L'économie allemande « tient bon» et devrait éviter la récession

Devant les députés du Bundestag mercredi, le chancelier Olaf Scholz a même affirmé que son gouvernement était en mesure de "sonner la fin de la crise économique". (Photo, AFP)
Devant les députés du Bundestag mercredi, le chancelier Olaf Scholz a même affirmé que son gouvernement était en mesure de "sonner la fin de la crise économique". (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 25 janvier 2023

L'économie allemande « tient bon» et devrait éviter la récession

  • Les nouvelles prévisions du ministère de l'Économie sont venues confirmer les signaux positifs qui se multiplient depuis la fin de l'année, chassant le spectre d'un hiver crépusculaire pour le pays
  • L'Allemagne devrait enregistrer une croissance de 0,2 % en 2023, selon le gouvernement, alors que Berlin s'attendait encore cet automne à une contraction de 0,4% du PIB

FRANCFORT: L'Allemagne devrait échapper de justesse à une récession cette année, a affirmé mercredi le gouvernement, la première économie européenne résistant mieux que prévu aux retombées de la guerre en Ukraine.

Les nouvelles prévisions du ministère de l'Économie sont venues confirmer les signaux positifs qui se multiplient depuis la fin de l'année, chassant le spectre d'un hiver crépusculaire pour le pays.

L'Allemagne devrait enregistrer une croissance de 0,2 % en 2023, selon le gouvernement, alors que Berlin s'attendait encore cet automne à une contraction de 0,4% du PIB sur fond d'envolée des prix de l'énergie pour le secteur industriel et de baisse du pouvoir d'achat.

Après une croissance de 1,9 % en 2022, l'Allemagne "tient bon", constate le ministère de l'Economie dont le rapport souligne la "résilience" de l'activité face à la crise énergétique.

Il salue notamment les économies d'énergie des particuliers et des entreprises après que la Russie a progressivement coupé ses livraisons de gaz l'année dernière.

"Grâce à ces efforts, les perspectives économiques pour 2023 sont meilleures que prévu", ajoute le ministère.

"Nous nous attendons à ce que la situation économique s'éclaircisse à partir du printemps", a expliqué à la presse Elga Bartsch, responsable de la politique économique au ministère.

Avant cela l'Allemage pourrait connaître deux trimestres de recul de la croissance, une récession technique "plus courte et plus douce, si elle se produit, que dans nos prévisions d'automne", a avancé à ses côtés le ministre de l'Economie Robert Habeck.

Bonne surprise

Devant les députés du Bundestag mercredi, le chancelier Olaf Scholz a même affirmé que son gouvernement était en mesure de "sonner la fin de la crise économique".

"Personne ne s'attendait vraiment à ce que nous survivions facilement à une situation où il y aurait un arrêt total de l'approvisionnement en gaz russe de l'Allemagne", reconnaissait-il la semaine dernière.

La crise énergétique, causée par la guerre en Ukraine, a bousculé le modèle économique allemand, basé notamment sur l'importation massive de gaz peu cher venant de Russie.

L'inflation s'est envolée, comme les coûts de production de l'industrie, moteur de la croissance allemande, alimentant les craintes d'une crise économique majeure.

L'économie allemande a pour l'instant conjuré les scénarios les plus noirs grâce à la baisse des prix de l'énergie, ces derniers mois, profitant d'un hiver doux en Europe, et aux efforts de Berlin pour accroître son approvisionnement en gaz naturel liquéfié.

Berlin a également débloqué un budget de plus de 200 milliards d'euros pour soutenir le pouvoir d'achat et les entreprises, finançant un bouclier des prix de l'énergie.

Grâce à l'effet de rattrapage au sortir de la pandémie de Covid-19, la consommation privée a joué le rôle de pilier de l'activité en 2022.

Mais elle est désormais "secouée" par l'inflation, a prévenu Mme Bartsch.

De sorte que le secteur industriel et les exportations en particulier, à la peine l'an dernier, vont de nouveau servir de fer de lance de l'économie en 2023, selon le ministère.

La baisse des prix de l'énergie a aidé l'inflation à redescendre, après le pic de 10,4% sur un an atteint en octobre.

Le ministère de l’Économie s'attend à ce que cette tendance se poursuive : il table sur une inflation ramenée à 6% cette année, après 7,9% en moyenne en 2022, un record dans l'Allemagne d'après-guerre.

