Moscou conspue l'UE avant un sommet européen avec l'Ukraine à Kiev

M. Lavrov a de nouveau qualifié le soutien militaire occidental à l'Ukraine d'"escalade", notamment en cas de livraison d'armements de plus longue portée. (AFP).
M. Lavrov a de nouveau qualifié le soutien militaire occidental à l'Ukraine d'"escalade", notamment en cas de livraison d'armements de plus longue portée. (AFP).
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Publié le Jeudi 02 février 2023

Moscou conspue l'UE avant un sommet européen avec l'Ukraine à Kiev

  • Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a lui profité de l'occasion d'un entretien accordé à la télévision russe pour se lancer dans une diatribe, accusant les Européens de vouloir mettre fin à "la question russe"
  • Kiev a à coeur d'accélérer le processus d'adhésion à l'UE, mais ce chemin s'annonce long, du fait de réformes difficiles à mener, surtout en pleine guerre

KIEV: Moscou a accusé l'Europe de vouloir anéantir la Russie jeudi, la comparant aux nazis, au moment même où la présidente allemande de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, arrivait à Kiev en vue d'un sommet.

Les autorités russes doivent aussi célébrer en grande pompe jeudi les 80 ans de la victoire de la bataille de Stalingrad, alors que le Kremlin s'efforce depuis un an de présenter son assaut contre l'Ukraine comme l'équivalent du combat de l'URSS contre le nazisme.

Mme von der Leyen a pour sa part assuré l'Ukraine de tout le soutien de l'UE, en arrivant jeudi à Kiev accompagnée de ses commissaires, à la veille du sommet UE-Ukraine prévu vendredi dans la capitale ukrainienne en présence aussi du président du Conseil européen, Charles Michel.

"C'est bon d'être de retour à Kiev, ma quatrième fois depuis l'invasion par la Russie et cette fois-ci avec mon équipe de commissaires", a-t-elle écrit sur Twitter.

"Nous sommes là ensemble pour montrer que l'UE se tient fermement aux côtés de l'Ukraine", a-t-elle ajouté.

Mme von der Leyen est accompagnée du chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, et de 14 autres membres du Collège des commissaires européens qui rencontreront leurs collègues du gouvernement ukrainien.

« Symbole fort »

La cheffe de la Commission devrait aussi s'entretenir avec le président Volodymyr Zelensky.

La Commission a qualifié cette visite et le sommet de "symbole fort" de l'engagement européen à soutenir l'Ukraine "face à l'agression injustifiée" de la Russie.

Kiev a à coeur d'accélérer le processus d'adhésion à l'UE, mais ce chemin s'annonce long, du fait de réformes difficiles à mener, surtout en pleine guerre.

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a lui profité de l'occasion d'un entretien accordé à la télévision russe pour se lancer dans une diatribe, accusant les Européens de vouloir mettre fin à "la question russe", pointant du doigt Mme von der Leyen.

Elle "a déclaré que le résultat de la guerre doit être la défaite de la Russie (...) telle qu'elle ne se relève pas pendant des décennies", a fustigé le dirigeant russe dans une interview télévisée.

"N'est-ce pas du racisme, du nazisme et une tentative de résoudre la question russe ?", a-t-il dit, comparant la situation à "la solution finale de la question juive", soit l'Holocauste orchestré par les nazis.

Selon lui, les Occidentaux n'utilisent "pas de chambres à gaz" mais ils font tout "pour que la Russie cesse d'exister en tant que puissance".

Le président Vladimir Poutine a le premier accusé l'Ukraine de nazisme et l'Occident de complicité pour justifier son invasion il y a près d'un an.

Moscou dit vouloir "dénazifier" son voisin, inscrivant son offensive dans l'héritage de la victoire soviétique sur les nazis durant la Seconde Guerre mondiale.

M. Poutine doit d'ailleurs prendre la tête jeudi de cérémonies en grande pompe marquant le 80e anniversaire de la victoire soviétique à la bataille de Stalingrad.

En outre, M. Lavrov a de nouveau qualifié le soutien militaire occidental à l'Ukraine d'"escalade", notamment en cas de livraison d'armements de plus longue portée.

