Un fabricant de drones iranien sanctionné par les États-Unis pour avoir collaboré avec la Russie

Les États-Unis ont imposé des sanctions aux fournisseurs de drones iraniens ayant fourni la Russie en matériel de guerre (Photo, Shutterstock).
Les États-Unis ont imposé des sanctions aux fournisseurs de drones iraniens ayant fourni la Russie en matériel de guerre (Photo, Shutterstock).
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Publié le Samedi 07 janvier 2023

Un fabricant de drones iranien sanctionné par les États-Unis pour avoir collaboré avec la Russie

  • «L'Iran est maintenant devenu le principal soutien militaire de la Russie», a déclaré le secrétaire d'État Antony Blinken dans un communiqué
  • Les sanctions imposées par le Bureau du contrôle des actifs étrangers du Trésor soulignent la tension croissante entre les États-Unis et l'Iran concernant la relance de l'accord nucléaire

WASHINGTON: Les États-Unis ont imposé vendredi des sanctions à six dirigeants et membres du conseil d'administration d'un fabricant de drones iranien, après que l'entreprise a fourni à Moscou des drones que les forces russes ont utilisés pour attaquer l'Ukraine.

Qods Aviation Industries, un fabricant iranien de matériel de défense précédemment sanctionné, serait le concepteur et le producteur de drones utilisés pour frapper des civils pendant l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Selon le département américain du Trésor, l'entreprise a changé de nom pour devenir Light Airplanes Design and Manufacturing Industries à la mi-2020 afin d'échapper aux sanctions.

Les sanctions financières imposées par le Bureau du contrôle des actifs étrangers du Trésor soulignent la tension croissante entre les États-Unis et l'Iran concernant la relance de l'accord nucléaire de 2015, ainsi que les allégations américaines selon lesquelles la Russie et l'Iran approfondissent leur coopération par le biais d'une assistance militaire partagée alors que la guerre fait rage.

"L'Iran est maintenant devenu le principal soutien militaire de la Russie", a déclaré le secrétaire d'État Antony Blinken dans un communiqué. "L'Iran doit cesser de soutenir la guerre d'agression non provoquée de la Russie en Ukraine, et nous continuerons à utiliser tous les outils à notre disposition pour perturber et retarder ces transferts et imposer des sanctions aux acteurs engagés dans cette guerre aux côtés de la Russie."

Les dernières sanctions font suite à une série de sanctions imposées au Centre de recherche des industries de l'aviation Shahed, basé en Iran, qui, selon les États-Unis, conçoit et produit des drones utilisés par les forces russes en Ukraine, ainsi qu'à plusieurs entreprises qui faciliteraient le transfert de drones iraniens vers la Russie.

Lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU en décembre, l'ambassadeur iranien auprès de l'ONU, Amir Saeid Iravani, a déclaré que des drones n'avaient pas été transférés à la Russie pour être utilisés en Ukraine, affirmant que "la campagne de désinformation et les allégations sans fondement [...] n'ont d'autre but que de détourner l'attention du transfert par les États occidentaux de quantités massives d'armes avancées et sophistiquées à l'Ukraine afin de prolonger le conflit".
En novembre, le ministre iranien des affaires étrangères a reconnu que son pays avait fourni des drones à la Russie, insistant sur le fait que le transfert avait eu lieu avant la guerre, au cours de laquelle des drones de fabrication iranienne ont été utilisés par Moscou pour le bombardement de Kiev.

L'administration américaine a toutefois déclaré en décembre que l'Iran a vendu des centaines de drones d'attaque à la Russie au cours de l'été et qu'en retour, la Russie s'apprête à fournir une assistance militaire avancée à l'Iran, notamment des systèmes de défense aérienne, des hélicoptères et des avions de chasse.

"Le recours du Kremlin à des fournisseurs de dernier recours comme l'Iran montre son désespoir face à la courageuse résistance ukrainienne et au succès de notre coalition internationale qui a réussi à perturber les chaînes d'approvisionnement militaires russes et à les priver des intrants dont ils ont besoin pour remplacer les armes inutilisables après leur déploiement sur le champ de bataille", a déclaré la secrétaire au Trésor Janet Yellen.

 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.