Le patron de l'OMS promet de tout faire pour faire la lumière sur les origines de la Covid-19

Le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, donne une conférence de presse au siège de l'Organisation mondiale de la santé à Genève, le 14 décembre 2022 (Photo, AFP).
Le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, donne une conférence de presse au siège de l'Organisation mondiale de la santé à Genève, le 14 décembre 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 16 février 2023

Le patron de l'OMS promet de tout faire pour faire la lumière sur les origines de la Covid-19

  • «Il y a une dimension scientifique et morale à ce problème et nous devons continuer à pousser jusqu'à ce que nous ayons la réponse»
  • «C'est très très important et très très crucial», a-t-il insisté

GENÈVE: Le patron de l'Organisation mondiale de la santé s'est personnellement engagé mercredi à tout faire pour obtenir "une réponse" sur les origines de la Covid-19, démentant fermement des informations selon lesquelles l'organisation a renoncé à son enquête.

"Il y a une dimension scientifique et morale à ce problème et nous devons continuer à pousser jusqu'à ce que nous ayons la réponse" sur les origine de la pandémie qui a démarré en Chine fin 2019, a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d'un point de presse.

"C'est très très important et très très crucial", a-t-il insisté.

Il a souligné qu'il avait récemment envoyé un courrier officiel à un haut responsable chinois pour demander une nouvelle fois la collaboration de Pékin dans la quête des origines de la pire pandémie depuis un siècle, tuer des millions de gens et en handicaper des dizaines de millions d'autres.

Un article du journal scientifique Nature paru cette semaine affirmait que l'OMS avait renoncé à poursuivre la deuxième phase de l'enquête sur les origines à cause du manque de collaboration des autorités chinoises.

La communauté scientifiques estime qu'il est crucial de connaître les origines de cette pandémie pour pouvoir mieux combattre ou même éviter la prochaine.

«Discrètement suspendu»

"L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a discrètement suspendu la deuxième phase de son enquête scientifique très attendue sur les origines de la pandémie de Covid-19, citant les défis actuels liés aux tentatives de mener des études cruciales en Chine", écrit Nature.

Citée dans l'article, la docteure Maria Van Kerkhove, qui est en charge de la lutte contre la pandémie à l'OMS depuis ses débuts, a démenti.

"L'OMS n'a pas abandonné l'étude de l'origine de la Covid", a-t-elle affirmé pendant la conférence de presse; et d'insister: "Nous n'avons abandonné aucun plan. Nous n'arrêterons pas tant que nous n'aurons pas compris les origines et cela devient de plus en plus difficile car plus le temps passe, plus il est difficile de vraiment comprendre ce qui s'est passé dans ces premiers stades de la pandémie".

"Nous continuons à demander plus de coopération et de collaboration à nos collègues en Chine, pour faire avancer les études qui doivent avoir lieu en Chine", a-t-elle ajouté. "Nous irons là où nous mène la science", a-t-elle promis, sans considérations politiques.

Dans l'article elle est nommément citée comme disant qu'il "n'y a pas de phase deux" mais la responsable accuse l'auteur de l'article de Nature de s'être trompé, "ce qui est vraiment préoccupant parce que cela fait des gros titres inexacts".

Marché ou laboratoire?

Une équipe de spécialistes sous la houlette de l'OMS et accompagnée de collègues chinois avait enquêté en Chine début 2021 pour tenter de percer le mystère des origines à Wuhan, sur les lieux où la pandémie semble avoir démarré.

Un rapport conjoint, avait alors fait pencher la balance en faveur de la transmission à l'homme du virus hautement contagieux par un animal intermédiaire, peut-être dans un marché de la cité chinoise.

Une autre théorie - défendue en particulier par les services de renseignement américains sous l'administration Trump mais aussi un certain nombre de membres de la communauté scientifique - penche en faveur d'une fuite d'un laboratoire de Wuhan, où les coronavirus de type SARS CoV-2 étaient étudiés.

Le docteur Michael Ryan, responsable des situations d'urgence à l'OMS, a répété que "toutes les hypothèses restent sur la table" tant que le mystère n'aura pas été percé.

Aucune équipe n'a pu retourner en Chine et les responsables de l'OMS ont réclamé à de multiples reprises des données supplémentaires, jusque-là toujours refusées.

L'OMS a aussi créé en octobre 2021 le Groupe consultatif scientifique sur les origines des nouveaux agents pathogènes (SAGO). Sa mission dépasse largement le cadre de la seule enquête sur les origines de la Covid-19 et il doit surtout établir un catalogue de meilleures pratiques pour permettre de mieux détecter et plus rapidement le vecteur de la prochaine pandémie.

