Le festival de Qemam, une vitrine annuelle des cultures tribales des montagnes du monde

Short Url
Publié le Samedi 28 janvier 2023

Le festival de Qemam, une vitrine annuelle des cultures tribales des montagnes du monde

  • Les palais historiques d'Asir ont accueilli des groupes et des troupes de danse du monde entier pour cet événement d'une semaine
  • Les traditions des communautés montagnardes ont été mises en valeur par la deuxième édition du festival des arts du spectacle

ABHA: Pendant des siècles, les tribus des montagnes ont maintenu leur mode de vie traditionnel dans certains des endroits les plus isolés du monde, préservant un patrimoine linguistique et culturel distinctif qui est rarement vu ou entendu par la société en général.

C'est pourquoi la région d'Asir, dans le sud-ouest de l'Arabie saoudite, a récemment accueilli le deuxième festival international annuel de Qemam pour les arts du spectacle en montagne, invitant 14 groupes internationaux et 16 ensembles saoudiens à partager leurs traditions uniques de danse et de narration.

ds
Un ensemble musical international se produit lors du Festival international des arts de la montagne de Qeman à Abha (Photo, Huda Bashatah/Arab News). 

Cet événement d'une semaine, qui s'est achevé le 27 janvier, est considéré comme le premier festival au monde consacré aux arts du spectacle dans les régions montagneuses. Des artistes du Maroc, de la Chine, de la Corée du Sud, de la Suisse et de l’Inde, entre autres, y ont participé afin d’explorer leurs thèmes artistiques communs.

Des spectacles ont eu lieu au palais historique Malik d'Asir, aux palais Al-Mushait, aux châteaux d'Abu Nuqata al-Mutahmi, Basta al-Qabil, au palais d'Abu Chahra à Al-Masqi, au château de Chamsan et au village du patrimoine de Ben Adwan.

Le festivalier Abdellah al-Chehri trouve rarement l'occasion d'exposer son fils de 4 ans, Fahad, à l'héritage marocain de sa famille. Il a donc été ravi d'assister à une représentation de la danse berbère ahidouss par une troupe folklorique marocaine en visite.

«Ce festival appelle les gens à voir quelque chose de nouveau. Il y a vraiment beaucoup de choses à voir», a déclaré Al-Chehri à Arab News.

Abha a été la première ville du Royaume à remporter le titre de capitale du tourisme arabe en 2017. Le festival de Qemam n'est que le dernier événement du calendrier culturel de la région qui s'avère être une attraction pour les touristes nationaux et étrangers. 

«Je crois que le programme fera de l'Arabie saoudite un centre international des arts du spectacle en montagne, car il s'agira d'un événement annuel qui attirera de plus en plus de participants du monde entier. Nous espérons qu'il attirera également davantage de touristes», a déclaré à Arab News Sultan al-Bazei, directeur général de la commission du théâtre et des arts du spectacle.

L'année dernière, le festival a réuni des troupes de toutes les régions montagneuses du Royaume, de Tabuk au nord à Najran au sud. Cette année, le programme a été élargi, créant un dialogue interculturel entre les cultures de montagne du monde entier.

ds
Une troupe internationale se produit lors du festival international de Qeman pour les arts du spectacle en montagne à Abha (Photo, Huda Bashatah/Arab News). 

«Cela constituera une occasion unique pour les chercheurs d'étudier les similitudes, s'il y en a, ou les différences entre les arts du spectacle des régions montagneuses du monde entier», a ajouté Al-Bazei.

 

Il a continué: «Nous sommes convaincus que la plupart des mouvements du corps présentent des similitudes d'une manière ou d'une autre. C'est très important pour les gens de voir d'autres cultures, comment elles célèbrent avec des danses et des chants qui leur sont propres.»

Lors de la cérémonie d'ouverture du festival, les différentes troupes internationales se sont produites ensemble dans le cadre d'un défilé interculturel.

«Pendant ce défilé, certains groupes ont dansé ensemble, parfois sur les airs et les rythmes des autres, ce qui montre bien que la culture et l'art rapprochent les gens», a estimé Al-Bazei.

ds
Des troupes internationales ont participé à l'ouverture et à la parade du Festival international des arts du spectacle de la montagne de Qeman (Photo, Huda Bashatah/Arab News). 

