Les combattantes de Mykolaïv

Ces femmes ont participé à la défense de la forteresse de Mykolaïv (Photo, AFP).
Ces femmes ont participé à la défense de la forteresse de Mykolaïv (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 26 décembre 2022

Les combattantes de Mykolaïv

  • Au premier jour de l'invasion russe de l'Ukraine, Svitlana Taranova a rejoint l'armée
  • Svitlana Taranova, qui a rejoint l'infanterie, se trouve régulièrement en combat rapproché face aux Russes

MYKOLAIV: Au front ou à l'arrière, sous les bombardements et dans le froid, elles ont aidé à défendre la forteresse Mykolaïv. Si la plupart des femmes ont fui ce port stratégique de la mer Noire, celles qui sont restées sont devenues des combattantes, chacune à leur façon.

Au premier jour de l'invasion russe de l'Ukraine, Svitlana Taranova a rejoint l'armée.

"Le 24 février à 11H00", quelques heures après l'entrée des chars russes sur le sol ukrainien, "j'avais déjà signé mon contrat avec la défense territoriale", une unité locale de l'armée, raconte cette quinquagénaire, ex-cadre d'une entreprise de BTP.

"Je ne crois pas avoir fait un sacrifice. J'ai pris la seule décision possible", dit-elle.

Sa ville natale se retrouve alors rapidement dans l'œil du cyclone. Kherson, à 70 km à l'est, tombe aux mains de Moscou. Odessa, objectif du Kremlin, n'est qu'à deux heures de route à l'ouest.

Les forces russes doivent conquérir Mykolaïv pour s'emparer d'Odessa. Le pilonnage de leur artillerie sur la ville sera méthodique.

Svitlana Taranova, qui a rejoint l'infanterie, se trouve régulièrement en combat rapproché face aux Russes. "Au début, les bombes à sous-munitions étaient terrifiantes. Mon cœur s'arrêtait de battre à chaque explosion", reconnaît-elle. Ensuite, elle s'est aguerrie.

"Je ne ressens plus le besoin de me cacher. Je veux juste me venger."

«Ici nous nous battons»

Au mois d'octobre, la ville est frappée chaque nuit ou presque par les bombardements. À l'arrière, les femmes participent à l'effort de guerre, constate alors une équipe de l'AFP.

"Ici aussi, nous nous battons", lance Svitlana Nitchouk, 41 ans, employée d'une boulangerie. Continuer de travailler permet de "nourrir les soldats", explique-t-elle.

Quand l'AFP la rencontre, elle assiste au déblayage des gravats d'un vieil immeuble du centre-ville. Au rez-de-chaussée, la boulangerie a été ravagée.

Plus loin, le squelette du bâtiment de l'administration régionale tient péniblement debout, éventré sur sept étages par un missile russe. Julia habite à proximité et son appartement a déjà été touché trois fois.

La trentenaire, qui travaille dans l'informatique, est partie avec sa fille dans l'ouest du pays plus sûr, mais elle revient régulièrement à Mykolaïv. Notamment pour y distribuer des voitures ou de l'équipement aux militaires ukrainiens, récoltés grâce à des financements en ligne qu'elle a lancés.

Ailleurs, dans un café-restaurant, Julia Kirkina, musicologue, chante et joue du piano chaque vendredi.

"Ma thérapie vocale aide les gens à rester calmes. Je les aide à positiver", affirme la trentenaire. "La musique est l'un des meilleurs traitements pour l'esprit", dit-elle.

«Pas le temps de paniquer»

Pendant 262 jours, Mykolaïv a été à portée de tir des roquettes russes. À peine une cinquantaine de jours sans bombardements, selon l'administration locale. Jusqu'à ce que le 13 novembre, Kherson soit reprise par les troupes ukrainiennes, éloignant Mykolaïv de la ligne de front.

Dans ce laps de temps, plus de 150 habitants ont péri et plus de 700 ont été blessés. Quelque 300.000 des 500.000 habitants ont fui les violences, dont 80% des femmes. La ville s'est retrouvée essentiellement peuplée d'hommes.

Comme à la naissance de Mykolaïv à la fin du XVIIIe siècle, quand Grigori Potemkine, le favori de Catherine II, a arraché ce territoire à l'Empire ottoman. Il n'y avait là alors quasiment que des soldats et des ouvriers pour bâtir le chantier naval.

Selon la légende, les femmes des villages environnants leur étaient présentées sur une place de la ville et s'ensuivaient des mariages collectifs. Cela a valu à Mykolaïv le surnom de "cité des promises".

Bien que populaire, cette légende n'est pas "prouvée", clarifie l'historien Valeriï Tcherniavsky du musée de Mykolaïv.

