Ukraine: Moscou face aux critiques internes après la mort de 63 soldats russes

Des passants regardent un cratère à côté d'un bâtiment éducatif à Kiev le 1er janvier 2023, qui a été endommagé par une frappe de missile la veille, au cours de l'invasion russe de l'Ukraine (Photo, AFP).
Des passants regardent un cratère à côté d'un bâtiment éducatif à Kiev le 1er janvier 2023, qui a été endommagé par une frappe de missile la veille, au cours de l'invasion russe de l'Ukraine (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 03 janvier 2023

Ukraine: Moscou face aux critiques internes après la mort de 63 soldats russes

  • L'état-major ukrainien a confirmé lundi soir avoir mené cette frappe sur Makiïvka, ville sous occupation russe située à l'est de la ville séparatiste de Donetsk, le soir du Nouvel an
  • Dans une annonce rare qui a fait suite aux critiques des correspondants de guerre russes, le ministère de la Défense à Moscou a déclaré que 63 militaires russes ont été tués dans l'explosion de «quatre missiles» à Makiïvka

KIEV: La Russie fait face à des critiques internes après la mort de 63 soldats en Ukraine, tués dans une frappe ukrainienne, la plus lourde perte en une seule attaque admise par Moscou depuis le début de l'invasion.

L'état-major ukrainien a confirmé lundi soir avoir mené cette frappe sur Makiïvka, ville sous occupation russe située à l'est de la ville séparatiste de Donetsk, le soir du Nouvel an.

Dans une annonce rare qui a fait suite aux critiques des correspondants de guerre russes, le ministère de la Défense à Moscou a déclaré que 63 militaires russes ont été tués dans l'explosion de "quatre missiles" à Makiïvka.

L'armée russe n'a qu'à de très rares reprises donné un bilan de son offensive ou communiqué sur ses pertes.

Selon le ministère de la Défense, les missiles ont été tirés par des systèmes HIMARS, une arme fournie par les Etats-Unis aux forces ukrainiennes et qui ont frappé "un centre de déploiement provisoire" de l'armée russe à Makiïvka.

"Jusqu'à 10 unités d'équipement militaire ennemi de différents types ont été détruites et endommagées", a déclaré l'état-major général.

Plus tôt dans la journée, le département des communications stratégiques des forces armées ukrainiennes avait déclaré que près de 400 soldats russes avaient été tués à Makiivka.

L'état-major général, qui n'a pas confirmé ce chiffre, a déclaré qu'un bilan des "pertes" humaines était en train d'être établi.

L'annonce de ces lourdes pertes a immédiatement provoqué des critiques envers le commandement militaire russe, accusé notamment par l'ancien responsable séparatiste Igor Strelkov, très au fait de la situation sur le terrain, d'avoir entreposé des munitions dans ce bâtiment non protégé.

L'Ukraine et l'UE tiendront un sommet le 3 février à Kiev

L'Ukraine et l'Union Européenne tiendront un sommet à Kiev le 3 février pour discuter du soutien financier et militaire européen, a déclaré lundi le bureau du Président Volodymyr Zelensky dans un communiqué.

M. Zelensky a échangé sur les détails de cette réunion de haut niveau avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen lors de son premier appel téléphonique de l'année, a précisé le communiqué.

Les dirigeants ont ensemble évoqué la livraison d'armes "appropriées" et le lancement du nouveau programme d'aide financière pour l'Ukraine de 18 milliards d'euros, adopté en décembre par le Parlement européen. Le président ukrainien a insisté pour qu'un premier apport soit versé à son pays au cours du mois.

«Dangereux et criminel»

Les reporters de guerre russes, de plus en plus influents, ont affirmé que des centaines de personnes auraient été tuées lors de l'attaque d'un établissement d'enseignement professionnel à Makiïvka et accusent les hauts commandants militaires de n'avoir tiré aucune leçon de leurs erreurs passées.

"Dix mois après le début de la guerre, il est dangereux et criminel de considérer l'ennemi comme un imbécile qui ne voit rien", a déclaré Andrey Medvedev, vice-président de l'assemblée législative de la ville de Moscou.