Les anthropologues et les artistes considèrent la danse folklorique comme une forme de narration utilisant un langage universel.

«C'est comme l'art. Pour nous, il vit dans notre sang. Ce n'est pas seulement de l'histoire. C'est la vie et si vous venez à notre spectacle, vous verrez que les yeux de chaque danseur sont heureux. Danser, c'est notre bonheur», a déclaré Bachana Chanturia, directeur artistique de l'Ensemble national géorgien, à Arab News.

Le groupe a été créé à Soukhoumi sous l'égide du ministère de l'Éducation et de la Culture de la République autonome d'Abkhazie en 1931 sous le nom d'Apkhazeti. Il a ensuite déménagé à Tbilissi, en Géorgie, après la guerre de 1992.

Composé de 70 membres, le groupe utilise la musique et la danse pour mettre en valeur l'histoire de la Géorgie. Contrairement à la plupart des compagnies de danse traditionnelle de la région, l'ensemble innove le folklore traditionnel en intégrant de nouvelles tendances, de nouveaux concepts et de nouveaux modes de narration.

Lors du festival de Qemam, le groupe a présenté un spectacle de 20 minutes au palais historique de Chamsan, composé de trois danses — shvante, chamba et vazha — qui a sans doute suscité les plus grands applaudissements de tout le festival.

Grâce à des mouvements rapides et dynamiques, le spectacle de la troupe de danse mixte raconte l'histoire des Svanetians, un peuple de la région montagneuse de Svaneti dans le nord-ouest de la Géorgie, près de la frontière avec la Russie — une région du Caucase caractérisée par des pics de montagnes enneigés et des gorges profondes. 

ds
Un groupe international se produit lors du Festival international des arts de la montagne de Qeman à Abha (Photo, Huda Bashatah/Arab News). 

Le spectacle du groupe se transforme ensuite en une danse traditionnelle abkhaze, racontant l'histoire palpitante d'une course de chevaux à travers les montagnes, avec des vêtements équestres.

Cette danse est un emblème d'amour, de courage, de respect pour les femmes et de compétition à travers l'imitation de la faune de montagne. La routine se termine par la séquence de la montagne Vazha, originaire de la région de Khazbegi en Géorgie.

En Géorgie, les performances artistiques font partie intégrante du tissu social. Dès l'âge de 5 ou 6 ans, les enfants apprennent à danser, à chanter et à jouer des instruments de musique et sont ensuite encouragés à rejoindre l'un des nombreux groupes de danse professionnels.

ds
Des musiciens de diverses régions du monde participent au festival international de Qemam à Abha (Photo, Huda Bashatah/Arab News). 

Depuis la ville montagneuse de Baysun, en Ouzbékistan, l'ensemble de chant et de danse Navbakhor a apporté l'âme traditionnelle de la danse Baysun sur les sommets d'Abha.

«C'est une danse spéciale où ils imitent certains instruments, portent des chapeaux spéciaux et chaque mouvement a une idée. Ce n'est pas seulement une danse, c'est une philosophie de la région de l'Ouzbékistan», a déclaré à Arab News Alibek Kabdurakhmanov, qui dirige l'ensemble.

Sous l'égide de la Philharmonie d'État d'Ouzbékistan, le groupe s'emploie à populariser les arts musicaux et chorégraphiques du pays. Ses membres portent des vêtements traditionnels aux couleurs vives, fabriqués à partir de nuances colorées et brodés au fil d'or.

Selon Kabdurakhmanov, l'objectif du groupe est d'incarner l'énergie et le message universel de paix auxquels adhère le peuple de Baysun.

ds
Une artisane saoudienne présente son travail dans le cadre du festival à Abha (Photo, Huda Bashatah/Arab News). 

Kabdurakhmanov a félicité le ministère saoudien de la Culture d'avoir créé le festival des arts du spectacle en montagne et d'avoir accordé la priorité à la préservation du patrimoine culturel.

«Je crois que vous allez faire des choses très importantes», a souligné Kabdurakhmanov. «Lorsque les ressortissants ouzbeks vous rendront visite pour la première fois, ils verront votre histoire, vos traditions, votre culture et ils prendront une partie de vous pour la ramener dans notre pays.»