L'Ukraine réclame des  missiles de haute précision d'une portée de plus de 100 kilomètres pour détruire les lignes d'approvisionnement russes et surmonter son déficit en nombre d'hommes et en armements.

Jusqu'ici, les Occidentaux ont refusé, de crainte de provoquer une nouvelle escalade russe. Le président américain Joe Biden a toutefois indiqué mardi qu'il allait en discuter avec Volodymyr Zelensky.

Après de longues tergiversations, Européens et Américains ont donné leur feu vert ce mois-ci à des livraisons de chars lourds modernes, même si leur nombre reste en deçà de ce que réclame Kiev.

Préparation à l'offensive 

De nombreux observateurs jugent que Kiev comme Moscou préparent de nouvelles offensives à la fin de l'hiver et au printemps.

"Nous ne sous-estimons pas notre ennemi. Nous voyons qu'il se prépare très sérieusement à l'offensive", a indiqué le ministre ukrainien de la Défense, Oleksiï Reznikov mercredi soir.

"Ils vont essayer de tenter quelque chose aux alentours du 24 février", date anniversaire de l'invasion, a-t-il poursuivi.

Après une série de revers humiliants à l'automne, la Russie a mobilisé des centaines de milliers de réservistes.

Ces dernières semaines, les forces russes ont intensifié leurs assauts sur le front de l'Est, notamment sur Bakhmout, ville que Moscou tente de conquérir depuis l'été, lui infligeant des destructions considérables.

"Si on avait l'électricité tout serait plus facile, on pourrait se chauffer, cuisiner", raconte à l'AFP Natalia Chevtchenko, 75 ans.

"Le pire c'est qu'il n'y a pas de réseau. Je ne peux pas appeler ma famille", poursuit-elle.

Néanmoins, Natalia reste. En dépit des bombardements quasi-permanents et du risque d'encerclement par les forces russes qui la forcent de vivre "comme une taupe", sous terre dans sa cave.

"Comment pourrais-je partir?", dit la vieille femme, s'inquiétant de l'argent que ça lui coûterait.


Australie: la communauté juive, bouleversée et en colère, enterre «le Rabbin de Bondi»

Dans un pays considéré depuis longtemps comme un refuge, et qui abrite environ 2.500 survivants de la Shoah, le massacre de dimanche a instillé le doute quant à la politique de Canberra contre l'antisémitisme. (AFP)
Dans un pays considéré depuis longtemps comme un refuge, et qui abrite environ 2.500 survivants de la Shoah, le massacre de dimanche a instillé le doute quant à la politique de Canberra contre l'antisémitisme. (AFP)
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  • Celui qui était connu sous le nom de "Rabbin de Bondi" a été abattu dimanche sur la plage du même nom, lors de l'attentat le plus meurtrier en Australie depuis des décennies
  • Les proches et les membres de la communauté ont laissé échapper des sanglots quand le corbillard transportant le corps de M. Schlanger, 41 ans, est arrivé et que son cercueil, recouvert d'un velours noir orné de l'étoile de David, a été déposé

SYDNEY: Dans une synagogue bondée, emplie de cris et de larmes, la communauté juive de Sydney traumatisée a rendu hommage mercredi au rabbin Eli Schlanger, première victime de l'attentat antisémite de la plage de Bondi a être mise en terre.

Celui qui était connu sous le nom de "Rabbin de Bondi" a été abattu dimanche sur la plage du même nom, lors de l'attentat le plus meurtrier en Australie depuis des décennies.

Les proches et les membres de la communauté ont laissé échapper des sanglots quand le corbillard transportant le corps de M. Schlanger, 41 ans, est arrivé et que son cercueil, recouvert d'un velours noir orné de l'étoile de David, a été déposé.

David Deitz, homme d'affaires de 69 ans, qui connaissait M. Schlanger "depuis très, très longtemps", explique à l'AFP que le rabbin a eu "une influence positive sur beaucoup de gens".

"C'est un choc pour l'Australie de voir un tel événement se produire ici. Ce n'est pas dans la nature des Australiens", poursuit-il.

