KIEV : Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, s'est entretenu lundi de la coopération militaire avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky à l'occasion d'une visite officielle à Kiev, peu après une nouvelle vague de frappes russes.
Il a rencontré le président Volodymyr Zelensky, le ministre des Affaires étrangères Andriï Sybiga et la nouvelle Première ministre Ioulia Svyrydenko.
Après sa rencontre avec le ministre français, M. Zelensky a indiqué avoir « discuté du soutien en matière de défense, en particulier des moyens de défense antiaérienne » et de la formation des soldats ukrainiens.
Il a également assuré sur X que « des entreprises françaises avaient décidé de commencer à fabriquer des drones en Ukraine », sans toutefois préciser lesquelles.
« C'est en faisant pression sur la Russie d'une part, et en apportant un soutien résolu à l'Ukraine d'autre part, que nous parviendrons à mettre fin à cette guerre lâche et honteuse », a déclaré M. Barrot en soirée.
Il a affirmé que les nouvelles sanctions européennes contre la Russie, adoptées vendredi, visaient à « accroître le coût de cette guerre invraisemblable » et à obtenir un cessez-le-feu, auquel le Kremlin se refuse toujours.
En visite pour deux jours en Ukraine, M. Barrot s'est par ailleurs rendu à la station de métro Loukianivska de Kiev, l'un des sites endommagés par les frappes de la nuit, qui sert habituellement d'abri à la population, a constaté une journaliste de l'AFP.
M. Barrot est arrivé peu après la levée des alertes aériennes à Kiev, où les attaques russes ont fait au moins un mort et neuf blessés, selon les services de secours.
Il s'est également rendu à l'ancienne centrale de Tchernobyl, située près de la capitale ukrainienne, où s'est produit le pire accident nucléaire de l'histoire en avril 1986.
La France a contribué à la réparation d'une structure de confinement radiologique de la centrale, structure qui, selon Kiev, aurait été endommagée par un drone russe en février 2025, sans entraîner de rejet de radioactivité.
Accompagné d'un petit groupe de journalistes, dont ceux de l'AFP, M. Barrot a inspecté la structure, dans laquelle un trou dans l'arche était encore clairement visible.
Le ministre s'est brièvement retrouvé coincé dans un ascenseur du site avec certains membres de son équipe alors qu'ils quittaient le bâtiment. Le groupe a toutefois réussi à actionner le mécanisme manuellement et à s'en sortir sans difficulté.
Selon les chiffres de l'institut de recherche allemand Kiel, l'Ukraine a reçu plus de sept milliards d'euros d'aide militaire et financière de la part de la France depuis le début de l'invasion russe en 2022.