Gare de l'Est: retour à la normale jeudi matin pour la circulation des trains

Des passagers attendent sous des écrans affichant un message d'alerte trafic lors d'un arrêt total du trafic à la gare de l'Est à Paris, le 24 janvier 2023. (Photo, AFP)
Des passagers attendent sous des écrans affichant un message d'alerte trafic lors d'un arrêt total du trafic à la gare de l'Est à Paris, le 24 janvier 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 25 janvier 2023

Gare de l'Est: retour à la normale jeudi matin pour la circulation des trains

  • Mercredi à la mi-journée déjà, trois trains sur quatre circulaient pour le TGV Est contre un sur trois à l'heure de pointe le matin
  • En fin d'après-midi, SNCF Voyageurs a confirmé un retour à un trafic normal jeudi matin

PARIS: Après deux jours de réparations dans les installations détruites la veille par un "acte de sabotage" à l’est de Paris, le trafic ferroviaire va reprendre totalement à la gare de l’Est jeudi matin.

Mercredi à la mi-journée déjà, trois trains sur quatre circulaient pour le TGV Est contre un sur trois à l'heure de pointe le matin.

En fin d'après-midi, SNCF Voyageurs a confirmé un retour à un trafic normal jeudi matin. "L'ensemble des trains, TER et TGV depuis ou vers la gare de l'Est" circuleront comme prévu, a indiqué la compagnie publique.

Un rétablissement permis grâce à "l'engagement" des salariés de SNCF Réseau qui se sont relayés jour et nuit pour réparer les dégâts, a tenu à souligner l'entreprise.

"C'est un travail à la fois titanesque en termes de nombre de câbles à remplacer dans les délais impartis mais c'est aussi un travail de fourmis", a expliqué Tom Danckaert, dirigeant de l'unité de maintenance de l'Infrapôle Paris Est, dans une vidéo diffusée par SNCF Réseau.

L'incendie a embrasé environ 600 câbles électriques d'un poste d'aiguillage à Vaires-sur-Marne (Seine-et-Marne).

"Les câbles de signalisation et de télécom, ce sont des câbles sur lesquels transitent un grand nombre de circuits et sur lesquels on ne peut pas se permettre de faire d'erreurs en termes de raccordements", a détaillé Tom Danckaert.

D'après l'ingénieur, ce travail "va mobiliser facilement une centaine de personnes directement ou indirectement pendant trois jours et trois nuits".

Pas d'amalgame 

Concernant l'enquête, le parquet de Meaux a indiqué que le "portillon d'accès aux voies de la SNCF (avait été) ouvert sans aucune trace d'effraction".

Les auteurs ont ensuite déplacé les panneaux en béton condamnant l'accès à une trappe où se trouvaient les coffrets abritant les câbles électriques. L'incendie est l’œuvre de personnes connaissant "forcément bien le réseau", ont confié plusieurs cadres de la compagnie ferroviaire interrogés par l'AFP.

Un ancien secrétaire général de l'Unsa-Ferroviaire, Roger Dillenseger, n'a pas exclu que des cheminots puissent être derrière ce sabotage.

En plein conflit social sur la réforme des retraites, le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez a toutefois invité à se méfier des raccourcis entre ces dégradations et le mouvement social.

Il n'existe "aucun lien" entre les deux, a-t-il insisté, mais "quand il y a ce genre de délits, il y a des sanctions forcément".

SUD-Rail, qui a appelé avec la CGT-Cheminots à une grève reconductible à la mi-février si le gouvernement ne retirait pas sa réforme des retraites, a également invité à faire "attention aux amalgames".

La fédération "ne soutient pas les actes isolés qui détruisent notre outil de travail", a écrit le syndicat dans un communiqué.

La SNCF a porté plainte et une enquête a été ouverte par le parquet de Meaux pour dégradation volontaire et mise en danger de la vie d'autrui.

En juin 2021, des câbles de signalisation situés dans la Drôme, sur la ligne à grande vitesse Méditerranée, avaient également été incendiés, provoquant d'importants retards sur la ligne Paris-Marseille.


