L'Égypte restitue à quatre pays des pièces de monnaie antiques saisies

Un responsable des antiquités égyptiennes remettant des pièces de monnaie à un représentant de l'Arabie saoudite au Caire (Photo fournie).
Un responsable des antiquités égyptiennes remettant des pièces de monnaie à un représentant de l'Arabie saoudite au Caire (Photo fournie).
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Publié le Mercredi 14 décembre 2022

L'Égypte restitue à quatre pays des pièces de monnaie antiques saisies

  • Ahmed Issa, ministre égyptien du Tourisme et des Antiquités, a souligné l'importance de l'événement
  • Waziri a précisé que les autorités égyptiennes avaient saisi 133 pièces appartenant à l'Arabie saoudite, 6 à l'Irak, 4 à la Jordanie et 33 à la Chine

LE CAIRE: L'Égypte a restitué 176 pièces de monnaie antiques saisies dans les ports égyptiens, à leurs pays d'origine: l'Arabie saoudite, la Jordanie, l'Irak et la Chine.

Une cérémonie s'est tenue au Musée égyptien du Caire en présence de représentants des ambassades des quatre pays.

Ahmed Issa, ministre égyptien du Tourisme et des Antiquités, a souligné l'importance de l'événement, «à travers lequel nous transmettons un message important: l'Égypte préserve non seulement son patrimoine, ses antiquités et sa civilisation, mais aussi ceux d'autres pays».

Le ministre a déclaré que son ministère, en collaboration avec d'autres autorités compétentes, joue un «rôle très important», consistant à saisir tout objet égyptien volé avant qu'il ne passe en contrebande à l'étranger, en sus du fait de saisir tout objet ancien appartenant à d'autres pays ayant des civilisations anciennes.

Il a affirmé que l'administration centrale égyptienne des unités archéologiques dans les ports du pays a, au cours des dernières années, saisi de nombreux objets appartenant à des pays arabes et étrangers, conformément à la convention de l'Unesco à laquelle l'Égypte a adhéré en 1972, ainsi qu'en application des accords bilatéraux signés entre l'Égypte et de nombreux pays, dont la Jordanie, l'Arabie saoudite et la Chine.

Mostafa Waziri, Secrétaire général du Conseil suprême égyptien des antiquités, a indiqué que cette décision faisait suite à la prise de conscience par l'Égypte de l'importance des civilisations et du patrimoine des autres peuples et à sa détermination à respecter tous les traités et accords internationaux.

Waziri a précisé que les autorités égyptiennes avaient saisi 133 pièces appartenant à l'Arabie saoudite, 6 à l'Irak, 4 à la Jordanie et 33 à la Chine.

Ces pièces ont été déposées au musée jusqu'à leur retour dans leurs pays d'origine.

Ahmed Nayef, l'ambassadeur d'Irak, a salué l'action de l'Égypte visant à ramener «des pans de l'histoire et de la civilisation» aux quatre pays.

L'ambassadeur de Jordanie, Amjad al-Adaileh, a déclaré que la cérémonie tenue au musée était «la meilleure preuve et le meilleur témoin de ce que l'Égypte offre pour protéger le patrimoine et la civilisation du monde».

Issa a remis les pièces aux représentants des quatre pays.

Le responsable égyptien de l’archéologique, Hamdi Hammam, a déclaré que les pièces saoudiennes remontaient à différentes périodes, à commencer par l’ère du roi Abdulaziz al-Saud, les pièces irakiennes à l’ère du roi Faisal I, les pièces jordaniennes à l’ère du roi Hussein ben Ali et du roi Hussein ben Talal, et les pièces de monnaie chinoises à la dynastie Ming.

En 2017, l'Égypte a remis un ensemble de pièces anciennes à l'Arabie saoudite et à l'Irak. En 2020, elle a ensuite rendu plus de 100 pièces d'or et d'argent appartenant à l'Arabie saoudite, à l'Inde et à la Chine.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Un juge international, Nawaf Salam, pourrait devenir Premier ministre du Liban

Un juge international, Nawaf Salam, pourrait devenir le prochain Premier ministre du Liban, chargé de relever des défis majeurs dans un pays en crise, au terme des consultations parlementaires menées lundi par le nouveau président Joseph Aoun. (AFP)
Un juge international, Nawaf Salam, pourrait devenir le prochain Premier ministre du Liban, chargé de relever des défis majeurs dans un pays en crise, au terme des consultations parlementaires menées lundi par le nouveau président Joseph Aoun. (AFP)
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  • M. Mikati figurait avec Nawaf Salam, diplomate, juge et président de la Cour internationale de justice (CIJ), parmi les noms évoqués pour diriger le prochain gouvernement
  • En vertu du partage du pouvoir entre les communautés religieuses au Liban, le président de la République est chrétien maronite, le Premier ministre musulman sunnite et le président du Parlement musulman chiite

BEYROUTH: Un juge international, Nawaf Salam, pourrait devenir le prochain Premier ministre du Liban, chargé de relever des défis majeurs dans un pays en crise, au terme des consultations parlementaires menées lundi par le nouveau président Joseph Aoun.

