Rébellion du M23 en RDC: Des combats et des enlèvements de civils

Les rebelles du M23 quittent une position à Kibumba, dans l'est de la République démocratique du Congo, le 23 décembre 2022 (Photo, AFP).
Les rebelles du M23 quittent une position à Kibumba, dans l'est de la République démocratique du Congo, le 23 décembre 2022 (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Mardi 27 décembre 2022

Rébellion du M23 en RDC: Des combats et des enlèvements de civils

  • Ces affrontements qui ont commencé dimanche dans les groupements (ensembles de villages) de Bishusha et de Tongo se sont poursuivis lundi
  • A Tongo et ses environs, une cinquantaine de personnes accusées de collaborer avec les Nyatura et le FDLR ont été arrêtées

GOMA: Des combats ont opposé les rebelles du groupe M23 à l'armée congolaise mais aussi à une milice d'autodéfense dans l'est de la République démocratique du Congo, où des cas d'enlèvements de civils par les M23 ont été rapportés lundi par des sources locales.

Ces affrontements qui ont commencé dimanche dans les groupements (ensembles de villages) de Bishusha et de Tongo se sont poursuivis lundi, selon des habitants joints au téléphone par l'AFP depuis Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu.

Dimanche, "il y a eu des combats entre nous et le M23 dans le Bishusha. Aujourd'hui, à Marangara des combats se sont poursuivis entre groupes armés patriotes (groupes d'autodéfense congolais, ndlr) et le M23, car nos forces ne sont pas à Tongo", a déclaré une source militaire qui a requis l'anonymat.

Marangara est un village dans le groupement de Tongo.

Une source sécuritaire a confirmé ces affrontements et ajouté que "l'armée occupe toujours ses positions".

A Tongo et ses environs, une cinquantaine de personnes accusées de collaborer avec les Nyatura (une milice congolaise anti-M23) et le FDLR (un groupe armé d'origine hutu rwandaise) ont été arrêtées. Seules "une quinzaine", notamment des femmes, ont été libérées, a indiqué Cyprien Ngoragore, président de la société civile locale.

Au moins "18 civils accusés d'être de connivence" avec les deux groupes armés étaient toujours entre les mains des rebelles du M23, a-t-il ajouté.

Deux parents ont pour leur part dit à l'AFP que les otages ont été conduits à Rutshuru-centre, considérée actuellement comme une des bases du M23.

"Nous avons essayé de contacter le M23, ils nous ont dit que nos frères sont en vie", a témoigné le neveu d'un otage.

Ils étaient "des déplacés qui revenaient chercher de la nourriture, on les accuse de travailler avec les FDLR et Nyatura. Nous demandons que nos frères soient libérés. Que le gouvernement s'implique", a imploré cet homme s'exprimant sous le couvert de l'anonymat.

"Mon père a 76 ans" et a été arrêté avec d'autres personnes lundi dernier, "ils ont fait trois jours dans le cachot, ils étaient ligotés avant d'être transférés vers Rutshuru-centre. On les accuse de travailler avec les Nyatura et FDLR", a ajouté un autre homme.

Le M23, groupe armé majoritairement tutsi vaincu en 2013, a repris les armes en fin d'année dernière et a conquis au cours des derniers mois de vastes pans du territoire du Nord-Kivu, province congolaise frontalière du Rwanda.

Le M23 a annoncé vendredi son retrait d'une position stratégique près de Goma. Mais l'armée a qualifié de "leurre" ce désengagement.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
Short Url
  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
Short Url
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Short Url
  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.