Kishida et Macron confirment leur coopération en vue du sommet du G7 à Hiroshima

En rencontrant Kishida au palais de l'Élysée, Macron a déclaré qu'il coopérerait en vue de la réussite du sommet (Photo, AFP).
En rencontrant Kishida au palais de l'Élysée, Macron a déclaré qu'il coopérerait en vue de la réussite du sommet (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Mardi 10 janvier 2023

Kishida et Macron confirment leur coopération en vue du sommet du G7 à Hiroshima

  • Avec la Russie et la Chine à l'esprit, Kishida s'est engagé à montrer la ferme détermination du G7 à maintenir un ordre international libre et ouvert
  • Les deux dirigeants prévoient d'organiser une réunion de leurs ministres des Affaires étrangères et de la Défense d'ici à la mi-2023

PARIS: Lundi, le Premier ministre japonais, Fumio Kishida, et le président français, Emmanuel Macron, sont convenus de travailler ensemble pour le succès du sommet du G7 qui se tiendra à Hiroshima en mai.

Avec la Russie et la Chine à l'esprit, Kishida s'est engagé à montrer la ferme détermination du G7 à maintenir un ordre international libre et ouvert lors du sommet dans cette ville de l'ouest du Japon, ciblée par la bombe atomique.

En rencontrant Kishida au palais de l'Élysée, Macron a déclaré qu'il coopérerait en vue de la réussite du sommet.

Kishida, qui présidera le sommet du G7 et qui effectue une tournée d'une semaine en Europe et aux États-Unis, a déclaré qu'il rejetait fermement toute tentative unilatérale de modifier le statu quo par la force, ainsi que les menaces d'utiliser des armes nucléaires et l'utilisation effective de ces armes.

«Nous nous unirons en tant que G7 pour maintenir et renforcer les sanctions efficaces contre la Russie et le soutien à l'Ukraine», a affirmé Kishida à Macron, ajoutant qu'il souhaitait également discuter de la région indopacifique lors du sommet.

Le 9 janvier, Kishida a également visité avec le président Macron la cathédrale Notre-Dame, qui est en reconstruction à la suite d’un incendie en 2019.

Après avoir reçu des explications sur le monument et sur son processus de restauration, le Premier ministre japonais a exprimé tout son respect pour les personnes engagées dans les efforts pour restaurer Notre-Dame.

Lors d'une conférence de presse conjointe avant la réunion de Paris, Macron a déclaré que le Japon portait une responsabilité particulièrement lourde cette année, fondant ses espoirs sur le leadership de Kishida. Ce dernier a déclaré à Macron que la sécurité de l'Europe et de la région indopacifique étaient indissociables.

Les deux chefs d’État sont convenus de renforcer leur coopération en matière de sécurité, notamment par des visites mutuelles et des exercices conjoints entre les Forces d'autodéfense japonaises et l'armée française. Ils prévoient également d'organiser une réunion 2+2 de leurs ministres des Affaires étrangères et de la Défense d'ici à la mi-2023.

Les deux dirigeants ont réaffirmé l'importance de la paix et de la stabilité dans le détroit de Taïwan et ont décidé de travailler ensemble à la réforme du Conseil de sécurité de l'ONU et au renforcement d'autres rôles de l'ONU.

Sur le plan bilatéral, Kishida et Macron sont convenus de réviser la feuille de route 2019 en vue d’approfondir leur coopération. Kishida a appelé à la suppression des restrictions à l'importation sur les produits alimentaires japonais que l'Union européenne avait introduites en réponse à l'accident nucléaire de 2011 à la centrale électrique de Fukushima.

Le 9 janvier, Kishida a également rencontré Laurent Fabius, président du Conseil constitutionnel et a échangé avec lui sur des questions d'actualité, notamment les relations franco-japonaises et la situation en Ukraine, renouant ainsi leur vieille amitié.

*Avec Jiji Press

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.jp


Macron fustige les «bourgeois des centres-villes» qui financent «parfois» le narcotrafic

Short Url
  • Emmanuel Macron a également insisté sur "la nécessité d'avoir une approche interministérielle du très local à l'international"
  • La question est au centre du débat public depuis l'assassinat jeudi à Marseille de Mehdi Kessaci, le frère d'un militant engagé contre le narcotrafic

PARIS: Le président Emmanuel Macron a estimé mercredi lors du Conseil des ministres que ce sont "parfois les bourgeois des centres-villes qui financent les narcotrafiquants", selon des propos rapportés par la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon lors de son compte-rendu.

Le chef de l'État a appuyé "l'importance d'une politique de prévention et de sensibilisation puisque, je reprends ses mots, +c'est parfois les bourgeois des centres-villes qui financent les narcotrafiquants+", a précisé Maud Bregeon, ajoutant: "on ne peut pas déplorer d'un côté les morts et de l'autre continuer à consommer le soir en rentrant du travail".

Emmanuel Macron a également insisté sur "la nécessité d'avoir une approche interministérielle du très local à l'international". La question est au centre du débat public depuis l'assassinat jeudi à Marseille de Mehdi Kessaci, le frère d'un militant engagé contre le narcotrafic.

