Tunisie: InstaDeep, une réussite qui peut en cacher d'autres

Les Tunisiens ont appris que la start-up InstaDeep a été rachetée, pour plus de 440 millions de dollars (Photo, InstaDeep).
Les Tunisiens ont appris que la start-up InstaDeep a été rachetée, pour plus de 440 millions de dollars (Photo, InstaDeep).
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Publié le Mardi 07 février 2023

Tunisie: InstaDeep, une réussite qui peut en cacher d'autres

  • Cinq jours après que la pépite du tandem Beguir et Slim a changé de main, Galactech, une autre jeune pousse tunisienne, a été rachetée pour 15 millions de dollars
  • Cette accélération a été rendue possible grâce à un Startup Act promulgué en avril 2018, qui fait bénéficier les start-up d’une vingtaine d’avantages et incitations pour en faciliter le lancement et le développement

TUNIS: Le 11 janvier 2023, les Tunisiens ont appris que la start-up InstaDeep a été rachetée, pour plus de 440 millions de dollars (1 dollar = 0,91 euro) – auxquels pourraient s’ajouter 243,2 millions de dollars en fonction de certains paramètres de performance –, par le laboratoire allemand BioNTech, qui a développé l’un des vaccins à ARN messager contre la Covid-19. Ils s’en sont félicités presque autant que des succès d’Ons Jabeur, la tenniswoman parvenue à un très haut classement en 2022 dans la hiérarchie mondiale.

En plus de leur faire plaisir, cette annonce a donné l’occasion aux compatriotes des fondateurs de la start-up tunisienne, Karim Beguir et Zohra Slim, de critiquer les politiques, toutes obédiences confondues, en opposant l’inefficacité et l’incompétence de ces derniers, à l’ingéniosité et à l’engagement des Tunisiens travaillant dans les start-up nationales.

Potentiel du secteur

Mais le monde de la Tech y a surtout vu la preuve du dynamisme et de l’ampleur du potentiel de ce secteur en Tunisie. Les événements lui ont d’ailleurs rapidement donné raison puisque cinq jours après que la pépite du tandem Beguir et Slim a changé de main, Galactech, une autre jeune pousse tunisienne, qui simplifie la gestion et l’organisation de tournois virtuels, a été rachetée pour 15 millions de dollars – dans le cadre d’un échange d’actions – par la plate-forme égyptienne de e-sport GBarena.

Alors, à quand une nouvelle InstaDeep, voire une licorne tunisienne, c’est-à-dire une start-up valorisée à 1 milliard de dollars? Pour Amel Saïdane, présidente et cofondatrice de Tunisian-Startups, l’organisation non gouvernementale (ONG) qui se veut «la voix de l’écosystème des start-up en Tunisie», pour atteindre ce stade, ces dernières doivent s’installer à l’étranger – treize ont déjà fait ce choix – et y effectuer des levées de fonds.

Déterminés à obtenir de nouvelles avancées en matière d’amélioration de leur environnement et du cadre dans lequel ils évoluent, les startupeurs sont revenus à la charge en 2022 pour reprendre le dialogue avec les autorités (ministères, Banque centrale…) entamé en 2016.

Moncef Mahroug

Quelques-unes ont déjà réussi à franchir cette étape. En plus d’InstaDeep et de Galactech –qui ont respectivement pu récolter 100 millions de dollars en janvier 2022 et 1,5 million de dollars en trois opérations –, une demi-douzaine d’autres ont pu, au cours de la seule année 2022, attirer des investisseurs étrangers dont les mises vont de 150 000 dollars (Sghartoon) à 8 millions de dollars (GoMyCode). À ce jour, on compte treize start-up installées à l’étranger.

Cette accélération a été rendue possible grâce à un Startup Act promulgué en avril 2018, qui fait bénéficier les start-up d’une vingtaine d’avantages et incitations pour en faciliter le lancement et le développement. En cinq ans, six cent quarante-trois start-up ont été labellisées, dont près du quart d’entre elles opèrent dans la Deep Tech (AI, Robotic, IoT, BioTech, Blockchain & Cryptocurrency).

Dialogue avec les autorités

Toutefois, si cette charte a amélioré le quotidien des jeunes pousses technologiques, elle n’a pas transformé la Tunisie en paradis sur Terre pour ces dernières. Déterminés à obtenir de nouvelles avancées en matière d’amélioration de leur environnement et du cadre dans lequel ils évoluent, les startupeurs sont revenus à la charge en 2022 pour reprendre le dialogue avec les autorités (ministères, Banque centrale…) entamé en 2016.

Cet échange a été mené sur la base d’un document élaboré par les parties prenantes du monde de la Tech qui liste «les limites et les contraintes d’ordre opérationnel» (lenteur des démarches administratives, difficultés de recrutement des étrangers, Code des changes jugé obsolète, etc.) auxquelles les start-up sont confrontées et soumet aux pouvoirs publics des propositions (digitaliser l’administration, créer un guichet unique dédié spécialement aux start-up…) pour les surmonter.

Pour que ces réformes aboutissent, les startupeurs devront maintenir la pression, car en Tunisie, les gouvernements ont la mauvaise habitude de se presser lentement.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.