Le fonds d’investissement de Bahreïn Investcorp capitalise sur le marché saoudien de la logistique

Le gestionnaire d'investissement mondial a récemment réalisé sa première acquisition immobilière en Arabie saoudite, avec un entrepôt à température contrôlée de 215 000 pieds carrés à Dammam. (Photo Fournie)
Le gestionnaire d'investissement mondial a récemment réalisé sa première acquisition immobilière en Arabie saoudite, avec un entrepôt à température contrôlée de 215 000 pieds carrés à Dammam. (Photo Fournie)
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Publié le Mardi 10 janvier 2023

Le fonds d’investissement de Bahreïn Investcorp capitalise sur le marché saoudien de la logistique

  • Investcorp prévoit d'investir jusqu'à un milliard de dollars dans le marché immobilier dans les pays du Conseil de coopération du Golfe d’ici à cinq ans
  • Le gestionnaire d'investissement mondial a récemment réalisé sa première acquisition immobilière en Arabie saoudite, avec un entrepôt à température à Dammam

RIYAD: Investcorp, le fonds d’investissement de Bahreïn prévoit d'investir jusqu'à un milliard de dollars (un dollar = 0,93 euros) dans le marché immobilier dans les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) au cours des cinq prochaines années, en mettant l'accent sur l'Arabie saoudite, qui cherche à capitaliser sur le secteur logistique en plein essor du Royaume.

Le gestionnaire d'investissement mondial a récemment réalisé sa première acquisition immobilière en Arabie saoudite, avec un entrepôt à température contrôlée de 215 000 pieds carrés à Dammam. Il s'agit du premier des 100 millions de dollars d'investissements immobiliers dans le Royaume actuellement évalués par la société, a indiqué celle-ci dans un communiqué.

La société a loué son entrepôt de Dammam à Racking Systems Logistics Services Co., également connue sous le nom de «RTL», une société de logistique tierce, qui dessert le marché saoudien dans le segment de l'entreposage et de la distribution à température contrôlée.

Cela porte la valeur des investissements logistiques d'entreposage mondiaux d'Investcorp à plus de 4 milliards de dollars, ce qui représente environ 42 millions de pieds carrés d'espace industriel.

«Le marché immobilier saoudien connaît une forte croissance. Les secteurs de la logistique et de l'industrie ont un énorme potentiel comme piliers clés du programme de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite visant à transformer le Royaume en une puissance industrielle de premier plan et une plate-forme logistique mondiale», a déclaré Hazem Ben-Gacem, co-PDG d'Investcorp.

Hazem Ben-Gacem, co-PDG d'Investcorp (Photo fournie)
Hazem Ben-Gacem, co-PDG d'Investcorp (Photo fournie)

«Investcorp est un partenaire naturel dans ce parcours de croissance. Cette acquisition s'appuie sur notre expérience mondiale en matière d'investissement dans le secteur de la logistique, en particulier aux États-Unis, en Europe et en Inde», a-t-il ajouté.

Investcorp a révélé qu'il s'agissait du premier d'une série d'investissements que la société envisageait de réaliser dans un avenir proche, en vue d'investir un milliard de dollars au cours des cinq prochaines années.

«Notre première acquisition d'un entrepôt dans le CCG étend notre récente activité dans la région où nous constatons une dynamique de croissance à long terme, en particulier sur le marché saoudien», a précisé Babak Sultani, responsable de GCC Real Estate auprès d’Investcorp.

Il a indiqué que la société avait des plans ambitieux dans des secteurs immobiliers diversifiés au niveau de la santé, de l'éducation et du divertissement, ainsi que dans le domaine des biens de consommation, des services technologiques, de la fabrication, du transport, de la logistique et des services industriels.

Babak Sultani, responsable de GCC Real Estate auprès d’Investcorp (Photo fournie)
Babak Sultani, responsable de GCC Real Estate auprès d’Investcorp (Photo fournie)

Cette acquisition fait suite à un autre récent investissement de la société dans le secteur de la logistique du CCG alors que son Fonds de croissance pré-IPO du Golfe a conduit un cycle de financement de 100 millions de dollars dans TruKKer Holding Limited en septembre 2022.