Incertitudes

La crise n'est pas terminée pour autant. "Ne pas tomber de la falaise est une chose, organiser un fort rebond en est une autre", analyse Carsten Brzeski, économiste chez ING Bank.

D'un côté, l'activité économique allemande orientée vers l'exportation devrait bénéficier de l'accalmie sur les chaînes d'approvisionnement chinoises, bloquées pendant les mois de confinement, et la baisse de l'inflation peut relancer la demande des consommateurs allemands.

Mais la production industrielle reste inférieure de 5% à son niveau pré-pandémie, souligne M. Brzeski.

L'incertitude pèse toujours sur les réserves énergétiques pour l'hiver 2023-2024 et les commandes industrielles piquent du nez depuis près d'un an.

Le gouvernement, qui reconnait que des "incertitudes" pèsent toujours, doit continuer de sécuriser l'approvisionnement énergétique, renforcer la compétitivité de l'Allemagne et sa "souveraineté stratégique", indique le rapport.


La Petite Maison s’implante à Bahreïn en partenariat avec Infracorp

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  • « Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
  • Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale

MANAMA: En marge du Gateway Gulf Forum 2025, le groupe Infracorp a annoncé l’arrivée à Bahreïn du restaurant franco-méditerranéen de renommée mondiale La Petite Maison (LPM). L’ouverture de ce nouvel établissement est prévue pour la fin de l’année 2026, au cœur du développement prestigieux Bahrain Harbour.

Réputée pour ses saveurs inspirées de la Riviera française et son atmosphère élégante, LPM apportera à Bahreïn son art de vivre typiquement niçois. Le restaurant, d’une capacité de 135 couverts, prendra place dans la tour Harbour Heights et proposera une terrasse en bord de mer offrant une vue panoramique sur la skyline de Manama.

Cette implantation marque une étape importante dans la stratégie d’expansion régionale de LPM, déjà présente à Dubaï, Abou Dhabi, Doha et Riyad, avec une ouverture à Koweït prévue pour novembre 2025. La marque, classée parmi MENA’s 50 Best Restaurants et citée dans The World’s 50 Best Bars Extended List, poursuit également son développement international avec de nouvelles adresses annoncées à Marbella, Boston et aux Maldives.

« Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
« Nous avons longtemps étudié les opportunités dans le royaume et pensons que le moment est venu d’y établir notre présence. Nous avons toujours reçu un accueil chaleureux de la clientèle bahreïnie dans nos autres établissements, et nous avons pleinement confiance dans le succès de ce projet. Avec Infracorp comme partenaire et un emplacement exceptionnel offrant des couchers de soleil spectaculaires sur la baie de Manama, nous voyons une occasion unique de créer quelque chose d’exceptionnel. »

De son côté, Majed Alkhan, PDG d’Infracorp, souligne :

« L’arrivée de LPM renforce notre vision de faire de Bahrain Harbour une destination internationale majeure. Ce partenariat illustre notre volonté d’enrichir l’offre gastronomique et culturelle du royaume, en proposant une expérience reconnue à l’échelle mondiale. »

Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale. Le restaurant a été salué par la critique, figurant à plusieurs reprises dans les World’s 50 Best Restaurants, et a été élu Restaurant de la Décennie par Time Out Dubai.

Présente dans les plus grandes villes du monde — Londres, Dubaï, Abou Dhabi, Miami, Riyad, Doha et Hong Kong — LPM concentre aujourd’hui son développement sur les destinations côtières d’exception, synonymes de luxe et d’art de vivre.

L’ouverture de La Petite Maison Bahreïn est prévue pour le début de l’année 2027.


Bouygues Telecom: ventes en hausse, portées par La Poste Telecom

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
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  • Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%
  • Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom

PARIS: Le groupe de télécommunications Bouygues Telecom a vu son chiffre d'affaires augmenter sur les neuf premiers mois de l'année, toujours porté par l'intégration de La Poste Telecom après son rachat l'année dernière, d'après des résultats financiers publiés mercredi.

Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%.

Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom.

En parallèle, la contribution de l'activité au résultat net du groupe Bouygues accuse une baisse substantielle de 126 millions d'euros et s'établit à 137 millions d'euros.

Sur les neuf premiers mois de l'année, l'excédent brut d'exploitation après loyer (Ebitdal), indicateur de rentabilité de référence dans le secteur, est stable et atteint 1,5 milliard d'euros, avec "une contribution limitée de La Poste Telecom", précise l'entreprise dans son communiqué.

