Mondial - Demi-finale: Maroc, les cinq piliers de l'Atlas

Le milieu de terrain marocain Hakim Ziyech participe à une séance d'entraînement au stade Al Duhail SC de Doha, le 13 décembre 2022 (Photo, AFP).
Le milieu de terrain marocain Hakim Ziyech participe à une séance d'entraînement au stade Al Duhail SC de Doha, le 13 décembre 2022 (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Vendredi 16 décembre 2022

Mondial - Demi-finale: Maroc, les cinq piliers de l'Atlas

  • Une des stars de l'équipe avec son pedigree (Real Madrid, Borussia Dortmund, Inter Milan puis Paris SG), Achraf Hakimi en est un des leaders cachés
  • Personne n'a marqué de but à Yassine Bounou (dit Bono en Espagne) au Qatar, sauf un de ses coéquipiers, Nayef Aguerd, contre son camp

DOHA: Du capitaine - incertain contre les Bleus - Romain Saïss au régulateur Sofyan Amrabat, le Maroc s'appuie sur les cinq piliers de l'Atlas pour essayer de battre la France en demi-finale du Mondial-2022, mercredi à Doha (20h00).

Capitaine Saïss

"C'est notre capitaine, il a bien compris son rôle de leader", salue le sélectionneur Walid Regragui, décrivant "un joueur souvent sous coté". Chef de défense d'"une équipe embêtante à jouer", comme il la décrit lui-même, Romain Saïss reste incertain pour la demi-finale, gêné par un tiraillement derrière une cuisse qui l'a contraint à quitter sur une civière le quart de finale contre le Portugal, avant l'heure de jeu. Lui espère évidemment être de la partie, "venant de France ça me fait plaisir de jouer l'équipe de France, ma Maman qui est française aussi". "Je vais tout faire pour être là, j'ai envie d'aider mon équipe, mais il y a des moments où il faut savoir être raisonnable et ne pas être un poids juste pour sa fierté personnelle", dit-il.

Hakimi, leader discret

Une des stars de l'équipe avec son pedigree (Real Madrid, Borussia Dortmund, Inter Milan puis Paris SG), Achraf Hakimi en est un des leaders cachés. Prédécesseur de Walid Regragui, Vahid Halilhodzic l'avait poussé à prendre ses responsabilités sur le terrain. A ses éternelles qualités de contre-attaquant, Hakimi a montré au Qatar une très grande discipline défensive. Il est prêt à défier son meilleur ami parisien, Kylian Mbappé. "Je vais le frapper", répondait-il dans un sourire à "Kyky", qui le promettait de le "détruire" en cas de France-Maroc au Mondial.

Amrabat, le poumon

"Sofyan Amrabat est le meilleur à son poste, c'est lui qui donne le tempo à cette équipe, l'équilibre", explique à l'AFP l'ancien international Aziz Bouderbala. "Il rend l'axe de cette équipe dynamique, il mérite de faire partie du onze de la Coupe du monde", ajoute le huitième de finaliste du Mondial-1986. Placé devant la défense dans le 4-1-4-1 marocain, le joueur de la Fiorentina colmate. "Le joueur qui est en poste à côté de moi a la liberté d'avancer, mais je n'ai pas à quitter mon poste, sinon il y aura un risque", résume Amrabat, qui a joué sous infiltration (dans le dos) contre le Portugal qui l'a "tenu éveillé jusqu'à trois heures du matin le soir du match", mais "je ne peux pas abandonner mes joueurs et mon pays."

La muraille Bono

Personne n'a marqué de but à Yassine Bounou (dit Bono en Espagne) au Qatar, sauf un de ses coéquipiers, Nayef Aguerd, contre son camp. A 30 ans, il a dégoûté les avant-centres croates, espagnols et portugais, même Cristiano Ronaldo, en multipliant les parades, et est sorti invaincu d'une séance de tirs au but, 0-0, 3 t.a.b. à 0 contre la Roja. La seule chose qu'il a raté, c'est le match contre la Belgique (2-0), victime d'un malaise alors qu'il était sur la pelouse pour les hymnes. "Il fait partie des meilleurs gardiens de cette compétition, il a été décisif, historique", salue le Français Hugo Lloris.

Ziyech-Boufal, les ailes du désir

Le dernier pilier est double, avec les deux ailiers Hakim Ziyech et Sofiane Boufal qui multiplient les tâches. S'ils sont au service du buteur-travailleur Youssef En-Nesyri, ils assurent un énorme travail en premier rideau défensif. "Ziyech et Boufal n'ont jamais autant couru" que contre le Portugal, s'est emballé Regragui. Les deux pourtant reviennent de loin. Hakim Ziyech, fâché, n'était plus appelé en sélection par Vahid Halilhodzic, et joue très peu à Chelsea cette saison (un seul match en entier). Sofiane Boufal a joué à Angers, mais son club est en grande difficulté, bon dernier de Ligue 1. Mais le voilà parmi les quatre meilleures équipes du monde...


