Al-Hilal n'a pas démérité face au Real Madrid en finale de la Coupe du monde des clubs (5-3)

La fin du match de football final de la Coupe du monde des clubs de la FIFA entre le Real Madrid espagnol et Al-Hilal saoudien au stade Prince Moulay Abdellah de Rabat le 11 février 2023 (Photo, AFP).
La fin du match de football final de la Coupe du monde des clubs de la FIFA entre le Real Madrid espagnol et Al-Hilal saoudien au stade Prince Moulay Abdellah de Rabat le 11 février 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 12 février 2023

Al-Hilal n'a pas démérité face au Real Madrid en finale de la Coupe du monde des clubs (5-3)

  • Avec un Karim Benzema de retour de blessure et titulaire, les Madrilènes ont dominé d'emblée avec deux buts rapides signés Vinicius (13e), à la conclusion d'un jeu à trois, et Fede Valverde (19e)
  • Les deux buts de Luciano Vietto POR Al-Hilal en fin de match, (63e, 79e) n'ont rien changé au sort du match

RABAT: Le Real Madrid a conquis sa cinquième couronne dans le Mondial des clubs samedi en dominant les Saoudiens d'Al Hilal 5-3 au terme d'une finale spectaculaire à Rabat et soulève ainsi le centième trophée de l'histoire du club selon le décompte de la "Maison blanche".

Avec un Karim Benzema de retour de blessure et titulaire, les Madrilènes ont dominé d'emblée avec deux buts rapides signés Vinicius (13e), à la conclusion d'un jeu à trois, et Fede Valverde (19e), à la retombée d'un ballon mal dégagé par la défense saoudienne.

Puis ils se sont un peu fait peur, avec la réduction de l'écart à la demi-heure de jeu de Moussa Marega, lancé en contre en profondeur (26e). Mais Benzema a remis les siens dans le bon sens au retour des vestiaires (54e), à la conclusion d'un centre de l'extérieur du pied droit de Vinicius, puis Fede Valverde a scellé le succès merengue après un double une-deux avec Dani Carvajal (58e).

Les deux buts de Luciano Vietto en fin de match, (63e, 79e), vite éteints par le but de Vinicius pour son doublé (69e), n'ont rien changé au sort du match.

Ancelotti «très heureux de voir le Real Madrid champion du monde»

"Nous sommes très heureux de voir le Real Madrid champion du monde pour la huitième fois (cinq fois dans le format actuel, et trois fois dans un autre format, NDLR). C'était ce que l'on devait faire. Heureux d'avoir fait un bon match. Il y avait beaucoup de qualité en face. Et de notre part aussi, on avait de la qualité devant, avec Vinicius, Karim (Benzema), (Fede) Valverde, qui a marqué deux fois. On a fait preuve de mouvement et on a montré de la qualité devant. Très heureux".

Inquiétude Tchouaméni 

A surveiller tout de même pour Carlo Ancelotti, la possible blessure d'Aurélien Tchouaméni, visiblement touché à la cheville gauche et sorti à en même temps que Benzema (62e).

"KB9", lui, a conquis son 24e trophée sous le maillot merengue, à une longueur de la légende Marcelo, recordman du nombre de trophées à la "Maison blanche".

Al Hilal, vainqueur surprise de Flamengo en demi-finale, n'a pas créé la surprise jusqu'au bout, et le titre du Mondial des clubs est encore une fois tombé entre les mains du club champion d'Europe pour la 10e année consécutive.

L'aventure est belle quand même pour le finaliste surprise, avec ses joueurs qui avaient déjà fait sensation lors du Mondial-2022 au Qatar en novembre, dont l'ailier Salem al-Dawsari, surnommé "la tornade", auteur du but de l'exploit contre l'Argentine (2-1) à Doha, mais resté muet samedi à Rabat.

A noter que plus tôt dans la soirée, le club brésilien de Flamengo s'est offert la troisième place en se défaisant d'Al-Ahly 4-2 lors de la petite finale.

Après le pénalty prématuré de Gabriel Barbosa (11e), Ahmed Abdelkader a répliqué avant la pause (38e).

