La police aux frontières à son tour en grève au Royaume-Uni

Les agents de la police aux frontières ont démarré vendredi une grève de huit jours au Royaume-Uni dans six des plus grands aéroports du pays pour réclamer des augmentations, sans grandes perturbations malgré l'affluence du week-end de Noël. (AFP)
Les agents de la police aux frontières ont démarré vendredi une grève de huit jours au Royaume-Uni dans six des plus grands aéroports du pays pour réclamer des augmentations, sans grandes perturbations malgré l'affluence du week-end de Noël. (AFP)
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Publié le Vendredi 23 décembre 2022

La police aux frontières à son tour en grève au Royaume-Uni

  • Cette grève est prévue pour durer jusqu'à la fin de l'année, avec une suspension le 27 décembre
  • Les grévistes réclament des hausses de salaire alors que l'inflation au Royaume-Uni atteint quasiment 11% sur un an

LONDRES: Les agents de la police aux frontières ont démarré vendredi une grève de huit jours au Royaume-Uni dans six des plus grands aéroports du pays pour réclamer des augmentations, sans grandes perturbations malgré l'affluence du week-end de Noël.

Un millier de membres du syndicat Public and Commercial Services (PCS), employés par le ministère de l'Intérieur, ont commencé à débrayer dans les aéroports londoniens de Heathrow et Gatwick ainsi que dans ceux de Birmingham, Cardiff, Glasgow et Manchester, et au port de Newhaven dans le sud de l'Angleterre.

Les aéroports d'Heathrow et de Gatwick ont assuré que les contrôles de passeport s'étaient déroulés sans attente inhabituelle dans la matinée grâce à la mobilisation des militaires. 625 soldats sont déployés, selon le ministère de la Défense.

Cette grève est prévue pour durer jusqu'à la fin de l'année, avec une suspension le 27 décembre. Les grévistes réclament des hausses de salaire alors que l'inflation au Royaume-Uni atteint quasiment 11% sur un an.

Le pays est frappé par une vague de contestation sociale d'une ampleur inédite depuis des décennies, le gouvernement restant inflexible face aux revendications des grévistes.

Le Premier ministre Rishi Sunak a estimé vendredi "agir de manière juste et raisonnable". "Je veux m'assurer que nous réduisons l'inflation, ce qui implique d'être responsable lorsqu'il s'agit de fixer les salaires du secteur public", a-t-il ajouté, se disant "déçu" en raison des perturbations causées par les grèves.

Le secrétaire général du syndicat PCS Mark Serwotka a prévenu qu'il y aurait une "montée en puissance" de la grève des fonctionnaires en janvier si le gouvernement refuse de négocier.

"Nous pensons que l'action aux frontières va être très efficace", a-t-il déclaré sur la BBC.

"Si ce n'est pas le cas, (...) nous soutiendrons cette action jusqu'en mai et nous referons un nouveau vote s'il le faut", a-t-il menacé.

«Travailleurs pauvres»

Cette grève de la police aux frontières "s'inscrit dans celle de la fonction publique que je représente. Le salaire moyen annuel est de 23.000 livres (26.150 euros). Environ 40.000 membres du syndicat doivent aller dans les banques alimentaires. Ce sont des travailleurs pauvres", a affirmé le syndicaliste.

Des salariés de la poste (Royal Mail) se sont également mis en grève, entraînant des retards dans la distribution du courrier.

Une nouvelle grève pour le long week-end de Noël au Royaume-Uni (lundi et mardi sont fériés) commence également dans le transport ferroviaire, si bien que les responsables du réseau ferré ont exhorté les usagers à ne voyager que si c'est "absolument nécessaire" et annoncé que les trains ne circuleront pas après 15H00 le 24 décembre, voire pas du tout par endroits.

Mardi et mercredi, le secteur de la santé a été fortement touché par une grève des infirmières puis des ambulanciers, un mouvement largement soutenu par le public pour un secteur très affaibli par une décennie d'austérité puis la pandémie.

Le syndicat des infirmières et infirmiers, le Royal College of Nursing, a annoncé vendredi de nouvelles grèves les 18 et 19 janvier si le gouvernement n'ouvre pas de négociations.

Le ministre de la Santé Steve Barclay s'est dit "déçu", tandis que l'organisation qui représente les hôpitaux en Angleterre, NHS Providers, a appelé à des "discussions sérieuses", notamment sur les salaires, "sans délai", entre le gouvernement et les syndicats.

En revanche, les ambulanciers ont suspendu leur journée de débrayage qui était prévue pour le 28 décembre.

Le 12 janvier, la grève s'étendra au métro londonien quand les employés de la Elizabeth line, inaugurée en mai, cesseront le travail.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.