Une forte présence sécuritaire a été mobilisée lors des obsèques, avec des policiers alignés dans la rue fermée au public.

Dans un pays considéré depuis longtemps comme un refuge, et qui abrite environ 2.500 survivants de la Shoah, le massacre de dimanche a instillé le doute quant à la politique de Canberra contre l'antisémitisme.

En 2021, le nombre de juifs australiens était estimé à 117.000.

"Ils auraient pu nous écouter" 

Jillian Segal, la responsable de la lutte contre l'antisémitisme en Australie, a fustigé cette semaine des préjugés antijuifs "qui s’insinuent dans la société depuis de nombreuses années et contre lesquels nous ne nous sommes pas suffisamment élevés".

Mme Segal a été la première nommée à ce poste après une série d'attaques antisémites à Melbourne et à Sydney, au début de la guerre d'Israël dans la bande de Gaza.

Au cours des 12 mois suivant l’attaque du Hamas en Israel du 7 octobre 2023 qui a déclenché cette guerre, les incidents de nature antisémite en Australie ont augmenté de 316%, dépassant les 2.000, dit-elle.

"Nous devrions pouvoir être qui nous sommes sans avoir peur", a déclaré Brett Ackerman, un analyste de données âgé de 37 ans.

La colère gagne certains membres de la communauté qui estiment que leur cri d'alarme face à la montée de l'antisémitisme depuis le 7-Octobre n'a pas été pris en compte.

"Ils auraient pu nous écouter" se désole M. Ackerman. Pour lui, l'attaque n'était "pas une surprise".

A côté de lui, le rabbin Yossi Friedman acquiesce. "Le message était clair depuis un peu plus de deux ans", soutient-il. "Est-ce que nous nous sentons en sécurité? Pour être honnête, pas vraiment."

"Nous pensions être en sécurité. Nos grands-parents et arrière-grands-parents étaient des survivants de la Shoah, et beaucoup d’entre eux sont venus ici pour échapper à la haine et au sang versé, aux pogroms, à la persécution (...) et c'est ce qu'on retrouve ici", observe-t-il.

"Problème de société"

Le Premier ministre Anthony Albanese a dénoncé l'attaque de Bondi comme un acte terroriste antisémite de "pure méchanceté" perpétré par des hommes inspirés par l’idéologie jihadiste du groupe État islamique.

Mais il a rejeté les critiques selon lesquelles son gouvernement n'avait pas réagi suffisamment à l'appel de Mme Segal.

Le Premier ministre a souligné que son gouvernement avait pénalisé les discours de haine et interdit le salut nazi et les symboles haineux, entre autres.

Depuis la fusillade, M. Albanese mène une initiative conjointe entre le gouvernement central et les Etats d'Australie en faveur d’un contrôle plus strict des armes à feu. L'assaillant le plus âgé possédait six armes dûment enregistrées.

Mais pour l'écrivain Danny Gingef, 66 ans, "la réforme des armes à feu est une diversion totale par rapport au vrai problème, qui est la haine, il faut identifier la haine là où elle commence".

Au départ du cercueil, les spectateurs ont entonné des chants en hébreu. Submergés par l’émotion, certains se sont effondrés dans les bras de leurs proches, à peine capables de tenir debout.

"Je sens que ces dernières années, les Juifs ont été en état d’alerte maximale", dit M. Gingef. Il se sent triste et en colère, et fait référence aux "marches de la haine" où il a vu des manifestants porter des drapeaux du Hezbollah.

Pour lui, il n’y a pas "beaucoup plus que nous puissions faire" sans le soutien des autorités et d’autres groupes.

