Les projets de services publics certifiés verts se multiplient en Arabie saoudite

La station indépendante de traitement des eaux usées de Taif, qui a été développée par Cobra & Tawzea et avait une capacité de traitement de 100 000 m³ par jour (Photo, Fournie).
La station indépendante de traitement des eaux usées de Taif, qui a été développée par Cobra & Tawzea et avait une capacité de traitement de 100 000 m³ par jour (Photo, Fournie).
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Publié le Samedi 04 février 2023

Les projets de services publics certifiés verts se multiplient en Arabie saoudite

  • La stratégie nationale de l'eau de l'Arabie saoudite remodèle le secteur privé en mettant l'accent sur les principes environnementaux, sociaux et de gouvernance
  • Pour la première fois, les marchés de la dette ont mobilisé plus d'argent en 2022 pour des projets écologiques que pour des entreprises de combustibles fossiles

RIYAD: Lorsqu'en mars dernier, un consortium de sociétés spécialisées dans les infrastructures de l'eau a conclu des prêts verts d'une valeur de 480 millions de dollars américains (1 dollar américain = 0,93 euro) pour trois stations d'épuration indépendantes en Arabie saoudite, cela a été un signe avant-coureur de l'opportunité verdoyante qui attendait les projets durables du Royaume.

Le consortium composé des sociétés saoudiennes Tawzea et Tamasuk et de la société espagnole Acciona a connu un moment décisif lorsqu'il a obtenu le financement pour trois stations d'épuration indépendantes — Madinah 3, Buraidah 2 et Tabuk 2 — en seulement six mois après avoir exprimé leur intérêt.

Ce qui a fait du projet un bénéficiaire privilégié du financement vert, c'est son engagement envers les objectifs de développement durable envisagés par la Vision 2030 saoudienne et les efforts de la Saudi Water Partnership Co, l'entreprise publique qui facilite la commercialisation de l'eau et de l'électricité dans le Royaume.

L'Arabie saoudite fait les gros titres en prenant des mesures pour assurer une transition en douceur vers les énergies vertes et lutter contre le changement climatique. Le Royaume accueillera la 44e conférence internationale de l'Association internationale pour l'économie de l'énergie, du 4 au 9 février, afin de discuter de la voie à suivre pour un avenir durable.

«La construction et l'exploitation des stations d'épuration indépendantes contribueront à optimiser l'utilisation des ressources en eau en Arabie saoudite en fournissant de l'eau traitée et renouvelable à des fins agricoles, ce qui réduira la consommation d'eau douce», a indiqué María Ortiz de Mendivil, analyste principale de S&P Global Ratings, dans un avis d’expert de seconde partie certifiant les projets comme verts.

Une fois achevé, Madinah 3 desservira jusqu'à 1,5 million d'habitants des zones résidentielles existantes et futures près de la ville de Médine. Elle aura une capacité de traitement initiale de 200 000 m³ par jour, qui pourra être étendue à 375 000 m³ par jour.

Buraidah 2, qui desservira jusqu'à 600 000 personnes, aura une capacité de 150 000 m³ par jour. Tabuk 2, qui desservira jusqu'à 350 000 personnes, aura une capacité de 90 000 m³ par jour.

L'eau traitée remplacera les ressources en eau douce pour l'agriculture, ce qui permettra d'économiser cette ressource rare et contribuera directement à la sécurité de l'eau du pays. Les économies d'eau quotidiennes devraient s'élever à 190 000 m³ par jour à Médine 3, à 142 500 m³ à Buraidah 2 et 85 500 m³ à Tabuk 2.

 

FAITS MARQUANTS

Médine 3 aura une capacité de traitement initiale de 200 000 m³ par jour, qui pourra être étendue à 375 000 m³ par jour.

Buraidah 2 desservira jusqu'à 600 000 personnes et aura une capacité de 150 000 m³ par jour.

Tabuk 2, qui desservira jusqu'à 350 000 personnes, aura une capacité de 90 000 m³ par jour.