En revanche, poursuit-il, il y avait bien sous la Russie tsariste des "rafles" de femmes issues de ce qui est aujourd'hui le centre de l'Ukraine pour "coloniser" les bords du nord de la mer Noire.

Depuis le début de cette guerre, des millions d'Ukrainiennes ont pris le chemin de l'exode et dans le pays "la violence basée sur le genre est omniprésente", selon l'ONU qui a vérifié plus d'une centaine de cas de viols et agressions.

Comme partout ailleurs, le conflit a accru la vulnérabilité des femmes et des jeunes filles de Mykolaïv.

Mais celles-ci n'agissent pas en victimes. Celles et ceux restés à Mykolaïv "n'ont pas le temps pour la panique ou pour être perdus", dit la psychanalyste Irina Viktorovna même si, reconnait-elle, certains s'effondrent.

«Bénévole» de guerre

Aujourd'hui, la menace semble s'être éloignée. Mais la vie y reste extrêmement précaire, racontent Irina Viktorovna et Julia Kirkina jointes au téléphone depuis Paris.

Depuis l'attaque du pont de Crimée en octobre, la Russie a multiplié les salves de missiles sur les infrastructures énergétiques civiles, privant des millions d'Ukrainiens de courant, d'eau et de chauffage au moment où l'hiver s'installe avec des températures négatives.

Mais le combat se poursuit pour Aleksandra Savitska, ex-coiffeuse de 25 ans. Depuis la mort de son beau-père en défendant Mykolaïv, elle récolte avec son mari des équipements pour les militaires et les civils.

Sur la page Instagram de son ONG, mykolayiv_help, une vidéo la montre fin novembre devant un monument de Kherson, gilet pare-balles et casque sur la tête après une distribution de nourriture et de produits d'hygiène.

"Ma vie a changé radicalement", dit-elle à l'AFP au téléphone. "Avant je rendais les femmes belles. Je suis devenue une bénévole (de guerre). C'est mon travail."


Rubio promet un soutien "indéfectible" à Israël, avant une visite à Doha

Le secrétaire d'État américain Marco Rubio et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu visitent le Mur occidental, le lieu de prière le plus sacré du judaïsme, dans la vieille ville de Jérusalem. (AP)
Le secrétaire d'État américain Marco Rubio et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu visitent le Mur occidental, le lieu de prière le plus sacré du judaïsme, dans la vieille ville de Jérusalem. (AP)
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  • En visite à Jérusalem, le secrétaire d’État Marco Rubio a réaffirmé le soutien « indéfectible » des États-Unis à Israël dans sa guerre contre le Hamas à Gaza
  • Alors que les offensives israéliennes se poursuivent, causant de lourdes pertes civiles à Gaza, les critiques internationales s’intensifient

Jérusalem: Le secrétaire d'Etat Marco Rubio a promis lundi à Jérusalem le "soutien indéfectible" des Etats-Unis à Israël pour éliminer le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza, à la veille d'un déplacement à Doha.

Durant la visite de M. Rubio, l'armée israélienne a poursuivi son offensive dans la bande de Gaza assiégée et affamée, la Défense civile locale faisant état d'au moins 49 morts, dont des enfants.

Lancée en riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, cette offensive a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste a pris le pouvoir en 2007.

Le déplacement de M. Rubio a coïncidé avec un sommet arabo-islamique à Doha, quelques jours après une attaque israélienne inédite le 9 septembre au Qatar contre des chefs du Hamas.

"Les habitants de Gaza méritent un avenir meilleur, mais cet avenir meilleur ne pourra commencer que lorsque le Hamas sera éliminé", a déclaré M. Rubio après une rencontre à Jérusalem avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

"Vous pouvez compter sur notre soutien indéfectible et notre engagement à voir cela se concrétiser", a-t-il ajouté.

M. Rubio se rend mardi au Qatar, en route pour Londres, afin de "réaffirmer le soutien total des Etats-Unis à la sécurité et la souveraineté du Qatar après l'attaque israélienne", selon le département d'Etat.

La frappe aérienne au Qatar, un médiateur entre Israël et le Hamas, a contrarié le président Donald Trump.

"Le Qatar a été un très grand allié. Israël et tous les autres, nous devons faire attention. Quand nous attaquons des gens, nous devons être prudents", a-t-il dit dimanche.

Malgré cette critique, M. Netanyahu a estimé que M. Trump était "le plus grand ami" qu'Israël ait jamais eu à la Maison Blanche.

