L'Arabie saoudite, fer de lance de la transition énergétique au Moyen-Orient

Riyad s'apprête à accueillir la 44e conférence de l'Association internationale pour l'économie de l'énergie, du 4 au 9 février, alors que le monde entier attend avec impatience les développements dont la région sera témoin au cours de cet événement. (Photo fournie)
Riyad s'apprête à accueillir la 44e conférence de l'Association internationale pour l'économie de l'énergie, du 4 au 9 février, alors que le monde entier attend avec impatience les développements dont la région sera témoin au cours de cet événement. (Photo fournie)
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Publié le Jeudi 02 février 2023

L'Arabie saoudite, fer de lance de la transition énergétique au Moyen-Orient

  • Les initiatives du Royaume révolutionnent le parcours vert de toute la région
  • «L'Arabie saoudite progresse grâce à Vision 2030, à l'initiative verte saoudienne et à l'initiative verte du Moyen-Orient, entre autres»

RIYAD: Le besoin de sécurité énergétique n'a jamais été aussi important dans l'Histoire de l'humanité. Dans un contexte de tensions politiques accrues, les programmes de diversification énergétique et les initiatives en faveur du développement durable occupent aujourd'hui une place de choix dans l'agenda mondial, et les pays travaillent d'arrache-pied pour atteindre leurs objectifs de consommation nette zéro dans les délais impartis.Alors que le monde poursuit sa route vers les objectifs d'émissions zéro, l'Arabie saoudite, un pays dépendant du pétrole depuis plusieurs décennies, est le fer de lance de la mission de transition énergétique dans la région du Moyen-Orient.

L'initiative verte saoudienne et l'initiative verte du Moyen-Orient élargi révolutionnent l'ensemble de la démarche verte dans la région, et elles sont soutenues de manière adéquate par la Regional Voluntary Carbon Market Co. du Fonds d'investissement public (PIF), qui a mis aux enchères 1,4 million de tonnes de crédits carbone lors de la 6e édition de la conférence Future Investment Initiative qui s'est tenue à Riyad en octobre dernier.

Riyad est désormais prête à accueillir la 44e conférence de l'Association internationale pour l'économie de l'énergie, du 4 au 9 février, alors que le monde entier attend avec impatience les développements dont la région sera témoin au cours de cet événement.

 

EN BREF

L'entreprise saoudienne Acwa Power et ses partenaires travaillent sans relâche sur le site Neom pour achever la construction du plus grand projet d'hydrogène vert au monde.

La première phase de ses installations d'hydrogène vert devrait être mise en service en 2025.

Cette mégalopole de 500 milliards de dollars sera entièrement alimentée par des énergies propres et elle s'étendra sur 26 000 kilomètres carrés, soit une superficie trente-trois fois supérieure à celle de New York.

Paul Sullivan, maître de conférences à l'université Johns Hopkins et chercheur associé principal au King Faisal Center for Research and Islamic Studies Energy and Environmental Security, déclare à Arab News que l'Arabie saoudite progresse régulièrement vers une plus grande efficacité énergétique et une plus grande résilience, conformément aux objectifs définis dans Vision 2030.

«L'Arabie saoudite progresse grâce à Vision 2030, à l'initiative verte saoudienne et à l'initiative verte du Moyen-Orient, entre autres. Elle progresse dans le domaine de l'énergie solaire. Elle en fera beaucoup plus sur les nombreuses couleurs de l'hydrogène. Elle va probablement commencer à développer un programme d'énergie nucléaire», indique M. Sullivan.

Joe Rahi, partenaire de McKinsey & Co, affirme à Arab News que l'Arabie saoudite joue un rôle essentiel pour assurer une transition énergétique en douceur.

«L'Arabie saoudite représente aujourd'hui la plus grande part des exportations mondiales de pétrole – et elle a le potentiel pour devenir un exportateur important d'énergie propre, fiable et abordable à l'avenir», déclare M. Rahi.

Il souligne en outre que le Royaume dispose d'un accès unique à des ressources naturelles compétitives, qu'il s'agisse de gaz naturel pour produire de l'hydrogène bleu, ou de ressources solaires et de terres pour développer de l'hydrogène vert.

Dans le même temps, l'entreprise saoudienne Acwa Power et ses partenaires travaillent sans relâche sur le site Neom pour achever la construction du plus grand projet d'hydrogène vert au monde.

En 2022, le PDG de NEOM, Nadhmi al-Nasr, avait indiqué que la première phase de ses installations d'hydrogène vert devrait être mise en service en 2025. Cette mégalopole de 500 milliards de dollars (1 dollar = 0,91 euro) sera entièrement alimentée par des énergies propres et elle s'étendra sur 26 000 kilomètres carrés, soit une superficie trente-trois fois supérieure à celle de New York.