Il a ajouté: «Je pense que c'est la partie la plus importante du développement et les gens en Arabie saoudite verront d'autres cultures. C'est bon pour l'intégration.»

Un groupe monténégrin a présenté une danse intitulée «La danse du vieux Monténégro», représentant la mentalité de la région, communiquée par des mouvements d'oiseaux entre les sommets des montagnes.

ds
Une troupe monténégrine exécute «La danse du vieux Monténégro» (Photo, Huda Bashatah/Arab News). 

Dirigés par le directeur artistique Mirsad Ademovic, les membres de l'association culturelle et artistique monténégrine Ramadan Sarkic ont porté des costumes nationaux provenant de toute la région, dont plusieurs pièces de musée.

Le Monténégro lui-même est une nation multiculturelle, où vivent de nombreux Albanais et Bosniaques. L'incorporation de diverses identités a été cruciale pour maintenir la paix dans la région des Balkans, a expliqué Ademovic à Arab News.

Selon lui, le festival a donné l'occasion au Monténégro et à l'Arabie saoudite de se rapprocher par l'art de la narration.

ds
Des artistes saoudiens exécutent la danse traditionnelle de l'épée en tête de la parade lors de la journée d'ouverture du Festival international du Qemam à Abha (Photo, Huda Bashatah/Arab News). 

L'événement de cette année a présenté des danses folkloriques saoudiennes, notamment l'ardah, une forme d'arts martiaux performatifs largement pratiquée dans la région d'Asir et inspirée des batailles historiques, aujourd'hui réinventée comme un outil de narration.

«Le folklore est très apprécié par de nombreux spectateurs et visiteurs, car il leur transmet la nature remarquable de la région et de son passé», a déclaré à Arab News Abdellah al-Chaher, coordinateur du groupe ardah.

«Ces festivals préservent le patrimoine du Royaume en général et le transmettent aux générations futures et invitent tout le monde à faire partie des troupes participantes pour transmettre ce qu'ils ont hérité de leurs ancêtres», a-t-il soutenu.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


L’équipe australienne d’ABC dénonce une couverture biaisée du conflit en faveur d’Israël

Selon certaines informations, des tensions persisteraient au sein d’ABC quant au conflit à Gaza, bien des mois après la première réunion du personnel. (AFP)
Selon certaines informations, des tensions persisteraient au sein d’ABC quant au conflit à Gaza, bien des mois après la première réunion du personnel. (AFP)
Short Url
  • Le personnel mentionne «une dépendance excessive aux sources israéliennes et une méfiance flagrante à l’égard des sources palestiniennes»
  • Il dénonce par ailleurs un langage qui «favorise le récit israélien par rapport au journalisme objectif»

LONDRES: Le personnel d’Australian Broadcasting Corporation (ABC) se montre inquiet face à ce qu'il considère comme une couverture biaisée du conflit à Gaza en faveur d’Israël

Dans un document obtenu par Al-Jazeera grâce à une demande d’accès à l’information, le personnel mentionne «une dépendance excessive aux sources israéliennes et une méfiance flagrante à l’égard des sources palestiniennes», ainsi qu’un langage qui «favorise le récit israélien par rapport au journalisme objectif».  

Le résumé de trois pages détaille une réunion de novembre dernier durant laquelle 200 membres du personnel ont exprimé leurs inquiétudes concernant la couverture médiatique du diffuseur. 

«Nous craignons que le langage que nous utilisons dans notre couverture soit biaisé, privilégiant le récit israélien au détriment du journalisme objectif», peut-on lire sur le document. 

«C’est mis en évidence par notre réticence à utiliser des mots tels que “crimes de guerre, génocide, nettoyage ethnique, apartheid et occupation” pour décrire divers aspects des pratiques israéliennes à Gaza et en Cisjordanie, même lorsque ces termes ont été utilisés par des organisations et sources respectables.» 

Même si ABC a reconnu ne pas pouvoir porter d’accusations pour génocide ou crimes de guerre, le personnel fait valoir que la chaîne «devrait être plus proactive dans sa couverture afin de remettre en contexte le conflit», insistant sur le fait que l’agression israélienne dans la région n’est pas décrite avec les «bons mots». 

En réponse à ces accusations, un porte-parole d’ABC déclare: «Tous les événements majeurs font l’objet de discussions internes approfondies. Nous écoutons et respectons les commentaires du personnel.» 