"L’antisémitisme n’est pas un problème que les Juifs doivent résoudre, c’est un problème de société".

lec-oho/mjw/lgo/alh/pt

 


La BBC va "se défendre" face à la plainte en diffamation à 10 milliards de dollars de Trump

Des personnes empruntent l'entrée des bureaux de la chaîne britannique BBC à Londres en fin d'après-midi, le 11 novembre 2025. (AFP)
Des personnes empruntent l'entrée des bureaux de la chaîne britannique BBC à Londres en fin d'après-midi, le 11 novembre 2025. (AFP)
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  • Donald Trump poursuit la BBC pour diffamation et pratiques trompeuses, réclamant jusqu’à 10 milliards $ après un montage contesté de son discours du 6 janvier 2021
  • L’affaire secoue l’audiovisuel public britannique : démissions à la tête de la BBC, lettre d’excuses envoyée à Trump, et réexamen annoncé de la charte royale

LONDRES: La BBC a assuré mardi qu'elle allait "se défendre" contre la plainte en diffamation du président américain Donald Trump, qui réclame 10 milliards de dollars au groupe audiovisuel public britannique pour un montage vidéo contesté de l'un de ses discours.

La plainte, déposée lundi devant un tribunal fédéral à Miami par le président américain et consultée par l'AFP, demande "des dommages et intérêts d'un montant minimum de 5 milliards de dollars" pour chacun des deux chefs d'accusation: diffamation et violation d'une loi de Floride sur les pratiques commerciales trompeuses et déloyales.

"Ils ont littéralement mis des mots dans ma bouche", s'est plaint le milliardaire de 79 ans, lundi devant la presse.

"Nous allons nous défendre dans cette affaire", a répondu un porte-parole de la BBC mardi matin, sans faire davantage de commentaire sur la procédure.

Le groupe audiovisuel britannique, dont l'audience et la réputation dépassent les frontières du Royaume-Uni, est dans la tourmente depuis des révélations sur son magazine phare d'information "Panorama".

Ce dernier a diffusé, juste avant la présidentielle américaine de 2024, des extraits distincts d'un discours de Donald Trump du 6 janvier 2021, montés de telle façon que le républicain semble appeler explicitement ses partisans à attaquer le Capitole à Washington.

Des centaines de ses partisans, chauffés à blanc par ses accusations sans fondement de fraude électorale, avaient pris d'assaut ce jour-là le sanctuaire de la démocratie américaine, pour tenter d'y empêcher la certification de la victoire de son adversaire démocrate Joe Biden.

"La BBC, autrefois respectée et aujourd'hui discréditée, a diffamé le président Trump en modifiant intentionnellement, malicieusement et de manière trompeuse son discours dans le but flagrant d'interférer dans l'élection présidentielle de 2024", a dénoncé lundi un porte-parole des avocats du républicain contacté par l'AFP.

"La BBC a depuis longtemps l'habitude de tromper son public dans sa couverture du président Trump, au service de son programme politique de gauche", a-t-il ajouté.

- Lettre d'excuses -

Au Royaume-Uni, la controverse a relancé le brûlant débat sur le fonctionnement de l'audiovisuel public et son impartialité, alors que le groupe a déjà été bousculé ces dernières années par plusieurs polémiques et scandales.

L'affaire a poussé à la démission son directeur général Tim Davie et la patronne de BBC News Deborah Turness.

Le président de la BBC Samir Shah a pour sa part envoyé une lettre d'excuses à Donald Trump et la BBC a indiqué "regretter sincèrement la façon dont les images ont été montées" mais contesté "fermement qu'il y ait une base légale pour une plainte en diffamation".

Le groupe audiovisuel a "été très clair sur le fait qu'il n'y a pas matière à répondre à l'accusation de M. Trump en ce qui concerne la diffamation. Je pense qu'il est juste que la BBC reste ferme sur ce point", a soutenu mardi matin le secrétaire d'Etat britannique à la Santé Stephen Kinnock, sur Sky News.

Le gouvernement a également annoncé mardi le début du réexamen de la charte royale de la BBC, un processus qui a lieu tous les dix ans, pour éventuellement faire évoluer sa gouvernance, son financement ou ses obligations envers le public britannique.

La plainte de Donald Trump estime que, malgré ses excuses, la BBC "n'a manifesté ni véritables remords pour ses agissements ni entrepris de réformes institutionnelles significatives afin d'empêcher de futurs abus journalistiques".

Le président américain a lancé ou menacé de lancer des plaintes contre plusieurs groupes de médias aux Etats-Unis, dont certains ont dû verser d'importantes sommes pour mettre fin aux poursuites.

