Aux Grammys, Beyoncé attend le grand soir, Adele en embuscade

Cette combinaison de photos de fichiers créées le 15 novembre 2022 montre la chanteuse britannique Adele arrivant pour les BRIT Awards 2022 à Londres; et la chanteuse américaine Beyoncé arrive pour la première mondiale de «Le Roi Lion» de Disney à Hollywood, le 9 juillet 2019. (Photo, AFP)
Cette combinaison de photos de fichiers créées le 15 novembre 2022 montre la chanteuse britannique Adele arrivant pour les BRIT Awards 2022 à Londres; et la chanteuse américaine Beyoncé arrive pour la première mondiale de «Le Roi Lion» de Disney à Hollywood, le 9 juillet 2019. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 06 février 2023

Aux Grammys, Beyoncé attend le grand soir, Adele en embuscade

  • La star américaine de 41 ans n'a jamais été si proche du but avec neuf nominations cette année, après la sortie de son album «Renaissance»
  • Mais la Britannique Adele, avec son album introspectif «30», compte sept nominations, et pourrait encore une fois rafler la mise aux Grammys, l'équivalent des Oscars pour la musique aux Etats-Unis

LOS ANGELES: Beyoncé va-t-elle enfin remporter la récompense majeure du meilleur album de l'année et prendre sa revanche sur Adele ? La crème de l'industrie musicale a commencé à fouler dimanche le tapis rouge de la 65e cérémonie des Grammy Awards à Los Angeles.

La chanteuse américaine de 41 ans arrivait plus forte que jamais avec neuf nominations cette année, après la sortie de son album "Renaissance", opus aux accents dance, house et disco.

Et elle a commencé à écrire l'histoire dès la pré-cérémonie, en remportant deux premiers Grammys, pour le meilleur enregistrement dance/électronique, avec son tube "Break my soul" et pour la meilleure performance traditionnelle R&B ("Plastic off the sofa").

Avec 30 gramophones obtenus depuis le début de sa carrière, "Queen B" n'était donc, avant le début de la grande cérémonie, plus qu'à un Grammy du record historique de récompenses détenu par le chef d'orchestre Georg Solti (31).

Mais la Britannique Adele, avec son album introspectif "30", compte sept nominations, et pourrait encore une fois rafler la mise à l'équivalent des Oscars de la musique aux Etats-Unis.

Beyoncé vs Adele: la revanche 

En 2017, l'interprète d'"Hello" avait ainsi écrasé ses concurrents dans les principales catégories, remportant cinq récompenses avec son album "25", au détriment de la chanteuse née à Houston, dont l'album "Lemonade", aujourd'hui un classique, avait dû se contenter du Grammy Award du "meilleur album de musique urbaine contemporaine".

Sur scène, Adele avait rendu un vibrant hommage à "Queen B", et l'Académie des arts et sciences de l'enregistrement, qui décerne les récompenses, avait été accusée une fois de plus de reléguer au second plan les artistes de couleur.

Quelle que soit l'issue dimanche, l'histoire est en marche pour Beyoncé: avec les nominations pour cette édition, elle égale le record de son mari, Jay-Z, comme artiste le plus nommé de l'histoire de ces récompenses (88).

Selon le magazine spécialisé Billboard, le Grammy Award du "meilleur album" devrait lui revenir, tandis qu'Adele raflerait celui du "meilleur morceau de l'année" avec "Easy On Me".

"Je l'espère vraiment, ne le mérite-t-elle pas?", a lancé à l'AFP Nile Rodgers, guitariste du groupe Chic qui a contribué à l'album "Renaissance".

Beyoncé "est sans doute l'artiste la plus importante culturellement dans le monde", a souligné Merck Mercuriadis, magnat de l'industrie musicale et ancien manager de la star, lors d'un gala précédant la remise des prix.

Bad Bunny, le succès hispanophone 

Au-delà du duel Beyoncé-Adele, d'autres stars brillent dans cette édition, comme le rappeur Kendrick Lamar qui a déjà engrangé deux récompenses sur huit nominations, avec la meilleure performance rap et la meilleure chanson rap pour "The Heart Part 5".

La star américaine de folk-rock Brandi Carlile, sept nominations, en a déjà transformées trois en gramophones, dont la meilleure chanson rock et meilleure performance rock avec "Broken Horses".

Parmi les premières sensations de la pré-cérémonie, l'actrice Viola Davis est entrée dans le club très fermé des artistes ayant remporté les quatre grandes récompenses américaines, l'Oscar (cinéma), l'Emmy (télévision), le Tony (théâtre) et dimanche soir un Grammy, dans la catégorie "livre audio, narration" pour ses mémoires "Finding Me".

C'est la 18e artiste à accomplir cette performance exceptionnelle, baptisée "EGOT", après notamment Whoopi Goldberg, Mel Brooks, ou Rita Moreno.

Première récompense du genre dans toute l'histoire des Grammys, le prix de la meilleure musique d'un jeu vidéo est allé à l'Américaine Stephanie Economou, pour la musique d'"Assassin's Creed Valhalla: Dawn Of Ragnarok".

Harry Styles, Lizzo ou encore Mary J. Blige sont attendus sur scène lors d'une cérémonie présentée à nouveau par l'humoriste Trevor Noah.

Le rappeur portoricain Bad Bunny, l'un des artistes au plus gros succès commercial dans le monde en 2022, est nommé dans trois catégories, dont celui du "meilleur album" pour "Un verano sin ti", le premier album entièrement en espagnol à concourir dans l'une des catégories reines.

Taylor Swift, venue de la country et devenue une immense popstar, pourrait de son côté enfin décrocher un Grammy dans la catégorie "titre de l'année" avec la version longue de son "All too well". Un morceau sorti en 2012 mais réenregistré avec suffisamment de différences pour qu'il puisse concourir à nouveau.

