Investiture de Lula: 100% des forces de sécurité mobilisées

Des soldats de l'armée brésilienne se préparent à la cérémonie d'investiture du président brésilien élu Luiz Inacio Lula da Silva au Palais du Planalto à Brasilia (Photo, AFP).
Des soldats de l'armée brésilienne se préparent à la cérémonie d'investiture du président brésilien élu Luiz Inacio Lula da Silva au Palais du Planalto à Brasilia (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 28 décembre 2022

Investiture de Lula: 100% des forces de sécurité mobilisées

  • Des bolsonaristes radicaux ont bloqué des routes et manifesté devant des casernes dans le pays après la victoire de Lula
  • M. Bolsonaro, qui n'a jamais félicité M. Lula, semble avoir sombré dans la dépression

BRASILIA: La sécurité du président élu Lula sera assurée par une mobilisation de 100% des forces de l'ordre, a assuré son équipe mardi, à cinq jours de son investiture et après qu'une tentative d'attentat à l'explosif a été découverte dans la capitale brésilienne.

Dimanche, "les forces de police du District Fédéral (de Brasilia) seront mobilisées à 100% pour garantir la sécurité non seulement du président, mais aussi des délégations étrangères et de la population", a déclaré à la presse Flavio Dino, son futur ministre de la Sécurité publique.

Les plans pour les cérémonies "n'ont pas été modifiés", a poursuivi le ministre, interrogé sur la possibilité que Luiz Inacio Lula da Silva descende l'Esplanade des ministères à bord d'une voiture fermée au lieu de la traditionnelle Rolls Royce décapotable.

La décision "sera prise en temps voulu", a dit M. Dino, lors d'une conférence de presse à laquelle assistaient le futur ministre de la Défense et le gouverneur de Brasilia, chargé de la police locale.

La cérémonie d'intronisation se déroulera de manière "sûre et pacifique", a ajouté M. Dino, alors que Brasilia se prépare à accueillir des centaines de milliers de personnes.

De nombreux sympathisants du président élu de gauche ont exprimé sur les réseaux sociaux leur crainte de troubles ou d'attentats, surtout depuis la découverte, samedi dernier, d'un engin explosif dans un camion-citerne près de l'aéroport de Brasilia. Activé, l'engin n'a pas explosé.

L'homme qui l'avait déposé a été arrêté et voulait, selon ses déclarations à la police publiées par la presse locale, "provoquer le chaos" et "l'intervention des forces armées" afin d'"empêcher l'établissement du communisme au Brésil".

Un nombre d'armes impressionnant a été trouvé chez ce sympathisant du président sortant d'extrême droite Jair Bolsonaro.

Le gouverneur de Brasilia, Ibaneis Rocha, a indiqué mardi qu'un deuxième homme, soupçonné d'avoir aidé le principal suspect, était recherché.

Des bolsonaristes radicaux ont bloqué des routes et manifesté devant des casernes dans le pays après la victoire très serrée de Lula au scrutin du 30 octobre.

Deux mois plus tard, il y a toujours des manifestations, devant certaines casernes, de l'armée de bolsonaristes qui ne reconnaissent pas la victoire de M. Lula et exigent une intervention militaire.

De son côté, M. Dino a demandé au Tribunal fédéral de suspendre le port d'armes dans la capitale à partir de mercredi et jusqu'au 2 janvier, au lendemain de la cérémonie de prise de fonction.

M. Dino a assuré que "des petits groupes terroristes ou extrémistes" ne suffiraient pas à ébranler la démocratie brésilienne.

M. Bolsonaro, qui n'a jamais félicité M. Lula et semble avoir sombré dans la dépression, n'apparaît quasiment plus en public depuis sa défaite à la présidentielle. Il n'a pas condamné divers incidents provoqués par ses supporters.

Il est peu probable qu'il ceigne M. Lula de l'écharpe présidentielle le 1er janvier, comme le veut la tradition institutionnelle. Et les médias brésiliens spéculaient sur un éventuel départ mercredi du président sortant -- officiellement en fonction jusqu'au 31 décembre -- pour les États-Unis.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.