Bouleverser et raconter pour faire rêver avec le cirque de demain

Le présentateur français Calixte De Nigremont lors d'une répétition à Paris avant le "Festival Mondial du Cirque de Demain", le 26 janvier 2023. (Photo de Bertrand Guay / AFP)
Le présentateur français Calixte De Nigremont lors d'une répétition à Paris avant le "Festival Mondial du Cirque de Demain", le 26 janvier 2023. (Photo de Bertrand Guay / AFP)
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Publié le Lundi 30 janvier 2023

Bouleverser et raconter pour faire rêver avec le cirque de demain

  • Créé en 1977, le Festival mondial du cirque de demain, qui se tient à Paris ce week-end, est un bouillon de culture cosmopolite où les professionnels du secteur viennent piocher de nouveaux talents innovants
  • «Une tendance de la nouvelle génération est de ne pas juste pratiquer mais de parler au monde à travers leur art et de passer un certain message important pour eux», souligne Pavel Kotov, directeur du casting international du Cirque du Soleil

PARIS: Voler à 14 mètres au-dessus de la piste dans un élan de "Résistance" ou se mouvoir en lévitation dans un conte onirique: des artistes de tous pays jouent l'émerveillement en bouleversant les codes du cirque pour écrire celui de demain.

Créé en 1977, le Festival mondial du cirque de demain, à Paris ce week-end, est un bouillon de culture cosmopolite où les professionnels du secteur viennent piocher de nouveaux talents innovants, tel le Cirque du Soleil symbole du cirque "réinventé" depuis 1984, sans recours aux animaux.

Burlesque il y a encore vingt ans, le cirque d'aujourd'hui a beaucoup changé.

"Ce qui se dessine  en ce moment, c'est qu'on va davantage raconter une histoire. Ce n'est plus +je suis formidable, je jongle avec dix balles+ mais +je jongle avec dix balles et je vais vous dire pourquoi+. Et on peut aussi éveiller la mémoire de quelque chose", raconte à l'AFP Alain Pacherie, président depuis vingt ans du Festival.

Pour sa 42e édition, cette référence mondiale pour les casteurs a retenu 24 numéros sur 320 candidatures. Un jury international a décerné dimanche le Grand Prix aux trapézistes français de "La tangente du bras tendu", devant la troupe éthiopienne Kolfe (jeux icariens) - également prix du public - et le Français Quentin Signori (sangles aériennes).

La grande majorité des artistes est repartie avec un contrat en poche.

"Une tendance de la nouvelle génération est de ne pas juste pratiquer, mais de parler au monde à travers leur art et de passer un certain message important pour eux", souligne Pavel Kotov, directeur du casting international du Cirque du Soleil (1.300 artistes issus de 57 pays), qui cite en exemple des numéros empreints de tristesse pour évoquer la période de la pandémie de Covid sans spectacle.

«Spectacle d'actualité»

Mais quel que soit le propos, il existe toujours "une dimension spectaculaire pour le côté impressionnant et faire rêver les gens", relèvent les trapézistes volants de "La tangente du bras tendu", grands vainqueurs de cette 42e édition.

La compagnie, basée à Alès (Gard), présente un numéro intitulé  "Résistance": huit hommes et femmes signent des prouesses acrobatiques époustouflantes à 14 mètres de hauteur, vêtus de gris, sans strass ni paillettes, sur des musiques des années 1940 et en jetant des tracts.

"C'est un spectacle qui parle de propagande, de totalitarisme, de dictature. On a fait ça bien avant la guerre en Ukraine, mais malheureusement, c'est toujours d'actualité", raconte l'un des trapézistes, Jérôme Hosenbux.

Le dépassement de soi reste au cœur du projet du circassien. Avec son corps, en se contorsionnant jusqu'à l'inimaginable; avec un matériel novateur, comme le mât pendulaire associé à une sangle ou encore des anneaux rebondissants; avec de nouvelles techniques telle la gravité.

Arthur Cadre a eu "cette idée folle" de mélanger danse et lévitation, dans un numéro magique avec un manteau.

Venu du breaking, cet architecte de formation est mu par l'envie de "prendre des risques, se libérer des codes, toujours pousser quelque chose plus loin". "Et je mets juste des petits éléments pour titiller les gens et qu'ils commencent à imaginer des choses".

«Cirque politique»

C'est parce qu'il n'a jamais cessé de se réinventer que le cirque - né le 4 avril 1768 dans sa version moderne de l'idée d'un officier de cavalerie anglais en uniforme rouge - a survécu aux crises et aux interdictions, notamment celle récente des animaux.

Le légendaire cirque Barnum, qui a cessé en 2017 après avoir été poussé à retirer les éléphants de ses shows, renaît cette année.

"Quand on a demandé à notre public aux États-Unis ce qui leur manquait de notre univers, ils ont répondu que ce n'était pas les animaux, mais l'excitation de partager des moments et rêver ensemble", indique Giulio Scatola, directeur du casting chez Barnum, venu au Festival pour "être surpris".

Pour Pascal Jacob, historien du cirque et directeur artistique du Festival, "le cirque existe parce qu'à un moment donné, on rassemble des gens autour d'une performance humaine qui emporte l'adhésion, fascine et touche, animal ou pas animal".

"Le cirque d'hier est un cirque équestre, si on est puriste. Celui d'aujourd'hui est de plus en plus aux sociétés qui l'accueillent. Et le cirque de demain, sera - on va paraphraser Malraux - politique ou ne sera pas", résume-t-il. "Une des tendances fortes des artistes va être de bouleverser les codes et d'emmener le spectateur ailleurs d'une manière absolument bouleversante".


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com