Davos: Les politiques en matière d'énergie verte, «porteuses de risque pour les pays pauvres»

Le secrétaire général du Forum international de l'énergie, Joe McMonigle, lors d'un panel du FEM sur une transition énergétique inclusive (Photo, Joe McMonigle/ Twitter).
Le secrétaire général du Forum international de l'énergie, Joe McMonigle, lors d'un panel du FEM sur une transition énergétique inclusive (Photo, Joe McMonigle/ Twitter).
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Publié le Samedi 21 janvier 2023

Davos: Les politiques en matière d'énergie verte, «porteuses de risque pour les pays pauvres»

  • Les pays en voie de développement souffrent des politiques d'investissement dans les énergies «vertes» des pays riches, explique Joe McMonigle à Arab News
  • La décision de l'OPEP+ de réduire la production de pétrole s'est avérée correcte, signale le secrétaire général du Forum international de l'énergie

DAVOS : L'hémisphère sud - l'Amérique latine, l'Afrique et certaines parties de l'Asie - souffre de manière disproportionnée de la crise énergétique à cause des politiques d'investissement «vertes» des pays plus riches, selon le patron du Forum international de l'énergie, un groupe de réflexion basé à Riyad.

S'exprimant en marge du Forum économique mondial de Davos, Joe McMonigle, secrétaire général du Forum international de l'énergie, a déclaré à Arab News que les politiques des gouvernements occidentaux - en particulier sur les questions environnementales, sociales et de gouvernance - pourraient engendrer «de l'exclusion» dans les régions les plus pauvres du monde.

«Je pense simplement qu'à l'échelle mondiale, des politiques ont été mises en place, soit dans le secteur financier ou les investisseurs, soit parfois spécifiquement dans l'industrie de l'énergie, pour sortir du secteur du pétrole et du gaz. Vous ne pouvez pas financer l'hémisphère sud, vous ne pouvez pas financer un projet pétrolier et gazier en Afrique ou ailleurs. Il est encore plus difficile de financer un projet d'énergie renouvelable, car le coût est plus élevé dans un endroit comme l'Afrique», a-t-il expliqué.

«Lors de conférences comme celle-ci, et des conférences sur l'énergie auxquelles j'assiste, l'accent est mis sur les actifs échoués. Mais en Afrique, ils sont préoccupés par les vies délaissés aujourd'hui», a-t-il ajouté.

Toutefois, McMonigle espère que l'hostilité de l'Occident à l'égard des investissements dans les combustibles fossiles pourrait diminuer grâce à ce qu'il appelle une nouvelle «conversation bidirectionnelle» sur la transition énergétique et le changement climatique, notamment après la conférence des Nations unies sur le changement climatique de Charm el-Cheikh, la COP27, l'année dernière, et la prochaine COP28 aux Émirats arabes unis.

«Jusqu'à Charm el-Cheikh, la conversation avait été à sens unique, les groupes et les ONG de défense du climat et de l'environnement prenant la parole sans vraiment écouter les autres points de vue. Mais aujourd'hui, la conversation est bidirectionnelle.», a-t-il ajouté.

«Deux années consécutives où la conférence des Nations unies se tient en dehors d'une capitale occidentale, c'est très important, car cela apporte une perspective différente», a-t-il estimé.

«On voit maintenant une participation beaucoup plus importante des compagnies pétrolières et gazières. Et je crois qu'il y a une acceptation générale de la réalité de la crise énergétique et des impératifs de la sécurité énergétique. Je pense que les gens commencent à réaliser que la transition énergétique n'est pas facile», a-t-il indiqué.

La décision de l'OPEP+ de réduire de 2 millions de barils de pétrole par jour en octobre dernier s'est avérée correcte, a-t-il précisé. «Je pense qu'ils se sentent un peu justifiés après la dernière réduction. Vous savez, il y avait beaucoup d'hyperboles sur ce que cela ferait sur les prix - rien de tout cela ne s'est vraiment arrivé.»

