À Casablanca, l’écrivaine Nesrine Slaoui présente son roman Seule

Nesrine Slaoui, écrivaine et journaliste franco-marocaine. (Photo fournie)
Nesrine Slaoui, écrivaine et journaliste franco-marocaine. (Photo fournie)
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Publié le Lundi 13 février 2023

À Casablanca, l’écrivaine Nesrine Slaoui présente son roman Seule

  • «L’histoire est inspirée de l'histoire d’Alisha, une adolescente tuée à Argenteuil en 2021», confie Nesrine Slaoui
  • À Casablanca, la romancière a tenu à aller à la rencontre des pensionnaires et membres de l’association Solidarité féminine

CASABLANCA: Le temps d’un café littéraire, Nesrine Slaoui a fait escale à Casablanca pour présenter son second ouvrage, Seule. Ce roman inspiré de faits réels met en lumière différentes problématiques de société. L’écrivaine et journaliste franco-marocaine raconte les maux dont souffre une partie de la population en France à travers le portrait croisé de ses protagonistes, Anissa et Nora.

Existences tourmentées

Nora, une trentenaire d’origine maghrébine, a du mal à trouver sa place dans sa vie personnelle et professionnelle. Ce personnage qui se trouve confronté à l’inégalité des chances, au sexisme, au racisme et à l’exclusion permet à l’autrice de dénoncer les discriminations subies par de nombreuses femmes issues de l’immigration.

Nesrine Slaoui souligne également le fossé qui se creuse chaque jour davantage entre différentes franges de la population.

«Je me suis inspirée de témoignages qu'on m'a rapportés et d'expériences que j'ai vécues et j’en ai fait un récit fictif, ce qui est avant tout une manière de respecter les familles, parce que l’histoire est inspirée de l'histoire d’Alisha, une adolescente tuée à Argenteuil en 2021. Je ne peux pas me prétendre omnisciente et dire que je vais parler au nom de quelqu'un d'autre», confie Nesrine Slaoui à Arab News en français.

Pour comprendre les circonstances du drame, Nesrine s’est rendue à Argenteuil pour mener son enquête. Par la suite, elle a donné vie au personnage fictif d’Anissa. Persécutée au quotidien sur les réseaux sociaux ainsi qu’à l’école, cette collégienne introvertie et tourmentée peine à exprimer son mal-être.

«En permanence, des adolescent(e)s meurent à cause du harcèlement. Quand j'étais plus jeune, j’ai été victime de harcèlement scolaire au lycée et, plus tard, à Sciences Po. Cela s'arrêtait au moment où je quittais la classe; j'avais donc un moment d'apaisement quand j'étais à l'extérieur de l'école. Aujourd’hui, ça ne se passe plus comme ça: avec Internet, ils sont harcelés en permanence, ils n’ont jamais de répit! Comme il y a très peu d'éducation aux médias, les adultes n'ont pas conscience de ce qui peut se passer pour leurs enfants», raconte avec émotion l’écrivaine.

Identités plurielles

Nesrine Slaoui est âgée de 3 ans lorsqu’elle quitte son pays natal pour la France. Aujourd’hui, son lien avec le Maroc est indéfectible. D’ailleurs, dans son premier livre, Illégitime, elle retrace son parcours et celui de ses aînés. Dans ce deuxième ouvrage, qui n’est pourtant pas autobiographique, elle choisit de raconter l’histoire d’une famille marocaine arrivée dans l’Hexagone dans les années 1970. L’écrivaine, native de Fès, avait à cœur de présenter son récit dans son pays d’origine.

«C'est très important. Cela fait partie de la personne que je suis. Je suis issue d'un milieu très populaire. Ma mère voulait que je fasse de grandes études. Elle savait malheureusement que, au Maroc, elle n’aurait jamais eu les moyens de m’offrir ce cursus scolaire. Elle a espéré que cela se passerait autrement en France. Mon histoire est vraiment liée à ces deux pays. Je pense que tous les immigrés et enfants d'immigrés ont du mal à trouver leur place.»

 

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Au quotidien, Nesrine suit avec attention les questions relatives au féminisme et à la justice sociale. À Casablanca, elle a d’ailleurs tenu à aller à la rencontre des pensionnaires et membres de l’association Solidarité féminine. (Photo fournie)

Une femme engagée

Au quotidien, Nesrine suit avec attention les questions relatives au féminisme et à la justice sociale. À Casablanca, elle a d’ailleurs tenu à aller à la rencontre des pensionnaires et membres de l’association Solidarité féminine.

«Je me considère comme féministe depuis longtemps. Ma mère me racontait souvent l'histoire de Malika el-Fassi, qui s’est battue pour permettre aux jeunes filles d’avoir accès à l’éducation à l’université Al-Qaraouiyine. Je sais que je porte moi aussi cette histoire-là du féminisme.»

À sa manière, Nesrine Slaoui poursuit son combat. Seule a d’ailleurs été qualifié d’ouvrage «d’utilité publique» par ses premiers lecteurs. L’écrivaine engagée ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Elle travaille déjà à son prochain roman, dont le thème principal pourrait être le féminisme. 


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com