Le gouverneur de la région russe de Samara, Dmitri Azarov, a annoncé l'ouverture d'une ligne téléphonique pour les proches des soldats tués.

Sur les réseaux sociaux, certains ont accusé les autorités russes de minimiser le nombre de morts.

"Mon Dieu, qui va croire au chiffre de 63? Le bâtiment a été complètement détruit", a écrit une Russe, Nina Vernykh, sur le principal réseau social russe VKontakte.

Sur ce réseau social, les Russes ont été invités à collecter des vêtements, des médicaments et du matériel pour les survivants.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a de son côté annoncé que son armée avait abattu plus de 80 drones depuis le début de 2023.

"Dans un avenir proche, ce nombre pourrait augmenter", a-t-il déclaré.

L'annonce de cette frappe intervient après un Nouvel An marqué par des bombardements russes sur Kiev et d'autres villes, qui ont fait cinq morts et des dizaines de blessés.

Lundi, Kiev a de nouveau essuyé des tirs de drones de fabrication iranienne mais les forces ukrainiennes ont affirmé que la majorité d'entre eux ont été abattus.

Le maire de Kiev, Vitali Klitschko, a fait état d'une explosion dans le nord-est de la ville.

Lundi soir, le gouverneur de la région de Kharkiv, Oleg Synegoubov a affirmé que la deuxième plus grande ville d'Ukraine et sa région ont été à nouveau la cible de missiles russes.

Sommet à Kiev

"Des infrastructures essentielles ont été visées", a-t-il écrit.

Le chef d'état-major ukrainien Valery Zaloujny a déclaré que l'armée avait jusqu'à présent libéré "40% des territoires occupés après le 24 février".

Quatre fortes explosions ont été entendues lundi soir par des journalistes de l'AFP dans la région de Kramatorsk, capitale administrative de facto de la région de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine.

Les autorités régionales ont fait état sur Twitter de "deux missiles"  à Droujkivka et Yakovlivka, près de kramatorsk, et fait état de 2 blessés.

Le ministère russe de la Défense a déclaré avoir utilisé des armes de haute précision pour mener des frappes près de Kramatorsk et dans la région de Kharkiv, affirmant avoir tué "plus de 70 mercenaires étrangers".

Après une série de revers militaires sur le terrain et d'attaques ukrainiennes ayant visé le territoire russe et la Crimée annexée, Moscou a opté à partir d'octobre pour le bombardement d' infrastructures en Ukraine, provoquant régulièrement des coupures d'électricité, de chauffage et d'eau.

Selon le responsable des droits humains des Nations unies, ils causent d'"immenses difficultés" aux Ukrainiens.

L'Ukraine et l'Union européenne tiendront un sommet à Kiev le 3 février pour discuter du soutien financier et militaire européen, a déclaré lundi le bureau du Président Volodymyr Zelensky dans un communiqué.

M. Zelensky a échangé sur les détails de cette réunion de haut niveau lors d'un entretien téléphonique avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

Selon le communiqué, ils ont évoqué la livraison d'armes "appropriées" et le lancement du nouveau programme d'aide financière pour l'Ukraine de 18 milliards d'euros adopté en décembre par le Parlement européen.

Kiev a insisté pour qu'un premier apport soit versé à son pays en janvier.


L’Ambassade du Maroc à Tokyo célèbre le 26e anniversaire de l’intronisation du Roi Mohammed VI