Investcorp a également acquis une participation majoritaire dans NourNet, l'un des principaux fournisseurs de services de connectivité et de technologies de l'information et de la communication en Arabie saoudite, selon le communiqué de presse.

Investcorp, qui est entrée sur le marché saoudien en 2008, a depuis cette date coté en Bourse quatre entreprises saoudiennes sur Tadawul, générant plus de 40 milliards de dollars de demande potentielle à partir de leurs exercices de marketing respectifs de préinscription.

Au 30 juin 2022, Investcorp Group disposait de 42,7 milliards de dollars d'actifs sous gestion, en incluant ceux gérés par des gestionnaires tiers.

 Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Automobile: les équipementiers français pressent Bruxelles d'imposer un contenu local

 Trois des plus gros équipementiers automobiles français ont demandé à Bruxelles d'imposer l'obligation d'un contenu local dans les véhicules, lors des annonces attendues mardi sur la révision de l'interdiction de vendre des voitures neuves autres que tout électriques, selon une lettre consultée lundi. (AFP)
Trois des plus gros équipementiers automobiles français ont demandé à Bruxelles d'imposer l'obligation d'un contenu local dans les véhicules, lors des annonces attendues mardi sur la révision de l'interdiction de vendre des voitures neuves autres que tout électriques, selon une lettre consultée lundi. (AFP)
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  • Les équipementiers européens "contribuent pour 75% à la valeur d'un véhicule et représentent 1,7 million d'emplois" en Europe
  • Mais "les surcapacités mondiales, les importations subventionnées (par le pays exportateur, NDLR) et un déséquilibre commercial accru érodent les fondations de notre industrie"

PARIS: Trois des plus gros équipementiers automobiles français ont demandé à Bruxelles d'imposer l'obligation d'un contenu local dans les véhicules, lors des annonces attendues mardi sur la révision de l'interdiction de vendre des voitures neuves autres que tout électriques, selon une lettre consultée lundi.

Dans cette missive adressée à la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et datée du 12 décembre, les dirigeants des équipementiers Valeo, Forvia et OPmobility demandent à la Commission "des mesures claires sur le contenu local lors des annonces du 16 décembre".

Les équipementiers européens "contribuent pour 75% à la valeur d'un véhicule et représentent 1,7 million d'emplois" en Europe, mais "les surcapacités mondiales, les importations subventionnées (par le pays exportateur, NDLR) et un déséquilibre commercial accru érodent les fondations de notre industrie", écrivent Christophe Périllat (Valeo), Martin Fisher (Forvia) et Félicie Burelle (OPmobility).

"Les perspectives actuelles indiquent que 350.000 emplois et 23% de la valeur ajoutée des automobiles dans l'UE sont en danger d'ici 2030 si des mesures fortes ne sont pas prises de manière urgente", ajoutent-ils.

Ces équipementiers soutiennent "la position des ministres français en faveur de +flexibilités ciblées+ dans la réglementation sur (les émissions de) CO2 si elle est assortie de conditions de critères de contenu local, dans l'intérêt des emplois, du savoir-faire dans l'automobile" et de "l'empreinte carbone" en Europe.

Les constructeurs automobiles européens et l'Allemagne notamment réclament depuis des semaines de nets assouplissements dans l'interdiction de vendre des voitures neuves thermiques ou hybrides prévue à partir de 2035.

Les annonces de la Commission sont attendues mardi après-midi.

La semaine dernière, plusieurs ministres français avaient envoyé une lettre aux commissaires européens pour dire qu'ils acceptaient des "flexibilités ciblées", à condition qu'elles s'accompagnent d'une règlementation incitative à la production en Europe.

"On est prêt à faire preuve de flexibilité", avait ensuite expliqué Roland Lescure, ministre français de l'Economie. "Si vous voulez vendre encore un peu de moteurs thermiques en 2035 très bien, mais il faut qu’ils soient faits en Europe", avec "au moins 75% de la valeur ajoutée faite en Europe", avait-il ajouté.


