Les Saoudiens font part de leurs aventures originales et romantiques en plein air pour la Saint-Valentin

De nombreux couples choisissent de ressentir l’amour en cette Saint-Valentin de manière plus intéressante et originale. (Instagram)
De nombreux couples choisissent de ressentir l’amour en cette Saint-Valentin de manière plus intéressante et originale. (Instagram)
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Publié le Mardi 14 février 2023

Les Saoudiens font part de leurs aventures originales et romantiques en plein air pour la Saint-Valentin

  • Alors que certains se dirigent vers le désert à l’est de la ville, d’autres se tournent vers l’ouest pour passer la journée sur un bateau, profitant d’un dîner romantique à deux
  • Si la nourriture signifie «amour», de nombreuses applications de livraison proposent des repas de camping et des repas spéciaux idéaux pour les excursions d’une journée

RIYAD: Les roses, les chocolats et les diamants (les meilleurs amis de la femme), entre autres cadeaux, sont des incontournables de la Saint-Valentin. Alors que certaines personnes préfèrent s’en tenir aux classiques, d’autres préfèrent l’aventure, l’exploration et les bons moments pour le bien de leur amour.

Alors que les destinations touristiques d’Arabie saoudite élargissent leurs offres avec une grande variété d’expériences tout au long de l'année, de nombreux couples trouvent de nouveaux moyens de briser la routine et de profiter de la journée les uns avec les autres –avec des êtres chers ou des amis proches.

Pour Rafeef et Abdelrahman, passer du temps seuls est «un luxe». Les deux disent que leur vie bien remplie est épanouissante, mais en tant que parents d’une adolescente et de jumeaux, cela peut être très chargé. Le couple est marié depuis vingt-deux ans et possède deux entreprises privées. Des occasions spéciales, comme la Saint-Valentin, leur permettent de se rendre dans le désert voisin et de se déconnecter, disent-ils.

«Vivre à Djeddah a ses avantages», déclare Rafeef à Arab News. «Nous avons la plage, le soleil et le sable, mais nous passons généralement le week-end  avec les enfants et la famille élargie. Nos dîners occasionnels sont super, mais Abdelrahman et moi avons convenu de passer au moins une journée par mois ensemble. Que nous voyagions pour un week-end rapide à Dubaï, une semaine à Londres ou un week-end à Moon Valley, nous le faisons pour nous.»

Abdelrahman dit: «Cette année, nous avons choisi la Saint-Valentin parce que ma femme aime beaucoup les roses. Nous avons donc prévu un petit-déjeuner pour deux avec les enfants qui cuisinent, puis nous partons en week-end: elle préparera le petit-déjeuner et je ferai un feu avant que nous allions admirer les étoiles.»

«Nos liens se renforcent et nous avons le temps d’avoir des conversations significatives et amusantes, comme nous le faisions il y a vingt-deux ans.»

Alors que certains se dirigent vers le désert à l’est de la ville, d’autres se tournent vers l’ouest pour passer la journée sur un bateau, profitant d’un dîner romantique à deux. Plusieurs agences d’excursions en bateau accueilleront des couples ou des groupes lors de cette journée spéciale.

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Pour une pause en couple paisible, réservez un voyage en bateau. (Shutterstock)

«Cela peut sembler un peu cliché de se promener en admirant le coucher de soleil, mais compte tenu de la météo clémente ces jours-ci, une brise fraîche et un magnifique coucher de soleil sur Djeddah pourraient être ce dont nous avons besoin pour nous déconnecter un peu», précise Khaled A., un banquier qui surprend sa femme en cette Saint-Valentin. «Rien n’est plus romantique que les couchers de soleil.»

Pour certains, camper dans le désert est l’évasion parfaite et un moyen de se déconnecter, au sens propre et figuré. Le vaste terrain préservé de l’Arabie saoudite offre de nombreux sites de camping isolés, comme la vallée des acacias, à 90 kilomètres de Riyad; la destination de randonnée hivernale Jabal al-Lawz dans le nord-ouest du Royaume; et Wadi Disah, une vallée entre d’imposants escarpements de grès rouge dans la province sud-ouest de Tabuk.

Si la nourriture signifie «amour», de nombreuses applications de livraison proposent des repas de camping et des repas spéciaux idéaux pour les excursions d’une journée. N’oubliez pas les chocolats.

Pas de destination? Aucun problème. Tout ce dont vous avez besoin pour une activité amusante pour la Saint-Valentin est un sens de l’aventure et faire le plein d’essence, dit Mashael A.A., qui a pris l’habitude de sortir de Dammam avec son mari toutes les quelques semaines, explorant de nouveaux terrains autour de la province orientale.