L’Ambassade du Maroc à Tokyo a célébré 26 ans de règne de Mohammed VI, mettant en avant les réformes, l’essor économique et l’ouverture du Royaume. (Photo: ANJ)
L’Ambassade du Maroc à Tokyo a célébré 26 ans de règne de Mohammed VI, mettant en avant les réformes, l’essor économique et l’ouverture du Royaume. (Photo: ANJ)
Lors de la célébration du 26e anniversaire de l’intronisation du Roi Mohammed VI à Tokyo, l’Ambassadeur Bouhlal a mis en avant les réformes du Royaume, son rôle croissant en tant que hub régional et ses avancées dans les secteurs de l’énergie, de l’industrie et du tourisme. (Photo: ANJ)
Lors de la célébration du 26e anniversaire de l’intronisation du Roi Mohammed VI à Tokyo, l’Ambassadeur Bouhlal a mis en avant les réformes du Royaume, son rôle croissant en tant que hub régional et ses avancées dans les secteurs de l’énergie, de l’industrie et du tourisme. (Photo: ANJ)
Le ministre japonais KIUCHI Minoru a salué la stabilité et l’ouverture du Maroc, soulignant l’intérêt croissant des investisseurs japonais pour un pays devenu un partenaire stratégique en Afrique. (Photo: ANJ)
Le ministre japonais KIUCHI Minoru a salué la stabilité et l’ouverture du Maroc, soulignant l’intérêt croissant des investisseurs japonais pour un pays devenu un partenaire stratégique en Afrique. (Photo: ANJ)
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  • L’Ambassade du Maroc à Tokyo a célébré 26 ans de règne de Mohammed VI, mettant en avant les réformes, l’essor économique et l’ouverture du Royaume
  • Le Japon a salué la stabilité du Maroc et le renforcement des liens économiques bilatéraux

TOKYO : L’Ambassade du Royaume du Maroc à Tokyo a célébré mercredi le 26e anniversaire de l’intronisation du Roi Mohammed VI.

L’événement a rassemblé des parlementaires éminents, des personnalités politiques japonaises, des diplomates, des chefs d’entreprise ainsi que des responsables gouvernementaux, conférant à la célébration une dimension solennelle et prestigieuse.

L’Ambassadeur Rachad Bouhlal a accueilli les invités en soulignant les réformes visionnaires et cohérentes menées par le Roi Mohammed VI tout au long de ses 25 années de règne. Ces réformes ont largement contribué à faire du Maroc « un pays moderne, ouvert et inclusif », tout en favorisant son développement économique et social, le positionnant comme un modèle pour d'autres nations.

L’Ambassadeur a également adressé ses salutations à l’Empereur et l’Impératrice du Japon, à la Famille impériale ainsi qu’au Gouvernement et au peuple japonais.

Il a mis en avant le rôle du Maroc en tant que hub régional d’investissement et d’innovation, notamment dans les secteurs industriel et des infrastructures. Il a notamment cité le port de Tanger-Med, aujourd’hui le plus grand port de la Méditerranée, ainsi que l’expansion de la ligne à grande vitesse Al Boraq, première du genre en Afrique.

L’Ambassadeur Bouhlal a souligné que le Maroc figure parmi les premiers pays africains à adopter les énergies renouvelables, ce qui lui permet d’attirer des industries à forte valeur ajoutée. Il a précisé que le Royaume est désormais le premier constructeur de voitures particulières en Afrique, avec un rôle déterminant joué par les entreprises japonaises reconnues pour leur expertise technologique, renforçant ainsi les liens économiques entre les deux pays.

Par ailleurs, le Maroc et le Japon ont signé un mémorandum d’entente pour la promotion de l’investissement et du commerce. Selon les données du tourisme international des Nations unies, le Maroc a accueilli 17,4 millions de touristes en 2024, soit une hausse de 20 % par rapport à 2023, ce qui en fait la première destination touristique du continent africain.

Le ministre japonais de la Sécurité économique, KIUCHI Minoru, a salué les avancées du Maroc sous le leadership du Roi Mohammed VI. Il a exprimé l’admiration du Japon pour les réformes marocaines en faveur de la modernisation et de la justice sociale. Le ministre a souligné que la stabilité politique et l’ouverture du Royaume en font un partenaire de confiance, attirant un nombre croissant d’investissements japonais.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.jp


L'écrivain israélien David Grossman qualifie de "génocide" la situation à Gaza

Des Palestiniens reçoivent de la soupe de lentilles dans un point de distribution de nourriture dans la ville de Gaza, le 1er août 2025. (AFP)
Des Palestiniens reçoivent de la soupe de lentilles dans un point de distribution de nourriture dans la ville de Gaza, le 1er août 2025. (AFP)
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  • Le célèbre écrivain israélien David Grossman a qualifié de "génocide" la manière dont son pays mène la guerre dans la bande de Gaza
  • Allant à contre-courant du gouvernement israélien, M. Grossman affirme rester "désespérément fidèle" à l'idée de deux Etats, la Palestine et Israël

ROME: Le célèbre écrivain israélien David Grossman a qualifié de "génocide" la manière dont son pays mène la guerre dans la bande de Gaza, affirmant en avoir "le cœur brisé", dans une interview publiée vendredi dans le quotidien italien La Repubblica.

