Etude: Quand l’analyse de l’ADN retrace L'histoire de l'esclavage

Entre 1515 et 1865, 12,5 millions d'hommes, de femmes et d'enfants  ont été débarqués. (Seyllou DIALLO/AFP)
Entre 1515 et 1865, 12,5 millions d'hommes, de femmes et d'enfants  ont été débarqués. (Seyllou DIALLO/AFP)
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Publié le Vendredi 24 juillet 2020

Etude: Quand l’analyse de l’ADN retrace L'histoire de l'esclavage

  • "La tendance était d'encourager la procréation entre les esclaves afin de produire plus d'esclaves"
  • Plus de 50.000 personnes dans les Amériques, en Europe et en Afrique ont participé à cette étude

WASHINGTON: Le trafic d'esclaves entre l'Afrique et les Amériques et l'exploitation économique et sexuelle de ces millions d'hommes et de femmes jusqu'au 19e siècle peuvent être retracées dans l'ADN de leurs descendants, décrit une grande étude publiée jeudi et réalisée grâce aux profils génétiques accumulés par la société 23andMe.
Plus de 50.000 personnes dans les Amériques, en Europe et en Afrique ont participé à cette étude surprenante mariant des analyses d'ADN individuels et des archives détaillées sur les navires ayant transporté les esclaves, 12,5 millions d'hommes, de femmes et d'enfants entre 1515 et 1865, dont 70% ont été débarqués en Amérique latine, et entre 300.000 et 500.000 en Amérique du Nord continentale. Plus de deux millions sont morts durant le voyage.
"Nous voulions comparer nos résultats génétiques aux manifestes de transports pour trouver d'éventuels désaccords, ce qui est apparu dans certains cas de façon assez flagrante", explique Steven Micheletti, généticien de la société.
Ils se sont aperçus que, bien que les esclaves étaient majoritairement des hommes, les femmes africaines ont au fil des siècles beaucoup plus contribué génétiquement à la population actuelle, ce qu'ils ont observé en analysant les gènes du chromosome X, que les femmes ont en double.
"Dans certaines régions, nous estimons que 17 femmes africaines se reproduisaient pour chaque homme africain, nous n'aurions jamais pensé que ce ratio était aussi élevé", poursuit le chercheur.
"blanchissement racial"
Cela s'explique par la politique de "dilution" ou de "blanchissement racial" pratiquée alors en Amérique latine: la politique était de "blanchir" la population en encourageant la reproduction entre Européens blancs et habitants noirs, notamment au Brésil, dernier pays d'Amérique à abolir l'esclavage, en 1888.
"Les politiques de blanchissement (branqueamento) furent mises en place dans de multiples pays d'Amérique latine, avec le financement et le subventionnement de voyages d'immigrés européens dans l'intention de diluer l'ascendance africaine par la reproduction avec des Européens clairs de peau", écrivent les chercheurs de l'étude, publiée dans l'American Journal of Human Genetics.
A l'inverse, les Africains hommes et femmes aux Etats-Unis se reproduisaient presque dans les mêmes proportions. "La tendance était d'encourager la procréation entre les esclaves afin de produire plus d'esclaves", dit Joanna Mountain, directrice de recherche à 23andMe, même si les viols d'esclaves par leurs propriétaires étaient également courants.
L'étude révèle aussi que les Afro-Américains des Etats-Unis sont majoritairement reliés génétiquement aux populations qui habitaient dans une région d'Afrique correspondant au Nigeria actuel, alors qu'à l'époque, ces populations ne représentaient qu'une minorité des esclaves envoyés aux Etats-Unis. 

En fait, ils étaient arrivés aux Caraïbes puis ont été retransportés vers les Etats-Unis, une phase inter-américaine du commerce d'esclaves qui commence à peine à être redécouverte.
La sous-représentation de l'héritage génétique de la Sénégambie aux Etats-Unis a quant à elle une explication sinistre: "Comme les Sénégambiens étaient souvent cultivateurs de riz en Afrique, ils étaient souvent transportés dans les plantations de riz aux Etats-Unis. Ces plantations étaient souvent envahies par le paludisme et avaient un taux de mortalité élevé, ce qui a sans doute conduit à la sous-représentation génétique de la Sénégambie dans les Afro-Américains aujourd'hui", écrit Steven Micheletti.


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com