Explorer le musée de la civilisation islamique de Sharjah

Le Musée de la civilisation islamique de Sharjah et (dans le texte) pieces exposées (Photos, fournies)
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Publié le Vendredi 20 novembre 2020

Explorer le musée de la civilisation islamique de Sharjah

  • Les régions orientales du monde islamique produisaient une gamme de céramiques de haute qualité
  • Au XIIe siècle, la technique du lustre s'était étendue de l'Irak à l'Égypte et ensuite en Syrie

DUBAÏ: En l'honneur de la Journée internationale de l'art islamique le 18 novembre, nous avons sélectionné quelques chefs-d’œuvre du musée de la civilisation islamique de Sharjah, aux Émirats arabes unis (EAU).

L’art du bol

Ce type d'œuvres d'art islamiques a été inspiré par les produits de luxe importés de l’Irak et de la Chine.

La calligraphie au milieu de ce bol est faite dans un style qui ressemble beaucoup à l'écriture coufique islamique précoce trouvée sur les récipients irakiens. Ses lettres, cependant, n'ont pas encore été déchiffrées. Les experts disent qu'il est possible qu'elles veuillent simplement évoquer une inscription décorative plutôt que former un vrai mot.

La céramique

Aux Xe et XIe siècles apr. J.-C., les régions orientales du monde islamique produisaient une gamme de céramiques de haute qualité. Il existait même une technique pour traiter l'engobe d'argile.

Façonnée d’argile blanc, noir-brun et parfois rouge, la céramique est utilisée pour recouvrir les récipients en terre cuite rougeâtre d'une couleur de base uniforme, sur laquelle des motifs décoratifs étaient appliqués dans des teintes contrastées avant le vernissage.

Ce bol présente une inscription coufique fleurie blanche, qui exprime la bénédiction, affichée sur un fond brun foncé. C'était moins courant que les gravures sombres sur un fond blanc crème.

Les objets non vernis

Les céramiques non vernies étaient les produits les plus courants de la poterie islamique, un fait souvent oublié surtout avec l'accent historique de l'art sur les produits vernis de nos jours.

Les côtés supérieur et inférieur de cette bouteille sont formées à partir de deux moules différents. Des récipients similaires ont été produits dans tout le Moyen-Orient au cours des XIIe et XIVe siècles.

Les experts croient que les détails iconographiques de cette œuvre, tels que les corps des lions, semblent être inspirés des sculptures en cristal de roche du Xe siècle en Égypte.

Ces œuvres d'art animalières ont également été vues sur des marchandises non vernies en Syrie et dans le nord de l'Irak au XIIIe siècle.

Les vases lustrés

Depuis son invention en Irak au IXe siècle, la technique complexe de décor sur glaçure était le domaine d’expertise des potiers.

Le succès et la continuité de leur travail coûteux dépendaient non seulement de la disponibilité de matières premières et de fours spécialement conçus, mais aussi d'une clientèle de haut niveau. À chaque fois que l'instabilité politique et économique les mettait en péril, les potiers partaient à la recherche de meilleures conditions, de sorte que, au XIIe siècle, la technique du lustre s'était étendue de l'Irak à l'Égypte et ensuite en Syrie.

Les bouteilles

L'influence de la porcelaine bleue et blanche, importée de la Chine, a complètement envahi la céramique islamique entre les XVe et XVIIe siècles.

Des bouteilles comme celle-ci, peintes avec des traits noirs sur fond bleu, ont été produites à la fois pour concurrencer les importations chinoises localement et pour approvisionner les marchés en Asie du Sud-Est et en Europe, en particulier lorsque la porcelaine chinoise est devenue indisponible pour des raisons politiques ou économiques.

La lampe à huile

Cette lampe à huile en alliage de cuivre a servi de lampe de lecture, selon les experts. Sa forme corps bulbeuse a été conçue pour fournir de l'huile pour une longue période de lumière continue.