«Nous nous sommes rapprochés lors de ces longs trajets lorsque nous étions fiancés. Il rentrait de son travail en voiture et le trajet nécessitait plus d’une heure et demie les jours normaux et jusqu’à deux aux heures de pointe», dit-elle à Arab News.

«Il suffit d’une playlist amusante ou relaxante et de tasses de café chaudes pour passer de bons moments ensemble et nous détendre. Ce ne sont peut-être pas toujours des trajets animés d’un tas de discussions. Parfois, être silencieux est tout ce dont nous avons besoin.»

De nombreux couples choisissent de ressentir l’amour en cette Saint-Valentin de manière plus intéressante et originale.

«Nous avons choisi les massues cette année», déclare Meme A, chef d’entreprise de 34 ans. «Mon mari et moi allons tout le temps au cinéma et au restaurant mais, chaque année, nous consacrons une journée à la pratique d’une activité amusante. L’année dernière, nous avons conduit des Ferrari à Ferarri World Yas Island, l’année d’avant, c’était une bataille de paintball et cette année, nous cassons des ordinateurs et des gadgets avec des massues, des battes et d’autres outils», explique-t-elle à Arab News.

«C’est une question d’adrénaline pour nous et nous créons vraiment des souvenirs grâce au plaisir que procurent nos activités. Mon conseil pour les couples est de toujours sortir des sentiers battus, de vivre des sensations exceptionnelles et de rire.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Arabie saoudite annonce la Semaine de la mode de la mer Rouge

Parmi les moments forts, notons la participation de cent marques saoudiennes, une initiative lancée par la Commission de la mode afin de soutenir et de promouvoir les talents locaux émergents. (Photo Arab News).
Parmi les moments forts, notons la participation de cent marques saoudiennes, une initiative lancée par la Commission de la mode afin de soutenir et de promouvoir les talents locaux émergents. (Photo Arab News).
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  • Organisé par la Commission saoudienne de la mode, cet événement mettra en vedette des créateurs locaux et internationaux
  • L’Arabie saoudite avait accueilli sa première semaine de la mode en 2023 à Riyad

DUBAÏ: Le Royaume s’apprête à accueillir la toute première Semaine de la mode de la mer Rouge. Prévu en bord de mer sur l'île d'Ummahat, cet événement glamour se déroulera du 16 au 18 mai au St. Regis Red Sea Resort. Organisé par la Commission saoudienne de la mode, cet événement mettra en vedette des créateurs locaux et internationaux. Son objectif est de célébrer la fusion entre l'esthétique traditionnelle saoudienne et le design contemporain de pointe.

Parmi les moments forts, notons la participation de cent marques saoudiennes, une initiative lancée par la Commission de la mode afin de soutenir et de promouvoir les talents locaux émergents.

Rappelons que l'Arabie saoudite avait accueilli sa première semaine de la mode en 2023 à Riyad. L'événement, qui s’était déroulé dans le quartier financier du roi Abdallah du 20 au 23 octobre, a jeté les bases de la nouvelle capitale de la mode au Moyen-Orient.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


La rappeuse afghane Sonita Alizada, voix des jeunes filles pour la liberté

Sonita Alizada elle-même a failli être vendue à un homme vers l'âge de 10 ans, puis à 14 ans pour 9.000 dollars. (AFP).
Sonita Alizada elle-même a failli être vendue à un homme vers l'âge de 10 ans, puis à 14 ans pour 9.000 dollars. (AFP).
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  • Non au travail des enfants, aux mariages forcés, au renoncement à ses rêves: à travers le rap, Sonita Alizada (ou Alizadeh) a trouvé un médium parfait pour crier ses combats et raconter son histoire démarrée sous le régime taliban
  • Postée sur internet, la vidéo est vue plus de 8.000 fois le premier jour, tant les mariages forcés sont répandus dans le monde avec 12 millions de mineures mariées chaque année, selon l'Unicef

ARROMANCHES-LES-BAINS: Non au travail des enfants, aux mariages forcés, au renoncement à ses rêves: à travers le rap, Sonita Alizada (ou Alizadeh) a trouvé un médium parfait pour crier ses combats et raconter son histoire démarrée sous le régime taliban.

"Comme toutes les filles, je suis en cage, je ne suis qu'un mouton qu'on élève pour le dévorer", chante-t-elle, en 2014 en Iran, dans "Brides for sale" (Mariées à vendre), en robe de mariée, code-barre et ecchymoses sur le visage. "Relis le Coran! Il ne dit pas que les femmes sont à vendre."

