'attendait à ce qu'il soit si bon ».

Installée à Cambridge dans le Massachusetts en 2010, la société de biotechnologie Moderna a longtemps été la chérie des investisseurs, mais ce n'est qu'avec la pandémie qu'elle a pu prouver sa nouvelle technologie vaccinale, faisant de ses fondateurs des milliardaires.

Après l'annonce lundi que son vaccin expérimental contre le Covid-19 était efficace à 94,5%, un niveau très élevé et comparable au vaccin contre la rougeole, le cours de l'action a poursuivi son envol. Depuis janvier, il a été multiplié par plus de cinq.

Son patron depuis 2011, le Français Stéphane Bancel, est devenu milliardaire en avril, quand des résultats très préliminaires des essais cliniques ont été publiés. Il pèse désormais 3 milliards de dollars, grâce à ses 9% de parts dans la société, selon Forbes.

De nombreux investisseurs avaient parié sur la « biotech » dans la dernière décennie, sans doute en partie grâce au talent de vendeur de son directeur général. En 2018, elle avait battu le record de l'introduction en bourse pour une biotech.

Le buzz était réel aussi chez les scientifiques, convaincus que la technologie était prometteuse. Un aréopage de chercheurs dont un prix Nobel composait son conseil scientifique.

Deux professeurs et investisseurs de renom, Timothy Springer d'Harvard et Robert Langer du MIT, ont chacun investi très tôt dans Moderna et en récoltent aujourd'hui les fruits: les deux sont devenus milliardaires cette année, selon Forbes.

La société promettait à l'origine d'ajouter « une catégorie totalement nouvelle de médicaments dans l'arsenal pharmaceutique dans la lutte contre les maladies importantes », selon un cofondateur en 2012.

Pourtant à ce jour, aucun produit n'a encore obtenu d'autorisation de mise sur le marché.

Le nom de Moderna est une combinaison de « modifier » et « RNA » (ARN, en français): la technologie consiste à insérer dans nos cellules des brins d'instructions génétiques sous la forme d'ARN, afin de leur faire fabriquer des protéines sur commande, selon la maladie contre laquelle on veut lutter. 

L'idée date des années 1990 mais ce n'est que dans les années 2000 qu'un obstacle biologique important a été contourné, permettant d'éviter que l'ARN messager « intrus », très fragile, soit détruit par l'organisme.

« Guerrier »

L'une des premières idées de Moderna était de créer des vaccins personnalisés contre des cancers (des projets toujours en développement). Mais Moderna s'est aussi vite concentrée sur les virus, qui concernent  la majorité des essais cliniques aujourd'hui en cours: contre Zika, le virus d'Epstein-Barr (mononucléose), le virus respiratoire syncytial (bronchiolite...), le cytomégalovirus (qui peut poser un risque chez le foetus), ou tout simplement la grippe.

L'ancien patron de Stéphane Bancel lorsqu'il directeur général de bioMérieux, Alain Mérieux, a dit de lui aux Échos qu'il avait un « tempérament guerrier », un qualificatif que ne renie pas l'intéressé... au nom de la quête de traitements pour les patients.

« Est-ce que c'était intense comme lieu de travail? Oui. Est-ce que je m'en excuse? Non », a-t-il répondu en 2016 au site Statnews, qui avait publié une enquête sur les pratiques dures de ressources humaines dans la start-up, attribuées au style de management de M. Bancel.

Avec un millier de salariés, dont la moitié dans sa propre usine dans le Massachusetts, Moderna n'a pas les moyens de produire assez de vaccins pour la planète. Aidée par des subventions et un contrat d'approvisionnement pour le gouvernement américain, elle a donc noué des partenariats avec des producteurs pharmaceutiques établis, qui ont des usines en Europe et aux Etats-Unis: Lonza, Rovi, Catalent.

Avec son optimisme habituel, Stéphane Bancel continue de promettre entre 500 millions et un milliard de doses en 2021. Il espère une autorisation de mise sur le marché dès la fin de l'année aux Etats-Unis, d'abord pour les personnes les plus à risque, et suggère une autorisation plus tard pour les enfants.

« Ils pourraient être vaccinés à l'été prochain, pour retourner à l'école en septembre 2021, et revenir à une vie normale », a-t-il dit lundi sur Fox Business.


CMA CGM annonce la reprise de la compagnie aérienne cargo en faillite Air Belgium

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
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  • Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium
  • L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable

PARIS: Le transporteur maritime français CMA CGM a annoncé mercredi qu'il reprenait la compagnie aérienne belge Air Belgium qui était placée en liquidation en raison d'un passif important accumulé pendant la pandémie de Covid, en promettant de sauvegarder 124 emplois sur 401.

Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium. Il totalisera dès lors neuf appareils effectuant plusieurs liaisons depuis la France, la Belgique et les Etats-Unis. Sa flotte doit doubler d'ici 2027.

L'ajout des quatre appareils d'Air Belgium - deux Airbus A330F et deux Boeing B747F - "permet de renforcer immédiatement nos capacités aériennes tout en répondant aux défis logistiques actuels", s'est réjoui le vice-président exécutif de la division aérienne de CMA CGM, Damien Mazaudier.

L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable.

