L'Ukraine affirme avoir détruit un essaim de drones visant Kiev

Cette photographie prise le 13 décembre 2022 montre un dépôt de munitions détruit appartenant à l'armée russe à la périphérie d'Izyum, dans la région de Kharkiv, au milieu de l'invasion russe de l'Ukraine. (AFP)
Cette photographie prise le 13 décembre 2022 montre un dépôt de munitions détruit appartenant à l'armée russe à la périphérie d'Izyum, dans la région de Kharkiv, au milieu de l'invasion russe de l'Ukraine. (AFP)
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Publié le Mercredi 14 décembre 2022

L'Ukraine affirme avoir détruit un essaim de drones visant Kiev

  • Zelensky s'est félicité de l'efficacité de ses forces antiaériennes, affirmant que la totalité des 13 drones de fabrication iranienne Shahed avaient été abattus
  • Des débris des appareils abattus sont retombés sur des bâtiments administratif et d'habitation dans l'ouest de la capitale ukrainienne, selon l'administration militaire de Kiev

KIEV: L'Ukraine a affirmé mercredi avoir détruit la totalité d'un essaim de drones lancés au petit matin par la Russie contre Kiev, dernière attaque en date de Moscou qui cherche à anéantir systématiquement les infrastructures énergétiques.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est félicité de l'efficacité de ses forces antiaériennes, affirmant que la totalité des 13 drones de fabrication iranienne Shahed avaient été abattus.

"Les terroristes ont commencé la matinée avec 13 Shahed", a déclaré M. Zelensky en référence aux drones kamikazes. "Selon des informations préliminaires, la totalité des 13 ont été abattus par notre système de défense antiaérienne", a-t-il ajouté.

"Je suis fier", a-t-il dit avant de rappeler à la population d'être vigilante quand retentissent les sirènes d'alarme, comme mercredi matin à 05H55 (03H55 GMT) peu avant que les drones n'arrivent.

L'alerte a été levée peu après 09H00 (07H00 GMT).

Des débris des appareils abattus sont retombés sur des bâtiments administratif et d'habitation dans l'ouest de la capitale ukrainienne, selon l'administration militaire de Kiev.

Pas de victime 

"Les débris des drones sont tombés sur un bâtiment administratif et quatre immeubles d'habitations ont connu des dégâts mineurs", a-t-elle indiqué.

"Il n'y a pas de blessés", s'est-elle félicitée sur Telegram.

Des journalistes de l'AFP présents sur place ont vu police et secours déployés sur les lieux.

Le toit du bâtiment semblait en grande partie détruit et des débris de briques, bois et ferrailles jonchaient le sol gelé et enneigé.

Depuis octobre et une série d'humiliants revers militaires russes, Moscou lance régulièrement des frappes massives à l'aide de drones et de missiles.

Il s'agit de détruire, alors que les températures plongent et que la neige tombe, les infrastructures énergétiques en Ukraine, laissant des millions de personnes dans le froid et l'obscurité.

La précédente grande attaque russe visant des cibles énergétiques dans tout le pays remontait au 5 décembre.

Celle de mercredi matin sur Kiev intervient au lendemain d'une conférence internationale à Paris organisée en soutien à l'Ukraine, et cela alors que le président russe Vladimir Poutine a promis de continuer sa campagne de bombardements.

Les autorités de Kiev ont pu y engranger plus d'un milliard d'euros de promesses de dons pour aider la population à passer l'hiver.

"Notre pays ne sombrera pas dans le noir", s'est réjoui M. Zelensky, se félicitant du "signal puissant" de soutien à l'Ukraine du "monde civilisé".

Sur le milliard d'euros annoncé mardi, 415 millions seront alloués au secteur de l'énergie, 25 millions à celui de l'eau, 38 millions iront à l'alimentation, 17 millions à la santé, 22 aux transports, le reste, soit près de 493 millions d'euros, n'étant pas encore ventilé, a précisé mardi la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna.

Plus d'armes 

L'Ukraine demande aussi à ses alliés occidentaux d'augmenter encore leur aide militaire, qui s'est avérée jusqu'ici cruciale pour repousser l'armada russe.

Le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba, a réclamé mardi "plus de systèmes de défense antiaérienne et antimissiles et de munitions, de véhicules blindés".

Sur le front Est, dans la région de Donetsk, les combats d'artillerie continuaient de faire rage, en particulier aux abords de la ville, aujourd'hui largement détruite, de Bakhmout, que la Russie tente de conquérir depuis l'été, et de Avdiivka, a indiqué la présidence ukrainienne.

Elle affirme aussi que des attaques russes ont été repoussés dans la région de Kharkiv (nord-est), que l'armée ukrainienne a presque entièrement reconquise en septembre, infligeant une lourde défaite à la Russie.

Dans la partie de la région de Kherson (sud) reconquise en novembre par Kiev - un autre revers de taille pour le Kremlin -, l'artillerie russe a continué de pilonner des positions ukrainiennes et des localités peuplées, selon la présidence, qui n'a pas fait état de victimes.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.