Aida Murad: «La maladie est mon ombre et l’art ma lumière»

Aida Murad peint avec ses doigts, à la fois pour embellir l’intérieur des gens et apporter la guérison. (Photo fournie)
Aida Murad peint avec ses doigts, à la fois pour embellir l’intérieur des gens et apporter la guérison. (Photo fournie)
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Publié le Mardi 14 février 2023

Aida Murad: «La maladie est mon ombre et l’art ma lumière»

  • «Les médecins m’ont dit que, au rythme où évoluait ma maladie, je n'utiliserais probablement plus jamais mes mains»
  • Ses œuvres sont publiées par l'université de Cambridge avec celles d’Ai Weiwei et présentées dans le monde entier

PARIS: Artiste intuitive, maître Reiki et coach spécialisée dans la création d’expériences artistiques transformationnelles et picturales, Aida Murad peint avec ses doigts, à la fois pour embellir l’intérieur des gens et apporter la guérison. Chacune de ses œuvres est imprégnée de Reiki.

Cette artiste palestino-jordanienne qui vit aux États-Unis s’est confiée à Arab News en français. Elle dévoile les traumatismes qui l’ont conduite à peindre avec ses doigts et à se fixer pour mission d'aider les gens à se sentir vus, entendus et aimés à travers l'art. 

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Après avoir découvert des méthodes alternatives qui l’aident à alléger ses souffrances quotidiennes et opté pour une hygiène de vie drastique, Aida décide de se tourner vers l’art. (Photo fournie)

À 20 ans, alors qu’elle est encore étudiante en économie à Washington, Aida Murad se réveille soudain à demi paralysée. Elle ressent des douleurs intenses dans l’ensemble de son corps. «En l’espace de quarante-huit heures, je ne pouvais plus me lever ni bouger; mes articulations étaient tout à coup bloquées», se souvient-elle.

Le diagnostic tombe: elle souffre d’une forme grave de polyarthrite rhumatoïde (inflammation des articulations). Pendant des années, elle ressent de vives douleurs et se tourne vers les plus grands spécialistes. Les raisons de l’apparition de ces symptômes à un si jeune âge demeurent inconnues aujourd’hui. Certains médecins évoquent le stress, d’autres des facteurs génétiques. La souffrance est si intense qu’Aida Murad envisage même le suicide, «pour en finir», déclare-t-elle, d’autant plus que le verdict médical est sans appel et qu’aucune solution ne semble envisageable, sinon la prise de médicaments antidouleur. 

Mais la jeune artiste s’accroche et finit par se battre. «Il a fallu quatre ou cinq ans de douleurs et de souffrances extrêmes avant de trouver des solutions pour redevenir un humain “normal” capable de marcher et de bouger facilement. Les médecins m’ont dit que, au rythme où évoluait ma maladie, je n'utiliserais probablement plus jamais mes mains», souligne-t-elle, avant d’ajouter: «Je me rappelle avoir regardé mon empreinte digitale en me disant qu’elle était unique et qu'il devait y avoir une raison pour laquelle j’étais ici.»

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Ses œuvres sont publiées par l'université de Cambridge avec celles d’Ai Weiwei et présentées dans le monde entier. (Photo fournie)

Après avoir découvert des méthodes alternatives qui l’aident à alléger ses souffrances quotidiennes et opté pour une hygiène de vie drastique, Aida décide de se tourner vers l’art. «J’ai commencé à peindre avec les doigts pour trouver la réponse à la raison pour laquelle je suis ici.» Cependant, si Aida Murad peint avec ses mains, c’est pour se prouver à elle-même et au monde qu'elle n'est pas abîmée et que cette dysmorphie ne la définit pas. 

Une première vraie rencontre avec l'art qui lui «change la vie». «On dit que plus l'ombre est sombre, plus la lumière est brillante. Ma polyarthrite rhumatoïde était mon ombre, et l'art ma lumière», affirme celle qui se définit comme une battante qui a de l’énergie à revendre et qui a toujours aimé la vie. «Le pire chapitre de ma vie m'a emmenée vers le meilleur», résume-t-elle. La jeune artiste n’est pourtant pas guérie. «Je suis en rémission. La maladie vit en moi et je me bats contre elle au quotidien.» Aida participe à de nombreuses expositions aux États-Unis et dans le monde. Le succès est au rendez-vous.

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Aida Murad a également collaboré avec des artistes récompensés aux Grammy Awards, utilisant l'art au service du lien social. (Photo fournie)

Ses œuvres sont publiées par l'université de Cambridge avec celles d’Ai Weiwei et présentées dans le monde entier. Elles sont notamment visibles à travers TED, Voice of America, Reuters, TRT World, Al Jazeera et les Nations unies. Elle est nommée artiste en résidence de l'université de Georgetown en 2022 et elle est chargée de créer un art de la guérison pour le Lombardi Comprehensive Cancer Center. 

Aida Murad a également collaboré avec des artistes récompensés aux Grammy Awards, utilisant l'art au service du lien social. Ses peintures sont acquises dans le monde entier, notamment par l'ancien président de Saatchi & Saatchi et de Manchester United, l'ancien vice-ministre de la Culture des Émirats arabes unis et le Qatar America Institute for Culture. «Je ne compte pas m’arrêter, mais au contraire partager mon expérience douloureuse pour aider des personnes qui souffrent au quotidien comme moi», conclut Aida Murad, qui nous confie qu’elle travaille actuellement sur de nombreux projets.


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com