A Crozet, les vestiges des phoquiers retournent à la mer

Le site de la «vallée des phoquiers» est un cas particulier car particulièrement menacé par l’érosion (Photo, AFP).
Le site de la «vallée des phoquiers» est un cas particulier car particulièrement menacé par l’érosion (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 27 décembre 2022

A Crozet, les vestiges des phoquiers retournent à la mer

  • Au bord de la plage de l'île de la Possession, des cavités de formes rectangulaires se dessinent au cœur d'un paysage de mousses vertes
  • Hormis les fouilles archéologiques officielles, la règle en vigueur dans les terres australes impose de laisser les trouvailles à leur place

PARIS: En décembre, les colonies de manchots royaux venus pondre constituent l'attraction principale sur l'archipel de Crozet. A rebours des autres scientifiques, Laëtitia Théron préfère traquer, seule, les vestiges des anciennes activités de l'Homme.

Au bord de la plage de l'île de la Possession, sur cet archipel des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF), perdu à l'extrême sud de l'océan Indien, des cavités de formes rectangulaires se dessinent au cœur d'un paysage de mousses vertes.

C'est tout ce qui reste des habitations de fortune construites il y a un siècle ou deux par les marins anglais et américains qui débarquaient sur l'archipel pour y tuer les phoques, les dépecer et faire fondre leur graisse.

Sitôt découverte par l'expédition de Marc Joseph Marion Dufresne en 1772, Crozet a vu fondre phoquiers et baleiniers sur ses côtes battues par la pluie et les vents.

"Ça commence à Kerguelen, dès 1792, on le sait par les registres des navires baleiniers", raconte Laëtitia Théron, chargée de la gestion du patrimoine historique des TAAF.

"A Crozet, c'est 1803. Le pic, c'est le milieu du XIXe siècle et ça va durer jusqu'à la première moitié du XXe siècle, avec beaucoup moins d'activité".

Durant l'été austral, entre deux rotations du navire de ravitaillement Marion Dufresne, Laëtitia Théron profite des conditions météorologiques favorables pour arpenter les îles à la recherche d'indices archéologiques.

"On a identifié des sites importants qui n'étaient pas connus ou pour lesquels on n'avait pas fait le lien sur la fonction et l'époque", observe-t-elle, "ce sont principalement des vestiges laissés par les phoquiers".

Trouver des abris, des lances ou des harpons est rare, note la scientifique, "on va davantage trouver ce qui est lié à la transformation du lard en huile, donc des morceaux de chaudrons, des briques ou des pierres assemblées de manière à former un fourneau. On trouve aussi pas mal de morceaux de tonneaux où était transvasée l'huile".

Occupations animales

Ce jour-là, elle parcourt la "vallée des phoquiers", un des plus anciens sites de l'archipel, à deux pas de la Baie américaine.

Certaines cabanes étaient connues, mais les éléphants de mer en cherchant à creuser la terre pour se protéger du vent en ont mis au jour une nouvelle.

"On voit le plancher, et au coin, il y a sans doute des poteaux recouverts de végétation", décrit Laëtitia Théron en tournant autour du jeune éléphant de mer qui en avait fait son abri. "C'est un drôle de retournement de situation. Les phoquiers ont disparu et ce sont les phoques qui occupent la place".

Hormis les fouilles archéologiques officielles, la règle en vigueur dans les terres australes impose de laisser les trouvailles à leur place et de documenter le site en le localisant par GPS, en le cartographiant ou le photographiant.

Le site de la "vallée des phoquiers" est un cas particulier car particulièrement menacé par l’érosion.

En 2006, se souvient Laëtitia Théron, une opération y a été menée pour "sauver" un fondoir à graisse composé d'un chaudron et d'un fourneau en pierre car "on ne pouvait pas se permettre de le perdre".

Les autres agents qui hivernent à Crozet sont autorisés à prélever les objets que les vagues menacent d'emporter.

Nolwenn Trividic a ainsi laissé à l'abri sous un rocher des clous de marine rouillés et les tessons d'un flacon carré en verre retrouvés sur la plage, qu'elle montre à Laëtitia Théron.

La récupération des vestiges est parfois contrariée par leurs occupants. Ainsi cette otarie, qui n'a pas hésité à charger la scientifique pour l'empêcher d'approcher de "son" tertre où l'érosion laissait apparaître des bouts de planche.

Après plusieurs tentatives infructueuses, Laëtitia Théron a été contrainte de céder face à l'obstination de la petite otarie et de se contenter d'empaqueter soigneusement les seuls clous et tessons avant de repartir vers la base.

Elle y reviendra lors de sa prochaine campagne d’été.


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.