Paul Sullivan fait également remarquer que l'Arabie saoudite pourrait être le chef de file de la transition énergétique dans la région en développant des investissements conjoints, des programmes de recherche, de formation et d'éducation dans toute la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord.

«La région et le monde sont vraiment petits. On peut apprendre beaucoup plus en travaillant ensemble et non les uns contre les autres. Il ne suffit pas de donner de l'argent. L'ensemble de la région doit aller de l'avant dans tous les aspects de la transition et aussi se pencher sur son impact sur le lien énergie-eau-alimentation-sécurité-économie», déclare M. Sullivan.

Joe Rahi explique que l'Arabie saoudite devait créer des leaders nationaux capables de développer, de produire et de mettre à l'échelle des énergies à faible teneur en carbone pour atteindre les objectifs de la transition énergétique.

Selon M. Rahi, les pays du Moyen-Orient pourraient promouvoir les investissements visant à développer l'offre de technologies de capture, d'utilisation et de stockage du carbone, ainsi que l'hydrogène et l'ammoniac à faible teneur en carbone.

«La région dispose d'un important potentiel inexploité dans ce domaine, car les caractéristiques géologiques de son bassin sédimentaire pourraient en faire une plaque tournante mondiale pour le stockage du carbone», déclare-t-il.

Joe Rahi ajoute: «Les parties prenantes pourraient stimuler le développement des énergies renouvelables, notamment en modernisant les infrastructures de soutien. Des mesures incitatives pourraient contribuer à accélérer le passage à l'électrification et à l'efficacité énergétique dans les bâtiments, l'industrie et le secteur des transports.»

Il souligne en outre que la transition énergétique dans la région constitue des occasions d'innover, ce qui inclut la création d'un écosystème de start-up pour les technologies propres.

Réitérant les points de vue des principaux experts du secteur, Paul Sullivan indique que la transition énergétique durable ne se fera pas rapidement et qu'il faudra du temps pour concrétiser les objectifs écologiques.

«Toutes les grandes transitions prennent du temps. La transition énergétique n'est pas différente. Elle doit être planifiée et développée pour chaque endroit de manière à garantir la paix, la prospérité, la sécurité énergétique et la sécurité climatique.»

Il ajoute: «Si elle est mise en œuvre trop rapidement, il pourrait en résulter une grave insécurité énergétique et économique ainsi qu’une grande instabilité. Si elle est trop longtemps retardée, les climats et les environnements mondiaux et régionaux pourraient être considérablement endommagés. L'extrémisme est l'ennemi des transitions énergétiques, tout comme il est l'ennemi de la société en général.»

M. Rahi estime qu'une énergie conventionnelle abordable est toujours nécessaire pour assurer la croissance socio-économique, en particulier pour les pays en développement, et il ajoute que les énergies renouvelables et à faible teneur en carbone, telles que l'hydrogène et le solaire, continueront à jouer un rôle de plus en plus important dans le système énergétique en expansion.

«Pour passer au déploiement à grande échelle des énergies renouvelables, les pays devront également investir dans la stabilisation et le stockage du réseau pour garantir la fiabilité de l'approvisionnement et intégrer les énergies renouvelables dans les systèmes existants.»

En poursuivant son chemin vers la durabilité, l'Arabie saoudite peut accélérer sa transition énergétique grâce à des événements tels que la conférence de l'Association internationale pour l'économie de l'énergie, contribuant ainsi à un monde plus vert et plus beau pour l'humanité.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Taxe Zucman : «truc absurde», «jalousie à la française», selon le patron de Bpifrance

Nicolas Dufourcq, patron de Bpifrance, la banque publique d'investissement, a critiqué avec virulence mercredi l'idée d'une taxe Zucman, évoquant un "truc absurde", et "une histoire de jalousie à la française". (AFP)
Nicolas Dufourcq, patron de Bpifrance, la banque publique d'investissement, a critiqué avec virulence mercredi l'idée d'une taxe Zucman, évoquant un "truc absurde", et "une histoire de jalousie à la française". (AFP)
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  • M. Dufourcq, qui était interrogé sur RMC, a estimé que la taxe, dont le principe est d'imposer chaque année les contribuables dont la fortune dépasse 100 millions d'euros à hauteur de 2% de celle-ci, était "un truc complètement absurde"
  • Notant qu'avec la taxe Zucman, ils "paieraient tous en papier (en actions, NDLR) leurs 2%", M. Dufourcq a observé : "C'est moi, c'est la Bpifrance qui va gérer ce papier"

PARIS: Nicolas Dufourcq, patron de Bpifrance, la banque publique d'investissement, a critiqué avec virulence mercredi l'idée d'une taxe Zucman, évoquant un "truc absurde", et "une histoire de jalousie à la française".

