Médecins libéraux: poursuite de la grève, avec une manifestation jeudi

Le Premier ministre français Elisabeth Borne (C) et le ministre français de la Santé François Braun (2e G) s'entretiennent avec le personnel médical lors d'une visite du centre d'urgence et de la pédiatrie le 31 décembre 2022. (Photo, AFP)
Le Premier ministre français Elisabeth Borne (C) et le ministre français de la Santé François Braun (2e G) s'entretiennent avec le personnel médical lors d'une visite du centre d'urgence et de la pédiatrie le 31 décembre 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 02 janvier 2023

Médecins libéraux: poursuite de la grève, avec une manifestation jeudi

  • Après un premier mouvement les 1er et 2 décembre, le collectif avait appelé à la fermeture des cabinets médicaux du 26 décembre au 2 janvier
  • La grève pendant les fêtes, alors que les urgences étaient saturées, a été vivement critiquée par François Braun

PARIS: Les médecins libéraux sont appelés à poursuivre cette semaine le mouvement de grève débuté au lendemain de Noël pour obtenir une revalorisation de la consultation, a-t-on appris lundi auprès du collectif à l'initiative de la mobilisation.

Le jeune collectif "Médecins pour demain" se projette déjà vers une manifestation nationale prévue jeudi après-midi à Paris, entre le Panthéon et le ministère de la Santé, où il devrait être reçu par François Braun.

Trop tard pour la fondatrice du collectif, Christelle Audigier qui dénonce une "politique de l'autruche" de la part du gouvernement.

Après un premier mouvement les 1er et 2 décembre, le collectif avait appelé à la fermeture des cabinets médicaux du 26 décembre au 2 janvier. Le Dr Audigier a affirmé lundi qu'environ 70% des généralistes étaient en grève la semaine dernière, l'Assurance maladie estimant la baisse d'activité de l'ordre de 10%.

"L'immense majorité des médecins généralistes n'ont pas suivi ce mouvement de grève", a relevé lundi sur franceinfo le directeur général de la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam), Thomas Fatôme, jugeant cette mobilisation "incompréhensible dans la période d'épidémies que nous connaissons".

La revendication centrale du collectif demeure la hausse du tarif de la consultation à 50 euros pour créer un "choc d'attractivité" vers une médecine de ville écrasée par les tâches administratives au détriment du temps médical et qui n'attire plus les jeunes.

Le patron de l'Assurance maladie assure que les généralistes seront revalorisés dans le cadre de la négociation conventionnelle, qui doit reprendre "dès le début de la semaine prochaine" pour s'achever avant fin février. Mais un montant de "50 euros serait relativement extravagant, ça voudrait dire une augmentation de chaque médecin généraliste de l'ordre de 100.000 euros", a-t-il affirmé, en notant que les principaux syndicats de médecins ne portaient pas cette revendication.

La grève pendant les fêtes, alors que les urgences étaient saturées, a été vivement critiquée par François Braun. Plus compréhensive, l'intersyndicale de médecins hospitaliers Action Praticiens Hôpital a vu dans la grève la "face émergée de l'iceberg qu'est la déliquescence de notre système de santé".

La première semaine de 2023 est marquée par une autre mobilisation, celle des biologistes libéraux. Pour contester le montant des économies qui leur sont demandées après une forte augmentation de leurs profits durant la crise sanitaire, ils sont appelés depuis lundi à ne plus remonter les résultats des tests Covid permettant de suivre l'évolution de l'épidémie.

"Ce mouvement est déjà suivi par plus de 90% des laboratoires", ont revendiqué lundi les professionnels du secteur.

Le directeur de la Cnam a jugé ce moyen d'action "assez scandaleux". "Il ne faut pas mélanger la santé publique et des sujets de rentabilité, or c'est ce que font malheureusement aujourd'hui les grands groupes de biologie", a-t-il regretté.

La semaine devrait s'achever sur des vœux vendredi aux acteurs de la santé du président Emmanuel Macron, qui tentera d'apaiser un secteur en ébullition.


Un homme tué par balles près de Grenoble

Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
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  • L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang
  • La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête

GRENOBLE: Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police.

L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang, la mâchoire brisée, avec une trottinette à ses pieds. En arrêt cardio-respiratoire, il a été déclaré décédé sur place par le SAMU.

Deux impacts de balles dans son dos et dans sa mâchoire ont été relevés par la suite par le médecin légiste, selon même la source.

La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête.