Les liens entre Air Belgium et CMA CGM sont anciens puisque la compagnie belge était chargée de l'exploitation de quatre Airbus A330F appartenant à CMA CGM Air Cargo basés à Liège, avant que la compagnie n'obtienne son certificat de transporteur aérien français et ne rapatrie ses appareils à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle.

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. Deux d'entre eux effectuent une liaison régulière entre Bruxelles et la Chine, tandis que les deux autres sont exploités pour le compte de tiers, a indiqué Damien Mazaudier.

Parallèlement, le groupe marseillais a annoncé son intention de renforcer sa flotte basée à Chicago, où stationnent déjà deux Boeing B777F, "auxquels viendront s'ajouter trois autres appareils" du même modèle.

Ce hub permet d'effectuer des liaisons entre les Etats-Unis, la Chine et l'Asie du Sud-Est. CMA CGM n'a pas souhaité commenter l'impact de la guerre commerciale en cours entre Pékin et Washington sur cette activité.

"Ces avions renforceront la présence du groupe sur les routes transpacifiques et soutiendront l'expansion de ses activités cargo sur le marché américain", a expliqué CMA CGM.

En Europe, CMA CGM Air Cargo dispose déjà de liaisons régulières depuis Paris vers Hong Kong, Shanghai et Zhengzhou.


L’autorité portuaire saoudienne renforce l’attractivité de Dammam avec une zone logistique ambitieuse

La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
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  • L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam
  • Le projet renfore l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique

RIYAD : L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam, renforçant ainsi l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique.

Le projet, lancé en partenariat avec Alissa International Motors - une filiale du groupe Abdullatif Alissa Holding - couvrira 382 000 mètres carrés. La nouvelle installation servira de plaque tournante pour l'importation et la réexportation de véhicules et de pièces détachées, a indiqué l'autorité dans un communiqué.

Cette initiative s'aligne sur les objectifs de la stratégie nationale de l'Arabie saoudite en matière de transport et de logistique, qui vise à améliorer l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement et à attirer les investissements étrangers et nationaux. La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de RS visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume sous la supervision de l'autorité.

La nouvelle installation comprendra un entrepôt de 7 000 mètres carrés consacré au stockage des pièces détachées et conçu pour accueillir plus de 13 000 véhicules.

"Ce développement renforcera l'avantage concurrentiel du port et sa position en tant que centre logistique régional en fournissant des services logistiques de haute qualité", selon Mawani.

L'autorité a également souligné que le projet contribuerait à la diversification de l'économie et renforcerait la participation du secteur privé à la croissance du Royaume.

Le port Roi Abdulaziz, qui constitue déjà un lien vital entre l'Arabie saoudite et les marchés internationaux, offre des infrastructures et des capacités logistiques de pointe, ce qui en fait une destination attrayante pour les entreprises de commerce international.

Par ailleurs, Mawani a signé un autre contrat avec Sultan Logistics pour l'établissement d'une zone logistique supplémentaire dans le port du roi Abdulaziz, d'une valeur de 200 millions de RS. D'une superficie de 197 000 mètres carrés, l'installation comprendra 35 000 mètres carrés d'espace d'entreposage, des bureaux administratifs, des parcs de stockage pour les conteneurs secs et réfrigérés, ainsi qu'une zone de réexportation dédiée.

"Ces installations amélioreront la qualité des services logistiques offerts dans le port et soutiendront le commerce grâce à une efficacité opérationnelle accrue", a ajouté Mawani.

La création de ces nouvelles zones devrait considérablement renforcer la capacité opérationnelle et la compétitivité du port Roi Abdulaziz.

En 2024, l'Arabie saoudite a lancé, développé et inauguré huit zones et centres logistiques, soutenus par environ 2,9 milliards de RS d'investissements du secteur privé. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie plus large visant à consolider la position du Royaume en tant que puissance logistique mondiale de premier plan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Moody’s et Fitch attribuent des notes de qualité à AviLease, société du PIF

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
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  • Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance
  •  Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030

RIYAD: La société saoudienne AviLease a reçu des notations de crédit de premier ordre de la part des agences Moody’s et Fitch Ratings, alors qu’elle poursuit l’expansion de son portefeuille et renforce son rôle stratégique dans le secteur aéronautique du Royaume.

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable.

Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie avec une forte combinaison de crédit, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance.

Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030.

«Les notations ouvrent la voie à une flexibilité financière encore plus grande, car nous pourrons accéder aux marchés des capitaux de la dette non garantie», a déclaré Edward O'Byrne, PDG d'AviLease, dans un communiqué de presse.

Il poursuit: «L'obtention d'une notation de qualité en moins de trois ans depuis notre création est un exploit remarquable, et nous pensons qu'elle positionne AviLease dans un groupe restreint de bailleurs de l'industrie en un temps record.»

Les notations reconnaissent également le rôle stratégique d'AviLease dans le soutien des initiatives du secteur de l'aviation du PIF dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

«Ces notations permettront à AviLease d'accéder aux marchés de capitaux mondiaux pour financer ses stratégies commerciales, en se positionnant à l'avant-garde de l'industrie du leasing d'avions, en parfaite adéquation avec la stratégie nationale de l'aviation et la Vision 2030 de l'Arabie saoudite», a déclaré Fahad al-Saif, président d'AviLease.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com