Quant au docteur Ryan -clairement fatigué des critiques contre son organisation- il a rappelé que la responsabilité première de trouver les origines d'une pandémie "reposait dans les mains de l'Etat" où elle a démarré.


La CPI rejette un appel d'Israël contestant sa compétence

La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. (AFP)
La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. (AFP)
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  • Dans un document de 44 pages publié lundi, les juges ont maintenu leur décision d'enquêter sur des faits survenus dans le territoire palestinien après l'attaque meurtrière du 7 octobre 2023, perpétrée contre Israël par le groupe militant palestinien Hamas
  • Le porte-parole de la diplomatie israélienne Oren Marmorstein a indiqué, dans un message sur X, rejeter la décision, accusant la CPI de "politisation" et de "mépris flagrant des droits souverains des Etats non parties"

LA HAYE: La Cour pénale internationale a rejeté lundi une demande en appel d'Israël qui contestait sa compétence pour enquêter sur des crimes présumés dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre contre le Hamas.

La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant.

Ils sont soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité à Gaza. Famine, meurtre et persécution font partie des chefs d'accusation.

Dans un document de 44 pages publié lundi, les juges ont maintenu leur décision d'enquêter sur des faits survenus dans le territoire palestinien après l'attaque meurtrière du 7 octobre 2023, perpétrée contre Israël par le groupe militant palestinien Hamas.

Le porte-parole de la diplomatie israélienne Oren Marmorstein a indiqué, dans un message sur X, rejeter la décision, accusant la CPI de "politisation" et de "mépris flagrant des droits souverains des Etats non parties".

La Cour examine actuellement une autre contestation israélienne de sa compétence, en plus d'une demande de récusation du procureur Karim Khan.

Elle a dit non en juillet à une demande d'Israël de rejet des mandats d'arrêts, ainsi qu'à l'appel de cette décision en octobre.

Créée en 2002, la CPI poursuit des individus accusés des pires atrocités tels que les crimes de guerre, les crimes contre l'humanité et le génocide.

Israël n'adhère pas au traité de Rome ayant institué la CPI, ce qui ne les empêche pas d'introduire des contestations juridiques auprès de la Cour.

La Cour avait déjà statué en 2021 que sa compétence territoriale s'étendait à Gaza.

Les accusations de génocide commis par Israël envers les Palestiniens dans la bande de Gaza se sont multipliées depuis le début de la guerre, le 7 octobre 2023, après l'attaque du Hamas contre Israël ayant coûté la vie à 1.221 personnes côté israélien, principalement des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles.

Les représailles israéliennes à Gaza ont depuis fait plus de 70.000 morts, selon les chiffres du ministère de la Santé du territoire palestinien contrôlé par le Hamas, que l'ONU considère comme fiables.

Sous fortes pressions américaines, une trêve fragile est en vigueur depuis le 10 octobre.

 


Un pilote de ligne dit avoir évité une collision avec un avion militaire américain au large du Venezuela

Cette capture d'écran tirée d'une vidéo publiée par la procureure générale américaine Pam Bondi sur son compte X le 10 décembre 2025 montre ce que Mme Bondi décrit comme l'exécution d'un « mandat de saisie d'un pétrolier utilisé pour transporter du pétrole sanctionné provenant du Venezuela et d'Iran » au large des côtes vénézuéliennes le 10 décembre. Photo d'illustration. (AFP)
Cette capture d'écran tirée d'une vidéo publiée par la procureure générale américaine Pam Bondi sur son compte X le 10 décembre 2025 montre ce que Mme Bondi décrit comme l'exécution d'un « mandat de saisie d'un pétrolier utilisé pour transporter du pétrole sanctionné provenant du Venezuela et d'Iran » au large des côtes vénézuéliennes le 10 décembre. Photo d'illustration. (AFP)
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  • Ce signalement intervient sur fond de tensions entre les Etats-Unis et le Venezuela, l'armée américaine ayant mobilisé d'importantes forces aux alentours de la République bolivarienne
  • Le gouvernement américain reproche notamment au président vénézuélien, Nicolas Maduro, réélu en 2024 à l'issue d'un scrutin aux résultats contestés par la communauté internationale, de contrôler un vaste trafic de stupéfiants

NEW YORK: La compagnie américaine JetBlue a annoncé lundi avoir fait état aux autorités d'un incident en vol, l'un de ses pilotes ayant affirmé avoir dû modifier sa trajectoire pour éviter une collision avec un avion ravitailleur de l'armée américaine, au large du Venezuela.