Nous avons une politique de «zéro boue», ce qui signifie que toutes les boues que nous produisons dans ces stations d'épuration sont soit utilisées par les agriculteurs pour remplacer d'autres engrais, soit envoyées aux cimenteries pour la production de ciment», a révélé Julio De La Rosa, directeur du développement commercial d'Acciona Agua au Moyen-Orient, lors d'un forum de l'Association internationale du dessalement tenu il y a deux mois.

En outre, les panneaux solaires photovoltaïques installés dans chaque usine produiront une énergie renouvelable qui couvrira partiellement leur consommation énergétique quotidienne.

Le projet certifié vert a attiré l'attention des grands noms du monde de la finance, tels que la Banque islamique d'Abu Dhabi, le Groupe financier Mitsubishi UFJ, la Banque Alinma, la Banque de Riyad et la Banque Siemens, qui ont mis de côté leurs investissements dès le départ.

Des prêts verts pour une planète plus verte

Qu'est-ce qu'un prêt vert? Selon la Banque mondiale, un prêt vert est une forme de financement qui permet aux emprunteurs d'utiliser le produit de la vente pour financer exclusivement des projets qui contribuent de manière substantielle à un objectif environnemental.

Il est similaire à une obligation. La seule différence est qu'un prêt est généralement plus petit qu'une obligation et exécuté dans des opérations privées. En outre, les prêts verts et les obligations vertes suivent des principes différents mais cohérents: Les principes des prêts verts et les principes des obligations vertes de l’Association internationale des marchés de capitaux.

Ce financement vert prend de l'importance car les investisseurs du monde entier affectent leurs fonds à des projets d'investissement durables qui neutralisent les gaz à effet de serre et fonctionnent avec des énergies renouvelables, ce qui en fait des propositions attrayantes dans un monde écologique.

L'Arabie saoudite, en particulier, a été confrontée à de graves problèmes en raison de l'utilisation non durable des ressources en eau et elle dispose de réserves limitées d'eaux souterraines non renouvelables, qui s'épuisent rapidement. En outre, la forte demande en eau dans le secteur agricole a également aggravé la situation de pénurie d'eau.

Selon les chiffres publiés par le ministre de l'Environnement, de l'Eau et de l'Agriculture, entre 1985 et 2020, le niveau de l'eau au Royaume a presque baissé de 90 mètres. C'est ainsi qu'est née la stratégie nationale de l'eau, inspirée du plan de la Vision 2030, qui a identifié des leviers et des catalyseurs pour résoudre le problème.

«La stratégie nationale de l'eau a remodelé le secteur privé, qui a commencé à réfléchir à la manière d'être efficace et de contribuer à la stratégie de l'eau, d'obtenir des avantages conformément à sa feuille de route en matière de durabilité et d'intégrer les principes environnementaux, sociaux et de gouvernance dans ses stratégies», a expliqué Mohammed al Halawani, PDG de Tawzea.

Ce partenariat public-privé a donné naissance à de nombreux projets indépendants efficaces dans le domaine de l'eau et de l'électricité, ainsi qu'à des usines de dessalement, qui sont en passe de devenir études de cas de manuels scolaires pour les projets durables dans le monde entier.

Une excellente étude de cas de partenariat public-privé (PPP) est la station indépendante de traitement des eaux usées de Taif, qui a été développée par Cobra & Tawzea et avait une capacité de traitement de 100 000 m³ par jour.

Il s'agit de la première station d'épuration indépendante à avoir atteint le stade de l'exploitation commerciale en Arabie saoudite grâce au secteur privé, selon le modèle construction-exploitation-transfert.

La consommation d'électricité de l'usine est inférieure à 0,35 kilowattheure par m³. Environ 30% de l'électricité a été récupérée par cogénération de biogaz. Même la production résiduelle était de 90% de solides secs et de boues bénéfiques de classe A.

«Plus de 210 000 m² d'arbres seront plantés dans le cadre du projet avec le soutien de l’Initiative verte saoudienne, ce qui équivaut à la séquestration d'environ 136 tonnes de dioxyde de carbone par an», a indiqué Al Halawani.

