Le régime iranien a condamné quatre cents personnes à des peines de prison suite aux manifestations

Le régime fait l'objet d'une large condamnation de la part de la communauté internationale pour avoir exécuté la semaine dernière deux hommes liés aux émeutes. (Reuters)
Le régime fait l'objet d'une large condamnation de la part de la communauté internationale pour avoir exécuté la semaine dernière deux hommes liés aux émeutes. (Reuters)
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Publié le Mercredi 14 décembre 2022

Le régime iranien a condamné quatre cents personnes à des peines de prison suite aux manifestations

  • Les autorités iraniennes ont exécuté deux hommes âgés de 23 ans la semaine dernière. Majidreza Rahnavard a été pendu lundi et Mohsen Shekari jeudi
  • Le footballeur iranien Amir Nasr-Azadani risque lui aussi d'être condamné à mort pour avoir soutenu les manifestations

DJEDDAH: Quatre cents personnes ont été condamnées à des peines d'emprisonnement qui vont jusqu'à dix ans par les tribunaux de Téhéran. Les autorités judiciaires iraniennes ont annoncé mardi que ces personnes avaient participé aux manifestations qui ont éclaté en réaction à la mort de Mahsa Amini.

Il y a trois mois, cette jeune femme est morte après avoir été arrêtée parce qu’elle aurait enfreint le code vestimentaire des femmes dans le pays. Depuis, l'Iran est secoué par des manifestations que les autorités qualifient d’«émeutes».

«Les audiences consacrées aux émeutiers dans la province de Téhéran ont abouti à la condamnation de cent soixante personnes à des peines qui vont de cinq à dix ans de prison. Quatre-vingts autres personnes ont été condamnées à des peines allant de deux à cinq ans d’emprisonnement et cent soixante autres à une peine maximale de deux ans», a affirmé le chef du système judiciaire de Téhéran, Ali Alghasi-Mehr.

En effet, les autorités iraniennes ont exécuté deux hommes âgés de 23 ans la semaine dernière. Majidreza Rahnavard a été pendu lundi et Mohsen Shekari jeudi. Ils ont été jugés coupables de moharebeh, c’est-à-dire d'«inimitié à l'égard de Dieu», selon la loi iranienne.

Le système judiciaire de l'Iran avait précédemment condamné à la peine capitale onze personnes qui étaient en lien avec les manifestations. Les militants affirment qu'une douzaine d'autres personnes risquent d'être condamnées à la peine capitale.

Le footballeur iranien Amir Nasr-Azadani risque lui aussi d'être condamné à mort pour avoir soutenu les manifestations. La Fédération internationale des footballeurs professionnels (Fifpro) s’est dite «indignée et écœurée» par cette éventualité.

En Bref

Le régime est condamné par la communauté internationale pour avoir exécuté la semaine dernière deux hommes impliqués dans les émeutes.

Nasr-Azadani a été arrêté dans la ville d'Ispahan. Il a été accusé d'avoir participé à une «émeute armée» qui a entraîné la mort de trois agents de sécurité le 16 septembre, selon le chef du pouvoir judiciaire d'Ispahan, Abdallah Jafari.

«La Fifpro est indignée et écœurée par les rapports selon lesquels le footballeur professionnel Amir Nasr-Azadani risque d'être exécuté en Iran pour avoir milité en faveur des droits des femmes et des libertés fondamentales dans son pays», écrit le syndicat sur son compte Twitter.

«Nous sommes solidaires d'Amir et nous réclamons l'annulation immédiate de la sanction qui lui est infligée», ajoute-t-il.

La ministre française des Affaires étrangères a fait savoir qu'elle convoquerait le chargé d'affaires de l'Iran en France pour dénoncer la répression des manifestants dans son pays ainsi que le traitement réservé à sept détenus français.

De son côté, le Royaume-Uni a imposé de nouvelles sanctions à l'encontre d'Iraniens et de hauts commandants de l'armée russe. Ces personnes sont impliquées dans la production et la fourniture de drones utilisés contre l'Ukraine.

Fabriqués en Iran et fournis à la Russie, ces appareils ont joué un «rôle primordial» dans les attaques contre l'Ukraine, a déclaré le ministère des Affaires étrangères, du Commonwealth et du Développement.

Le ministre des Affaires étrangères britannique, James Cleverly, a souligné que le régime de Téhéran, secoué par une vague de protestations civiles ces derniers mois, «conclut des accords sordides» avec Moscou «dans un effort éperdu pour rester au pouvoir».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.