Paris: une enfant retrouvée morte dans un lave-linge

Cette photographie montre le logo de la «Police judiciaire» française lors d'un rassemblement à Montpellier, dans le sud de la France, le 7 octobre 2022 (Photo, AFP).
Cette photographie montre le logo de la «Police judiciaire» française lors d'un rassemblement à Montpellier, dans le sud de la France, le 7 octobre 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 13 janvier 2023

Paris: une enfant retrouvée morte dans un lave-linge

  • Les investigations ont été confiées à la brigade de protection des mineurs
  • Aucune trace de violence n'a été constatée pour l'heure sur le corps de l'enfant

PARIS: Une enquête en recherches des causes de la mort a été ouverte après la découverte jeudi soir du corps d'une fillette de trois ans chez elle dans un lave-linge, a indiqué vendredi le parquet de Paris, confirmant une information du Parisien.

Les investigations ont été confiées à la brigade de protection des mineurs.

Les parents étaient en train de dîner dans l'appartement familial situé dans le XXe arrondissement de la capitale, puis se sont inquiétés de ne plus voir leur enfant.

Ils l'ont ensuite cherchée avec le reste de la fratrie et le père a appelé le Samu aussitôt après l'avoir retrouvée, enfermée dans le lave-linge.

Elle est morte vers 23H30, malgré l'intervention des secours.

Selon les premiers éléments de l'enquête, son décès serait dû à un "étouffement", a indiqué à l'AFP une source proche du dossier.

L'appareil, dont le "hublot se referme automatiquement", était "éteint" et n'avait "pas tourné", a précisé cette source.

Aucune trace de violence n'a été constatée pour l'heure sur le corps de l'enfant, a encore dit la source, ajoutant qu'une autopsie devait être pratiquée.


Élections législatives partielles à Paris : Dati estime que Barnier est « instrumentalisé »

Cette combinaison de photographies d'archives réalisées le 18 juillet 2025 montre Rachida Dati (à gauche), posant lors d'une séance photo à Paris le 25 novembre 2019, et (à droite) l'ancien Premier ministre français Michel Barnier, posant lors d'une séance photo à Paris le 11 mai 2021.  (Photo de JOEL SAGET / AFP)
Cette combinaison de photographies d'archives réalisées le 18 juillet 2025 montre Rachida Dati (à gauche), posant lors d'une séance photo à Paris le 25 novembre 2019, et (à droite) l'ancien Premier ministre français Michel Barnier, posant lors d'une séance photo à Paris le 11 mai 2021. (Photo de JOEL SAGET / AFP)
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  • « J'ai du respect pour Michel Barnier, mais aujourd'hui, il est instrumentalisé par certains qui veulent la division », a déclaré la ministre de la Culture devant ses soutiens réunis dans un restaurant du 7e arrondissement de Paris, dont elle est maire.
  • Michel Barnier, soutenu par le président du parti Bruno Retailleau, se défend de toute ambition municipale.

PARIS : Rachida Dati, qui vise la mairie de Paris en 2026, a estimé lundi que son rival LR, Michel Barnier, était « instrumentalisé » dans la législative partielle qu'il brigue, tout en maintenant le flou sur sa propre candidature à cette élection prévue à la rentrée.

« J'ai du respect pour Michel Barnier, mais aujourd'hui, il est instrumentalisé par certains qui veulent la division », a déclaré la ministre de la Culture devant ses soutiens réunis dans un restaurant du 7e arrondissement de Paris, dont elle est maire.

« Il ne peut pas y avoir deux candidatures à Paris. En toute responsabilité, j'appelle à la raison, car nous avons une chance historique de gagner Paris en 2026 », a ajouté la maire LR devant environ 200 militants.

La ministre n'a pas apprécié la candidature de Michel Barnier dans la deuxième circonscription de Paris, où l'élection du député macroniste Jean Laussucq a été invalidée par le Conseil constitutionnel pour irrégularités dans ses comptes de campagne.

Moins de 24 heures après l'annonce de l'ex-Premier ministre, elle a demandé à être entendue par la Commission nationale d'investiture des Républicains, qui doit se prononcer le 28 juillet sur le candidat de ce parti dans cette circonscription huppée, qui recouvre une partie des 5^e, 6^e et 7^e arrondissements, et qui est considérée comme imperdable pour la droite. 

Michel Barnier, soutenu par le président du parti Bruno Retailleau, se défend de toute ambition municipale. Mais dès l'annonce de sa candidature, il a reçu le soutien de plusieurs sénateurs et maires LR de Paris, une démarche que l'entourage de Rachida Dati interprète comme un « plan B », au cas où sa course à l'hôtel de ville serait « empêchée » après sa mise en examen dans une affaire de corruption avec l'ex-patron de Renault, Carlos Ghosn.

Pressée par des militants de clarifier ses intentions pour les législatives, la maire du 7^e arrondissement a entretenu l'ambiguïté, martelant qu'elle n'avait pour seule boussole que de gagner Paris.