Ce signalement intervient sur fond de tensions entre les Etats-Unis et le Venezuela, l'armée américaine ayant mobilisé d'importantes forces aux alentours de la République bolivarienne.

Le gouvernement américain reproche notamment au président vénézuélien, Nicolas Maduro, réélu en 2024 à l'issue d'un scrutin aux résultats contestés par la communauté internationale, de contrôler un vaste trafic de stupéfiants.

Le dirigeant a toujours réfuté ces allégations, affirmant que Washington s'en servait comme d'un prétexte pour le renverser et mettre la main sur les immenses réserves de pétrole du pays.

Vendredi, l'un des pilotes d'un vol JetBlue assurant la liaison entre l'île caribéenne de Curaçao et New York, a signalé, par radio au contrôle aérien, avoir dû interrompre son ascension après détection d'un avion ravitailleur de l'US Air Force.

Toujours selon le pilote, dont la conversation avec les contrôleurs a été enregistrée et est disponible sur le site LiveATC.net, l'appareil militaire n'avait pas activé son transpondeur, l'émetteur-récepteur qui permet au trafic aérien de le repérer.

"On a failli avoir une collision", explique le pilote. "C'est scandaleux."

"Scandaleux", lui répond le contrôleur aérien. "Vous avez tout à fait raison."

Sollicité par l'AFP, JetBlue a salué l'initiative de l'équipage ayant "rapporté promptement cet incident" à sa hiérarchie, qui en a fait état "aux autorités fédérales". La compagnie américaine "contribuera à toute enquête" sur les circonstances de ce chassé-croisé.

Le commandement militaire américain dédié à cette région, l'US Southern Command, a expliqué à l'AFP "étudier" le dossier, tout en rappelant que "la sécurité (demeurait sa) priorité absolue".

Fin novembre, l'Agence de régulation de l'aviation civile, la FAA, avait demandé aux vols opérant dans la région où se trouve le Venezuela de "faire preuve de prudence".

Elle avait justifié cet avis par "une détérioration des conditions de sécurité et du renforcement de l'activité militaire au Venezuela et dans ses environs".

La FAA avait évoqué des "menaces qui pourraient présenter un risque pour les appareils (commerciaux) à toutes altitudes, que ce soit en vol, à l'atterrissage et au décollage".

 


Le réalisateur hollywoodien Rob Reiner et sa femme retrouvés morts à leur domicile

Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN. (AFP)
Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN. (AFP)
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  • D'abord acteur dans des séries télévisées dans les années 1970, Bob Reiner a commencé sa carrière comme réalisateur en 1984 avec le film "Spinal Tap" sur un groupe de rock imaginaire
  • Il restera l'auteur de nombreux films cultes, notamment "Quand Harry rencontre Sally" mais aussi "Stand by me" ou encore "Misery"

LOS ANGELES: Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN.

La police de Los Angeles a fait état de deux personnes retrouvées mortes dans la maison du réalisateur du film "Quand Harry rencontre Sally", mais n'a pas confirmé publiquement leur identité, lors d’une conférence de presse dimanche soir.

Selon la chaîne NBC, le couple serait mort des suites de coups de couteau.

Rob Reiner était âgé de 78 ans.

D'abord acteur dans des séries télévisées dans les années 1970, Bob Reiner a commencé sa carrière comme réalisateur en 1984 avec le film "Spinal Tap" sur un groupe de rock imaginaire. Il restera l'auteur de nombreux films cultes, notamment "Quand Harry rencontre Sally" mais aussi "Stand by me" ou encore "Misery".

Retrouvant parfois son rôle de comédien, il était apparu récemment dans la série "The Bear".

"C'est avec une profonde tristesse que nous annonçons le décès tragique de Michele et Rob Reiner. Nous sommes bouleversés par cette perte soudaine et nous demandons le respect de notre vie privée en cette période incroyablement difficile", a annoncé la famille du couple dans un communiqué cité par la revue Variety.

"C'est une perte immense pour notre ville et notre pays. L'héritage de Rob Reiner est profondément ancré dans la culture et la société américaines", a déclaré la maire de Los Angeles, Karen Bass sur son compte X.

Elle a salué "son oeuvre créative ainsi que son engagement pour la justice sociale et économique" qui "ont transformé la vie d'innombrables personnes".

"Acteur, réalisateur, producteur, scénariste et militant politique engagé, il a toujours mis ses talents au service des autres", a ajouté Mme Bass.