Durable jusqu'au bout

Un autre exemple est celui de la Shuaibah 3, une société de dessalement de l'eau, une entreprise à finalité spécifique créée pour financer et développer le projet indépendant d’eau Shuaibah 3.

La société a été lancée par le promoteur saoudien de services publics ACWA Power et Water & Electricity Holding Co, également connu sous le nom de Badeel, tous deux détenus en partie ou en totalité par le Fonds d'investissement public.

Le projet vise à remplacer une usine de dessalement thermique, la Shuaibah 3 IWPP, alimentée par des combustibles fossiles. L'utilisation de la technologie de l'osmose inverse rend l'usine proposée plus économe en énergie que l'ancienne usine de dessalement thermique qui sera mise hors service.

Le processus de dessalement thermique classique, la distillation flash à plusieurs étages et la distillation à effets multiples produisaient près de 20 kg d'équivalent dioxyde de carbone par m³. En revanche, l'empreinte carbone du procédé d'osmose inverse pourrait être comprise entre 0,4 et 6,7 kg d'équivalent dioxyde de carbone par m³.

Selon l'ACWA Power, ce changement de technologie pourrait permettre d'économiser environ 45 millions de tonnes de dioxyde de carbone par an.

Et ce n'est pas tout. Le financement vert donne le feu vert à plusieurs projets dans le monde entier et, pour la première fois, les marchés de la dette ont mobilisé plus d'argent en 2022 pour des projets écologiques que pour des entreprises de combustibles fossiles.

Selon un rapport de Bloomberg, environ 580 milliards de dollars ont été prévus en 2022 pour les énergies renouvelables et d'autres entreprises respectueuses de l'environnement, tandis que les industries du pétrole, du gaz et du charbon se sont tournées vers les prêteurs et les assureurs pour près de 530 milliards de dollars.

Si cela n'indique pas que le financement vert a finalement pris le dessus sur les prêteurs pétroliers, les bazars bien rodés du financement des combustibles fossiles sont devenus sinistrement froids après le rejet mondial des pertes et dommages lors de la conférence des Nations unies sur le changement climatique en Égypte l'année dernière.

Pour sa part, l'Arabie saoudite vit selon le vieil adage: Nous ne connaissons la valeur de l'eau que lorsque le puits est sec. Au moment de mettre sous presse, le géant saoudien de l'énergie ACWA Power a annoncé qu'il avait ajouté une capacité de dessalement de l'eau de 2,4 millions de m³ par jour à travers quatre mégaprojets d'osmose inverse en 2022, la plus importante de l'histoire de l'entreprise en une année civile.

Cette réalisation porte la capacité totale d'eau gérée par la société à 6,4 millions de m³ répartis sur 16 projets dans quatre pays, produisant de l'eau à moins de 0,50 dollar par m³, soit jusqu'à trois quarts de moins que le tarif de 2 dollars par m³ chiffré il y a seulement quelques années.

Par conséquent, le message est donc clair et net: L'avenir du financement des infrastructures est vert, sinon il n'y a pas d'avenir du tout.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Les récentes tensions financières créent de « nouveaux risques» pour l'économie, dit Lagarde

La présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, répond aux questions lors de la commission des affaires économiques du Parlement européen à Bruxelles le 20 mars 2023. (Photo, AFP)
La présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, répond aux questions lors de la commission des affaires économiques du Parlement européen à Bruxelles le 20 mars 2023. (Photo, AFP)
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  • Les turbulences financières liées aux récentes défaillances de plusieurs banques ont engendré de « nouveaux risques à la baisse» pour l'économie, a déclaré Mme Lagarde lors d'un forum à Francfort
  • Le scénario de l'institution d'un retour de l'inflation vers 2% en 2025, s'il se confirme, montre qu'il y a « du chemin à faire pour contenir les pressions inflationnistes», a-t-elle souligné

FRANCFORT: La présidente de la Banque centrale européenne (BCE) Christine Lagarde a estimé mercredi que les récentes tensions autour du secteur bancaire engendrent de "nouveaux risques" pour l'économie, au moment où l'institut monétaire a encore du "chemin à faire" pour combattre l'inflation.

