Accès aux vaccins: le G20 promet de «ne reculer devant aucun effort»

Tests de vaccins contre la Covid-19
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Publié le Lundi 23 novembre 2020

Accès aux vaccins: le G20 promet de «ne reculer devant aucun effort»

  • Au sommet du G20 présidé par Riyad, Alors que la pandémie continue à faire rage, avec plus de 12 millions de cas désormais aux Etats-Unis, les présidents ou chefs de gouvernement ont opté pour un ton résolument consensuel
  • "Même si la concurrence peut être inévitable ici, il faut être guidés avant tout par l'aspect humanitaire", avait estimé samedi le président russe Vladimir Poutine

RIYAD : Les dirigeants du G20 ont promis dimanche de "ne reculer devant aucun effort" pour garantir un accès équitable aux vaccins contre le Covid-19, selon un brouillon de la déclaration finale du sommet au ton résolument consensuel mais pauvre en annonces concrètes.

"Nous ne reculerons devant aucun effort pour assurer l'accès abordable et équitable (aux vaccins, tests et traitements, NDLR) de tous", est-il écrit dans ce texte consulté par l'AFP.

Le sommet des vingt plus grandes puissances économiques mondiales se tient cette année sous un format virtuel et sous la présidence de l'Arabie saoudite.

Débutée samedi sous forme d'une visioconférence suivie avec plus ou moins d'assiduité - le président américain Donald Trump a par exemple rapidement quitté les débats pour aller jouer au golf -, la réunion doit s'achever dimanche par la publication de cette déclaration finale.

Alors que la pandémie continue à faire rage, avec plus de 12 millions de cas désormais aux Etats-Unis, les présidents ou chefs de gouvernement ont opté pour un ton résolument consensuel.

Financement

Ils disent "soutenir pleinement" les dispositifs mis en place par l'Organisation mondiale de la santé pour assurer que les futurs vaccins ne soient pas réservés aux pays prospères, et promettent de "combler les besoins de financement encore existants".

"Même si la concurrence peut être inévitable ici, il faut être guidés avant tout par l'aspect humanitaire", avait estimé samedi le président russe Vladimir Poutine.

Et ce alors que les laboratoires et les Etats du G20 rivalisent d'annonces, qu'il s'agisse de l'alliance Pfizer (Etats-Unis)/BionTech (Allemagne) ou de la société américaine Moderna, des expérimentations massives en Chine, ou des recherches menées tambour battant en Russie.

Mais le G20 ne mentionne pas explicitement le montant de 28 milliards de dollars (23,6 milliards d'euros), dont 4,2 milliards en urgence, réclamé par les organisations internationales pour faire face à une maladie qui a déjà tué plus de 1,3 million de personnes.

Autre sujet sur lequel le G20 était attendu au tournant: la dette des pays pauvres, qui flambe en raison du cataclysme économique engendré par la pandémie.

Les dirigeants du G20 "promettent de mettre en oeuvre" l'initiative de suspension du service de la dette (ISSD/DSSI). 29 Etats parmi les plus favorisés permettent via ce dispositif aux pays pauvres endettés auprès d'eux de suspendre jusqu'en juin 2021 le paiement des intérêts de leur dette.

Mais alors que les Nations unies espéraient que ce délai soit étendu jusqu'à la fin 2021, le G20 s'en remet à ses ministres des Finances pour "examiner" cette question au printemps prochain.

Nulle mention non plus d'une autre action demandée par l'ONU et par nombre de pays en développement: recourir aux droits de tirage spéciaux, sorte de monnaie créée par le Fonds monétaire international, pour soutenir les pays en difficulté.

Au-delà de la pandémie, ce brouillon de la déclaration finale met en évidence un ton plus harmonieux sur les questions conflictuelles des dernières années, le climat et le commerce, chevaux de bataille favoris d'un Donald Trump aujourd'hui surtout occupé à contester sa défaite à la présidentielle américaine.

Climat

Sur l'environnement, exit par exemple le paragraphe séparé que les Etats-Unis avaient fait insérer dans le texte concluant le sommet du G20 d'Osaka l'an dernier, pour bien marquer leur différence en la matière.

Dans celui qui devrait conclure le G20 sous présidence saoudienne, les grandes puissances promettent de "faire face aux défis environnementaux les plus pressants."

Mais le reste de la déclaration fait soigneusement la différence entre les signataires de l'Accord de Paris et les autres, donc les Etats-Unis - même si le président élu Joe Biden a promis de faire revenir son pays dans le dispositif.

Reste le commerce, après que l'administration Trump a engagé une confrontation ouverte avec la Chine sur ce dossier, mais aussi avec ses partenaires européens.

"Il est plus important que jamais de soutenir un système commercial multilatéral", et d'assurer des "règles du jeu équitables", écrivent ainsi les leaders du G20.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.