«La crise est réelle et la colère est légitime et les protestations aussi, mais la violence est inacceptable et nous y ferons face avec la force de la loi», a déclaré Mechichi
Tous les soirs depuis, dans des zones défavorisées, des protestataires, jeunes pour la plupart, se réunissent après le couvre-feu en place depuis octobre
Depuis samedi, des heurts nocturnes ont éclaté dans plusieurs régions défavorisées de Tunisie, conduisant à des centaines d’arrestations
Faut-il voir dans cette poussée de fièvre des émeutes de la faim ou existe-il un agenda politique caché dans le contexte d’un remaniement ministériel ?
La Tunisie vient de vivre trois nuits consécutives de troubles, d’émeutes et de pillages parfois, comme dans certains quartiers populaires de sa capitale, Tunis, et dans plusieurs de ses villes
Le Syndicat national des journalistes tunisiens a publié de son côté un communiqué qui dénonce les «campagnes haineuses» dont sont victimes des journalistes qui ont couvert les événements
Les tensions déjà élevées en raison de la profonde crise sociale exacerbée par la pandémie, sont montées d'un cran avec le déploiement de la police pour faire respecter un couvre-feu
A la tombée de la nuit ces derniers jours, des jeunes, parfois mineurs selon le ministère de l'Intérieur et des journalistes sur place, défient la police et lui jettent des pierres ou cocktails Molotov
La plupart des réformes réclamées à cor et à cri par les experts n’ont pas été mises en œuvre ou n’ont pas atteint leurs objectifs
«Les coupables sont les politiques qui ne comprennent pas le concept d’État et qui agissent conformément à leurs intérêts personnels pour engranger des gains et pour les conserver»