Mais un carton rouge infligé à Khalid Abdullfatah (69e) et un pénalty manqué par Ali Maaloul (58e) ont plombé les Egyptiens: le deuxième but signé Abdelkader n'a pas suffit à contenir les Brésiliens, qui ont scellé leur succès en fin de match grâce à trois buts signés Pedro (77e et 90e+1), et Gabriel Barbosa, encore sur pénalty, à la 85e.

Les dix derniers vainqueurs du Mondial des clubs

2023 (au Maroc): Real Madrid (ESP), vainqueur d'Al Hilal (KSA) 5-3

2022 (aux Emirats arabes unis): Chelsea (ENG), vainqueur de Palmeiras (BRE) 2-1 a.p.

2021 (au Qatar): Bayern Munich (GER), vainqueur de Tigres UANL (MEX) 1-0

2020 (pas d'édition en raison de la pandémie de Covid-19)

2019 (au Qatar): Liverpool (ENG), vainqueur de Flamengo (BRE) 1-0 a.p.

2018 (aux Emirats arabes unis): Real Madrid (ESP), vainqueur d'Al Aïn (EAU) 4-1

2017 (aux Emirats arabes unis): Real Madrid (ESP), vainqueur du Grêmio (BRE) 1-0

2016 (au Japon): Real Madrid (ESP), vainqueur des Kashima Antlers (JAP) 4-2 a.p.

2015 (au Japon): FC Barcelone (ESP), vainqueur de River Plate (ARG) 3-0

2014 (au Maroc): Real Madrid (ESP), vainqueur de San Lorenzo (ARG) 2-0

2013 (au Maroc): Bayern Munich (ESP), vainqueur du Raja Casablanca (MAR) 2-0


L'Inde cherche à porter la voix du « Sud global » entre le G7 et le Brics

Cette photographie prise et publiée par le Bureau d'information de la presse indienne (PIB) le 6 juin 2025 montre le Premier ministre indien Narendra Modi tenant le drapeau national lors de l'inauguration du pont ferroviaire de Chenab, qui fait partie de la liaison ferroviaire du Cachemire, à Reasi, dans l'État de Jammu-et-Cachemire. (PIB) / AFP)
Cette photographie prise et publiée par le Bureau d'information de la presse indienne (PIB) le 6 juin 2025 montre le Premier ministre indien Narendra Modi tenant le drapeau national lors de l'inauguration du pont ferroviaire de Chenab, qui fait partie de la liaison ferroviaire du Cachemire, à Reasi, dans l'État de Jammu-et-Cachemire. (PIB) / AFP)
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  • L'Inde n'est pas membre du Groupe des Sept (États-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie, Canada), mais elle est devenue une habituée de ses sommets, auxquels elle est régulièrement conviée depuis 2019.
  • « Nous contribuons activement à la diplomatie internationale et si cela peut servir de passerelle, c'est un atout pour la diplomatie internationale dans une période de relations difficiles et de tensions accrues », fait valoir M. Jaishankar.

PARIS : Invitée du G7 qui débute dimanche, mais aussi membre fondateur des Brics, l'Inde souhaite porter la voix du « Sud global », se posant en « passerelle » entre les différents acteurs de la scène internationale, affirme son ministre des Affaires étrangères dans un entretien à l'AFP.

L'Inde n'est pas membre du Groupe des Sept (États-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie, Canada), mais elle est devenue une habituée de ses sommets, auxquels elle est régulièrement conviée depuis 2019.

« Nous avons été un pays invité depuis plusieurs années et je pense que ça a été bénéfique pour le G7 », déclare à l'AFP Subrahmanyam Jaishankar depuis Paris, où il a clos samedi une visite en France, se félicitant d'avoir « la capacité de travailler avec différents pays sans qu'aucune relation ne soit exclusive ». 

Avec une population en passe de devenir la quatrième économie mondiale, l'Inde est l'un des pays les plus peuplés du globe. Elle siège à la table de nombreuses organisations, avec les Occidentaux au G7 ou au sein du « Quad » (Dialogue quadrilatéral pour la sécurité, avec les États-Unis, le Japon, l'Australie), mais aussi avec la Chine, la Russie et l'Iran au sein des Brics et du Groupe de Coopération de Shangaï.