Espagne: amende de 64 millions d'euros contre Airbnb pour avoir publié des annonces de logements interdits

Le gouvernement espagnol a annoncé lundi avoir infligé une amende de 64 millions d'euros à la plateforme Airbnb pour avoir notamment publié des annonces de logements interdits, une infraction qualifiée de "grave", en pleine crise du logement dans le pays. (AFP)
Le gouvernement espagnol a annoncé lundi avoir infligé une amende de 64 millions d'euros à la plateforme Airbnb pour avoir notamment publié des annonces de logements interdits, une infraction qualifiée de "grave", en pleine crise du logement dans le pays. (AFP)
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  • L'amende qui vise Airbnb et atteint précisément 64.055.311 euros est "définitive", a précisé dans un communiqué le ministère de la Consommation
  • "Des milliers de familles vivent dans la précarité à cause de la crise du logement, tandis que quelques-uns s'enrichissent grâce à des modèles économiques qui expulsent les gens de chez eux"

MADRID: Le gouvernement espagnol a annoncé lundi avoir infligé une amende de 64 millions d'euros à la plateforme Airbnb pour avoir notamment publié des annonces de logements interdits, une infraction qualifiée de "grave", en pleine crise du logement dans le pays.

En Espagne, les plateformes de location de courte durée suscitent un vif débat, surtout dans les grandes villes touristiques, où de nombreux habitants leur reprochent de contribuer à la flambée des loyers.

L'amende qui vise Airbnb et atteint précisément 64.055.311 euros est "définitive", a précisé dans un communiqué le ministère de la Consommation, ajoutant que la plateforme basée aux Etats-Unis devait désormais "corriger les manquements constatés en supprimant les contenus illégaux".

"Des milliers de familles vivent dans la précarité à cause de la crise du logement, tandis que quelques-uns s'enrichissent grâce à des modèles économiques qui expulsent les gens de chez eux", a critiqué le ministre de la Consommation, Pablo Bustinduy, cité dans le communiqué.

"Aucune entreprise en Espagne, aussi grande ou puissante soit-elle, n'est au-dessus des lois", a-t-il poursuivi.

L'Espagne a accueilli en 2024 un nombre record de 94 millions de visiteurs, ce qui en fait la deuxième destination touristique dans le monde derrière la France. Ce chiffre pourrait être battu cette année.

Mais si le tourisme est un moteur de l'économie, de nombreux Espagnols dénoncent la congestion des infrastructures, la disparition des commerces traditionnels, remplacés par des boutiques touristiques, et surtout la flambée des loyers, les propriétaires de logements se tournant vers la location touristique, y compris sur Airbnb, nettement plus rentable.

Face à cette poussée de colère, plusieurs régions et municipalités ont annoncé des mesures ces derniers mois, à l'image de la mairie de Barcelone (nord-est), qui a promis de ne pas renouveler les licences de quelque 10.000 appartements touristiques, qui expireront en novembre 2028.

 


La RATP se cherche un ou une présidente

Cette photographie montre le logo de la société française de transports publics RATP, sur un bâtiment à Paris, le 3 mars 2025. (AFP)
Cette photographie montre le logo de la société française de transports publics RATP, sur un bâtiment à Paris, le 3 mars 2025. (AFP)
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  • Après le départ de Jean Castex à la SNCF, l’Élysée s’apprête à nommer rapidement le nouveau président ou la nouvelle présidente de la RATP
  • Plusieurs profils circulent, tandis que la régie fait face à d’importants défis

PARIS: Après le départ de Jean Castex à la SNCF, la RATP se cherche un ou une présidente, dont la nomination pourrait intervenir "rapidement", selon des sources concordantes.

L'annonce se fera par communiqué de l'Elysée en vertu de l'article 13 de la Constitution qui prévoit que le président de la République nomme aux emplois civils et militaires de l'Etat.