Laurent Wauquiez dépose une proposition de loi pour interdire le voile aux mineures

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  • Sa proposition vise à modifier la loi du 11 octobre 2010 interdisant la dissimulation du visage dans l'espace public
  • Il apparaît toutefois peu probable que ce texte soit examiné avant deux mois : la journée annuelle réservée aux propositions du groupe LR n’est prévue que le 22 janvier

PARIS: Le chef des députés Les Républicains Laurent Wauquiez a déposé lundi une proposition de loi pour interdire aux mineures de porter le voile dans l'espace public, mais son examen rapide semble peu probable et sa constitutionnalité mise en doute par des juristes.

M. Wauquiez veut interdire "à tout parent d'imposer à sa fille mineure ou de l'autoriser à porter, dans l'espace public, une tenue destinée à dissimuler sa chevelure", selon l'article unique de sa proposition de loi.

Il s'appuie notamment sur un rapport sur les Frères musulmans commandé par le gouvernement et publié en mai dernier, relatant l'augmentation "massive et visible du nombre de petites filles portant le voile".

Il estime que "le voilement de jeunes filles" heurte les principes républicains "les plus fondamentaux", tels que la "protection de l'enfant", "la liberté de conscience" et "l'égalité entre les hommes et les femmes".

Sa proposition vise à modifier la loi du 11 octobre 2010 interdisant la dissimulation du visage dans l'espace public.

Il apparaît toutefois peu probable que ce texte soit examiné avant deux mois : la journée annuelle réservée aux propositions du groupe LR n’est prévue que le 22 janvier.

En outre, des professeurs de droit public interrogés par l'AFP émettent de sérieuses réserves quant à la conformité avec la Constitution de cette proposition déjà formulée, tout en la circonscrivant aux moins de 15 ans, par le patron des députés macronistes Gabriel Attal en mai - même si celui-ci n'avait pas déposé de texte.

Pour la constitutionnaliste Anne-Charlène Bezzina, elle n'a "aucune chance d'être conforme", rappelant que la loi sur la dissimulation du visage que son texte vient modifier a un motif de "sécurité à l'ordre public" et ne "vise aucune religion en particulier".

Or, M. Wauquiez cible très clairement le voile islamique dans l'espace public, contrevenant "au principe de liberté de religion", ajoute l'enseignante.

Jean-Philippe Derosier, professeur de droit public à l’Université de Lille, se dit également "très réservé".

Bien que le texte se heurte au principe de liberté religieuse, Laurent Wauquiez justifie sa démarche par la "préservation des droits de l’enfant", ce qui est "assez habile", reconnaît-il, mais insuffisant pour garantir sa conformité constitutionnelle.

Assimiler le port du voile par une mineure à "une forme d’asservissement" reste juridiquement fragile. "Incontestablement, une fillette de 9 ans pourrait le faire par mimétisme ou sous l'effet d’une instrumentalisation", observe-t-il. "Mais une adolescente de 16 ans peut davantage le porter par conviction personnelle."

Il rappelle par ailleurs que l’interdiction de dissimulation du visage est justifiée par des raisons de sécurité, avec la nécessité de pouvoir "identifier les personnes", un raisonnement difficilement transposable au fait de se couvrir la chevelure.


Quatre associations musulmanes portent plainte contre un sondage Ifop

Le recteur de la grande mosquée de Lyon, Kamel Kabtane, pose dans la grande mosquée de Lyon le 30 septembre 2025. (AFP)
Le recteur de la grande mosquée de Lyon, Kamel Kabtane, pose dans la grande mosquée de Lyon le 30 septembre 2025. (AFP)
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  • Les Conseils départementaux du culte musulman (CDCM) du Loiret, de l'Aube, des Bouches-du-Rhône et de Seine-et-Marne ont déposé plainte contre X auprès du tribunal judiciaire de Paris après la publication le 18 novembre du sondage Ifop
  • Les CDCM sont l'échelon départemental du Conseil français du culte musulman (CFCM), ex-instance de représentation de l'islam auprès des pouvoirs publics, tombée en disgrâce en 2021

PARIS: Quatre associations du culte musulman ont porté plainte lundi pour dénoncer le manque d'objectivité supposé d'un sondage Ifop sur le rapport des fidèles à l'islam, ont annoncé leurs avocats à l'AFP.

Les Conseils départementaux du culte musulman (CDCM) du Loiret, de l'Aube, des Bouches-du-Rhône et de Seine-et-Marne ont déposé plainte contre X auprès du tribunal judiciaire de Paris après la publication le 18 novembre du sondage Ifop "Etat des lieux du rapport à l'islam et à l'islamisme des musulmans de France".