L'élection le 9 janvier de M. Aoun a mis fin à une vacance de plus de deux ans au sommet de l'Etat, dans un contexte marqué par l'affaiblissement du puissant mouvement chiite pro-iranien Hezbollah.

Sa candidature a été appuyée par les Etats-Unis et l'Arabie saoudite, poids lourd régional, selon des responsables politiques libanais.

Dirigé par un gouvernement intérimaire mené par le Premier ministre sortant, Najib Mikati, le petit pays méditerranéen n'avait plus de président depuis octobre 2022 du fait des dissensions politiques, malgré une grave crise économique et le conflit qui a opposé pendant plus d'un an le Hezbollah à Israël, avant un cessez-le-feu fin novembre.

M. Mikati figurait avec Nawaf Salam, diplomate, juge et président de la Cour internationale de justice (CIJ), parmi les noms évoqués pour diriger le prochain gouvernement.

En vertu du partage du pouvoir entre les communautés religieuses au Liban, le président de la République est chrétien maronite, le Premier ministre musulman sunnite et le président du Parlement musulman chiite.

Conformément à la Constitution, le président reçoit les représentants de toutes les formations parlementaires ainsi que les élus indépendants. Dans la pratique, il désigne toujours comme Premier ministre, au terme de ces consultations, le candidat qui est soutenu par le plus grand nombre de députés.

En fin d'après-midi, 78 députés, sur un total de 128, avaient désigné Nawaf Salam, contre neuf voix seulement pour M. Mikati, tandis que 19 députés, dont ceux du Hezbollah, n'avaient soutenu aucun candidat.

Le député Gebran Bassil, président du Bloc du Courant patriotique libre, qui était durant l'ancien mandat présidentiel l'allié chrétien le plus proche du Hezbollah, a désigné M. Salam et dit voir en lui "un visage réformiste".

 

- "Nouvelle ère" -

 

Alors que M. Aoun a promis une "nouvelle ère" pour le Liban après son élection par le Parlement, les forces politiques opposées au Hezbollah considèrent que M. Mikati fait partie d'un système politique dépassé et sous l'emprise de cette formation.

Ces forces estiment que le changement dans les rapports de force internes et l'affaiblissement du Hezbollah devraient permettre de nommer une nouvelle personnalité.

Le député du bloc des Forces libanaises, le plus grand bloc chrétien, George Adwan, a appelé le Hezbollah, après avoir désigné M. Salam, à "s'engager dans le travail politique", ajoutant que "l'ère des armes est révolue pour toujours".

Il a ajouté: "Qu'ils viennent rejoindre le travail politique... et nous leur tendons la main pour collaborer à la reconstruction du pays."

La veille, les représentants anti-Hezbollah avaient mené des tentatives de dernière minute pour rallier l'opposition et les indépendants derrière Nawaf Salam.

Un troisième candidat, le député anti-Hezbollah Fouad Makhzoumi, riche homme d'affaires qui entretient de bonnes relations avec les pays du Golfe et Washington, a annoncé son retrait pour se ranger du côté de M. Salam.

Le journal Al-Akhbar, proche du Hezbollah, a écrit lundi que la nomination de M. Salam serait un "coup d'État complet des Etats-Unis".

Le professeur d'université Ali Mrad a déclaré à l'AFP que la nomination de Nawaf Salam serait un "retour à la logique de la réforme, de la souveraineté et de l'unité nationale."

Le prochain Premier ministre sera confronté à des défis majeurs, notamment la mise en œuvre de réformes économiques pour satisfaire les donateurs internationaux.

Il aura également la lourde tâche de reconstruire des pans entiers du pays après la guerre entre Israël et le Hezbollah et mettre en œuvre l'accord de cessez-le-feu du 27 novembre, qui prévoit notamment un retrait du Hezbollah de la zone frontalière avec Israël.


Proche-Orient : Oslo accueillera une réunion internationale sur la solution à deux États

Les tours de l'hôtel de ville d'Oslo surplombant le port illuminé au coucher du soleil Norvège (Photo iStock)
Les tours de l'hôtel de ville d'Oslo surplombant le port illuminé au coucher du soleil Norvège (Photo iStock)
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  • Le Premier ministre palestinien Mohammed Mustafa, le chef de l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini, ainsi que l'émissaire de l'ONU pour le Proche-Orient, Tor Wennesland, sont attendus à Oslo.
  • Il s'agira de la troisième réunion de l'« Alliance internationale pour la mise en œuvre de la solution à deux États », dont la création avait été annoncée en septembre dernier lors de l'Assemblée générale des Nations unies à New York.

OSLO : La Norvège accueillera mercredi la troisième réunion d'une alliance internationale visant à encourager la création d'un État palestinien aux côtés de l'État israélien, dans la région du Proche-Orient, a annoncé lundi le ministère norvégien des Affaires étrangères.