Certains de ces récipients portent des inscriptions qui identifient leurs propriétaires comme des membres des couches supérieures de la société – hommes de lettres, théologiens ou professeurs de droit religieux – qui auraient tous passé une grande partie de leurs journées à étudier les manuscrits, à lire et à écrire.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une exposition à Riyad dévoile l’avenir du divertissement familial

Daniel Hudson, responsable mondial du développement commercial et des affaires chez Embed, avec son équipe, lors de l’exposition SEA, à Riyad. (Photo fournie)
Daniel Hudson, responsable mondial du développement commercial et des affaires chez Embed, avec son équipe, lors de l’exposition SEA, à Riyad. (Photo fournie)
L’exposition SEA 2024, qui a eu lieu au centre d’exposition Riyadh Front. (Photo fournie)
L’exposition SEA 2024, qui a eu lieu au centre d’exposition Riyadh Front. (Photo fournie)
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  • Des entreprises de plus de quarante pays présentent des produits révolutionnaires lors de l’exposition SEA
  • Selon M. Hudson, l’engagement d’Embed en faveur de la Vision 2030, ainsi que l’engagement de de ses partenaires locaux, témoigne de la qualité de sa présence dans le Royaume

RIYAD: L’Arabie saoudite a donné un aperçu de l’avenir du divertissement familial, l’exposition Saudi Entertainment and Amusement (SEA) révélant les plus grands changements dans le secteur et montrant comment la technologie façonnera l’évolution de ce marché en pleine croissance.

Jeudi, à l’issue de l’exposition, le responsable mondial du développement commercial et des affaires chez Embed, Daniel Hudson, a déclaré à Arab News: «C’est une période intéressante pour le secteur du divertissement et des centres de divertissement familial en Arabie saoudite et au Moyen-Orient. Le marché saoudien est si dynamique que nous assistons à la fois à l’émergence d’offres de divertissement autonomes et de grands projets, les centres de divertissement familial constituant l’offre de divertissement principale.»

Un centre de divertissement familial, également appelé «parc d’attractions couvert», «centre d’amusement familial» ou simplement «centre d’amusement», est un petit parc de loisirs, souvent entièrement couvert, destiné aux familles avec de jeunes enfants et des adolescents.

«Dans le cadre de la Vision 2030, la mise en œuvre du Programme Qualité de vie de l’Arabie saoudite, par le biais d’expériences dynamiques dans le tourisme, l’hôtellerie et les divertissements familiaux, nous place dans une position stratégique pour contribuer à la réalisation de l’objectif grâce à nos solutions sans espèces. Le marché saoudien est si vaste qu’il y a de la place à la fois pour le développement continu des centres de divertissement familial et pour l’émergence de parcs à thème. Le secteur restera important, et c’est en fait l’une des raisons pour lesquelles ces centres de la région évoluent», a souligné M. Hudson.

En ce qui concerne les clients et le travail d’Embed en Arabie saoudite, il a indiqué : «Nous avons l’avantage d’avoir été parmi les premiers fournisseurs de systèmes sans numéraire dans le Royaume. Nous avons un client de longue date auquel nous fournissons ce système depuis plus de dix ans.»

Selon M. Hudson, l’engagement d’Embed en faveur de la Vision 2030, ainsi que l’engagement de de ses partenaires locaux, témoigne de la qualité de sa présence dans le Royaume.

«Nous avons de nombreux clients estimés en Arabie saoudite, notamment Sala Entertainment, qui possède plus de quarante parcs utilisant le système Embed», a-t-il précisé.

L’exposition de trois jours au Riyadh Front a rassemblé des centaines de marques de divertissement du monde entier. Au cours de cet événement, des entreprises de plus de quarante pays ont présenté leurs produits révolutionnaires.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Israël en finale de l'Eurovision, dissonnances en Europe

A l'intérieur de la salle, l'Union européenne de radio-télévision (UER), qui chapeaute le concours, a comme à l'accoutumée interdit tout drapeau autre que ceux des participants et toute bannière à message politique. (AFP).
A l'intérieur de la salle, l'Union européenne de radio-télévision (UER), qui chapeaute le concours, a comme à l'accoutumée interdit tout drapeau autre que ceux des participants et toute bannière à message politique. (AFP).
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  • Joost Klein, le représentant des Pays-Bas, qui avait marqué son désaccord jeudi soir d'être placé à côté de la candidate israélienne Eden Golan, a lui été privé de répétition générale
  • Près de 12 000 personnes, dont la militante pour le climat Greta Thunberg, ont manifesté jeudi contre la participation d'Israël à Malmö, où un nouveau rassemblement est prévu samedi

MALMÖ : La qualification d'Israël pour la finale samedi de l'Eurovision de la chanson en Suède a suscité vendredi des dissonances en Europe, un parti représenté au gouvernement espagnol réclamant l'exclusion de la candidate israélienne tandis que Berlin et Paris fustigent les protestations contre la participation du pays.

