Chez les mandrills, l'hygiène se transmet de mère en fille

L'espèce est fréquemment infectée par des protozoaires, parasites gastro-intestinaux contagieux qui peuvent se transmettre rien qu'au toucher. (AFP)
L'espèce est fréquemment infectée par des protozoaires, parasites gastro-intestinaux contagieux qui peuvent se transmettre rien qu'au toucher. (AFP)
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Publié le Vendredi 10 février 2023

Chez les mandrills, l'hygiène se transmet de mère en fille

  • Chez les singes dits de l'Ancien monde le toilettage, appelé communément épouillage, a une fonction sanitaire mais «surtout sociale», explique Marie Charpentier, co-autrice de l'étude
  • Pratiqué sur toutes les zones du corps, il permet de «diminuer le stress au sein du groupe, de temporiser les relations, de se réconcilier après un conflit», développe cette chercheuse

PARIS: Les mandrills, primates à la sociabilité développée, aiment se toiletter entre eux mais savent mettre des limites quand il s'agit d'hygiène: selon une étude, certaines femelles évitent soigneusement de nettoyer leurs congénères infectés par des parasites et transmettent ce savoir-faire à leurs filles.

Chez les singes dits de l'Ancien monde, comme les mandrills ou les chimpanzés, le toilettage, appelé communément épouillage, a une fonction sanitaire mais "surtout sociale", explique à l'AFP Marie Charpentier, co-autrice de l'étude parue cette semaine dans la revue Proceedings B de la Royal Society britannique.

Pratiqué sur toutes les zones du corps, il permet de "diminuer le stress au sein du groupe, de temporiser les relations, de se réconcilier après un conflit", développe cette chercheuse CNRS à l'Institut des Sciences de l'Evolution de Montpellier.

Ce sont les femelles qui s'y adonnent le plus: elles épouillent leurs enfants et d'autres partenaires du groupe plus systématiquement que les mâles. Ces derniers sont intéressés par la zone péri-anale, car elle leur "donne des informations sur le cycle sexuel des femelles", et la toilettent davantage dans une optique de reproduction.

Cette sociabilité a un coût: celui de la transmission des infections, notamment parasitaires, comme chez toutes les espèces où les interactions sont fortes. Des recherches avaient déjà montré des stratégies d'évitement chez des homards infectés par un virus mortel, mais la primatologue a voulu voir ce qu'il en était chez les mandrills qu'elle étudie depuis vingt ans au Gabon dans le cadre du projet "Mandrillus".

Héritage social 

L'espèce est fréquemment infectée par des protozoaires, parasites gastro-intestinaux contagieux qui peuvent se transmettre rien qu'au toucher.

Durant six ans, son équipe a collecté de données comportementales et parasitaires (via des matières fécales) auprès de 297 individus vivant dans le parc de la Lékédi (sud du Gabon), réserve naturelle qui héberge la seule population de mandrills habitués à l'homme.

Des milliers d'heures d'observation de vie en groupe ont montré une grande variabilité de comportement au sein des 102 femelles toiletteuses étudiées: certaines évitaient systématiquement de nettoyer la zone péri-anale, qu'elle soit parasitée ou non. Des femelles n'ont même "jamais toiletté cette zone à risques durant six ans", raconte Marie Charpentier.

Ce comportement suggère une "stratégie hygiénique d'évitement des parasites contagieux" qui n'est "pas forcément consciente", selon elle. "Peut-être que certaines femelles ont des récepteurs plus sensibles aux odeurs", sachant que les crottes peuvent sentir différemment si elles sont parasitées.

Ni l'âge, ni le rang social des individus n'ont permis d'expliquer les différences de comportement. Les observateurs, qui connaissaient tous les liens de parenté au sein des groupes, ont en revanche découvert que les mères très hygiéniques avaient aussi des filles très hygiéniques.

Ils déduisent que la mère "transmet socialement son degré d'hygiénisme" dans cette société matrilinéaire où les filles restent dans la même unité familiale toute leur vie, analyse la primatologue. "Probablement qu'en regardant leurs mères à l'oeuvre, les filles copient leur système de toilettage".

"On savait déjà que certains primates évitaient de manger de la nourriture contaminée par des matières fécales, mais une stratégie sociale aussi élaborée nous a surpris", commente-t-elle.

Cet héritage s'avère quoiqu'il en soit payant, "puisque les femelles qui évitent de toiletter la région infectée sont moins parasitées que les autres", ce qui favorise la résistance aux pathogènes au sein du groupe, conclut le CNRS dans un communiqué.


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com