Les CDCM sont l'échelon départemental du Conseil français du culte musulman (CFCM), ex-instance de représentation de l'islam auprès des pouvoirs publics, tombée en disgrâce en 2021.

Ce sondage "viole le principe d'objectivité posé par la loi du 19 juillet 1977 relative à la publication et la diffusion des sondages d'opinion", se "fonde sur des questions orientées" et se "focalise sur des résultats minoritaires mis en avant à des fins polémiques", accusent les avocats Mes Raphaël Kempf et Romain Ruiz, dans un communiqué.

Selon eux, le sondage distille "le poison de la haine dans l'espace public", renforçant "les amalgames".

Contacté par téléphone, François Kraus, directeur du pôle politique/actualités de l'Ifop, a indiqué qu'il répondrait à l'AFP par écrit, ce qu'il n'avait pas fait dans l'après-midi.

Le CFCM avait déjà dans un communiqué vendredi déploré "une nouvelle mise à l’index des citoyens français de confession musulmane et de leurs pratiques religieuses", avec des analyses et données "contestables".

L'enquête Ifop, basée sur un échantillon de 1.005 personnes de religion musulmane, a été commandée par le média confidentiel "Ecran de veille", qui se présente comme "le mensuel pour résister aux fanatismes".

L'attention médiatique et politique s'est beaucoup focalisée sur le sous-échantillon des 15-24 ans, constitué de 291 personnes, et révélant une forte pratique (87% se considèrent religieux, 67% disent prier "au moins une fois par jour", 83% font le ramadan)

François Kraus écrit dans sa conclusion sur le site de l'Ifop que "cette enquête dessine très nettement le portrait d'une population musulmane traversée par un processus de réislamisation, structurée autour de normes religieuses rigoristes et tentée de plus en plus par un projet politique islamiste".

Le sondage a provoqué de vives réactions, l'extrême droite y voyant un signe d'"islamisation", tandis que des représentants de la communauté musulmane ont regretté "une stigmatisation".

"A mal poser les questions, on finit toujours par fabriquer les peurs qu’on prétend mesurer", affirmait dans son billet hebdomadaire le recteur de la Grande mosquée de Paris Chems-eddine Hafiz.

Le politiste Haouès Seniguer qualifie pour sa part de raccourci "grossier et réducteur" l'idée, sous-jacente selon lui au sondage, qu'une observance stricte de l'islam soit la porte d'entrée mécanique vers l'islamisme.


Macron invité de RTL mardi matin

 Emmanuel Macron, en déplacement en Afrique en ce début de semaine, sera l'invité de RTL mardi matin à 07h35, a annoncé la radio lundi dans un communiqué. (AFP)
Emmanuel Macron, en déplacement en Afrique en ce début de semaine, sera l'invité de RTL mardi matin à 07h35, a annoncé la radio lundi dans un communiqué. (AFP)
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  • Après sa participation au G20 ce week-end à Johannesburg et une visite au Gabon, le chef de l'Etat Français a décollé lundi pour l'Angola, où il doit participer au sommet Union européenne-Union africaine
  • Emmanuel Macron se rendra notamment jeudi à Varces (Isère), sur un site de l'armée de terre, où il pourrait annoncer l'instauration d'un service militaire volontaire

PARIS: Emmanuel Macron, en déplacement en Afrique en ce début de semaine, sera l'invité de RTL mardi matin à 07h35, a annoncé la radio lundi dans un communiqué.

Le président de la République sera notamment interrogé sur la situation internationale, alors qu'une nouvelle réunion de la "coalition des volontaires" au soutien de l'Ukraine est prévue mardi en visioconférence.

Après sa participation au G20 ce week-end à Johannesburg et une visite au Gabon, le chef de l'Etat a décollé lundi pour l'Angola, où il doit participer au sommet Union européenne-Union africaine.

M. Macron sera aussi interrogé sur "les menaces qui pèsent sur la France", selon le communiqué de RTL.

Emmanuel Macron se rendra notamment jeudi à Varces (Isère), sur un site de l'armée de terre, où il pourrait annoncer l'instauration d'un service militaire volontaire.