Les turbulences financières liées aux récentes défaillances de plusieurs banques ont engendré de "nouveaux risques à la baisse" pour l'économie, a déclaré Mme Lagarde lors d'un forum à Francfort.

"Face à des chocs qui s'accumulent et à une géopolitique changeante, le degré d'incertitude devrait rester élevé", a-t-elle ajouté

Le scénario de l'institution d'un retour de l'inflation vers 2% en 2025, s'il se confirme, montre qu'il y a "du chemin à faire pour contenir les pressions inflationnistes", a souligné la présidente de la BCE.

La BCE a remonté ses taux d'intérêt à une vitesse inédite, les relevant de 350 points de base depuis juillet dernier, pour tenter de contenir une inflation ayant atteint un pic supérieur à 10% en octobre, dans le sillage de la guerre russe en Ukraine.

"Toutefois, l'inflation demeure forte et l'incertitude quant à son évolution s'est accentuée", nécessitant d'avoir "une stratégie robuste pour la période à venir", a martelé l'ancienne ministre de l'Economie.

Le pari d'un retour à la stabilité des prix, définie par un taux d'inflation de 2% à moyen terme, est encore loin d'être gagné: les tensions sur les prix "se sont répandues" avec une inflation "sous-jacente", excluant les secteurs de l'énergie et de l'alimentation, qui oscille actuellement "entre 4 et 8%", selon Mme Lagarde.

Il était donc nécessaire de porter les taux à des niveaux "suffisamment restrictifs, afin de freiner la demande", selon Lagarde. Ce processus "ne commence à prendre effet que maintenant", a-t-elle prévenu.

Pour la suite du resserrement des vannes du crédit, la BCE a abandonné son discours sur les anticipations de ses actions, et veut se fier aux données du moment quand elle réunira son Conseil des gouverneurs.

"Autrement dit, ex ante, nous ne nous engageons ni à continuer d'augmenter les taux, ni à mettre fin aux hausses", selon Mme Lagarde.

Une certitude selon elle, "il n'y a pas de contradiction entre la stabilité des prix et la stabilité financière". Celle-ci n'est d'ailleurs pas menacée pour le moment en zone euro, selon de nombreuses déclarations des autorités financières et responsables politiques.


Credit Suisse: Lazard Frères Gestion essuie 142 millions EUR de pertes, Pimco 340 millions USD

Pimco détenait initialement des obligations AT1 de Credit Suisse qui valaient 807 millions de dollars quand elles ont été émises (Photo, AFP).
Pimco détenait initialement des obligations AT1 de Credit Suisse qui valaient 807 millions de dollars quand elles ont été émises (Photo, AFP).
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  • L'opération a en effet conduit à l'annulation de 17 milliards de dollars de titres de dette
  • Lazard Frères Gestion détenait un total de 142 millions d'euros de ces titres

PARIS: Les sociétés de gestion d'actifs française Lazard Frères Gestion et américaine Pimco ont essuyé des pertes de respectivement 142 millions d'euros et environ 340 millions de dollars dans le rachat de Credit Suisse par UBS qui a provoqué l'effacement de certains titres de dette.

L'opération a en effet conduit à l'annulation de 17 milliards de dollars de titres de dette dits "CoCo" (pour "Contingent Convertible"), aussi appelés "Additional Tier 1" ou "AT1", détenus par des investisseurs professionnels (banques, fonds).

Au 14 mars, début de la débâcle et des fortes craintes de faillite de Crédit Suisse, Lazard Frères Gestion détenait un total de 142 millions d'euros de ces titres, selon une déclaration transmise mardi à l'AFP par l'entreprise après de premières informations de presse.

Cela ne représente que 0,4% du total des actifs gérés par la filiale de la banque d'affaires franco-américaine Lazard.

La société américaine Pimco, filiale de l'assureur allemand Allianz, a de son côté perdu environ 340 millions de dollars dans cette affaire, a indiqué mardi une source proche de la société à l'AFP.