"J'ai refusé pendant des années d'utiliser ce terme: "génocide". Mais maintenant je ne peux pas m'empêcher de l'utiliser, après ce que j'ai lu dans les journaux, après les images que j'ai vu et après avoir parlé avec des personnes qui y ont été", dit-il.

"Je veux parler comme une personne qui a fait tout ce qu'elle pouvait pour ne pas en arriver à qualifier Israël d'Etat génocidaire", assure-t-il.

"Et maintenant, avec une douleur immense et le cœur brisé, je dois constater ce c'est ce qui se passe devant mes yeux. "Génocide". C'est un mot avalanche: une fois que tu l'as prononcé, il ne fait que grossir, comme une avalanche. Et il apporte encore plus de destruction et de souffrance", ajoute M. Grossman dont les œuvres ont été traduites en de nombreuses langues, dont le français, l'anglais ou l'italien.

Interrogé sur ce qu'il pensait en lisant les chiffres sur les morts à Gaza, il a répondu: "je me sens mal".

"Mettre ensemble les mots +Israël+ et +famine+, le faire en partant de notre histoire, de notre supposée sensibilité aux souffrances de l'humanité, de la responsabilité morale que nous avons toujours dit avoir envers chaque être humain et non seulement envers les juifs... tout ça c'est dévastateur", poursuit M. Grossman.

Allant à contre-courant du gouvernement israélien, M. Grossman affirme rester "désespérément fidèle" à l'idée de deux Etats, la Palestine et Israël, "principalement parce que je ne vois pas d'alternative", saluant dans ce contexte la volonté du président français Emmanuel Macron de reconnaître en septembre l'Etat palestinien.

"Je pense que c'est une bonne idée et je ne comprends pas l'hystérie avec laquelle elle a été accueillie en Israël", dit-il.

"Il est clair qu'il faudra avoir des conditions précises: pas d'armes. Et la garantie d'élections transparentes dont sera exclu quiconque pense à utiliser la violence contre Israël", a conclu l'écrivain.


L'émissaire de Trump promet davantage d'aides humanitaires après une visite à Gaza

Des Palestiniens de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, se précipitent vers un avion effectuant un largage d'aide au-dessus du territoire palestinien assiégé par Israël, le 1er août 2025. (AFP)
Des Palestiniens de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, se précipitent vers un avion effectuant un largage d'aide au-dessus du territoire palestinien assiégé par Israël, le 1er août 2025. (AFP)
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  • L'émissaire américain Steve Witkoff a effectué vendredi une visite dans la bande de Gaza dévastée par la guerre, promettant d'y augmenter l'aide humanitaire
  • L'ONG Human Rights Watch (HRW) a fustigé le système de distribution d'aide mis en place par Israël et les Etats-Unis via la Fondation humanitaire à Gaza (GHF), devenu selon elle un "piège mortel" pour les Gazaouis

Gaza, Territoires palestiniens: L'émissaire américain Steve Witkoff a effectué vendredi une visite dans la bande de Gaza dévastée par la guerre, promettant d'y augmenter l'aide humanitaire, au moment où la pression s'accentue sur Israël face aux pertes humaines dans le territoire palestinien affamé.

En amont de cette visite de l'émissaire du président Donald Trump, l'ONG Human Rights Watch (HRW) a fustigé le système de distribution d'aide mis en place par Israël et les Etats-Unis via la Fondation humanitaire à Gaza (GHF), devenu selon elle un "piège mortel" pour les Gazaouis.