Suivront, deux semaines plus tard, deux auditions de l'impétrant devant les sénateurs, puis devant les députés. Les parlementaires ont la possibilité de s'opposer au candidat d'Emmanuel Macron s'ils réunissent trois cinquième de leurs votes cumulés contre le nom choisi par l'Elysée.

En revanche, si le candidat est adoubé par le Parlement, son nom est proposé en conseil d'administration comme nouvel administrateur, puis confirmé dans la foulée par un décret suivant le conseil des ministres.

Depuis l'arrivée de l'ancien Premier ministre Jean Castex à la tête de la SNCF début novembre, les rumeurs se multiplient sur le nom de celui ou celle qui sera chargé de lui succéder aux commandes de la Régie autonome des transports parisiens, vieille dame créée le 21 mars 1948 et désormais plongée dans le grand bain de l'ouverture à la concurrence.

Les articles de presse pèsent les différents "profils" pressentis, politiques ou techniques qui pourraient "faire le job".

Les noms qui reviennent le plus souvent sont ceux de Xavier Piechaczyk, président du directoire du distributeur d'électricité RTE et ex-conseiller énergie-transport de Jean-Marc Ayrault et François Hollande, Alain Krakovitch, actuel directeur des TGV et Intercités à SNCF Voyageurs, Jean-François Monteils, président du directoire de la Société des grands projets (SGP) et selon la Tribune, Valérie Vesque-Jeancard, présidente de Vinci Airways et directrice déléguée de Vinci Airports.

"Si le nom sort de l'Elysée avant la fin de l'année, cela permettrait au PDG de prendre ses fonctions fin janvier-début février" souligne un fin connaisseur des milieux ferroviaires qui requiert l'anonymat.

- "Aller vite" -

"Une entreprise industrielle comme la RATP ne peut pas rester sans pilote très longtemps" souligne une autre source, proche du dossier, qui requiert aussi l'anonymat, avant d'ajouter "il faut aller vite, car c'est aussi une boite politique, la RATP".

Une entreprise aux enjeux d'autant plus complexes, que malgré son ancrage initial parisien, la RATP dépend du financement de la région Ile-de-France pour ses matériels, s'étend de plus en plus loin dans la banlieue, voire en métropole, et gère des réseaux de transports dans 16 pays sur les cinq continents.

En France, elle est notamment pressentie pour gérer les transports ferroviaires régionaux autour de Caen en Normandie à partir de 2027 après avoir répondu - via sa filiale RATP Dev - à des appels d'offre d'ouverture à la concurrence.

A Paris, la RATP est en train d'introduire progressivement de nouveaux matériels sur son réseau. Le nouveau métro MF19 construit par Alstom, ira d'abord sur la ligne 10 puis sept autres lignes (7 bis, 3 bis, 13 d'ici 2027, puis 12, 8, 3 et 7 d'ici 2034).

L'ensemble du processus prendra une dizaine d'années environ de travaux de modernisation sur les lignes concernées: beaucoup d'ingénierie fine à organiser pour réaliser les travaux pendant la nuit sans interrompre le trafic diurne et de désagréments pour les voyageurs.

A échéance plus lointaine, le ou la future patronne devra déterminer la stratégie du groupe dans les nouvelles ouvertures à la concurrence qui se dessinent: les tramway en 2030 puis le métro en 2040.

Sur le réseau de bus francilien, où la RATP a d'ores et déjà perdu son monopole, elle est parvenue à conserver l'exploitation de 70% des lignes d'autobus qu'elle gérait à l'issue des dernières vagues d'appels d'offre de mise en concurrence qui se sont achevées cet automne.

En particulier, elle continue d'exploiter via RATP Dev tous les bus de Paris intra-muros et a engagé un processus de verdissement de sa flotte de bus, financé par Ile-de-France Mobilités (IDFM), l'autorité organisatrice des transports.

Ses concurrents Keolis (filiale de la SNCF), Transdev et l'italien ATM ont pris les rênes le 1er novembre des lignes remportées.