Les papillons monarques californiens reviennent de loin

Des papillons monarques sont vus dans les arbres alors qu'ils passent l'hiver dans et autour du Pacific Grove Monarch Sanctuary à Pacific Grove, en Californie, le 26 janvier 2023. (AFP)
Des papillons monarques sont vus dans les arbres alors qu'ils passent l'hiver dans et autour du Pacific Grove Monarch Sanctuary à Pacific Grove, en Californie, le 26 janvier 2023. (AFP)
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Publié le Dimanche 05 février 2023

Les papillons monarques californiens reviennent de loin

  • Lors du grand décompte de Thanksgiving fin novembre, d'après l'association Xerces, les bénévoles ont dénombré plus de 330 000 monarques dits «occidentaux», l'espèce prédominante sur la côte ouest
  • Un soulagement par rapport aux 2 000 individus recensés fin 2020 et aux quelque 250 000 de 2021

SANTA CRUZ: Pendant les tempêtes qui ont récemment sévi en Californie, des amoureux de la nature ont retenu leur souffle: les papillons monarques en plein hivernage allaient-ils survivre ? Ces insectes difficiles à protéger sont surveillés de près depuis qu'ils ont quasiment disparu de la région en 2020.

Dès que le soleil a repris ses droits, les bénévoles ont recommencé à compter les papillons agglutinés au sommet des cyprès.

Suspendus aux branches, ils se rassemblent en colonies, formant de longues grappes grises avec des tâches oranges quand l'un d'entre eux déploie ses ailes.

Stephanie Turcotte Edenholm est un peu rassurée: elle en a compté plus d'un millier en diapause (quand l'organisme fonctionne au ralenti) et une centaine actifs sur le sanctuaire de Pacific Grove, une petite ville de la côte californienne, à côté de Monterey.

Cette éducatrice vient de passer la matinée à expliquer la vie des monarques à des élèves d'école primaire. Ils ont pu admirer le moment où des dizaines de papillons s'envolent, croyant -- à tort -- que les températures douces signalent la fin de l'hiver.

"C'est trop tôt pour qu'ils s'agitent autant, ils utilisent leurs réserves de graisse", s'inquiète la naturaliste.

"S'ils s'accouplent maintenant, les femelles vont partir dans la vallée, à la recherche d'asclépiades, pour pondre leurs œufs. Mais cette plante ne va pas pousser avant plusieurs semaines", détaille-t-elle.

Lors du grand décompte de Thanksgiving fin novembre, d'après l'association Xerces, les bénévoles ont dénombré plus de 330.000 monarques dits "occidentaux", l'espèce prédominante sur la côte ouest.

Risque d'extinction 

Un soulagement par rapport aux 2.000 individus recensés fin 2020 et aux quelque 250.000 de 2021.

"Mais on reste loin des millions observés dans les années 1980 et ils sont vulnérables à la perte de leur habitat, aux pesticides et au changement climatique", rappelle l'association de conservation des invertébrés.

Pour ces raisons, le monarque a été ajouté l'été dernier à la liste rouge des espèces en danger d'extinction de l'Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN).

Xerces a aussi demandé au service américain de la pêche et de la faune sauvage de le placer sur sa propre liste des espèces menacées et espère une réponse positive en 2024.

Cela faciliterait sa tâche face aux projets de promoteurs immobiliers qui veulent raser des arbres où s'abritent les papillons voyageurs.

Mais pourquoi autant d'investissement pour protéger ce lépidoptère ?

"C'est une question philosophique. (...) Car ce ne sont pas des pollinisateurs cruciaux. On ne perdrait pas des cultures humaines ou de plantes sauvages en particulier si les monarques disparaissaient", reconnaît Emma Pelton, biologiste de Xerces.

"Mais on perdrait les monarques. Des insectes qui réalisent une migration vraiment incroyable et auxquels les gens sont très attachés, émotionnellement et culturellement, dans toute l'Amérique du Nord".

Certaines espèces parcourent en effet des milliers de kilomètres, du Canada au Mexique.

Ecole buissonnière 

Bill Henry se souvient des nuées de papillons autour de lui, quand il était enfant: "C'était magique, comme dans un rêve".

Aujourd'hui directeur de l'association Groundswell Coastal Ecology, à Santa Cruz, une autre ville de la baie de Monterey, il défend les monarques par principe et aussi en tant que marqueurs de la bonne santé d'un écosystème.

S'ils vont bien, cela signifie qu'ils ont des "ressources abondantes pour se nourrir et se reproduire" et donc que "les rivières et les fleurs sauvages" se portent bien, explique-t-il.

"Cela veut aussi dire qu'il n'y a pas trop d'impasses sur leur chemin, comme de grands espaces couverts de pesticides et que les températures n'ont pas radicalement changé", ce qui perturberait leur cycle de vie.

En 2020, la quasi-absence de monarques sur la côte a suscité une large mobilisation, des jardiniers qui ont planté des asclépiades aux amateurs qui ont élevé des papillons chez eux, une pratique illégale.

Mais le bon équilibre pour aider la nature est difficile à trouver: les monarques raffolent des eucalyptus, par exemple. Cependant, ces arbres ne sont pas natifs de Californie et boivent beaucoup trop d'eau pour l'Etat prédisposé aux sécheresses.

Il faut aussi choisir entre réduire le risque des feux de forêt en retirant une partie de la végétation et abîmer l'habitat des papillons.

Ce qui serait "trop nul", estime Brody Robbins. Cet adolescent de Santa Cruz fait l'école buissonnière avec deux amis, pour prendre en photo les monarques sur l'un des sites protégés.

"Les papillons sont beaucoup plus cools que les cours sur la guerre de Sécession", assure-t-il.


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com