Après près de 22 mois d'une guerre dévastatrice déclenchée par une attaque sanglante du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, la bande de Gaza assiégée par Israël est menacée d'une "famine généralisée" selon l'ONU et est totalement dépendante de l'aide humanitaire.

Entretemps, les bombardements et tirs israéliens ont continué dans le territoire palestinien, où la Défense civile a fait état de 22 Palestiniens tués, dont huit qui attendaient de l'aide.

"Qu'ont fait nos fils et nos filles? Qu'ont fait les enfants pour mériter cette famine? Ayez pitié de nous!", se lamente la sexagénaire Yasmine al-Farra à l'hôpital Nasser de Khan Younès (sud), où elle pleure son fils tué.

Steve Witkoff et l'ambassadeur américain en Israël, Mike Huckabee, ont visité dans la matinée un centre de la GHF "afin de connaître la vérité sur les sites d'aide", a indiqué M. Huckabee.

- "Nourrir les gens" -

M. Witkoff a ensuite précisé sur X que leur visite, de "plus de cinq heures", avait pour but "de fournir à @POTUS (le président Trump) une compréhension claire de la situation humanitaire et d'élaborer un plan visant à livrer de la nourriture et une aide médicale aux habitants de Gaza".

Selon le site américain Axios, M. Trump a déclaré travailler sur un plan à Gaza "pour nourrir les gens".

La GHF a lancé ses opérations fin mai, après près de trois mois de total blocus humanitaire imposé par Israël, écartant le système d'aide mis en place par l'ONU.

Depuis, 1.373 Palestiniens qui attendaient de l'aide ont été tués à Gaza, dont 859 près des sites de la GHF, une organisation au financement opaque, "la plupart" par l'armée israélienne, a affirmé l'ONU.

Dans un rapport, HRW a dénoncé un système humanitaire "militarisé" qui a provoqué selon l'ONG des "bains de sang". Elle a qualifié de "crimes de guerre" les "meurtres de Palestiniens en quête de nourriture, par les forces israéliennes".

L'armée israélienne, sollicitée par l'AFP, a dit examiner les rapports faisant état de victimes civiles près des zones de distribution d'aides.

Depuis une semaine, des avions de plusieurs pays ont largué des vivres à Gaza. Les autorités israéliennes ont annoncé que plus de 200 camions d'aide avaient été distribués jeudi par les organisations internationales.

Les agences internationales jugent ces aides insuffisantes et selon l'ONU 6.000 camions attendent le feu vert israélien pour entrer à Gaza.

- Vidéo d'un otage -

M. Witkoff, qui s'était rendu à Gaza en janvier, a rencontré jeudi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, sous pression à la fois en Israël pour tenir ses engagements à détruire le Hamas et libérer les Israéliens kidnappés le 7-Octobre, et à l'étranger pour faire taire les armes à Gaza.

L'attaque du 7-Octobre a entraîné côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 49 sont toujours otages à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l'armée.

L'offensive de représailles lancée par Israël à Gaza, a fait au moins 60.249 morts, en majorité des civils, d'après les données du ministère de la Santé à Gaza, jugées fiables par l'ONU.

Vendredi, le Hamas a diffusé une vidéo d'un otage israélien, identifié par les médias israéliens comme Evyatar David, 24 ans. L'otage y apparaît amaigri et visiblement affaibli, détenu dans un tunnel.

L'AFP n'a pas pu déterminer l'authenticité de la vidéo, ni la date de son enregistrement.

Dans un rapport d'enquête publié vendredi, la chaîne publique britannique BBC a affirmé avoir recueilli des témoignages de membres du personnel médical, de groupes de défense des droits humains et de témoins sur plus de 160 enfants touchés par balle pendant la guerre à Gaza. Elle a ajouté que 95 avaient été touchés à la tête ou à la poitrine et que, selon des témoins, 57 d'entre eux auraient été visés par l'armée israélienne.

Interrogée à ce sujet, l'armée israélienne a déclaré que "toute atteinte intentionnelle aux civils, et en particulier aux enfants, est strictement interdite" par l'armée israélienne et le droit international.