Le Premier ministre palestinien Mohammed Mustafa, le chef de l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini, ainsi que l'émissaire de l'ONU pour le Proche-Orient, Tor Wennesland, sont attendus à Oslo.

Il s'agira de la troisième réunion de l'« Alliance internationale pour la mise en œuvre de la solution à deux États », dont la création avait été annoncée en septembre dernier lors de l'Assemblée générale des Nations unies à New York.

« Si nous devons continuer à œuvrer pour mettre fin à la guerre à Gaza, nous devons également travailler pour une solution durable au conflit qui garantisse l'autodétermination, la sécurité et la justice à la fois pour les Palestiniens et pour les Israéliens », a souligné le chef de la diplomatie norvégienne, Espen Barth Eide, dans un communiqué.

« Il existe un large soutien à la solution des deux États, mais la communauté internationale doit faire davantage pour que celle-ci devienne réalité », a-t-il ajouté.

Si des représentants de plus de 80 pays et organisations devraient assister à l'événement, aucune participation officielle israélienne n'a été annoncée pour le moment.

En mai dernier, la Norvège a reconnu l'État de Palestine conjointement avec l'Espagne et l'Irlande (rejointes ensuite par la Slovénie), s'attirant les foudres des autorités israéliennes.

Déclenchée par les attaques sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas contre le territoire israélien le 7 octobre 2023, la guerre à Gaza a ravivé le débat sur la solution des deux États.

Des analystes estiment toutefois que cet objectif est plus éloigné que jamais, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, fermement soutenu par le président élu Donald Trump, étant fermement opposé à l'établissement d'un État palestinien.

Les deux premières réunions de cette alliance internationale ont eu lieu fin octobre à Ryad, puis fin novembre à Bruxelles.


Liban : le président Aoun discute du retrait israélien avec une délégation militaire américaine

Selon le communiqué de la présidence, le président libanais et le chef du Centcom ont également discuté des « moyens de renforcer la coopération entre les armées libanaise et américaine ». (AFP)
Selon le communiqué de la présidence, le président libanais et le chef du Centcom ont également discuté des « moyens de renforcer la coopération entre les armées libanaise et américaine ». (AFP)
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  • Le président de la République a abordé avec le chef du Centcom, Erik Kurilla, « la situation dans le sud et les étapes de l'exécution du retrait israélien du sud, conformément au plan de retrait préparé à cet effet ».
  • Selon les termes de l'accord de trêve, l'armée libanaise doit se déployer aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays, d'où l'armée israélienne doit se retirer dans un délai de 60 jours à compter du 26 janvier.

Lundi, le nouveau président libanais, Joseph Aoun, a discuté avec le chef du Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom) de la situation dans le sud du Liban et du retrait israélien prévu par l'accord de cessez-le-feu, comme l'indique un communiqué de la présidence.

Joseph Aoun a été élu président du Liban le 9 janvier, à la suite d'une guerre entre Israël et le Hezbollah, qui en est ressorti fortement affaibli et a dû accepter un cessez-le-feu le 27 novembre.

Le président de la République a abordé avec le chef du Centcom, Erik Kurilla, « la situation dans le sud et les étapes de l'exécution du retrait israélien du sud, conformément au plan de retrait préparé à cet effet », selon le communiqué.

Selon les termes de l'accord de trêve, l'armée libanaise doit se déployer aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays, d'où l'armée israélienne doit se retirer dans un délai de 60 jours à compter du 26 janvier.

Le Hezbollah doit retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 kilomètres de la frontière libano-israélienne, et démanteler toute infrastructure militaire restante dans le sud du pays.

Un mécanisme de surveillance réunissant la France, les États-Unis, le Liban, Israël et la FINUL (Force intérimaire des Nations unies au Liban) a été mis en place pour surveiller l'application de cet accord.

Selon le communiqué de la présidence, le président libanais et le chef du Centcom ont également discuté des « moyens de renforcer la coopération entre les armées libanaise et américaine ».

Les États-Unis ont été un soutien financier majeur des forces armées libanaises, en particulier depuis l'effondrement économique de 2019.

L'élection de l'ancien commandant de l'armée, Joseph Aoun, a mis fin à une vacance de plus de deux ans au sommet de l'État dans un contexte de profonde crise économique et politique, marqué en outre par l'affaiblissement du puissant mouvement pro-iranien Hezbollah.

Pendant ce temps, Israël a mené des frappes aériennes dans l'est et le sud du Liban dimanche, affirmant avoir visé le Hezbollah, notamment des routes de contrebande le long de la frontière avec la Syrie.

Des frappes israéliennes dans le sud du Liban ont tué cinq personnes vendredi, selon le ministère libanais de la Santé, qui précise que l'armée israélienne a visé un véhicule du Hezbollah transportant des armes.

Dimanche, le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a accusé le Hezbollah de ne pas se retirer « au-delà du fleuve Litani » et de ne pas respecter les autres termes du cessez-le-feu. Le Hezbollah a lui aussi accusé Israël de violations.