La Défense civile à Gaza fait état d'au moins 27 morts dans des raids israéliens

Des membres d'une famille se tiennent près d'une enfant recevant des soins pour ses blessures à l'hôpital Al-Awda de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, à la suite des frappes israéliennes du 13 juillet 2025. (Photo par Eyad BABA / AFP)
Des membres d'une famille se tiennent près d'une enfant recevant des soins pour ses blessures à l'hôpital Al-Awda de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, à la suite des frappes israéliennes du 13 juillet 2025. (Photo par Eyad BABA / AFP)
Short Url
  • La Défense civile de la bande de Gaza a fait état de la mort de 27 Palestiniens, dont des enfants.
  • Selon le porte-parole de cette organisation de secours, les frappes, menées avant l'aube et tôt le matin, ont notamment touché des habitations et des camps de déplacés.

GAZA, TERRITOIRES PALESTINIENS : La Défense civile de la bande de Gaza a fait état de la mort de 27 Palestiniens, dont des enfants, dimanche, dans des frappes israéliennes à travers le territoire dévasté par 21 mois de guerre.

Selon le porte-parole de cette organisation de secours, les frappes, menées avant l'aube et tôt le matin, ont notamment touché des habitations et des camps de déplacés.

L'armée israélienne n'a pas commenté dans l'immédiat ces informations, interrogée par l'AFP.

À Gaza-ville, cinq Palestiniens, dont des femmes et des enfants, ont été tués dans une frappe nocturne contre une maison du camp de Chati, tandis que deux autres frappes, ayant touché des habitations, ont fait trois morts, dont une enfant, a précisé le porte-parole.

Dans le camp de réfugiés de Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza, dix personnes ont péri dans une frappe contre une maison, a-t-il ajouté. Six Palestiniens ont par ailleurs été tués le matin près d'un point de distribution d'eau potable à Nousseirat.

Trois autres ont trouvé la mort dans un raid contre le camp de déplacés d'Al-Mawassi, dans le sud du territoire.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias par Israël, qui assiège Gaza, et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et les affirmations des différentes parties.


Le Hamas et Israël s'accusent mutuellement d'entraver les négociations en vue d'une trêve

Des Palestiniens inspectent les dégâts causés dans un camp de déplacés improvisé à la suite d'une incursion signalée la veille par des chars israéliens dans la région de Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, le 11 juillet 2025. (AFP)
Des Palestiniens inspectent les dégâts causés dans un camp de déplacés improvisé à la suite d'une incursion signalée la veille par des chars israéliens dans la région de Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, le 11 juillet 2025. (AFP)
Short Url
  • Le Hamas souhaite qu'Israël se retire sur les positions qu'il occupait avant la reprise des hostilités en mars, lors du précédent cessez-le-feu.
  • L'émissaire américain Witkoff, qui a joué un rôle majeur dans l'élaboration de la dernière proposition de cessez-le-feu, se rendra à Doha cette semaine.

Le CAIRE/DOHA : samedi, le Hamas et Israël se sont mutuellement accusés de bloquer les tentatives visant à conclure un accord de cessez-le-feu à Gaza, près d'une semaine après le début de pourparlers indirects entre les deux parties pour mettre fin à 21 mois de combats acharnés dans le territoire palestinien.

Une source palestinienne proche des discussions au Qatar a déclaré à l'AFP que les propositions d'Israël visant à maintenir ses troupes dans le territoire déchiré par la guerre bloquaient un accord pour une trêve de 60 jours.

Mais du côté israélien, un haut responsable politique, s'exprimant également sous couvert d'anonymat en raison du caractère sensible des négociations, a accusé le groupe militant d'être inflexible et de tenter délibérément de faire échouer les efforts visant à parvenir à un accord.

Sur le terrain, l'agence de défense civile de Gaza a déclaré que plus de 20 personnes avaient été tuées samedi dans tout le territoire, notamment lors d'une frappe aérienne nocturne visant une zone abritant des personnes déplacées. 

« Pendant que nous dormions, il y a eu une explosion là où se trouvaient deux garçons, une fille et leur mère », a déclaré Bassam Hamdan à l'AFP, après l'attaque survenue dans un quartier de la ville de Gaza.

« Nous les avons retrouvés déchiquetés, leurs restes éparpillés », a-t-il ajouté, expliquant que les victimes avaient été retrouvées dans un état extrêmement dégradé.

Dans le sud de la bande de Gaza, des corps recouverts de bâches en plastique blanc ont été transportés à l'hôpital Nasser de Khan Younès, tandis que les blessés de Rafah ont été évacués vers des centres de soins à bord de charrettes tirées par des ânes, sur des civières ou à dos d'homme.

Le Hamas et Israël ont tous deux déclaré que les dix otages détenus depuis l'attaque des militants du 7 octobre 2023, à l'origine de la guerre, seraient libérés si un accord était conclu.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré qu'il était prêt à entamer des négociations pour mettre fin de manière plus permanente aux hostilités. 

Cependant, une source palestinienne a déclaré que le refus d'Israël d'accepter la demande du Hamas d'un retrait complet de ses troupes de Gaza freinait les progrès des négociations.

Une deuxième source a indiqué que les médiateurs avaient demandé aux deux parties de reporter les discussions jusqu'à l'arrivée de l'émissaire spécial du président américain Donald Trump, Steve Witkoff, à Doha.