Le porte-parole s’est refusé à tout autre commentaire sur les questions internes, mais il affirme que le bureau du médiateur d’ABC a examiné la couverture du conflit à Gaza et l’a trouvée «professionnelle, de grande envergure et reflétant des événements dignes d’intérêt». 

Ces dernières nouvelles font suite à de précédentes controverses au sein d’ABC, notamment le licenciement prétendument illégal de la journaliste libano-australienne Antoinette Lattouf après qu’elle a partagé sur les réseaux sociaux un rapport de Human Rights Watch alléguant qu’Israël utilisait la famine comme arme de guerre à Gaza. 

Le personnel a menacé d’organiser une grève à moins que la direction de l’organisation ne réponde à ses préoccupations concernant une ingérence extérieure. 

Selon certaines informations, des tensions persisteraient au sein d’ABC quant au conflit à Gaza, bien des mois après la première réunion du personnel. 

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Abullatef Alrashoudi, le boulanger saoudien qui fait sensation à Paris

Short Url
  • Aujourd’hui âgé de 34 ans, Abullatef Alrashoudi gère son propre café dans l’un des quartiers les plus branchés de Paris
  • Abullatef Alrashoudi est déjà connu dans le quartier comme «le chef saoudien» et ses clients lui demandent toujours des nouvelles de son pays natal

LONDRES: Cinq ans après le début de sa carrière médicale, le chirurgien saoudien Abullatef Alrashoudi s’est séparé définitivement de son stéthoscope. 

Le jour de son 30e anniversaire, il reçoit une offre du Cordon Bleu, la prestigieuse école culinaire parisienne qui a formé des sommités – de la chef américaine Julia Child à Mary Berry, l’une des premières juges de «The Great British Bake Off». 

Aujourd’hui âgé de 34 ans, M. Alrashoudi, qui gère son propre café dans l’un des quartiers les plus branchés de Paris, considère ce courriel comme un tournant dans sa vie. 

photo
(Photo fournie) 

«C’était le plus grand des cadeaux», déclare-t-il. «La pâtisserie a toujours été mon rêve et la médecine me montrait que ce n’était pas la bonne voie.» 

Après ce changement, qui, selon lui, a énormément surpris ses collègues à l’hôpital, la carrière d’Abullatef Alrashoudi a connu un essor remarquable. Neuf mois exténuants à étudier les techniques de la pâte à pain et de la boulangerie qui lui ont permis de travailler dans les plus grands restaurants parisiens – et finalement d’ouvrir son propre café. 

LÂM – qui combine le surnom d’Abullatef Alrashoudi, «Latif», et «âme» – est ouvert depuis un peu plus de six mois, mais il accueille déjà un flux constant d’habitués. 

photo
(Photo fournie) 

Cet espace aéré et minéral à la façade verte se trouve en face d’une boutique de Bubble Tea et d’une galerie d’art dans un quartier «branché et en plein essor», juste à côté de la place de la République, dans la capitale française. 

Dans la vitrine, une machine italienne La Marzocco fabriquée à la main, dans le même vert vibrant que le drapeau saoudien, produit du café onctueux de la marque parisienne haut de gamme Coutume

Ces préparations aromatiques sont accompagnées de viennoiseries fines qui combinent les techniques françaises traditionnelles avec des saveurs alléchantes du Moyen-Orient: la richesse du tahini, le goût sucré des pistaches croustillantes et le parfum de la rose. 

Abullatef Alrashoudi est originaire de la province riche en dattes d’Al-Qassim, mais il a grandi dans le nord de Riyad. Il explique qu’à la place du roulé à la cannelle, sa boutique en sert une version au citron noir inspirée du dessert saoudien klēja, à base de pâte briochée moelleuse, de miel et de biscuits. 

photo
(Photo fournie) 

D’autres options novatrices incluent des petits pains au zaatar et à la feta, des pâtisseries mélangeant chocolat et cardamome, ainsi qu’un biscuit au tahini, pour lequel il utilise la technique française classique du beurre fondu pour ajouter «une saveur plus profonde». 

