Un policier londonien reconnaît 24 viols et de multiples agressions

L'enquête a montré que David Carrick avait fait l'objet de plusieurs accusations de violences depuis le début des années 2000, sans que cela ne suscite d'enquête approfondie de ses supérieurs (Photo, AFP).
L'enquête a montré que David Carrick avait fait l'objet de plusieurs accusations de violences depuis le début des années 2000, sans que cela ne suscite d'enquête approfondie de ses supérieurs (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 17 janvier 2023

Un policier londonien reconnaît 24 viols et de multiples agressions

  • Lundi matin, David Carrick, un policier de 48 ans, a plaidé coupable devant un tribunal londonien de quatre viols
  • Le 13 décembre, il avait déjà reconnu 43 infractions, dont 20 viols, ainsi que des agressions sexuelles

LONDRES: C'est l'une des affaires "les plus choquantes" impliquant un policier, selon le parquet britannique. Un agent a reconnu lundi au total 24 viols et de nombreuses agressions sexuelles sur une période de 17 ans, déclenchant de vives critiques à l'encontre de la police londonienne.

"Au nom de la Metropolitan police, je veux présenter des excuses aux femmes qui ont souffert entre les mains de David Carrick", a déclaré la commissaire adjointe Barbara Gray.

"Nous aurions dû repérer son comportement et parce que nous ne l'avons pas fait, nous avons manqué les occasions de le retirer" de la police.

Lundi matin, David Carrick, un policier de 48 ans, a plaidé coupable devant un tribunal londonien de quatre viols.

Le 13 décembre, il avait déjà reconnu 43 infractions, dont 20 viols, ainsi que des agressions sexuelles. Des faits commis entre 2003 et 2020.

Cette affaire ravive le souvenir, qui avait choqué le pays, de la mort d'une Londonienne de 33 ans, Sarah Everard, violée et tuée par un policier en mars 2021.

David Carrick faisait partie de l'unité de la police de la capitale chargée de la protection du Parlement et des représentations diplomatiques, au sein de la Metropolitan Police (Met), la police londonienne.

Il a été arrêté en octobre 2021 pour une première affaire de viol.

"L'intérêt de la presse ayant suivi, d'autres victimes se sont manifestées. (...) Le poids de leur témoignage a été extrêmement puissant", a déclaré l'inspecteur en chef Iain Moor à l'extérieur du tribunal. Il s'attend à ce que d'autres victimes se manifestent.

David Carrick a rencontré certaines femmes sur des sites de rencontres en ligne ou lors de sorties, en utilisant sa position d'officier de police pour gagner leur confiance.

Il a reconnu avoir violé neuf femmes, certaines à plusieurs reprises, pendant des mois voire des années.

Le policier enfermait des victimes dans un petit placard sous les escaliers chez lui pendant des heures, sans nourriture. Il appelait certaines de ses victimes ses "esclaves" ; il les contrôlait financièrement ; il les isolait de leurs proches.

"Il aimait humilier ses victimes et se servait habilement de sa position professionnelle pour leur faire comprendre qu'il était inutile de chercher de l'aide, car elles ne seraient jamais crues", a détaillé Iain Moor.

Réexamen d'affaires passées

L'enquête a montré que David Carrick avait fait l'objet de plusieurs accusations de violences depuis le début des années 2000, sans que cela ne suscite d'enquête approfondie de ses supérieurs.

Pour la responsable du parquet, Jaswant Narwal, il s'agit de "l'une des affaires les plus choquantes que le parquet ait eu à traiter, impliquant un officier de police en service".

Le chef de la Met, Mark Rowley, a présenté ses excuses et reconnu que Carrick avait pu agir à cause "de défaillances systémiques".

"Nous avons échoué et j'en suis désolé. Il n'aurait pas dû être officier de police", a-t-il insisté.

La Met a indiqué que 1 633 affaires d'agressions sexuelles ou de violences domestiques présumées impliquant plus de 1 000 officiers et agents ces dix dernières années seront réexaminées pour s'assurer que les décisions appropriées ont bien été prises.

Une autre affaire avait semé l'effroi au Royaume-Uni en mars 2021. Le policier Wayne Couzens avait violé et tué une Londonienne, Sarah Everard, qu'il avait menottée au cours d'une fausse arrestation, avant de l'enlever.

Cet agent a été condamné à la prison à vie. La police s'était vu reprocher d'avoir ignoré des signaux alarmants sur le comportement du meurtrier.

«Absolument dégoûté»

"Les forces de police doivent éradiquer ces agents pour restaurer la confiance du public, qui a été brisée par des affaires comme celle" de David Carrick, a déclaré un porte-parole du Premier ministre Rishi Sunak.

Le maire de Londres Sadiq Khan s'est dit "absolument dégoûté par les infractions véritablement odieuses que David Carrick a commises". Il a appelé à "répondre à de sérieuses questions sur la façon dont il a pu abuser de sa position" de policier.

En novembre, un rapport avait mis en lumière des failles dans le recrutement et le contrôle des officiers de police, révélant l'étendue des comportement misogynes, sexistes voire prédateurs.

Le chef des services d'inspection de la police, Matt Parr, avait jugé "trop facile pour les mauvaises personnes à la fois de rejoindre et de rester dans la police".

David Carrick ayant plaidé coupable, il n'y aura pas de procès. Une audience se tiendra à partir du 6 février pour le prononcé de sa peine.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.