McMonigle a soutenu que les perspectives de la demande de pétrole étaient positives. «Je crois que nous allons assister à un pic de la demande en raison de la réouverture de la Chine, à moins que quelque chose de totalement imprévu ne se produise là-bas. En ce qui concerne la récession, cependant, je pense que c'est encore une question très ouverte.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Tensions diplomatiques: la Chine suspend ses importations de produits de la mer japonais 

Cette photo montre une affiche indiquant « Suspendre la vente de tous les produits de la mer importés du Japon » dans un quartier de restaurants japonais à Pékin, le 27 août 2023. (AFP)
Cette photo montre une affiche indiquant « Suspendre la vente de tous les produits de la mer importés du Japon » dans un quartier de restaurants japonais à Pékin, le 27 août 2023. (AFP)
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  • La crise Chine-Japon trouve son origine dans des propos de la Première ministre japonaise, Sanae Takaichi. Elle avait affirmé le 7 novembre que des attaques armées contre Taïwan pourraient justifier l'envoi de soldats japonais pour défendre l'île
  • La semaine dernière, Pékin a convoqué l'ambassadeur du Japon, conseillé à ses citoyens de ne pas voyager au Japon et à ceux qui y étudient d'être prudent

TOKYO: La Chine va suspendre ses importations de produits de la mer japonais, ont rapporté mercredi des médias nippons, une nouvelle mesure punitive alors que les deux pays sont en pleine querelle diplomatique depuis des propos de la Première ministre japonaise sur Taïwan.

La crise Chine-Japon trouve son origine dans des propos de la Première ministre japonaise, Sanae Takaichi. Elle avait affirmé le 7 novembre que des attaques armées contre Taïwan pourraient justifier l'envoi de soldats japonais pour défendre l'île.

Ces déclarations sont considérées comme une provocation par la Chine, qui estime que Taïwan fait partie de son territoire.

La semaine dernière, Pékin a convoqué l'ambassadeur du Japon, conseillé à ses citoyens de ne pas voyager au Japon et à ceux qui y étudient d'être prudent.

La sortie de deux films japonais a également été reportée en Chine après les propos de Mme Takaichi.

En rapportant la nouvelle suspension des importations de produits de la mer, les médias japonais, y compris la chaîne NHK, ont cité des sources gouvernementales anonymes.

La Chine explique que cette mesure est nécessaire pour surveiller les eaux usées traitées qui sont rejetées de la centrale nucléaire sinistrée de Fukushima, a indiqué la NHK.

Pékin n'a pas immédiatement confirmé cette nouvelle mesure.

La Chine n'avait que très récemment repris l'achat de ces produits après une interdiction imposée lorsque le Japon avait commencé à rejeter des eaux usées de la centrale nucléaire endommagée de Fukushima en 2023.

En 2023, les cargaisons en direction en Chine continentale comptaient pour 15,6% des exportations de fruits de mer japonais, contre 22,5% en 2022.

Hong Kong représentait 26,1% des exportations de produits de la mer japonais et les Etats-Unis 15,7%.

Contacté par l'AFP, le ministère japonais de l'agriculture, qui supervise l'agence des pêches, et le ministère des Affaires étrangères n'étaient pas immédiatement disponibles pour réagir.


Fin des restrictions dans l'espace aérien américain, retour à la normale attendu lundi

Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens. (AFP)
Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens. (AFP)
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  • Malgré la fin du plus long "shutdown" de l'histoire des Etats-Unis mercredi, le seuil des réductions était encore fixé à 3% ce weekend
  • Mais la FAA a expliqué dimanche avoir observé des compagnies aériennes n'ayant pas respecté ces quotas

WASHINGTON: Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens.

"Cela signifie que les opérations normales peuvent reprendre dans l'ensemble de l'espace aérien national" à partir de 6H00 lundi à Washington (10H00 GMT), a écrit la FAA dans un communiqué.

Le 7 novembre, une réduction de 10% des vols domestiques dans 40 des aéroports les plus fréquentés du pays avait été imposée face au manque de personnel dans les tours de contrôle. En pleine paralysie budgétaire, il était demandé à ces fonctionnaires de travailler sans être payé.

Plusieurs milliers de vols avaient été annulés avant que les restrictions ne soient allégées progressivement.