A fin septembre, le nombre de clients fixe progresse par rapport aux derniers chiffres de fin juin, à 5,3 millions de clients.

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions.

La filiale a indiqué maintenir ses prévisions sur l'année, avec un chiffre d'affaires facturé aux clients "soit légèrement supérieur soit légèrement inférieur, son évolution dépendant de la durée et de l’intensité de la pression concurrentielle observée actuellement".

Bouygues Telecom a également indiqué que la vente de sa société Infracos, détenue en commun avec SFR, devrait s'achever d'ici la fin de l'année.

L'opérateur a réaffirmé maintenir l'offre de rachat commune de SFR, déposée mi-octobre avec Free et Orange.

"Nous considérons que l'offre est attractive", a affirmé Pascal Grangé, directeur général délégué du groupe Bouygues, au cours d'une conférence téléphonique.

"Il n'y avait pas de dialogue particulier avant, il n'y a pas de dialogue particulier après" avec Patrick Drahi, actionnaire majoritaire du groupe Altice France, maison mère de SFR, a-t-il ajouté.

La proposition de rachat, à hauteur de 17 milliards d'euros, avait été refusée dès le lendemain de son annonce par la direction d'Altice France, et remise aussitôt sur la table par les trois opérateurs concurrents.

 


Le décret sur la programmation énergétique de la France, priorité du Premier ministre, assure Lescure

Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, s'exprime lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, chambre basse du Parlement français, à Paris, le 4 novembre 2025. (AFP)
Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, s'exprime lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, chambre basse du Parlement français, à Paris, le 4 novembre 2025. (AFP)
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  • Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, a affirmé que la nouvelle programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE3) est la priorité du gouvernement et qu’elle sera présentée « très bientôt » après plus de deux ans de retard
  • Ce texte stratégique doit définir la trajectoire énergétique de la France pour les dix prochaines années, combinant relance du nucléaire et développement des énergies renouvelables afin d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050

PARIS: Le décret traçant la stratégie énergétique de la France est en tête des priorités du ministre de l'Energie et de celles du Premier ministre, a affirmé mardi le ministre de l'Economie Roland Lescure, au sujet de ce texte sensible qui déchire la classe politique.

"La programmation pluriannuelle de l'énergie, elle est au sommet de la pile du ministre de l'Energie, elle est aussi au sommet de la pile du Premier ministre" Sébastien Lecornu, a assuré à la presse le ministre de l'Economie et des Finances, également chargé de l'énergie, lors d'un déplacement au salon du nucléaire civil près de Paris.

La programmation énergétique de la France, dite PPE3, qui a déjà plus de deux ans de retard, n'en finit pas de se faire attendre. Mais le ministre tient à rassurer: "on est en train de travailler, j'ai repris le crayon il y a maintenant trois semaines pour faire atterrir tout ça".

"On va rencontrer les parlementaires qui ont beaucoup travaillé là-dessus et on va vous revenir très vite avec une programmation pluriannuelle de l'énergie qui (...) va permettre de lancer les grands projets dont on a tant besoin", a-t-il dit.

Le gouvernement précédent avait promis de publier le décret de la PPE3 d'"ici à la fin de l'été", avant finalement de renoncer.

Le Premier ministre de l'époque François Bayrou, alors sous menace d'une censure du Rassemblement national, avait expliqué début août avoir retardé la publication "pour que soient conduites la concertation et les consultations nécessaires" avec les partis et les groupes parlementaires.

Le texte a donné lieu à des débats enflammés dans la classe politique au printemps entre pronucléaires et partisans des renouvelables, lors de l'examen d'une proposition de loi elle aussi consacrée à la programmation énergétique.

La PPE3 fixe la feuille de route énergétique de la France sur 10 ans pour sortir des énergies fossiles et atteindre la neutralité carbone en 2050 grâce à une relance massive du nucléaire combinée au développement des renouvelables.

Initialement, le gouvernement avait prévu de présenter sa stratégie énergétique dans un projet de loi pour début 2024, avant finalement d'opter pour la voie réglementaire devant la "guerre de religion" qui oppose pro-renouvelables et pro-nucléaire, comme l'avait admis à l'époque le ministère de l'Energie alors dirigé par Roland Lescure lors de son précédent passage à Bercy.

Mais aujourd'hui, "la guerre des religions est terminée", a martelé mardi le ministre. "On a besoin d'engager des grands projets dans le nucléaire, dans l'éolien offshore" et "de continuer sur la dynamique des énergies renouvelables".