M. Dufourcq, qui était interrogé sur RMC, a estimé que la taxe, dont le principe est d'imposer chaque année les contribuables dont la fortune dépasse 100 millions d'euros à hauteur de 2% de celle-ci, était "un truc complètement absurde", mais qui selon lui "n'arrivera pas".

Mais "ça panique les entrepreneurs : ils ont construit leur boîte et on vient leur expliquer qu'on va leur en prendre 2% tous les ans. Pourquoi pas 3? Pourquoi pas 4? C'est invraisemblable!", a-t-il déclaré.

Notant qu'avec la taxe Zucman, ils "paieraient tous en papier (en actions, NDLR) leurs 2%", M. Dufourcq a observé : "C'est moi, c'est la Bpifrance qui va gérer ce papier" : "Donc demain j'aurai 2% du capital de LVMH, dans 20 ans 20%, 20% du capital de Pinault-Printemps-Redoute (Kering, NDLR), 20% du capital de Free. C'est délirant, c'est communiste en réalité, comment est-ce qu'on peut encore sortir des énormités comme ça en France!?"

"Ces gens-là tirent la France. Il faut les aider (...) au lieu de leur dire qu'on va leur piquer 2% de leur fortune".

Il a observé que "si on pique la totalité de celle de Bernard Arnault, ça finance 10 mois d'assurance-maladie", mais qu'après "il n'y a plus d'Arnault".

"Il n'y a pas de trésor caché", a estimé M. Dufourcq, qui pense que cette taxe "n'arrivera jamais", et n'est évoquée que "pour hystériser le débat" politique.

Pour lui, il s'agit "d'une pure histoire de jalousie à la française, une haine du riche, qui est soi-disant le nouveau noble", rappelant les origines modestes de François Pinault ou Xavier Niel: "c'est la société française qui a réussi, on devrait leur dresser des statues".

"Il y a effectivement des fortunes qui passent dans leur holding des dépenses personnelles", a-t-il remarqué, "c'est ça qu'il faut traquer, et c'est ce sur quoi le ministère des Finances, je pense, travaille aujourd'hui".

Mais il y a aussi "beaucoup de Français qui passent en note de frais leurs dépenses personnelles", a-t-il observé. "Regardez le nombre qui demandent les tickets dans les restaus", pour se les faire rembourser.


IA: Google investit 5 milliards de livres au Royaume-Uni avant la visite de Trump

Le géant américain Google a annoncé mardi un investissement de 5 milliards de livres (5,78 milliards d'euros) sur deux ans au Royaume-Uni, notamment dans un centre de données et l'intelligence artificielle (IA), en amont de la visite d'Etat de Donald Trump dans le pays. (AFP)
Le géant américain Google a annoncé mardi un investissement de 5 milliards de livres (5,78 milliards d'euros) sur deux ans au Royaume-Uni, notamment dans un centre de données et l'intelligence artificielle (IA), en amont de la visite d'Etat de Donald Trump dans le pays. (AFP)
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  • Le Royaume-Uni s'apprête à accueillir Donald Trump pour une deuxième visite d'Etat mercredi et jeudi, après une première visite en 2019 lors de son premier mandat
  • Le président américain sera accompagné par plusieurs grands patrons, notamment de la tech. Des annonces d'investissements sont attendues ainsi que la signature d'un accord technologique avec Londres

LONDRES: Le géant américain Google a annoncé mardi un investissement de 5 milliards de livres (5,78 milliards d'euros) sur deux ans au Royaume-Uni, notamment dans un centre de données et l'intelligence artificielle (IA), en amont de la visite d'Etat de Donald Trump dans le pays.

Cette somme financera "les dépenses d'investissement, de recherche et développement" de l'entreprise dans le pays, ce qui englobe Google DeepMind (le laboratoire d'IA du géant californien), a indiqué le groupe dans un communiqué.

Google ouvre mardi un centre de données à Waltham Cross, au nord de Londres, dans lequel il avait déjà annoncé l'an dernier injecter un milliard de dollars (850 millions d'euros). La somme annoncée mardi viendra aussi compléter ce financement, a précisé un porte-parole de l'entreprise à l'AFP.

Le Royaume-Uni s'apprête à accueillir Donald Trump pour une deuxième visite d'Etat mercredi et jeudi, après une première visite en 2019 lors de son premier mandat.

Le président américain sera accompagné par plusieurs grands patrons, notamment de la tech. Des annonces d'investissements sont attendues ainsi que la signature d'un accord technologique avec Londres.

Selon un responsable américain, qui s'exprimait auprès de journalistes, dont l'AFP, en amont de la visite, les annonces se porteront à "plus de dix milliards, peut-être des dizaines de milliards" de dollars.

Le gouvernement britannique avait déjà dévoilé dimanche plus d'un milliard de livres d'investissements de banques américaines dans le pays, là aussi en amont de la visite d'Etat du président Trump.