Pimco détenait initialement des obligations AT1 de Credit Suisse qui valaient 807 millions de dollars quand elles ont été émises, mais leur valeur avait fondu ces derniers mois, a précisé cette source.

Cela en faisait le plus gros détenteur d'obligations AT1 de Credit Suisse, selon des données de l'agence d'informations financières Bloomberg.

Une part minime toutefois au milieu des 1.740 milliards de dollars gérés par Pimco.

Créée après la crise financière de 2008, cette catégorie de dette, qui arrive en dernière position dans l'ordre de priorité pour le remboursement en cas de difficultés financières, visait à renforcer le niveau de solvabilité sans émettre de nouvelles actions, et ainsi éviter que le contribuable finisse par payer l'addition en cas de sauvetage.

Le quotidien Les Echos avait avancé plus tôt dans la journée le montant de 107 millions d'euros de titres AT1 détenus par Lazard Frères Gestion, citant des données fournies par la société spécialisée en informations financières Morningstar.

La société française précise par ailleurs posséder des "obligations Senior" dont le remboursement n'est pas affecté par la fusion avec UBS, et ne pas détenir "ni fin 2022, ni plus récemment" d'actions Credit Suisse, dont le prix a chuté de 66% en moins deux semaines.


L'Ukraine obtient un plan d'aide de 15,6 milliards de dollars du FMI

Dans un communiqué, la secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen a "salué" l'accord entre l'institution et l'Ukraine (Photo, AFP).
Dans un communiqué, la secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen a "salué" l'accord entre l'institution et l'Ukraine (Photo, AFP).
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  • L'accord sera présenté «dans les prochaines semaines» au Conseil d'administration du Fonds en vue d'une validation définitive
  • Le FMI table sur une reprise économique partielle et graduelle cette année

WASHINGTON: Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé mardi être parvenu à un accord avec le gouvernement ukrainien eu vue de la mise en place d'un plan d'aide d'un montant total de 15,6 milliards de dollars.

Le plan doit permettre de "soutenir la reprise économique graduelle tout en créant les conditions d'une croissance de long terme dans un contexte de reconstruction après le conflit et sur le chemin de l'adhésion à l'Union européenne" (UE), a précisé le FMI dans un communiqué.

L'accord sera présenté "dans les prochaines semaines" au Conseil d'administration du Fonds en vue d'une validation définitive.

"Au-delà de l'horrible coût humain, l'invasion russe de l'Ukraine continue d'avoir un effet dévastateur sur l'économie : le PIB s'est replié de 30% en 2022, une large part de l'appareil industriel a été détruit et la pauvreté s'est envolée", a rappelé le chef de la mission du FMI sur place Gavin Gray, cité dans le communiqué.

Malgré ces difficultés, le gouvernement ukrainien a su "maintenir la stabilité financière et macroéconomique, notamment grâce à un soutien international substantiel et la mise en place de politiques judicieuses".

Dans un communiqué, la secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen a "salué" l'accord entre l'institution et l'Ukraine, ajoutant que les États-Unis "continueront à soutenir le gouvernement et le peuple ukrainiens aussi longtemps que nécessaire" face à la Russie.

L'Ukraine a bénéficié d'un soutien important depuis le début du conflit, le 24 février 2022, tant de la Banque mondiale, qui lui a d'ores et déjà accordé plus de 20 milliards de dollars, sous forme de prêts ou de dons, que les États-Unis, plus de 110 milliards de dollars en intégrant le soutien militaire.

Une part importante de ces fonds a permis de maintenir les services publics à flot et payer les salaires de fonctionnaires, ainsi que d'assurer la prise en charge des déplacés internes.

Le FMI table sur une reprise économique partielle et graduelle cette année, notamment grâce au maintien des infrastructures essentielles, comme le réseau électrique, pourtant pris pour cible par la Russie.

"Les objectifs du gouvernement ukrainien sont de soutenir l'économie dans ces circonstances exceptionnelles, restaurer la crédibilité financière sur le marché de la dette et soutenir la reprise en vue d'une adhésion à l'UE", a souligné M. Gray.