Une dinde de Noël avec une touche arabe concoctée par la chef saoudienne Hatun Madani

La chef saoudienne Hatun Madani (à gauche) célèbre Noël avec un plat revisité, la moulokhia à la dinde, spécialement préparé pour Arab News. (Abdallah Rammal)
La chef saoudienne Hatun Madani (à gauche) célèbre Noël avec un plat revisité, la moulokhia à la dinde, spécialement préparé pour Arab News. (Abdallah Rammal)
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Publié le Lundi 26 décembre 2022

Une dinde de Noël avec une touche arabe concoctée par la chef saoudienne Hatun Madani

  • La chef autodidacte Madani est désormais propriétaire d’un restaurant ayant des spécialités saoudiennes à Dubaï
  • Ce Noël, elle rappelle aux gens de partager leur nourriture avec des personnes de toutes confessions et de tous horizons, puisque «c’est ainsi que nous pouvons tous coexister et avoir un repas divin»

MÉDINE: Lorsque Hatun Madani a quitté son Arabie saoudite natale pour s’installer aux États-Unis afin d’intégrer l’université dans les années 1990, elle a remarqué que la cuisine de son pays lui manquait atrocement. Chaque Noël, tout fermait dans la ville pour les vacances. Pour créer un sentiment d’appartenance à la communauté et surmonter le mal du pays, elle a décidé, avec des amis, de concocter leur propre version de Noël.

Elle améliore donc la dinde traditionnelle en proposant son plat désormais célèbre de moulokhia à la dinde.

Elle déclare à Arab News: «J’étais jeune et je le suis toujours. Mais quand j’étais adolescente, c’était nouveau pour moi – la dinde et tout ça. Tout était fermé à Noël. Alors, je retrouvais des amis qui vivaient dans le même immeuble, ainsi que mes frères et sœurs.»

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Hatun Madani est une spécialiste de la cuisine hijazie et veut montrer au monde que la cuisine saoudienne ne se limite pas au kabsa, au poulet et au riz. (Photo fournie)

«Pour une raison ou une autre, nous ne voulions pas que d’un Noël traditionnel. Nous avons dû opérer quelques changements. J’ai essayé de le faire de manière traditionnelle, mais cela ne me convenait pas, alors j’y ai ajouté ma propre touche. La moulokhia est mon plat réconfortant, alors pourquoi ne pas utiliser de la dinde?», pense-t-elle.

Elle commence donc à cuisiner son plat «fusion» pour Noël chaque année là-bas et, lorsqu’elle devient mère, apprend à ses enfants à associer la dinde à la moulokhia.

La moulokhia est fabriquée à partir des feuilles de jute et est un aliment de base de la cuisine arabe depuis l’Antiquité. Bien qu’elle soit préparée de nombreuses façons – en soupe, en ragoût, avec du bœuf ou du poulet, ou même sans viande – elle est appréciée dans tout le monde arabe et en Afrique.

La chef autodidacte Madani est désormais propriétaire d’un restaurant ayant des spécialités saoudiennes à Dubaï. Un simple coup d’œil lui permet d’évaluer les quantités des ingrédients.  Son odorat et son intuition lui permettent de dire ce qui manque dans un plat. Sa défunte mère lui a appris à cuisiner avec son cœur et à garder son calme en préparant les plats.

En tant qu’étudiante aux États-Unis, elle se souvient qu’elle achetait de la moulokhia congelée et même à Dubaï aujourd’hui, la moulokhia fraîche n’est disponible qu’en été. Cependant, les feuilles fraîches de moulokhia peuvent être achetées toute l’année en Arabie saoudite.

Hatun Madani est une spécialiste de la cuisine hijazie et veut montrer au monde que la cuisine saoudienne ne se limite pas au kabsa, au poulet et au riz. 

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La chef autodidacte Madani est désormais propriétaire d’un restaurant ayant des spécialités saoudiennes à Dubaï. (Abdallah Rammal)

Elle déclare: «Lorsque vous vous rendez dans un hôtel et que vous posez des questions sur les restaurants, on vous parle de cuisine chinoise, japonaise, française, italienne. Mais vous n’entendrez jamais parler de restaurants saoudiens. Pourtant, nous avons une cuisine très riche et délicieuse. C’est un melting-pot en provenance du monde entier.»

La nourriture, poursuit-elle, est plus qu’un simple carburant pour le corps. Elle permet d’établir des liens entre les gens et avec soi-même.

Ce Noël, elle rappelle aux gens de partager leur nourriture avec des personnes de toutes confessions et de tous horizons, puisque «c’est ainsi que nous pouvons tous coexister et avoir un repas divin».

Elle soutient: «Je veux que la jeune génération comprenne qu’elle ne devrait perdre ni son héritage, ni sa culture, ni sa cuisine. Ni l’amour d’ailleurs.»

«Les gens se moquent de moi quand je dis que je cuisine avec amour, mais je le fais. Si vous êtes ce que vous mangez et que votre nourriture est faite avec amour, alors vous êtes amour.» 

«Je suis heureuse de vous faire découvrir la moulokhia à la dinde et j’espère que vous l’essayerez aussi», conclut-elle.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.co


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.