Ukraine: la cheffe de la diplomatie française à Odessa

Des gens marchent dans une rue alors que de la fumée monte après un bombardement à Odessa. (Photo, AP)
Des gens marchent dans une rue alors que de la fumée monte après un bombardement à Odessa. (Photo, AP)
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Publié le Jeudi 26 janvier 2023

Ukraine: la cheffe de la diplomatie française à Odessa

  • Son arrivée a été retardée en raison de la nouvelle salve de missiles russes qui a fait au moins un mort à Kiev et provoqué des pannes de courant dans plusieurs régions
  • C'est la quatrième visite de Catherine Colonna en Ukraine depuis le déclenchement de la guerre par la Russie le 24 février 2022

ODESSA: La cheffe de la diplomatie française est arrivée jeudi à Odessa (sud-ouest), dont la région a été visée le même jour par une nouvelle salve de missiles russes, pour afficher le soutien de Paris à l'Ukraine.

"A Odessa ! Pour marquer le soutien de la France à la souveraineté de l'Ukraine, aujourd'hui comme hier", a tweeté Catherine Colonna, tandis que deux sites énergétiques essentiels de la région ont été endommagés par des frappes.

"Merci pour votre visite courageuse" a répondu sur le même canal son homologue ukrainien Dmytro Kouleba, jugeant "crucial" l'appui français, à l'approche du premier anniversaire de l'invasion de son pays par la Russie.

La ministre française avait fait escale mercredi soir en Moldavie avant de se rendre jeudi à Odessa. Son arrivée a été retardée en raison de la nouvelle salve de missiles russes qui a fait au moins un mort à Kiev et provoqué des pannes de courant dans plusieurs régions.

Mme Colonna et M. Kouleba feront notamment "le point sur les besoins immédiats et urgents des Ukrainiens en matières militaire et civile", a dit une source diplomatique.

Il s'agit d'approvisionner les Ukrainiens en matériels qui soient "cohérents avec leurs besoins", a-t-elle précisé, ajoutant que le président ukrainien Volodymyr Zelensky n'avait "pas exprimé de besoin de chars (français) Leclerc" pour des raisons "évidentes", à savoir des problématiques de logistique, d'entretien et de stocks.

"Pour une armée, quelle qu'elle soit, avoir dans ses forces 10 types de chars différents, crée une équation logistique qui est quasiment insoluble", a mis en avant cette source, insistant sur le fait que les Ukrainiens "voulaient depuis le départ" des chars Leopard 2 que l'Allemagne a finalement promis, mercredi, de livrer à l'Ukraine.

C'est la quatrième visite de Catherine Colonna en Ukraine depuis le déclenchement de la guerre par la Russie le 24 février 2022.

Sa présence à Odessa est hautement symbolique au lendemain de l'inscription par l'Unesco du centre historique de cette célèbre ville des bords de la mer Noire sur la liste du patrimoine mondial en péril, en raison des "menaces de destruction" planant sur elle.

Odessa, c'est aussi "la porte d'entrée pour la déstabilisation encore plus forte de la Moldavie, de la Roumanie et du territoire européen dans son ensemble", a expliqué la source diplomatique. Catherine Colonna devait aussi visiter un centre de réfugiés en provenance de Kherson (sud), dans lequel opèrent des ONG soutenues financièrement par son ministère.

Elle est attendue vendredi en Roumanie, où elle s'entretiendra à Bucarest avec le président et le Premier ministre de ce pays.

La ministre se rendra auparavant à Cincu, une base militaire utilisée par l'Otan où est déployé le bataillon Leclerc, qui est la contribution française à la présence renforcée de l'Alliance atlantique sur son flanc oriental, avec des soldats néerlandais et belges.

Catherine Colonna sera accompagnée de ses homologues roumain, Bogdan Aurescu, et néerlandais, Wopke Hoekstra. Elle devait retourner vendredi soir à Paris.


Un homme tué par balles près de Grenoble

Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
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  • L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang
  • La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête

GRENOBLE: Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police.

L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang, la mâchoire brisée, avec une trottinette à ses pieds. En arrêt cardio-respiratoire, il a été déclaré décédé sur place par le SAMU.

Deux impacts de balles dans son dos et dans sa mâchoire ont été relevés par la suite par le médecin légiste, selon même la source.

La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête.


«Mieux vaut être un homme en politique»: quand les députés testent le programme Evars

En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an. (AFP)
En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an. (AFP)
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  • Prévu dans la loi depuis 2001 et doté d'un contenu depuis la rentrée, le programme d'Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) aborde, de façon adaptée à chaque âge, la santé reproductive, la prévention, l’égalité filles-garçons
  • A l'Assemblée, une petite vingtaine de députés, sur 577, ont répondu mardi après-midi à l'invitation de Marie-Charlotte Garin (écologiste), Véronique Riotton (EPR) et le Collectif pour une véritable éducation à la sexualité

PARIS: "Mieux vaut être un homme, en politique, qu’une femme". Comme des collégiens ou des lycéens, des députés ont suivi une séance d'Evars, un programme proposé aux élèves pour notamment remettre en cause les stéréotypes sexistes.