Joost Klein, le représentant des Pays-Bas, qui avait  marqué son désaccord jeudi soir d'être placé à côté de la candidate israélienne Eden Golan, a lui été privé de répétition générale, l'organisation évoquant un "incident" sans plus de détails.

Devant 9.000 spectateurs, Eden Golan, 20 ans, a décroché son ticket jeudi soir à Malmö, avec "Hurricane", dont la version initiale avait dû être modifiée car elle faisait allusion à l'attaque du Hamas qui a ensanglanté Israël le 7 octobre.

Israël a ainsi intégré les 26 pays qui s'affronteront samedi pour succéder à la Suède comme lauréate de cette compétition suivie en 2023 par 162 millions de téléspectateurs.

Une participation contestée par le parti d'extrême gauche Sumar - dont la dirigeante Yolanda Diaz est numéro trois du gouvernement espagnol - qui a lancé vendredi une pétition pour demander l'exclusion du pays de la finale.

Sumar reproche à l'Union européenne de radio-télévision (UER) d'avoir accepté "la participation d'Israël, au moment où ses troupes exterminent le peuple palestinien et détruisent toute la région". Vendredi après-midi, la pétition était signée par un peu moins de 7.000 personnes.

Honneur et Fierté

"Les appels au boycott contre la participation d'artistes israéliens" à Malmö "comme partout en Europe (...) sont totalement inacceptables", a écrit sur X, à l'opposé, la ministre allemande de la Culture, Claudia Roth.

"La politique n'a pas sa place à l'Eurovision", a également estimé le ministre français chargé de l'Europe, Jean-Noël Barrot, jugeant lui aussi "inacceptables" les "pressions sur les artistes".

"C'est vraiment un honneur d'être ici (...) de nous présenter avec fierté", s'était réjouie jeudi la candidate israélienne. Israël participe depuis 1973 à l'Eurovision, qu'il a remporté pour la quatrième fois en 2018.

Vendredi, le pays figurait parmi les favoris derrière la Croatie, selon le comparateur de sites de paris en ligne Oddschecker.com.

Avant la demi-finale, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait jugé qu'Eden Golan avait "déjà gagné", la saluant dans un message vidéo pour avoir affronté "avec succès une horrible vague d'antisémitisme".

Près de 12.000 personnes, dont la militante pour le climat Greta Thunberg, ont manifesté jeudi contre la participation d'Israël à Malmö, où un nouveau rassemblement est prévu samedi.

Les syndicats de la chaîne de télévision publique flamande VRT ont aussi brièvement interrompu la retransmission jeudi soir pour diffuser un message de soutien aux Palestiniens et de condamnation des "violations des droits de l'homme par l'Etat d'Israël".

La neutralité revendiquée du télé-crochet avait été bousculée mardi par le chanteur suédois Eric Saade, apparu le bras ceint d'un keffieh palestinien.

Un geste regretté par la télévision publique suédoise SVT et par l'UER, qui avait interdit au président ukrainien Volodymyr Zelensky de s'exprimer lors du concours l'an dernier.

Renforts policiers

Cette année, le conflit en Ukraine a été éclipsé par la guerre à Gaza, déclenchée par l'attaque du mouvement islamiste palestinien, qui a fait plus de 1.170 morts, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

En riposte, l'armée israélienne a lancé une offensive à Gaza, qui a fait jusqu'à présent 34.904 morts, selon le ministère de la Santé du Hamas.

"Les gens doivent exprimer leurs opinions, les gens doivent boycotter", a déclaré Magnus Børmark, candidat pour la Norvège, qui a appelé à un cessez-le-feu durable avec huit autres participants.