Postée sur internet, la vidéo est vue plus de 8.000 fois le premier jour, tant les mariages forcés sont répandus dans le monde avec 12 millions de mineures mariées chaque année, selon l'Unicef.

Sonita Alizada elle-même a failli être vendue à un homme vers l'âge de 10 ans, puis à 14 ans pour 9.000 dollars.

Repérée par la documentariste iranienne Rokhsareh Ghaem Maghami qui verse 2.000 dollars, elle a droit à six mois de sursis et saisit sa chance lorsqu'une ONG américaine lui propose d'étudier aux Etats-Unis.

Dans l'Utah, les débuts sont difficiles pour celle qui ne sait dire en anglais que "salut, je suis une rappeuse". Elle découvre aussi qu'aux Etats-Unis les mariages de mineures existent.

Elle décide de raconter son histoire dans les écoles, jusqu'au très prisé festival américain du film de Sundance où le documentaire qui lui est consacré, "Sonita", remporte en 2016 le prix du jury.

Ses jeunes années sont marquées par la peur des Talibans et la faim. Née à Herat en 1996, elle a environ cinq ans lorsqu'elle fuit avec ses parents et ses sept frères et sœurs, sans papiers, vers l'Iran.

"On pensait que la vie y serait plus facile, sans guerre mais c'était très difficile de se faire accepter à cause de l'image des Afghans", se rappelle Sonita Alizada, 27 ans, dans un entretien avec l'AFP.

Là aussi, interdiction d'aller à l'école: "Je cirais des chaussures avec mes frères puis je vendais des fleurs." Sa première bonne étoile est une femme qui apprend clandestinement aux filles à lire et à écrire dans une mosquée.

« Toujours en colère »

De retour en Afghanistan, son père, malade, meurt. Son mariage est planifié puis annulé lorsqu'elle retourne en Iran. Sonita y rencontre une association qui lui permet de prendre des cours de guitare en secret... et l'encourage à écrire après avoir remporté un prix de poésie.

Un jour l'artiste en devenir entend le rappeur star Eminem et, sans comprendre les paroles, pense que c'est "probablement la meilleure façon de partager une histoire".

La jeune fille écrit "Brides for sale" même si sa mère, mariée à 12 ans et illettrée, lui interdit de faire du rap. C'est le succès et le départ vers les Etats-Unis.

Devenue sa plus grande admiratrice, sa mère apparaît dans son clip "Run Boy", qui parle des Talibans essayant d'empêcher la scolarisation des filles.

Le 4 juin, elle sera à Caen, dans le nord-ouest de la France, pour le prix Liberté, qu'elle a remporté en 2021. La jeune artiste chantera "Stand up" avec des locaux et le clip de la chanson, filmé sur les plages du Débarquement, sera diffusé devant des vétérans de la Seconde Guerre mondiale.

"Toujours en colère", elle continue de défendre avec le rap et sur les réseaux sociaux la liberté sous toutes ses formes: à l'éducation, à s'exprimer, à choisir son partenaire. Elle a aussi mis en place deux projets en Afghanistan pour aider les enfants et les femmes.

Diplômée l'année dernière en droits humains et en musique à New York, Sonita Alizada veut maintenant étudier la politique à Oxford.

"L'art et la politique vont ensemble. Toute ma musique parle de politique, de faire la différence, de donner de l'espoir, de prendre conscience. Alors j'essaye d'éveiller les consciences à travers la musique", souligne celle qui espère, un jour, pouvoir prendre une part active dans l'avenir de son pays.


Des artistes français présentent une expérience artistique envoûtante à Djeddah

Les œuvres d’art immersives sont réalisées à partir des données biométriques de la danseuse Jeanne Morel, recueillies pendant qu’elle effectuait des mouvements dans des environnements extrêmes, y compris en apesanteur. (Photo fournie)
Les œuvres d’art immersives sont réalisées à partir des données biométriques de la danseuse Jeanne Morel, recueillies pendant qu’elle effectuait des mouvements dans des environnements extrêmes, y compris en apesanteur. (Photo fournie)
Les œuvres d’art immersives sont réalisées à partir des données biométriques de la danseuse Jeanne Morel, recueillies pendant qu’elle effectuait des mouvements dans des environnements extrêmes, y compris en apesanteur. (Photo fournie)
Les œuvres d’art immersives sont réalisées à partir des données biométriques de la danseuse Jeanne Morel, recueillies pendant qu’elle effectuait des mouvements dans des environnements extrêmes, y compris en apesanteur. (Photo fournie)
Les œuvres d’art immersives sont réalisées à partir des données biométriques de la danseuse Jeanne Morel, recueillies pendant qu’elle effectuait des mouvements dans des environnements extrêmes, y compris en apesanteur. (Photo fournie)
Les œuvres d’art immersives sont réalisées à partir des données biométriques de la danseuse Jeanne Morel, recueillies pendant qu’elle effectuait des mouvements dans des environnements extrêmes, y compris en apesanteur. (Photo fournie)
Les œuvres d’art immersives sont réalisées à partir des données biométriques de la danseuse Jeanne Morel, recueillies pendant qu’elle effectuait des mouvements dans des environnements extrêmes, y compris en apesanteur. (Photo fournie)
Les œuvres d’art immersives sont réalisées à partir des données biométriques de la danseuse Jeanne Morel, recueillies pendant qu’elle effectuait des mouvements dans des environnements extrêmes, y compris en apesanteur. (Photo fournie)
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  • «C’est un réel plaisir d’être ici, en particulier à Hayy Jameel, où nous mêlons l’art et la science pour créer une expérience sensorielle sans équivalent»
  • «Nous abordons les données non comme de simples codes, mais comme des sensations, ce qui nous permet de caractériser l’expérience et de la partager»