«Mieux vaut être un homme en politique»: quand les députés testent le programme Evars

En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an. (AFP)
En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an. (AFP)
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  • Prévu dans la loi depuis 2001 et doté d'un contenu depuis la rentrée, le programme d'Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) aborde, de façon adaptée à chaque âge, la santé reproductive, la prévention, l’égalité filles-garçons
  • A l'Assemblée, une petite vingtaine de députés, sur 577, ont répondu mardi après-midi à l'invitation de Marie-Charlotte Garin (écologiste), Véronique Riotton (EPR) et le Collectif pour une véritable éducation à la sexualité

PARIS: "Mieux vaut être un homme, en politique, qu’une femme". Comme des collégiens ou des lycéens, des députés ont suivi une séance d'Evars, un programme proposé aux élèves pour notamment remettre en cause les stéréotypes sexistes.

Prévu dans la loi depuis 2001 et doté d'un contenu depuis la rentrée, le programme d'Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) aborde, de façon adaptée à chaque âge, la santé reproductive, la prévention, l’égalité filles-garçons, la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, ainsi que les questions d’orientation et d’identité sexuelles.

A l'Assemblée, une petite vingtaine de députés, sur 577, - principalement de la gauche au centre-droit - ont répondu mardi après-midi à l'invitation de Marie-Charlotte Garin (écologiste), Véronique Riotton (EPR) et le Collectif pour une véritable éducation à la sexualité (Planning familial, Sidaction, Fédération des centres d' information sur les droits des femmes et des familles...) qui milite depuis 2023 pour la généralisation de ces séances.

"Nous voulons faire de la pédagogie auprès des députés pour qu’ils deviennent nos ambassadeurs dans les territoires", explique Marie-Charlotte Garin, en signalant que les députés reçoivent des courriers de parents opposés au programme, notamment de l'association Parents vigilants.

"Nous voulons faire vivre ces séances aux députés pour leur donner des arguments, il y a beaucoup de fantasmes autour de ce programme", observe Mme Riotton, présidente de la Délégation aux droits des femmes.

"On galère" 

Après une première partie sur des sujets à destination des CP (vocabulaire des parties intimes, prévention des violences sexuelles), le Planning familial propose ensuite aux élus de tester "la rivière du doute", outil utilisé cette fois au collège pour réfléchir aux stéréotypes sexistes.

"Je vais vous dire une affirmation et ceux qui sont d'accord se placent à gauche, ceux qui sont contre à droite: +Il vaut mieux être un homme en politique qu’une femme+, lance sa présidente Sarah Durocher.

Chez les députés présents, six sont d'accord. Et comme en classe, le dialogue s’engage.

"Je dis oui, mais c’est ce qu’il faut changer", commence Jean-Francois Rousset (EPR).

"C'est plus difficile d'être une femme, on galère, c'est difficile de se faire entendre", confirme Soumya Bourouaha (GDR). "Il y a beaucoup à changer et ça ne viendra pas des hommes" , renchérit une autre élue.

Second stéréotype: "Les hommes savent naturellement prendre la parole en public. D'accord ou pas?"

"Qu'ils soient compétents ou pas, la réalité montre qu’ils osent plus", remarque Anne-Cécile Violland (Horizons). "Tout à l'heure, j’ai pris spontanément la parole et je ne m’en suis même pas aperçu", constate Jean-Francois Rousset.

 "Sujet politique" 

"Nous voulons que ce programme devienne un sujet politique, dont s'emparent les députés. Il permet d'éviter les LGBTphobies, les féminicides, les maladies sexuellement transmissibles, c'est bénéfique pour les individus et collectivement", plaide Sarah Durocher.

En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an.

Depuis 2001, la loi impose trois séances annuelles d’information et d’éducation à la sexualité dans les écoles, collèges et lycées, mais elles n’ont jamais été généralisées.

Saisi par le Planning familial, Sidaction et SOS Homophobie, le tribunal administratif de Paris a reconnu mardi que l’État avait manqué à ses obligations, en tardant jusqu'en février dernier pour adopter le programme Evars. Dans son jugement, il écarte les arguments avancés par le ministère de l'Education qui avait fait valoir "la sensibilité du sujet et les controverses qu'il suscite" pour expliquer ce retard.

Les trois associations demandent "la reconnaissance" du "rôle central des associations" dans sa mise en œuvre". "Nous avons formé 150.000 jeunes dans 3.600 établissements, mais nous avons refusé autant de demandes faute de moyens", explique la présidente du Planning.

Pour Sandrine Josso (Horizons), "les députés devraient aussi suivre une formation sur les violences sexistes et sexuelles. Il en existe une depuis 2022 et personne n’y va".


Ukraine: Zelensky accueilli par Macron à Paris pour faire le point sur les négociations

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine. (AFP)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée
  • Cette nouvelle visite en France, la dixième depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, intervient au lendemain de discussions entre délégations américaine et ukrainienne en Floride

PARIS: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine, a constaté un journaliste de l'AFP.

Cette nouvelle visite en France, la dixième depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, intervient au lendemain de discussions entre délégations américaine et ukrainienne en Floride, et à la veille d'une rencontre à Moscou entre l'émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, et le président russe Vladimir Poutine.