Depuis son ouverture en septembre, LÂM est rapidement devenu un lieu prisé. Alors que la plupart des clients sont «des habitants du quartier», M. Alrashoudi, qui parle couramment le français, espère que les mois à venir attireront davantage de visiteurs originaires du Golfe, en particulier à l’approche des jeux Olympiques, qui se tiendront dans la ville cet été. 

Mais avant que des millions de visiteurs du monde entier ne se rendent à Paris pour un mois d’épreuves sportives, Abullatef Alrashoudi se concentre sur le ramadan, avec des heures de jeûne dans la capitale française allant de 5 h 30 à 19 h cette année. 

photo
(Photo fournie) 

Pour marquer le mois sacré, il sert des dattes saoudiennes avec chaque café et il prévoit de perpétuer cette habitude après la fin du ramadan parce que les clients «apprécient vraiment cela». 

Impossible d’ôter à un Saoudien sa générosité. Conformément aux principes de la hafawa («hospitalité»), M. Alrashoudi réserve chaque soir une tasse de café à son voisin tunisien, un restaurateur qui fait le ramadan. 

Abullatef Alrashoudi est déjà connu dans le quartier comme «le chef saoudien» et ses clients lui demandent toujours des nouvelles de son pays natal – en particulier sur la transformation culturelle que connaît le Royaume ces dernières années dans le cadre de l’initiative Vision 2030 du prince héritier, Mohammed ben Salmane. 

Le jeune boulanger attribue une grande partie de son succès à ces changements. C’est la fondation Misk du prince héritier qui lui a accordé une bourse pour étudier au Cordon Bleu avec un groupe d’autres jeunes Saoudiens, qui depuis dirigent des restaurants dans le Royaume et au-delà. 

«Quand j'étais jeune, nombre de gens ne connaissaient pas l’Arabie saoudite, mais ces dernières années, cela a changé», explique M. Alrashoudi, qui reconnaît que LÂM est l’un des rares lieux culinaires du Golfe à travers le monde à avoir une incidence positive sur la perception que les gens ont de la région. 

Mais malgré la représentation croissante de la culture du Golfe sur la scène mondiale, pour la plupart des gens, la cuisine arabe évoque encore principalement des images de plats levantins comme le chawarma, le houmous et le falafel. 

Cela se reflète dans le paysage culinaire des grandes villes. Les statistiques de TripAdvisor révèlent que Londres et New York ne comptent, à elles deux, qu’un seul restaurant saoudien, bien qu’elles abritent des centaines de restaurants libanais et égyptiens. 

Abullatef Alrashoudi estime qu’il est temps de changer la donne, en particulier à une époque où les convives souhaitent de plus en plus élargir leurs horizons. 

«Le gouvernement déploie des efforts considérables pour inciter les gens à visiter l’Arabie saoudite et pour exporter notre culture», souligne-t-il. «C’est mon pays natal et je l’adore. Il est nécessaire que le reste du monde se familiarise avec notre culture.» 

 

Muffins à l’orange et au safran d’Abullatef Alrashoudi 

Ingrédients: 

200 g de sucre; zeste de 2 oranges; 2 œufs moyens; 105 ml d’huile d’olive; 2 cuillères à café d’essence de vanille; 300 g de farine tout usage; 1/2 cuillère à café de bicarbonate de soude; une généreuse pincée de sel; 60 g de farine d’amande; 120 g de babeurre; 120 ml de jus d’orange; 20 g de sucre; une pincée de safran 

Instructions: 

1. Mélangez 200 g de sucre avec le zeste d’orange jusqu'à ce que le mélange soit parfumé et que le sucre soit légèrement humide – cela aide à libérer les huiles du zeste, apportant une touche de saveur d’orange. 

2. Cassez les œufs dans le mélange sucre-zeste. Fouettez énergiquement jusqu’à ce que le tout soit bien mélangé. Ajoutez ensuite l’huile d’olive en fouettant. Il faut que le tout soit émulsifié, donnant à vos muffins une belle texture légère. Ajoutez ensuite l’essence de vanille. 

3. Dans un autre bol, fouettez ensemble la farine tout usage, le bicarbonate de soude, le sel et la farine d’amande. 

4. Creusez un puits au centre de vos ingrédients secs. Versez le mélange d’œufs, d’huile et de zeste. Mélangez le tout. 

5. Ajoutez le jus d’orange et le babeurre. Le mélange devrait maintenant être doré. Dans un autre bol, mélangez 20 g de sucre avec le safran pour saupoudrer les muffins. 