Des renforts policiers ont afflué de toute la Suède mais aussi du Danemark et de la Norvège à Malmö, où vit la plus importante communauté d'origine palestinienne de Suède. "Il n'y a pas de menace dirigée contre l'Eurovision", a toutefois assuré un porte-parole de la police.

Pour les fans - la ville en attend jusqu'à 100.000  -, "c'est ce qui est sur scène qui est important: les contributions, les artistes et la musique, et non la politique", estime le professeur d'histoire des idées Andreas Önnerfors, spécialiste de l'Eurovision.

Presque septuagénaire, ce concours est "une démonstration de la tolérance européenne" sans équivalent ailleurs, souligne-t-il.

Au sein de la communauté juive de Malmö, certains comptent quitter la ville pour le week-end. "Le sentiment d'insécurité s'est accru après le 7 octobre, de nombreux juifs sont inquiets", a expliqué un porte-parole, Fredrik Sieradzki.

D'après lui, les nombreuses manifestations propalestiniennes n'ont toutefois pas donné lieu à des appels visant les juifs de la ville.


La disparition d’une femme est le thème de départ de la nouvelle pièce de Betty Taoutel dans « Mono Pause »

« Les gens ont commencé à me demander où j’avais disparu. Et cette question, qui revenait de manière récurrente, a fini par provoquer chez moi un déclic. J’allais faire de la disparition d’une femme le thème de départ de ma nouvelle pièce », explique Betty Taoutel (Photo: fournie)
« Les gens ont commencé à me demander où j’avais disparu. Et cette question, qui revenait de manière récurrente, a fini par provoquer chez moi un déclic. J’allais faire de la disparition d’une femme le thème de départ de ma nouvelle pièce », explique Betty Taoutel (Photo: fournie)
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  • L’histoire d’une femme qui traverse un chamboulement intérieur, exacerbé par tout ce qu’elle a vécu ces dernières années au Liban
  • Une pièce qui raconte la rencontre de deux personnes, l’une en quête de solitude et l’autre fuyant la solitude

DUBAÏ : Pour son retour au théâtre après quatre ans d’absence, l’auteure-metteuse en scène et comédienne Betty Taoutel, fait bien des mystères. « C’est l’histoire de la disparition volontaire d’une femme. Les événements se déroulent dans une maison de la montagne libanaise », raconte Betty. 

« Les gens ont commencé à me demander où j’avais disparu. Et cette question, qui revenait de manière récurrente, a fini par provoquer chez moi un déclic. J’allais faire de la disparition d’une femme le thème de départ de ma nouvelle pièce », explique la dramaturge qui, dès août 2023, va s’atteler à l’écriture de Mono Pause.

L’histoire d’une femme (qu’elle interprète elle-même) qui traverse un chamboulement intérieur, exacerbé par tout ce qu’elle a vécu ces dernières années au Liban et qui décide volontairement de disparaître pour prendre une pause. Partie se réfugier dans une maison de montagne, elle y croisera en chemin un homme. Un personnage que Taoutel, qui écrit toujours des rôles spécifiques pour ses acteurs, a spécialement concocté pour son ami le professeur Jacques Mokhbat, spécialiste des maladies infectieuses et comédien à ses heures perdues.

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Partie se réfugier dans une maison de montagne, elle y croisera en chemin un homme. Un personnage que Taoutel a concocté pour son ami le professeur Jacques Mokhbat. (Photo : fournie)

« Il m’avait contactée quelques mois plus tôt et m’avait fait part de sa lassitude de baigner dans ce tourbillon de virus et de pandémie. Et de son envie de prendre congé de la médecine en remontant sur les planches d’un théâtre. Son désir de jouer a été l’un des facteurs déclencheurs de cette pièce qui, sans évoquer directement les événements traversés, dépeint leurs conséquences sur nos vies, nos caractères et notre seuil de tolérance », signale l’auteure, qui a également signé la mise en scène de Mono Pause.

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"Mono Pause" : la nouvelle pièce de Betty Taoutel. (Photo: fournie)

Une pièce qui, à travers ce duo d’acteurs sur scène, « accompagnés des voix off de cinq autres personnages », raconte aussi la rencontre de deux personnes, « l’une en quête de solitude et l’autre fuyant la solitude », consent-elle à dévoiler.