DJEDDAH: L’artiste Paul Marlier et la danseuse Jeanne Morel présentent une exposition d’art numérique interactive baptisée «ETH3R» au centre culturel de Djeddah, Hayy Jameel.

Les deux créateurs français exposent des œuvres immersives réalisées à partir des données biométriques de Jeanne Morel recueillies pendant qu’elle effectue des mouvements dans des environnements extrêmes, y compris en apesanteur.

Ce mélange unique de technologie et de créativité a captivé le public en raison de la réflexion qu’il offre sur la réalité et du contraste saisissant qu’il présente avec la nature souvent banale de la vie quotidienne.

Dans une interview accordée à Arab News, Paul Marlier évoque le processus créatif qui est à l’origine de cette œuvre numérique. Il explique également comment ces productions sont inspirées par les données humaines et scientifiques qu’il a recueillies.

«C’est un réel plaisir d’être ici, en particulier à Hayy Jameel, où nous mêlons l’art et la science pour créer une expérience sensorielle sans équivalent», déclare-t-il. «Cette expérience représente l’ADN du monde, la danse de nos âmes.»

«ETH3R présente des tableaux, mais aussi des installations dynamiques qui sont dérivées des données biométriques de ma femme, Jeanne Morel, qui danse dans des environnements divers et extrêmes, des profondeurs de l’océan jusque dans les hautes altitudes où s’entraînent les astronautes», poursuit-il.

Paul Marlier a fusionné ces données scientifiques sur la physiologie humaine avec d’autres informations comme la qualité de l’air, l’imagerie satellite et même des faits relatifs à la mer Rouge. «Ces œuvres d’art sont des empreintes émotionnelles qui rappellent des moments de grâce. Il s’agit d’un véritable travail de collaboration.»

Expliquant le processus, il précise: «Jeanne, équipée de capteurs semblables à un pinceau, est le catalyseur. Ses émotions lorsqu’elle danse sont traduites grâce à des codes en art numérique tel qu’on peut le voir dans les peintures. Nous explorons les thèmes de la fragilité, de la spiritualité et de l’unité inhérente entre l’homme et la nature – la danse universelle.»

«Nous abordons les données non comme de simples codes, mais comme des sensations, ce qui nous permet de caractériser l’expérience et de la partager. En recueillant une multitude d’informations de cette danseuse singulière, nous nous efforçons de matérialiser l’essence de la grâce», souligne Paul Marlier.

«La danse est le moyen d’exprimer ses émotions les plus profondes, de manière parfois plus simple qu’avec des mots», explique pour sa part Jeanne Morel.

«C’est l’allégorie de la vie. Elle me permet de rester vivante, connectée aux mouvements du monde. Nos corps sont constamment en train de danser, de bouger, sur cette terre qui elle-même danse autour du soleil et reste en équilibre grâce à la gravité», ajoute la danseuse.

À propos de leur première visite dans le Royaume, Paul Marlier livre cette observation: «Les gens sont très accueillants ici. La spiritualité et la poésie sont très présentes.»

«Nous admirons la spiritualité et l’ouverture d’esprit de ce pays pour tout ce qui touche l’art, notamment l’art numérique», ajoute son épouse.

«Observer des œuvres d’art qui dépassent les frontières a été un voyage envoûtant qui a captivé nos sens et a suscité l’émerveillement face à la fusion de l’art et de la technologie. Les démonstrations en direct et la danse ont été incroyablement relaxantes. Cela nous a permis de nous évader sereinement dans un autre monde, imaginaire», confie Walid Harthi, un passionné d’art.

L’exposition se tient jusqu’au 11 mai.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com