« Est-ce que je laisse la circonscription à des gens qui veulent l'instrumentaliser pour perdre Paris ? Est-ce que vous ne méritez pas mieux ? », a-t-elle demandé aux militants, sans plus de précisions.

« Ceux qui jouent petits bras, petits joueurs, perdront tout », a-t-elle taclé, s'en prenant aux élus parisiens de droite soutenant Michel Barnier.

« On peut sortir par le haut de cette histoire. Michel Barnier devrait très clairement dire qu'il soutient Rachida Dati comme candidate à la mairie et qu'il ne sera en aucun cas candidat au conseil de Paris en mars 2026 », a déclaré à l'AFP Jean-Pierre Lecoq, maire LR du 6^e arrondissement et proche de la ministre de la Culture.

La législative partielle doit se tenir à la rentrée, au plus tard à la mi-octobre.


Le ministre français des Affaires étrangères rencontre Zelensky à Kiev

Cette photo prise et diffusée par le service de presse de la présidence ukrainienne montre le président ukrainien Volodymyr Zelensky (à gauche) accueillant le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot avant leurs entretiens à Kiev, le 21 juillet 2025. (Photo : Handout / Service de presse de la présidence ukrainienne / AFP)
Cette photo prise et diffusée par le service de presse de la présidence ukrainienne montre le président ukrainien Volodymyr Zelensky (à gauche) accueillant le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot avant leurs entretiens à Kiev, le 21 juillet 2025. (Photo : Handout / Service de presse de la présidence ukrainienne / AFP)
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  • Il a rencontré le président Volodymyr Zelensky, le ministre des Affaires étrangères Andriï Sybiga et la nouvelle Première ministre Ioulia Svyrydenko.
  • « C'est en faisant pression sur la Russie d'une part, et en apportant un soutien résolu à l'Ukraine d'autre part, que nous parviendrons à mettre fin à cette guerre lâche et honteuse », a déclaré M. Barrot en soirée.

KIEV : Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, s'est entretenu lundi de la coopération militaire avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky à l'occasion d'une visite officielle à Kiev, peu après une nouvelle vague de frappes russes. 

Il a rencontré le président Volodymyr Zelensky, le ministre des Affaires étrangères Andriï Sybiga et la nouvelle Première ministre Ioulia Svyrydenko.

Après sa rencontre avec le ministre français, M. Zelensky a indiqué avoir « discuté du soutien en matière de défense, en particulier des moyens de défense antiaérienne » et de la formation des soldats ukrainiens.

Il a également assuré sur X que « des entreprises françaises avaient décidé de commencer à fabriquer des drones en Ukraine », sans toutefois préciser lesquelles.

« C'est en faisant pression sur la Russie d'une part, et en apportant un soutien résolu à l'Ukraine d'autre part, que nous parviendrons à mettre fin à cette guerre lâche et honteuse », a déclaré M. Barrot en soirée.

Il a affirmé que les nouvelles sanctions européennes contre la Russie, adoptées vendredi, visaient à « accroître le coût de cette guerre invraisemblable » et à obtenir un cessez-le-feu, auquel le Kremlin se refuse toujours.

En visite pour deux jours en Ukraine, M. Barrot s'est par ailleurs rendu à la station de métro Loukianivska de Kiev, l'un des sites endommagés par les frappes de la nuit, qui sert habituellement d'abri à la population, a constaté une journaliste de l'AFP.

M. Barrot est arrivé peu après la levée des alertes aériennes à Kiev, où les attaques russes ont fait au moins un mort et neuf blessés, selon les services de secours. 

Il s'est également rendu à l'ancienne centrale de Tchernobyl, située près de la capitale ukrainienne, où s'est produit le pire accident nucléaire de l'histoire en avril 1986.

La France a contribué à la réparation d'une structure de confinement radiologique de la centrale, structure qui, selon Kiev, aurait été endommagée par un drone russe en février 2025, sans entraîner de rejet de radioactivité.

Accompagné d'un petit groupe de journalistes, dont ceux de l'AFP, M. Barrot a inspecté la structure, dans laquelle un trou dans l'arche était encore clairement visible.

Le ministre s'est brièvement retrouvé coincé dans un ascenseur du site avec certains membres de son équipe alors qu'ils quittaient le bâtiment. Le groupe a toutefois réussi à actionner le mécanisme manuellement et à s'en sortir sans difficulté.

Selon les chiffres de l'institut de recherche allemand Kiel, l'Ukraine a reçu plus de sept milliards d'euros d'aide militaire et financière de la part de la France depuis le début de l'invasion russe en 2022.