6. Versez la pâte dans des moules à muffins. Saupoudrez avec le mélange safran-sucre. Cuire au four préchauffé à 200°C pendant dix à quinze minutes, ou jusqu’à ce que les muffins soient dorés et qu’un cure-dents en ressorte propre. 

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Versace et Carolina Herrera collaborent avec Jessica Kahawaty pour les campagnes du ramadan

Jessica Kahawaty pose dans une robe longue à manches évasées signée Versace. (Instagram)
Jessica Kahawaty pose dans une robe longue à manches évasées signée Versace. (Instagram)
Short Url
  • Jessica Kahawaty a travaillé avec des marques de luxe comme Tod’s, Prada, Boucheron, Chloé, Gucci et bien d’autres
  • Elle a également été sollicitée par Boss pour une nouvelle campagne ce mois-ci

DUBAÏ: Le mannequin australo-libanais Jessica Kahawaty a diffusé, sur les réseaux sociaux, des images de sa collaboration avec la marque de luxe italienne Versace pour le mois du ramadan, quelques jours après que l’influenceuse a participé à une campagne pour le ramadan avec la marque new-yorkaise Carolina Herrera. 

Mannequin et restauratrice – elle a fondé le restaurant Mama Rita à Dubaï aux côtés de sa mère – Jessica Kahawaty a diffusé une série d’images faisant la promotion de l’édition du ramadan de Versace auprès de ses 1,5 million d’abonnés sur Instagram. Elle apparaît dans une robe longue de couleur rose. Elle se distingue par des manches évasées et un décolleté orné de perles et de cristaux roses, blancs et argentés très élaborés. Pour compléter le look, Jessica Kahawaty porte un minisac à main orné de rose assorti, tandis que sa coiffure rappelle le style des années 1990. 

 

«Ramadan avec Versace», a-t-elle écrit, en publiant des images de son look en plan rapproché. 

Ce n’est pas la première fois que le mannequin travaille avec Versace. L’année dernière, elle s’est associée à la marque à l’occasion d’une campagne pour l’Aïd al-Fitr. 

«Je suis enfin une “Versace girl”», écrivait-elle à l’époque. «Cela fait des années que j’ai envie de travailler avec Versace.» 

«C’est une marque qui me rappelle l’enfant que j’étais dans les années 1990. C’est une marque qui n’a jamais cédé aux modes ou aux tendances, une marque qui est restée fidèle à sa philosophie italienne de famille, de convivialité, d’héritage et d’authenticité», avait-elle ajouté. 

Inaugurée au début du ramadan, la campagne de Carolina Herrera met en vedette Jessica Kahawaty. Elle y présente une sélection de vêtements sobres de la marque, combinant motifs caractéristiques et couleurs vives. Sur les photographies, elle porte plusieurs tenues, notamment des combinaisons et des robes longues. 

Jessica Kahawaty a travaillé avec des marques de luxe comme Tod’s, Prada, Boucheron, Chloé, Gucci et bien d’autres. 

Elle a également été sollicitée par Boss pour une nouvelle campagne ce mois-ci. Dans les images de type Polaroid qu’elle a publiées sur Instagram, Jessica Kahawaty porte un blouson aviateur marron associé à une chemise blanche. Ce look est complété par un sac noir orné d’une grosse boucle et d’une chaîne en or. 

Boss a publié des images similaires avec d’autres vedettes, notamment la superstar américaine Demi Lovato, le mannequin britannique Jourdan Dunn, la star de Bollywood Sonam Kapoor, le chanteur et compositeur colombien Maluma, l’acteur sud-coréen Jeon Changha et le pilote automobile belgo-canadien Lance Stroll. 

La campagne numérique, qui a commencé en janvier 2023, mettait initialement en vedette le producteur palestino-américain DJ Khaled; le mannequin américain d’origine néerlando-palestinienne, Gigi Hadid; la nageuse olympique syrienne, Yusra Mardini; l’influenceuse et entrepreneuse libanaise, Karen Wazen; l’animateur émirati, Anas Bukhash, et la para-athlète irakienne, Zainab al-Eqabi. 

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com