- "Animaux barbares" -

Au sommet de Doha, l'émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, s'en est prix à Israël, l'accusant de "vouloir faire échouer les négociations" en vue d'un cessez-le-feu à Gaza et d'une libération des otages enlevés durant l'attaque du 7-Octobre.

Un communiqué final du sommet a appelé "tous les Etats à revoir les relations diplomatiques et économiques avec Israël", alors que les six monarchies du Golfe ont appelé les Etats-Unis à "user de leur influence" pour contenir Israël.

A Jérusalem, M. Rubio s'est montré pessimiste quant à la possibilité d'une solution "diplomatique" à Gaza, qualifiant le Hamas d'"animaux barbares".

"Même si nous souhaitons vivement qu'il existe un moyen pacifique et diplomatique pour mettre fin (à la guerre) -et nous continuerons à explorer cette voie-, nous devons également nous préparer à la possibilité que cela ne se produise pas", a-t-il dit.

M. Rubio a aussi affiché la solidarité des Etats-Unis avec Israël avant un sommet coprésidé par la France et l'Arabie saoudite le 22 septembre à l'ONU, destiné à promouvoir la reconnaissance d'un Etat de Palestine, au côté d'Israël.

Une initiative largement symbolique dans la mesure où Israël s'oppose fermement à la création d'un tel Etat auquel aspirent les Palestiniens.

Les Etats-Unis sont également hostiles à cette démarche, qui selon M. Rubio, a "enhardi" le Hamas.

En soirée, le secrétaire d'Etat a rencontré à Jérusalem des familles d'otages, selon un responsable du département d'Etat. Sur les 251 personnes enlevées durant l'attaque du 7-Octobre, 47 sont encore retenues à Gaza, dont 25 décédées selon l'armée israélienne.

- "Un corps sans âme" -

Dans le territoire palestinien, la Défense civile a indiqué que plus de la moitié des 49 Palestiniens tués l'avaient été à Gaza-ville, où l'armée a intensifié ses attaques avec l'objectif de s'en emparer.

Compte-tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les informations des différentes parties.

L'armée israélienne, qui présente Gaza-ville comme l'un des derniers bastions du Hamas dans le territoire palestinien, y a détruit plusieurs tours d'habitation en accusant le Hamas de s'y cacher.

Les Palestiniens continuent de fuir, en grand nombre, la ville et ses environs, qui comptaient un million d'habitants selon l'ONU.

"Je me sens comme un corps sans âme", dit Susan Annan, une Palestinienne qui habitait dans l'une de tours détruites. "Nous avons quitté notre maison avec seulement nos vêtements. Nous n'avons rien pu emporter."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts à Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire. L'ONU y a déclaré la famine, ce que Israël dément.


La flottille pour Gaza quitte la Tunisie, direction le territoire palestinien

Après plusieurs reports, la flottille internationale pour Gaza a quitté lundi la Tunisie pour mettre le cap sur le territoire palestinien assiégé par Israël, dans le but de "briser le blocus israélien" et d'ouvrir un "corridor" humanitaire. (AFP)
Après plusieurs reports, la flottille internationale pour Gaza a quitté lundi la Tunisie pour mettre le cap sur le territoire palestinien assiégé par Israël, dans le but de "briser le blocus israélien" et d'ouvrir un "corridor" humanitaire. (AFP)
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  • Une vingtaine de bateaux venus de Barcelone (Espagne) ont quitté Bizerte, les derniers étant partis à l'aube lundi, selon un photographe de l'AFP sur place
  • Yasemin Acar, du comité de coordination de la partie maghrébine de la flottille, a posté sur Instagram des images de bateaux tunisiens prenant aussi la mer ces dernières heures, avec le message "le blocus de Gaza doit cesser"

BIZERTE: Après plusieurs reports, la flottille internationale pour Gaza a quitté lundi la Tunisie pour mettre le cap sur le territoire palestinien assiégé par Israël, dans le but de "briser le blocus israélien" et d'ouvrir un "corridor" humanitaire.

"Nous essayons d'envoyer un message à la population de Gaza, (de lui dire) que le monde ne l'a pas oubliée", a dit à l'AFP la militante écologiste suédoise Greta Thunberg avant d'embarquer dans le port de Bizerte, dans le nord de la Tunisie.

"Lorsque nos gouvernements ne prennent pas leurs responsabilités, nous n'avons pas d'autre choix que de prendre les choses en main", a-t-elle ajouté.

Une vingtaine de bateaux venus de Barcelone (Espagne) ont quitté Bizerte, les derniers étant partis à l'aube lundi, selon un photographe de l'AFP sur place.