Malgré la fin du plus long "shutdown" de l'histoire des Etats-Unis mercredi, le seuil des réductions était encore fixé à 3% ce weekend. Mais la FAA a expliqué dimanche avoir observé des compagnies aériennes n'ayant pas respecté ces quotas.

Grâce à la fin de ces limitations, "nous pouvons désormais recentrer nos efforts sur le recrutement massif de contrôleurs et la mise en place du tout nouveau système de contrôle du trafic aérien", a dit le ministre américain des Transports Sean Duffy, cité dans le communiqué.

Le retour à la normale va intervenir juste avant les grands départs pour les festivités de Thanksgiving, rendez-vous familial incontournable des Américains le 27 novembre. Un record de passagers aériens est attendu


Royal Mansour Marrakech propulse le Maroc parmi l’élite mondiale de l’hôtellerie

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  • L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise
  • Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde

DUBAI:  Le Royal Mansour Marrakech confirme son statut d’icône de l’hospitalité de luxe en se hissant à la 13ᵉ place du classement mondial des World’s 50 Best Hotels 2025, dévoilé cette semaine à Londres. L’établissement marocain signe ainsi une progression spectaculaire de 25 places par rapport à 2024 et s’impose comme le meilleur hôtel d’Afrique, tout en décrochant le prestigieux prix de la Plus Forte Progression de l’année.

L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise. Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde.

Une reconnaissance mondiale pour le savoir-faire marocain

Conçu par 1 500 artisans marocains, le Royal Mansour Marrakech incarne la quintessence du raffinement et du patrimoine architectural du royaume. À deux pas de la médina, le palace s’étend à travers des jardins luxuriants et des riads privatifs, offrant à ses hôtes une immersion dans l’art de vivre marocain.

Son spa de 2 500 m², baigné de lumière naturelle, est une référence mondiale du bien-être, tandis que son offre gastronomique — signée par des chefs de renom tels que Hélène Darroze et Massimiliano Alajmo — positionne l’établissement au carrefour de la haute cuisine internationale et des traditions marocaines.

Pour Jean-Claude Messant, Directeur général de la Royal Mansour Collection, cette distinction « consacre la vision d’excellence et d’authenticité du groupe ». Il ajoute :« Être reconnu parmi les 15 meilleurs hôtels du monde est une immense fierté pour nos équipes et pour le Maroc. Ces prix reflètent la passion et la rigueur de nos collaborateurs, qui portent haut les valeurs de l’hospitalité marocaine sur la scène internationale. »

Le Maroc, acteur majeur du tourisme haut de gamme

Ce succès s’inscrit dans la dynamique de montée en gamme du secteur hôtelier marocain, qui attire de plus en plus d’investissements internationaux. Marrakech, déjà reconnue comme l’une des capitales mondiales du tourisme de luxe, renforce ainsi sa position face à des destinations emblématiques comme Paris, Dubaï ou Tokyo.

Selon les organisateurs de The World’s 50 Best Hotels, qui reposent sur les votes de 800 experts internationaux issus de l’industrie du voyage, le classement 2025 « illustre l’évolution des attentes des voyageurs vers des expériences culturelles fortes, authentiques et respectueuses du patrimoine local ».

Pour Emma Sleight, Directrice de contenu du classement,« Chaque hôtel de cette liste incarne une approche unique de l’hospitalité. Le Royal Mansour Marrakech, par sa singularité et son attachement à l’artisanat marocain, symbolise cette quête d’exception. »

Une vitrine du savoir-faire marocain à l’international

Avec cette triple distinction — 13ᵉ mondial, meilleur hôtel d’Afrique et plus forte progression — le Royal Mansour Marrakech s’impose comme un ambassadeur du tourisme de luxe marocain, contribuant à renforcer l’image du royaume sur la scène internationale.

Alors que le Maroc ambitionne de doubler ses recettes touristiques à l’horizon 2030, cette reconnaissance mondiale confirme que l’hôtellerie marocaine, entre tradition et innovation, s’impose comme un moteur stratégique de croissance économique et d’attractivité internationale.