« Nous contribuons activement à la diplomatie internationale et si cela peut servir de passerelle, c'est un atout pour la diplomatie internationale dans une période de relations difficiles et de tensions accrues », fait valoir M. Jaishankar.

Ancienne colonie britannique, indépendante depuis 1947, l'Inde se pose, avec le Brésil, en héraut du « Sud global », qui réunit « des pays qui ont été victimes de l'ordre mondial ces dernières années, ces derniers siècles ». 

« Dans les pays du Sud, il existe un fort ressentiment face aux inégalités de l'ordre international, une volonté de le changer, et nous en faisons pleinement partie », explique le ministre en poste depuis 2019.

« Aujourd'hui, pour des pays comme les nôtres, il est important de nous exprimer, de mener, de faire sentir notre présence. »

Cette voix passe aussi par les BRICS, devenue « l'une des principales plateformes de rassemblement pour les pays non occidentaux », dont les chefs d'État se réuniront en juillet.

Partisan de « négociations directes » pour résoudre la guerre entre l'Ukraine et la Russie, qui a frappé durement les pays du Sud, M. Jaishankar affiche son scepticisme face aux politiques de sanctions occidentales : « Ça n'a pas vraiment marché jusqu'à présent, non ? » 

Partenaire commercial et allié politique de la Russie, l'Inde pourrait se retrouver exposée en cas de sanctions contre Moscou.

« L'économie mondiale est sous tension. Plus on ajoute des facteurs de tensions, plus les difficultés seront grandes. »

Dans l'ordre mondial actuel, l'Inde doit composer avec la « discontinuité » posée par Donald Trump.

Des négociations en cours sur le sujet ont « bien avancé ».L'Inde doit également chercher « un équilibre » avec la Chine. 

Pékin soutient Islamabad, que New Delhi accuse de soutenir les activités de « terroristes » islamistes sur son sol.

Le 22 avril, une attaque au Cachemire indien a déclenché une confrontation militaire de quatre jours entre les deux pays, la plus grave depuis 1999. Narendra Modi a promis une « riposte ferme » à toute nouvelle attaque « terroriste », renforçant le spectre d'une escalade entre les deux puissances nucléaires.

« En 2008, la ville de Mumbai a été attaquée (plusieurs attentats jihadistes ont fait 166 morts) et nous avons commis l'erreur de ne pas réagir avec fermeté. Nous sommes déterminés à ne pas répéter ces erreurs. Si des terroristes pénètrent en Inde depuis et grâce au soutien d'un pays voisin, nous les poursuivrons et nous les châtierons ».

Mais l'Inde n'a jamais envisagé de recourir à l'arme nucléaire, assure-t-il : « Ces inquiétudes émanaient de personnes mal informées ».

 


Israël appelle les Iraniens à évacuer les zones proches de sites militaires

Des soldats et des membres d'une équipe de recherche et de sauvetage se rassemblent près de voitures endommagées dans la ville de Tamra, dans le nord d'Israël, à la suite d'une attaque à la roquette lancée par l'Iran dans la nuit du 15 juin 2025. (Photo par AHMAD GHARABLI / AFP)
Des soldats et des membres d'une équipe de recherche et de sauvetage se rassemblent près de voitures endommagées dans la ville de Tamra, dans le nord d'Israël, à la suite d'une attaque à la roquette lancée par l'Iran dans la nuit du 15 juin 2025. (Photo par AHMAD GHARABLI / AFP)
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  • L'armée a « demandé à toutes les personnes se trouvant actuellement dans des installations militaires en Iran, ou à proximité, d'évacuer immédiatement les lieux, précisant que leur vie était en danger ».
  • Le communiqué ne précise pas de coordonnées géographiques et n'est accompagné d'aucune carte permettant de localiser ces zones.

JERUSALEM : Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a déclaré dimanche dans un communiqué de son bureau avoir ordonné à l'armée israélienne d'émettre des avis d'évacuation à l'intention des habitants de Téhéran vivant à proximité de sites militaires.

Après cet ordre, l'armée israélienne a appelé les Iraniens à évacuer les zones « à proximité d'installations militaires » dans un communiqué publié sur le réseau social X en persan et en arabe.

L'armée a « demandé à toutes les personnes se trouvant actuellement dans des installations militaires en Iran, ou à proximité, d'évacuer immédiatement les lieux, précisant que leur vie était en danger ».