Pour la catégorie "révélation de l'année", la course est grande ouverte.

Parmi les artistes nommés, on retrouve la Brésilienne Anitta, les rockeurs italiens de Maneskin, la rappeuse Latto... Autant d'artistes rendus célèbres par TikTok, devenu pépinière de révélations.

Le groupe BTS, vedettes de la K-Pop en pause, est aussi en lice.

L'Académie, composée notamment d'auteurs, compositeurs, ingénieurs du son, a également nommé toute une série d'artistes déjà bien installés dans l'industrie musicale parmi lesquels Bonnie Raitt, Willie Nelson et ABBA.


Quatre chanteuses pour une diva: Céline Dion au coeur d'un nouveau spectacle hommage

Céline Dion se bat depuis 2022 contre le syndrome de la personne raide, une maladie neurologique incurable.  Après quatre ans sans se produire en public, elle était réapparue à la tour Eiffel lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, pour interpréter en mondovision l'intemporel "Hymne à l'amour" d'Édith Piaf. (AFP)
Céline Dion se bat depuis 2022 contre le syndrome de la personne raide, une maladie neurologique incurable. Après quatre ans sans se produire en public, elle était réapparue à la tour Eiffel lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, pour interpréter en mondovision l'intemporel "Hymne à l'amour" d'Édith Piaf. (AFP)
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  • Pour interpréter les plus grands tubes de Céline Dion, dont les fans espèrent le retour, quatre chanteuses se partagent l'affiche de "Génération Céline", spectacle hommage piloté par Erick Benzi, fidèle arrangeur de la star québécoise
  • Pour "Génération Céline", qui démarre vendredi à Beauvais (Oise) avant Paris ce week-end puis une tournée en 2026, il a écouté les maquettes de plus de 200 chanteuses avant de retenir une vingtaine de candidates pour les castings

PARIS: Pour interpréter les plus grands tubes de Céline Dion, dont les fans espèrent le retour, quatre chanteuses se partagent l'affiche de "Génération Céline", spectacle hommage piloté par Erick Benzi, fidèle arrangeur de la star québécoise.

"Il y a une vraie attente de se retrouver tous ensemble, de chanter, de danser sur les chansons qu'on connaît. Et je pense que Céline, elle incarne ça", s'enthousiasme Erick Benzi, aux manettes de ce "tribute", ou spectacle hommage, un format qui rencontre un vif succès en France comme à l'étranger.

Pour "Génération Céline", qui démarre vendredi à Beauvais (Oise) avant Paris ce week-end puis une tournée en 2026, il a écouté les maquettes de plus de 200 chanteuses avant de retenir une vingtaine de candidates pour les castings.

"D'abord, est-ce qu'on est capable de chanter +All by myself+ ? Il y a des chansons comme ça qui sont des espèces de couperets", lance Benzi, en référence au standard d'Eric Carmen repris par Céline Dion en 1996.

Quatre chanteuses ont été sélectionnées pour interpréter des tubes en français et en anglais, tels que "On ne change pas", "I'm alive" ou "My heart will go on", le thème du "Titanic" de James Cameron. Catherine Pearson - chanteuse québecoise qui officie déjà dans le spectacle "Passion Céline" au Canada -, Magali Ponsada, Chiara Nova et Virginie Rohart unissent leurs voix, aux ressemblances troublantes avec celle de leur idole.

Plutôt que de faire incarner la star par une seule artiste, il a préféré opter pour "le fun d'une soirée" où "on raconte sa vie musicale" comme "un groupe de fans", explique le directeur de ce show produit par Richard Walter, l'un des spécialistes des "tributes" (Queen, Pink Floyd).

"Populaire" 

"Je connais bien Céline, parce que j'ai fait quatre albums avec elle, donc je sais un peu comment raconter cette histoire-là sans la trahir, sans mettre quoi que ce soit en péril", assure Erick Benzi, qui a notamment œuvré sur son album culte "D'Eux", avec Jean-Jacques Goldman.

Mais "il faut être bien conscient qu'on ne peut pas remplacer Céline: ce n'est pas qu'une des cinq meilleures chanteuses du monde - déjà ça, c'est difficile à trouver - mais c'est aussi une icône de mode, un conte de fées", s'exalte celui qui fut aussi proche de son mari et mentor René Angélil, décédé en 2016.

Céline Dion se bat depuis 2022 contre le syndrome de la personne raide, une maladie neurologique incurable.

Après quatre ans sans se produire en public, elle était réapparue à la tour Eiffel lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, pour interpréter en mondovision l'intemporel "Hymne à l'amour" d'Édith Piaf.

L'amour du public tient en partie à sa musique, "à la fois très exigeante au niveau vocal et en même temps très populaire", relève Erick Benzi.

"Tribute to Céline Dion", "Entre-D'eux", "Destin": les spectacles-hommages à la star sont légion, portés par un répertoire qui reste une valeur sûre et la demande d'un public jamais rassasié.

D'autant que son éventuel retour, en concert ou à travers un nouvel album studio, alimente les rumeurs mais reste hypothétique à ce stade.

Les fans se consolent avec l'anniversaire de l'album "D'eux", sorti il y a 30 ans avec des chansons ("Pour que tu m'aimes encore", "Je sais pas") écrites par Goldman et devenues cultes. Il est encore le disque francophone le plus vendu au monde, à environ 10 millions d'exemplaires.

"Quand je serai plus là", déclarait la chanteuse de 57 ans dans un documentaire diffusé fin août sur M6, "je pense sincèrement qu'il sera encore joué et qu'il sera encore chanté".

 


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
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  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
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  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.