A Kiev, le ministre français des Armées promet d'aider encore l'Ukraine

Le ministre français des Armées Sébastien Lecornu et le ministre ukrainien de la Défense Oleksiy Reznikov donnent une conférence de presse à Kiev lors de la première visite du ministre français des Armées en Ukraine le 28 décembre 2022 (Photo, AFP)
Le ministre français des Armées Sébastien Lecornu et le ministre ukrainien de la Défense Oleksiy Reznikov donnent une conférence de presse à Kiev lors de la première visite du ministre français des Armées en Ukraine le 28 décembre 2022 (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 28 décembre 2022

A Kiev, le ministre français des Armées promet d'aider encore l'Ukraine

  • « Les présidents (Volodymyr) Zelensky et (Emmanuel) Macron ont demandé (...) de leur faire des propositions pour le mois de janvier pour redéfinir un agenda» commun sur le soutien militaire français, a précisé M. Lecornu
  • Un classement du Kiel Institute for the World Economy en décembre place la France en 10e position, derrière le Royaume Uni, la Pologne ou l'Allemagne, pour son soutien militaire à Kiev, assuré surtout par les Etats-Unis

KIEV: Le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, a affirmé mercredi, lors de son premier déplacement à Kiev, vouloir travailler à répondre aux besoins militaires ukrainiens "pour les semaines à venir".

"Les présidents (Volodymyr) Zelensky et (Emmanuel) Macron ont demandé (...) de leur faire des propositions pour le mois de janvier pour redéfinir un agenda" commun sur le soutien militaire français, a précisé M. Lecornu lors d'une conférence de presse avec son homologue ukrainien, Oleksiï Reznikov.

Il a indiqué avoir eu des échanges avec le ministre ukrainien sur la "situation tactique et stratégique" sur le terrain et sur "les besoins de l'armée ukrainienne pour les semaines à venir".

M. Lecornu a rencontré Volodymyr Zelensky lors d'une réunion de travail à la mi-journée.

Selon un communiqué de la présidence ukrainienne, "Volodymyr Zelensky a informé M. Lecornu de la situation au front et des besoins urgents de défense" de l'armée ukrainienne.

"D'autres mesures pratiques pour renforcer les capacités de défense de l'Ukraine avec le soutien de la France ont été discutées", peut-on également lire.

Devant la presse, le ministre français a évoqué "le fonds innovant de 200 millions d'euros" qui permet à l'Ukraine d'acheter directement du matériel auprès d'industriels français, en fonction des priorités de l'Ukraine pour faire face à l'armée russe.

Mi-décembre, une conférence internationale de soutien à l'Ukraine, organisée à Paris, avait permis d'engranger plus d'un milliard d'euros de dons pour aider notamment la population.

Un classement du Kiel Institute for the World Economy en décembre place la France en 10e position, derrière le Royaume Uni, la Pologne ou l'Allemagne, pour son soutien militaire à Kiev, assuré surtout par les Etats-Unis.

Autre sujet de discussion entre les deux dirigeants: le problème des réparations des équipements militaires occidentaux endommagés sur le champ de bataille. "La maintenance de ce qui a été déjà donné à l'Ukraine est tout aussi importante que les équipements nouveaux", a affirmé M. Lecornu.

"La lutte et la défense antiaérienne", "les systèmes d'artillerie comme les Caesar" (français), l'approvisionnement en munitions et en véhicules blindés, ainsi que la lutte "contre les drones iraniens" font actuellement partie des priorités de l'armée ukrainienne, a fait valoir Oleksiï Reznikov.

Paris a dit réfléchir à fournir à Kiev davantage de missiles sol-air.

Dans la journée, Sébastien Lecornu avait déposé une gerbe devant le "Mur des héros", un mémorial à Kiev consacré aux militaires tués sur le front depuis 2014.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.