Depuis son retour au pouvoir, il a fait entrer à la Maison Blanche de nombreux créateurs de contenus et influenceurs qui lui sont favorables, tout en multipliant les insultes contre des journalistes issus de médias traditionnels.

L'un de ces nouveaux venus invités par le gouvernement Trump est la chaîne conservatrice britannique GB News, proche du chef du parti anti-immigration Reform UK, Nigel Farage.


L’ancien Premier ministre australien à Netanyahu : « Restez en-dehors de notre politique »

L'ancien Premier ministre australien Malcolm Turnbull s'entretient avec Channel 4 News au Royaume-Uni. (Capture d'écran)
L'ancien Premier ministre australien Malcolm Turnbull s'entretient avec Channel 4 News au Royaume-Uni. (Capture d'écran)
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  • Turnbull s’en prend au Premier ministre israélien dans une interview sur Channel 4
  • Les tentatives de Netanyahu de lier le massacre de Bondi à la politique sur la Palestine jugées « contre-productives »

​​​​​​LONDRES : L’ancien Premier ministre australien Malcolm Turnbull a demandé à Benjamin Netanyahu de « rester en dehors de notre politique » après que le dirigeant israélien a établi un lien entre la reconnaissance de la Palestine et la fusillade de masse survenue à Bondi Beach.

Quinze personnes ont été tuées lorsqu’un père et son fils ont ouvert le feu sur des participants célébrant la fête juive de Hanoukka dimanche soir.

Netanyahu a affirmé que la décision de l’Australie de reconnaître l’État palestinien plus tôt cette année avait « jeté de l’huile sur le feu de l’antisémitisme » dans les semaines précédant l’attaque.

Interrogé sur ces propos lors du journal de Channel 4 News au Royaume-Uni, Turnbull a déclaré : « Je dirais respectueusement à “Bibi” Netanyahu : s’il vous plaît, restez en dehors de notre politique.

« Tenir ce type de discours n’aide en rien… et ce n’est pas approprié. »

Turnbull a soutenu la décision du gouvernement de l’actuel Premier ministre australien Anthony Albanese de reconnaître l’État palestinien en août — aux côtés de nombreux autres pays occidentaux — alors que la pression internationale s’intensifiait face à la guerre à Gaza.

Dans un discours prononcé après l’attaque de Bondi, Netanyahu a déclaré : « Il y a quelques mois, j’ai écrit au Premier ministre australien pour lui dire que sa politique jetait de l’huile sur le feu de l’antisémitisme. »

Il a ajouté : « L’antisémitisme est un cancer qui se propage lorsque les dirigeants se taisent. »

Turnbull a rappelé que la grande majorité des pays du monde reconnaissaient la Palestine comme un État et soutenaient une solution à deux États au conflit.

Il a souligné que l’Australie était une société multiculturelle très prospère qui ne pouvait permettre l’importation de conflits étrangers.

« Nous devons veiller à ce que les guerres du Moyen-Orient ou d’ailleurs ne soient pas menées ici », a-t-il déclaré.
« Chercher à les relier, comme l’a fait Netanyahu, n’est pas utile et va exactement à l’encontre de ce que nous voulons accomplir. »

Albanese a également rejeté les propos de Netanyahu lorsqu’on lui a demandé s’il existait un lien entre sa politique sur la Palestine et l’attaque de Bondi.

« L’écrasante majorité du monde considère qu’une solution à deux États est la voie à suivre au Moyen-Orient », a-t-il déclaré aux médias.

« C’est un moment d’unité nationale où nous devons nous rassembler… Nous devons entourer les membres de la communauté juive qui traversent une période extraordinairement difficile. »

Albanese s’est rendu à l’hôpital pour rendre visite à l’homme salué comme un héros pour avoir désarmé l’un des assaillants.

Ahmed Al-Ahmed, commerçant arrivé en Australie depuis la Syrie en 2006, est en convalescence après avoir maîtrisé le tireur.

Albanese a déclaré mardi que les assaillants, Sajid Akram et son fils Naveed, étaient animés par l’idéologie de Daesh.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com