Prévu dans la loi depuis 2001 et doté d'un contenu depuis la rentrée, le programme d'Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) aborde, de façon adaptée à chaque âge, la santé reproductive, la prévention, l’égalité filles-garçons, la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, ainsi que les questions d’orientation et d’identité sexuelles.

A l'Assemblée, une petite vingtaine de députés, sur 577, - principalement de la gauche au centre-droit - ont répondu mardi après-midi à l'invitation de Marie-Charlotte Garin (écologiste), Véronique Riotton (EPR) et le Collectif pour une véritable éducation à la sexualité (Planning familial, Sidaction, Fédération des centres d' information sur les droits des femmes et des familles...) qui milite depuis 2023 pour la généralisation de ces séances.

"Nous voulons faire de la pédagogie auprès des députés pour qu’ils deviennent nos ambassadeurs dans les territoires", explique Marie-Charlotte Garin, en signalant que les députés reçoivent des courriers de parents opposés au programme, notamment de l'association Parents vigilants.

"Nous voulons faire vivre ces séances aux députés pour leur donner des arguments, il y a beaucoup de fantasmes autour de ce programme", observe Mme Riotton, présidente de la Délégation aux droits des femmes.

"On galère" 

Après une première partie sur des sujets à destination des CP (vocabulaire des parties intimes, prévention des violences sexuelles), le Planning familial propose ensuite aux élus de tester "la rivière du doute", outil utilisé cette fois au collège pour réfléchir aux stéréotypes sexistes.

"Je vais vous dire une affirmation et ceux qui sont d'accord se placent à gauche, ceux qui sont contre à droite: +Il vaut mieux être un homme en politique qu’une femme+, lance sa présidente Sarah Durocher.

Chez les députés présents, six sont d'accord. Et comme en classe, le dialogue s’engage.

"Je dis oui, mais c’est ce qu’il faut changer", commence Jean-Francois Rousset (EPR).

"C'est plus difficile d'être une femme, on galère, c'est difficile de se faire entendre", confirme Soumya Bourouaha (GDR). "Il y a beaucoup à changer et ça ne viendra pas des hommes" , renchérit une autre élue.

Second stéréotype: "Les hommes savent naturellement prendre la parole en public. D'accord ou pas?"

"Qu'ils soient compétents ou pas, la réalité montre qu’ils osent plus", remarque Anne-Cécile Violland (Horizons). "Tout à l'heure, j’ai pris spontanément la parole et je ne m’en suis même pas aperçu", constate Jean-Francois Rousset.

 "Sujet politique" 

"Nous voulons que ce programme devienne un sujet politique, dont s'emparent les députés. Il permet d'éviter les LGBTphobies, les féminicides, les maladies sexuellement transmissibles, c'est bénéfique pour les individus et collectivement", plaide Sarah Durocher.

En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an.

Depuis 2001, la loi impose trois séances annuelles d’information et d’éducation à la sexualité dans les écoles, collèges et lycées, mais elles n’ont jamais été généralisées.

Saisi par le Planning familial, Sidaction et SOS Homophobie, le tribunal administratif de Paris a reconnu mardi que l’État avait manqué à ses obligations, en tardant jusqu'en février dernier pour adopter le programme Evars. Dans son jugement, il écarte les arguments avancés par le ministère de l'Education qui avait fait valoir "la sensibilité du sujet et les controverses qu'il suscite" pour expliquer ce retard.

Les trois associations demandent "la reconnaissance" du "rôle central des associations" dans sa mise en œuvre". "Nous avons formé 150.000 jeunes dans 3.600 établissements, mais nous avons refusé autant de demandes faute de moyens", explique la présidente du Planning.

Pour Sandrine Josso (Horizons), "les députés devraient aussi suivre une formation sur les violences sexistes et sexuelles. Il en existe une depuis 2022 et personne n’y va".


Ukraine: Zelensky accueilli par Macron à Paris pour faire le point sur les négociations

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine. (AFP)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée
  • Cette nouvelle visite en France, la dixième depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, intervient au lendemain de discussions entre délégations américaine et ukrainienne en Floride

PARIS: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine, a constaté un journaliste de l'AFP.

Cette nouvelle visite en France, la dixième depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, intervient au lendemain de discussions entre délégations américaine et ukrainienne en Floride, et à la veille d'une rencontre à Moscou entre l'émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, et le président russe Vladimir Poutine.