Le communiqué ne précise pas de coordonnées géographiques et n'est accompagné d'aucune carte permettant de localiser ces zones, contrairement aux communiqués de l'armée israélienne adressés aux Palestiniens de la bande de Gaza, où elle est en guerre contre le mouvement islamiste Hamas.

Cette décision fait partie d'un plan « visant à faire pression sur le régime » en créant des déplacements de population, a déclaré à l'AFP une source sécuritaire israélienne.


La Russie s'apprête à construire la première centrale nucléaire du Kazakhstan

Une vue aérienne montre le village d'Ulken (au premier plan) et le site proposé pour la centrale nucléaire près du village d'Ulken, situé sur les rives du lac Balkhash, à environ 400 kilomètres au nord d'Almaty, le 22 septembre 2024. (Photo de Ruslan PRYANIKOV / AFP)
Une vue aérienne montre le village d'Ulken (au premier plan) et le site proposé pour la centrale nucléaire près du village d'Ulken, situé sur les rives du lac Balkhash, à environ 400 kilomètres au nord d'Almaty, le 22 septembre 2024. (Photo de Ruslan PRYANIKOV / AFP)
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  • « Rosatom a été désigné chef de file du consortium international pour la construction de la première centrale nucléaire au Kazakhstan », a indiqué l'agence kazakhe pour l'énergie atomique.
  • Le Kazakhstan, immense ex-république soviétique et allié de Moscou, est le premier producteur mondial d'uranium (43 %) et le troisième fournisseur d'uranium naturel de l'Union européenne.

ALMATY, KAZAKHSTAN : Le géant russe du nucléaire Rosatom sera le principal constructeur de la première centrale nucléaire du Kazakhstan, ont annoncé samedi les autorités de ce pays d'Asie centrale, premier producteur mondial d'uranium, un chantier que convoitaient la France, la Chine et la Corée du Sud.

« Rosatom a été désigné chef de file du consortium international pour la construction de la première centrale nucléaire au Kazakhstan », a indiqué l'agence kazakhe pour l'énergie atomique.

Le Kazakhstan, immense ex-république soviétique et allié de Moscou, est le premier producteur mondial d'uranium (43 %) et le troisième fournisseur d'uranium naturel de l'Union européenne, mais souffre d'un manque cruel d'électricité pour sa consommation intérieure.

L'agence kazakhe dit désormais « étudier la question de l'obtention de financements publics à l'exportation aux dépens de la Fédération de Russie, conformément aux propositions de Rosatom ». 

Rosatom a salué la décision kazakhe dans un communiqué et promis « la construction d'une centrale nucléaire selon le projet le plus avancé et le plus efficace au monde, basé sur des technologies russes ».

« Les réacteurs VVER-1200 de troisième génération combinent des solutions techniques éprouvées avec les systèmes de protection active et passive les plus récents. Ces derniers ont été développés en stricte conformité avec les normes internationales de sécurité », a ajouté la société.

Rosatom (Russie), China National Nuclear Corporation (Chine), EDF (France) et Korea Hydro & Nuclear Power (Corée du Sud) faisaient partie des quatre entreprises pressenties.

L'agence ajoute qu'elle « continuera à travailler avec des partenaires étrangers pour former un consortium international efficace », sans donner plus de précisions. 

Ce projet de consortium international, qui n'a jamais été spécifié, s'inscrit dans la volonté du dirigeant kazakh Kassym-Jomart Tokaïev de maintenir de bonnes relations avec les grandes puissances.

Moscou, puissance historique en Asie centrale, a ainsi remporté cet appel d'offres aux dépens de la Chine, désormais incontournable dans la région. Cette annonce intervient quelques jours avant la venue du président chinois Xi Jinping au Kazakhstan pour un sommet « Asie centrale-Chine ».

La centrale, dont la construction a été validée lors d'un référendum sans surprise à l'automne, doit être bâtie près du village abandonné d'Ulken, dans le sud du pays, sur les bords du lac Balkhach, le deuxième plus grand d'Asie centrale.

En Ouzbékistan voisin, le géant russe Rosatom va construire une petite centrale nucléaire et a proposé au Kirghizistan un projet similaire.