Et l'exécutif britannique a annoncé lundi que Londres et Washington allaient signer un accord pour accélérer les délais d'autorisation et de validation des projets nucléaires entre les deux pays.

Depuis le début de la guerre en Ukraine, Londres redouble d'efforts pour se dégager des hydrocarbures et a fait du nucléaire l'une de ses priorités.

Le partenariat avec Washington, baptisé "Atlantic Partnership for Advanced Nuclear Energy", doit lui aussi être formellement signé lors de la visite d'État de Donald Trump.

 


La note française menacée de passer en catégorie inférieure dès vendredi

La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne. (AFP)
La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne. (AFP)
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  • La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne
  • Les marchés donnent déjà à la France une "notation implicite" bien plus basse que sa note actuelle de AA-, estime M. Morlet-Lavidalie

PARIS: Fitch sera-t-elle vendredi la première agence de notation à faire passer la note souveraine française en catégorie inférieure? Les économistes, qui le pensaient il y a quelques jours, discernent des raisons d'en douter, mais ce ne pourrait être que partie remise.

Fitch ouvre le bal des revues d'automne des agences de notation. Toutes, au vu de l'état des finances publiques françaises et de la crise politique persistante depuis la dissolution, classent la France AA- ou équivalent (qualité de dette "haute ou bonne"), avec, pour certaines comme Fitch, une "perspective négative".

Ce qui préfigure une dégradation: en ce cas, la France basculerait en catégorie A (qualité "moyenne supérieure"), et devrait verser à ceux qui investissent dans sa dette une prime de risque supérieure, accroissant d'autant les remboursements de cette dette.

Pour Eric Dor, directeur des études économiques à l'IESEG School of Management, une dégradation serait "logique". D'abord parce que la situation politique n'aide pas à mettre en œuvre "un plan crédible d'assainissement budgétaire", comme Fitch l'exigeait en mars.

Mais aussi pour effacer "une incohérence" : 17 pays européens sont moins bien notés que la France alors qu'ils ont - à très peu d'exceptions près - des ratios de finances publiques meilleurs que les 5,8% du PIB de déficit public et 113% du PIB de dette publique enregistrés en France en 2024.

Coup d'envoi 

Depuis mardi, la nomination rapide à Matignon de Sébastien Lecornu pour succéder à François Bayrou, tombé la veille lors du vote de confiance, ravive l'espoir d'un budget 2026 présenté en temps et heure.

Lucile Bembaron, économiste chez Asterès, juge ainsi "plausible" que Fitch "attende davantage de visibilité politique" pour agir.

D'autant, remarque Hadrien Camatte, économiste France chez Natixis, que les finances publiques n'ont pas enregistré cette année de nouveau dérapage inattendu, et que "la croissance résiste".

L'Insee a même annoncé jeudi qu'en dépit du "manque de confiance" généralisé, celle-ci pourrait dépasser la prévision du gouvernement sortant - 0,7% - pour atteindre 0,8% cette année.

Anthony Morlet-Lavidalie, responsable France à l'institut Rexecode, observe aussi que Fitch, la plus petite des trois principales agences internationales de notation, "donne rarement le coup d'envoi" des dégradations.

Mais il estime "très probable" que la principale agence, S&P Global, abaissera le pouce lors de sa propre revue, le 28 novembre.

Selon ses calculs, la France ne sera en effet pas en mesure de réduire à moins de 5% son déficit public l'an prochain, contre les 4,6% qu'espérait François Bayrou.

Les économistes affirment cependant qu'une dégradation ne troublerait pas les marchés, "qui l'ont déjà intégrée", relève Maxime Darmet, économiste senior chez Allianz Trade.

Syndrome 

La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne.

Les marchés donnent déjà à la France une "notation implicite" bien plus basse que sa note actuelle de AA-, estime M. Morlet-Lavidalie.

Il craint des taux qui resteraient "durablement très élevés", provoquant "un étranglement progressif", avec des intérêts à rembourser captant "une part significative de la dépense publique, alors qu'on a des besoins considérables sur d'autres postes".

L'économiste décrit une France en proie au "syndrome du mauvais élève".

"Lorsqu'on avait 20/20", explique-t-il - la France était jusqu'à 2012 notée AAA, note maximale qu'a toujours l'Allemagne - "on faisait tout pour s'y maintenir. Maintenant on dit que 17/20 (AA-) ça reste une très bonne note. Bientôt ce sera +tant qu'on est au-dessus de la moyenne, c'est pas si mal+. Quand on est la France, en zone euro, on devrait quand même être un peu plus ambitieux que cela!", dit-il à l'AFP.

Pour autant, même abaissée à A+, "la dette française resterait de très bonne qualité", relativise M. Camatte, préférant souligner "la forte épargne des ménages et une position des entreprises qui reste très saine".