La restitution des biens coloniaux est de nouveau à l'ordre du jour en France

Un assistant de galerie prend une photo d'une statue lors d'une avant-première presse avant l'ouverture de l'exposition ReThinking Collections à l'AfricaMuseum de Tervuren, au nord-ouest de Bruxelles, le 17 janvier 2024. (Photo par JOHN THYS / AFP)
Un assistant de galerie prend une photo d'une statue lors d'une avant-première presse avant l'ouverture de l'exposition ReThinking Collections à l'AfricaMuseum de Tervuren, au nord-ouest de Bruxelles, le 17 janvier 2024. (Photo par JOHN THYS / AFP)
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  • Malgré les promesses du président Emmanuel Macron en 2017, les restitutions se font au compte-gouttes en France, chacune d'entre elles nécessitant le vote d'une loi spécifique pour sortir un bien des collections publiques.
  • Actuellement, seuls 27 objets ont été restitués, dont 26 au Bénin en 2021, alors que des demandes portant sur plusieurs milliers d'objets ont été déposées par dix États, principalement africains (Algérie, Madagascar, Côte d'Ivoire, etc.).

PARIS : Nouvelle fenêtre de tir pour accélérer les restitutions : après plusieurs rendez-vous manqués, le gouvernement français doit remettre à l'agenda, fin juillet, un projet de loi très attendu facilitant le retour dans leur pays d'origine des biens culturels pillés pendant la colonisation.

Malgré les promesses du président Emmanuel Macron en 2017, les restitutions se font au compte-gouttes en France, chacune d'entre elles nécessitant le vote d'une loi spécifique pour sortir un bien des collections publiques.

Actuellement, seuls 27 objets ont été restitués, dont 26 au Bénin en 2021, alors que des demandes portant sur plusieurs milliers d'objets ont été déposées par dix États, principalement africains (Algérie, Madagascar, Côte d'Ivoire, etc.), selon un décompte de 2023.

« Des milliers d'objets ont été restitués à l'Afrique dans le monde entier, et la France est vraiment à la traîne », estime la chercheuse Saskia Cousin, interrogée par l'AFP.

En 2022, l'Allemagne et le Nigeria se sont ainsi entendus sur la restitution d'environ 1 100 œuvres. 

Pour enclencher la vitesse supérieure, le gouvernement français prévoit de présenter, le 30 juillet, un texte en Conseil des ministres qui permettra de déclasser un bien par décret en Conseil d'État afin de le restituer sans passer par la voie législative, ont récemment indiqué à l'AFP les services du Premier ministre.

Ce projet de loi-cadre concentre « l'essentiel des attentes », a récemment convenu la ministre de la Culture, Rachida Dati, qui a essuyé des revers sur le sujet.

Au printemps 2024, elle avait été contrainte de retirer de l'ordre du jour parlementaire un premier texte jugé insuffisamment motivé par le Conseil d'État et critiqué par des sénateurs de tous bords, qui dénonçaient un « examen à marche forcée ».

« C'est un sujet délicat et attendu, il faut donc produire une bonne législation », explique à l'AFP la sénatrice centriste Catherine Morin-Desailly, spécialiste de la question et désignée rapporteure du futur texte lors de son examen au Sénat à la rentrée. 

- Crânes et ossements - 

Quels seront les critères de restitution retenus ? Et quel motif impérieux sera avancé pour justifier l'entorse à l'inaliénabilité des collections publiques ? Dans son avis de 2024, le Conseil d'État avait estimé que la « conduite des relations internationales » n'était pas, à elle seule, suffisante.

Du côté du Sénat, on attend également que le futur texte fixe une méthode d'examen des demandes de restitution rigoureuse afin d'éviter tout impair.

Un précédent reste en mémoire de plusieurs sénateurs.

En 2020, la France avait restitué 24 crânes à Alger en affirmant qu'il s'agissait de crânes de combattants anticolonialistes algériens. Or, deux ans plus tard, une enquête du New York Times a établi que seuls six de ces crânes appartenaient sans doute possible à des combattants, et que l'origine des autres ossements était très incertaine.

Des doutes entourent également le sabre remis fin 2019 par la France au Sénégal. Au moment de sa restitution, l'historien africaniste Francis Simonis avait assuré que cette arme n'avait « jamais appartenu » au chef de guerre El Hadj Oumar Tall, comme l'indiquaient les autorités françaises. 

« Avant que le Parlement ne se dessaisisse de son pouvoir, nous voulons nous assurer qu'un travail méthodique et scientifique soit mené pour garantir l'authenticité de la démarche », affirme Catherine Morin-Desailly.

Son collègue communiste Pierre Ouzoulias, également très au fait du dossier, croit qu'un « consensus politique » s'est forgé à la faveur de la restitution du tambour parleur à la Côte d'Ivoire, votée en juillet par le Parlement, malgré les désaccords sur la période coloniale.

« Ce n'est pas au Parlement d'écrire l'histoire », soutient le sénateur à l'AFP. « En revanche, c'est notre rôle de réparer les torts et d'apporter la justice, comme cela a été fait pour les spoliations antisémites ou les restes humains, qui ont tous deux fait l'objet de lois-cadres en 2023. »

Selon lui, la montée en puissance des restitutions ouvrirait de nouveaux horizons diplomatiques. « Il faut les concevoir comme des formes de coopération entre des États qui travaillent à la reconstitution d'un patrimoine national auquel les populations sont profondément attachées. »