 


Amiante dans les écoles: plus de 50 personnes et sept syndicats portent plainte à Marseille

Classée cancérogène, l'amiante présente des risques pour la santé principalement par inhalation, lorsque les poussières pénètrent le système respiratoire. (AFP)
Classée cancérogène, l'amiante présente des risques pour la santé principalement par inhalation, lorsque les poussières pénètrent le système respiratoire. (AFP)
Short Url
  • "La grande majorité des établissements scolaires en France, construits avant son interdiction en 1997, présentent encore à ce jour de l’amiante dans de nombreux éléments du bâti", rappelle dans un communiqué l'avocate Julie Andreu
  • Or, la vétusté de certains d'entre eux aggrave l'exposition à l'amiante et selon l'avocate, "les responsables concernés (collectivités locales) n’ont pas pris les mesures qui s’imposent"

MARSEILLE: Ils sont parents d'élèves, enseignants, agents municipaux: une cinquantaine de personnes, toutes exposées à l'amiante dans des écoles des Bouches-du-Rhône, vont déposer mercredi à Marseille une plainte contre X pour "mise en danger délibérée de la vie d'autrui".

Sept syndicats et trois associations de victimes de l'amiante sont aussi plaignants dans ce dossier, qui concerne 12 établissements scolaires, la plupart à Marseille.

"La grande majorité des établissements scolaires en France, construits avant son interdiction en 1997, présentent encore à ce jour de l’amiante dans de nombreux éléments du bâti", rappelle dans un communiqué l'avocate Julie Andreu, qui représente ces plaignants d'une douzaine d'établissements scolaires et dont la plainte va être déposée à 14h.

Or, la vétusté de certains d'entre eux aggrave l'exposition à l'amiante et selon l'avocate, "les responsables concernés (collectivités locales) n’ont pas pris les mesures qui s’imposent".

Classée cancérogène, l'amiante présente des risques pour la santé principalement par inhalation, lorsque les poussières pénètrent le système respiratoire.

"Une collègue est décédée en avril 2024 des suites d’un cancer lié à l’amiante, reconnu comme maladie professionnelle", a expliqué dans un dossier de presse le collectif stop amiante éducation, dans lequel sont réunis les syndicats et associations plaignants.

Le collectif dénonce "de nombreuses défaillances", notamment une absence d'information sur l'amiante, malgré les obligations réglementaires, ou encore une absence de protection pendant les travaux.

En mars, les syndicats enseignants avaient révélé que plus de 80% des bâtiments scolaires en France étaient potentiellement concernés par la présence d'amiante.

Un rapport du Haut Conseil de la Santé Publique publié en 2014, prévoit que d’ici 2050, 50.000 à 75.000 décès par cancer du poumon dus à l’amiante aient lieu, auxquels s’ajoutent jusqu'à 25.000 décès par mésothéliome (un autre type de cancer).

 


Assassinat de Mehdi Kessaci: «Non, je ne me tairai pas» face au narcotrafic, dit son frère dans une tribune au Monde

Short Url
  • "Je dirai et répéterai que mon frère Mehdi est mort pour rien. Je dirai la violence du narcotrafic"
  • "On me parle de crime d’avertissement. Mais un crime n'est jamais un avertissement"

PARIS: "Non, je ne me tairai pas" face au narcotrafic, a déclaré mercredi dans une tribune publiée dans le journal Le Monde Amine Kessaci, le frère de Mehdi, abattu jeudi à Marseille par deux personnes à moto.

"Je dirai et répéterai que mon frère Mehdi est mort pour rien. Je dirai la violence du narcotrafic", a également écrit le militant écologiste de 22 ans, engagé dans la lutte contre le narcobanditisme. En 2020, cette famille de six enfants avait déjà été endeuillée par l'assassinat d'un autre de ses frères, Brahim, 22 ans, dont le corps avait été retrouvé carbonisé dans un véhicule.

"On me parle de crime d’avertissement. Mais un crime n'est jamais un avertissement", a encore déclaré Amine Kessaci, qui a enterré mardi son frère Mehdi. "Voici ce que font les trafiquants : ils tentent d’annihiler toute résistance, de briser toute volonté, de tuer dans l’œuf tout embryon de révolte pour étendre leur pouvoir sur nos vies", a-t-il ajouté.

La protection policière qui lui a été accordée ne l'a pas été à ses proches, a souligné le militant écologiste de 22 ans. "Pourtant, qui ignorait que ma famille avait déjà payé un tribut de sang? Comment ne pas savoir que ma famille pouvait être touchée ?", s'est-il interrogé.

"Face à un tel ennemi, l’Etat doit prendre la mesure de ce qu'il se passe et comprendre qu'une lutte à mort est engagée", a-t-il encore prévenu.

"Il est temps d’agir, par exemple de faire revenir les services publics dans les quartiers, de lutter contre l’échec scolaire qui fournit aux trafiquants une main-d’œuvre soumise, de doter les enquêteurs et les forces de police des moyens dont ils ont besoin, de renforcer, de soutenir réellement les familles de victimes du narcotrafic. Nous comptons nos morts, mais que fait l’Etat ?"

Medhi Kessaci, 20 ans, a été assassiné jeudi à Marseille près d'une salle de concert par deux hommes à moto, activement recherchées, un "crime d'intimidation" et "un assassinat d'avertissement" pour les autorités.