« Les négociations à Doha sont confrontées à un revers et à des difficultés complexes en raison de l'insistance d'Israël, depuis vendredi, à présenter une carte de retrait qui est en réalité une carte de redéploiement et de repositionnement de l'armée israélienne plutôt qu'un véritable retrait », a déclaré cette source.

Elle a ajouté qu'Israël proposait de maintenir des forces militaires dans plus de 40 % du territoire palestinien, forçant ainsi des centaines de milliers de Palestiniens déplacés à se regrouper dans une petite zone près de la ville de Rafah, à la frontière avec l'Égypte. 

« La délégation du Hamas n'acceptera pas les cartes israéliennes, car elles légitiment essentiellement la réoccupation d'environ la moitié de la bande de Gaza et transforment Gaza en zones isolées, sans points de passage ni liberté de circulation », ont-ils déclaré.

En réponse, un haut responsable politique israélien a rétorqué que c'était le Hamas qui avait décliné les offres sur la table, l'accusant de « dresser des obstacles » et de « rejeter tout compromis » dans le dessein de « saboter les pourparlers ».

« Israël a démontré sa volonté de faire preuve de souplesse dans les négociations, tandis que le Hamas reste intransigeant et s'accroche à des positions qui empêchent les médiateurs de faire avancer un accord », a ajouté le responsable dans un communiqué envoyé à l'AFP.

Les attaques du Hamas contre Israël en 2023 ont fait au moins 1 219 morts, pour la plupart des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les chiffres israéliens.

« La délégation du Hamas n'acceptera pas les cartes israéliennes, car elles légitiment essentiellement la réoccupation d'environ la moitié de la bande de Gaza et transforment Gaza en zones isolées, sans points de passage ni liberté de circulation », ont-ils déclaré.

Un haut responsable politique israélien a ensuite répliqué que c'était le Hamas qui avait rejeté les propositions sur la table, l'accusant de « créer des obstacles » et de « refuser tout compromis » dans le but de « saboter les négociations ».

« Israël a démontré sa volonté de faire preuve de souplesse dans les négociations, tandis que le Hamas reste intransigeant et s'accroche à des positions qui empêchent les médiateurs de faire avancer un accord », a ajouté le responsable dans un communiqué envoyé à l'AFP.

Les attaques du Hamas contre Israël en 2023 ont fait au moins 1 219 morts, pour la plupart des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les chiffres israéliens. 

Deux cessez-le-feu précédents, une trêve d'une semaine à la fin du mois de novembre 2023 et une autre de deux mois à partir de la mi-janvier de cette année, ont permis la libération de 105 otages en échange de centaines de prisonniers palestiniens.

Selon une deuxième source palestinienne, « certains progrès » auraient été réalisés lors des dernières négociations concernant les plans de libération des prisonniers palestiniens détenus par Israël et l'obtention d'une aide supplémentaire pour Gaza.

Netanyahu, qui subit des pressions nationales et internationales pour mettre fin à la guerre, a déclaré cette semaine que la neutralisation du Hamas en tant que menace pour la sécurité était une condition préalable à toute négociation de cessez-le-feu à long terme.

Cela inclut le désarmement, a-t-il précisé, avertissant que si cela n'était pas fait, Israël serait contraint d'y parvenir par la force.

 


Liban: un mort dans une frappe israélienne, selon le ministère de la Santé

Des volutes de fumée se dégagent d'une frappe aérienne israélienne qui a visé la zone de Jabal al-Rihan dans la province de Jezzine, au sud du Liban, le 3 juillet 2025. (AFP)
Des volutes de fumée se dégagent d'une frappe aérienne israélienne qui a visé la zone de Jabal al-Rihan dans la province de Jezzine, au sud du Liban, le 3 juillet 2025. (AFP)
Short Url
  •  Un homme a été tué samedi dans une nouvelle frappe israélienne dans le sud du Liban, en dépit d'un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah
  • Le président libanais, Joseph Aoun, a écarté vendredi toute normalisation des relations avec Israël à l'heure actuelle, mais insisté sur l'importance de pouvoir vivre en paix avec son voisin

BEYROUTH: Un homme a été tué samedi dans une nouvelle frappe israélienne dans le sud du Liban, a annoncé le ministère libanais de la Santé, en dépit d'un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah.

Une "frappe de l'ennemi israélien" sur une maison à Wata al-Khiam a fait un mort, a précisé le ministère dans un communiqué. L'armée israélienne n'a pas commenté dans l'immédiat.

L'accord de cessez-le-feu, entré en vigueur le 27 novembre, prévoit que le Hezbollah retire ses forces et démantèle toute infrastructure militaire dans le sud du pays.

Seules l'armée libanaise et la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) sont censées y être déployées.

Les forces israéliennes, qui devaient se retirer du Liban en vertu de l'accord, occupent toutefois cinq positions frontalières dans le sud du pays.

Le président libanais, Joseph Aoun, a écarté vendredi toute normalisation des relations avec Israël à l'heure actuelle, mais insisté sur l'importance de pouvoir vivre en paix avec son voisin.