Yasemin Acar, du comité de coordination de la partie maghrébine de la flottille, a posté sur Instagram des images de bateaux tunisiens prenant aussi la mer ces dernières heures, avec le message "le blocus de Gaza doit cesser", "nous partons par solidarité, dignité et pour la justice".

Les embarcations arrivées d'Espagne s'étaient transférées à Bizerte après un séjour mouvementé à Sidi Bou Saïd, près de Tunis.

La "Global Sumud Flotilla", accueillie par des rassemblements de soutien, a indiqué que deux de ses bateaux avaient été visés par des attaques de drones deux nuits de suite la semaine passée, publiant des vidéos à l'appui. Après la deuxième annonce, les autorités tunisiennes ont dénoncé "une agression préméditée" et dit mener une enquête.

L'eurodéputée franco-palestinienne Rima Hassan qui, comme Greta Thunberg, avait été détenue à bord du "Madleen" lors d'une précédente traversée vers Gaza, a dit à l'AFP redouter "bien entendu" de nouvelles attaques, ajoutant: "on se prépare aux différents scénarios".

Selon elle, les personnalités les plus en vue - dont l'actrice française Adèle Haenel - ont été réparties entre les deux plus gros bateaux de coordination "de manière à équilibrer et (ne) pas concentrer toutes les personnalités visibles dans un seul et même bateau".

Le départ de Tunisie a été repoussé à plusieurs reprises en raison de motifs de sécurité, de retard dans les préparatifs pour certains bateaux et de la météo.

La Global Sumud Flotilla ("sumud" signifie "résilience" en arabe), qui comprend aussi des embarcations parties ces derniers jours de Corse (France), Sicile (Italie) et Grèce, avait initialement prévu d'atteindre le territoire palestinien à la mi-septembre, après deux tentatives bloquées par Israël en juin et juillet.

 


Les ministres du Groupe E3 condamnent les frappes israéliennes à Doha

Cette photo satellite obtenue le 10 septembre auprès de Planet Labs PBC et datée du 24 janvier 2025 montre le complexe qui abritait les membres du bureau politique du groupe militant palestinien Hamas et qui a été pris pour cible par une frappe israélienne le 9 septembre, dans la capitale du Qatar, Doha. (AFP)
Cette photo satellite obtenue le 10 septembre auprès de Planet Labs PBC et datée du 24 janvier 2025 montre le complexe qui abritait les membres du bureau politique du groupe militant palestinien Hamas et qui a été pris pour cible par une frappe israélienne le 9 septembre, dans la capitale du Qatar, Doha. (AFP)
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  • Selon eux, cette action militaire compromet également les négociations en cours visant à la libération des otages encore détenus et à la conclusion d’un accord de cessez-le-feu à Gaza
  • Les trois pays européens ont exprimé leur solidarité avec le Qatar, soulignant son rôle clé dans la médiation menée avec l’Égypte et les États-Unis entre Israël et le Hamas

PARIS: Les ministres des Affaires étrangères de l’Allemagne, de la France et du Royaume-Uni ont condamné, dans une déclaration conjointe, les frappes israéliennes ayant visé Doha le 9 septembre. Ils estiment que ces attaques constituent une violation de la souveraineté du Qatar et représentent un risque d’escalade supplémentaire dans la région.

Selon eux, cette action militaire compromet également les négociations en cours visant à la libération des otages encore détenus et à la conclusion d’un accord de cessez-le-feu à Gaza. « Nous appelons toutes les parties à intensifier leurs efforts pour parvenir à un cessez-le-feu immédiat », ont-ils insisté.

Les trois pays européens ont exprimé leur solidarité avec le Qatar, soulignant son rôle clé dans la médiation menée avec l’Égypte et les États-Unis entre Israël et le Hamas. Ils appellent les parties à « faire preuve de retenue » et à saisir l’opportunité de rétablir la paix.

Les ministres ont réaffirmé que la priorité devait rester la mise en place d’un cessez-le-feu permanent, la libération des otages et l’acheminement massif d’aide humanitaire à Gaza pour enrayer la famine. Ils demandent l’arrêt immédiat des opérations militaires israéliennes dans la ville de Gaza, dénonçant les déplacements massifs de civils, les pertes humaines et la destruction d’infrastructures vitales.

Ils exhortent par ailleurs à garantir aux Nations unies et aux ONG humanitaires un accès sûr et sans entrave à l’ensemble de la bande de Gaza, y compris dans le Nord.

Enfin, le Groupe E3 a rappelé sa condamnation « sans équivoque » des crimes commis par le Hamas, qualifié de mouvement terroriste, qui doit, selon eux, « libérer immédiatement et sans condition les otages, être désarmé et écarté définitivement de la gouvernance de la bande de Gaza ».