«Nous savions»: Le patron de l'Otan revient sur l'invasion de l'Ukraine par la Russie

«Je suis allé me coucher. Mais la nuit a été très courte, car je savais qu'à un moment donné, dans les heures qui suivraient, quelqu'un allait me réveiller et c'est exactement ce qui s'est passé», a confié le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg (Photo, AFP).
«Je suis allé me coucher. Mais la nuit a été très courte, car je savais qu'à un moment donné, dans les heures qui suivraient, quelqu'un allait me réveiller et c'est exactement ce qui s'est passé», a confié le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 17 février 2023

«Nous savions»: Le patron de l'Otan revient sur l'invasion de l'Ukraine par la Russie

  • De nombreux dirigeants dans le monde ont ignoré les avertissements de l'Otan et gardé l'espoir jusqu'au bout que Moscou ne se risquerait pas à un assaut total
  • Mais pour le patron de l'Otan, il ne faisait aucun doute que Poutine était prêt à agir

BRUXELLES: "Nous savions": un an après le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg a raconté à l'AFP comment il avait acquis la certitude que l'offensive serait déclenchée le 24 février 2022.

"Je suis allé me coucher. Mais la nuit a été très courte, car je savais qu'à un moment donné, dans les heures qui suivraient, quelqu'un allait me réveiller et c'est exactement ce qui s'est passé", a-t-il confié dans un entretien accordé à l'AFP, une semaine avant le premier anniversaire du début de la guerre déclenchée par Vladimir Poutine.

"Vers 4H00 du matin, j'ai été appelé par mon chef d'état-major. Il m'a juste dit brièvement: ils sont là, ce qui signifiait que l'invasion avait commencé. Ce ne fut pas une surprise pour nous, car nous l'attendions".

De nombreux dirigeants dans le monde ont ignoré les avertissements de l'Otan et gardé l'espoir jusqu'au bout que Moscou ne se risquerait pas à un assaut total. Mais pour le patron de l'Otan, il ne faisait aucun doute que Poutine était prêt à agir.

Longue confrontation 

L'Otan doit se préparer à une longue confrontation dans sa relation avec la Russie, car Vladimir Poutine ne montre aucune volonté de paix, a-t-il averti.

"Le président Poutine veut une Europe différente, une Europe où il peut contrôler ses voisins, où il peut décider ce que les pays peuvent faire", a déploré M. Stoltenberg, 63 ans.

"Nous devons être prêts pour le long terme. Cela peut durer de très nombreuses années", a-t-il estimé.

"L'Otan cherchera toujours une meilleure relation. Mais avec le comportement actuel du régime (russe), il n'y a aucun moyen", a-t-il affirmé.

Le monde a déjà connu une Guerre froide entre Moscou et Washington. La confrontation a duré 42 années, de 1947 à 1989, et s'est terminée avec la chute du mur de Berlin et la dislocation de l'URSS.

La guerre menée par Moscou contre son voisin pro-occidental a poussé l'Otan à la plus grande révision de ses défenses depuis l'effondrement de l'Union soviétique.

Assurer la victoire de l'Ukraine

Depuis l'invasion russe, des dizaines de milliers de soldats de l'Otan ont été déployés dans les pays de son flanc est, et de nombreux alliés européens ont augmenté leurs dépenses de défense.

Les alliés ont envoyé des armements pour une valeur de plusieurs dizaines de milliards de dollars en Ukraine, afin de l'aider à résister et à riposter face à la Russie. Ils ont également adopté des sanctions économiques pour couper les financements de la guerre du Kremlin.

L'agression de l'Ukraine a donné à l'Alliance une nouvelle orientation après le désastreux retrait d'Afghanistan en 2021. "Elle a montré la pertinence et l'importance de l'Otan", soutient son secrétaire général, en charge depuis 9 ans. Son mandat se termine en octobre 2023.

L'ancien Premier ministre norvégien a réfuté les critiques accusant l'Otan de n'avoir pas fait davantage pour empêcher l'invasion.

"C'est une guerre choisie par le président Poutine. Nous pouvons analyser, nous pouvons discuter, nous pouvons envisager différentes décisions, mais cela n'enlève rien à la responsabilité du président Poutine dans cette guerre".

"Parfois, dans l'histoire, c'est noir et blanc. Parfois, c'est vraiment le bien et le mal", a-t-il ajouté.

Après une année de combats qui ont fait des dizaines de milliers de victimes dans les deux camps, l'Otan appréhende une nouvelle offensive russe.

"Nous sommes là pour nous assurer que l'Ukraine gagne cette guerre et pour lui fournir des armes, des munitions et le soutien dont elle a besoin", a-t-il déclaré.

"Si le président Poutine gagne en Ukraine, ce sera une tragédie pour les Ukrainiens. Mais ce sera aussi dangereux pour nous tous, car lui et les autres dirigeants autoritaires seront convaincus que lorsqu'ils utilisent la force militaire, ils peuvent atteindre leurs objectifs".


Trump assure que l'économie va décoller mais reconnaît un risque de récession

Des camions transportant des conteneurs sont vus au port de Los Angeles le 30 avril 2025 dans le quartier de San Pedro à Los Angeles, en Californie. Dans le port de Los Angeles, la valse des grues déchargeant les conteneurs acheminés d'Asie par d'immenses navires s'est déréglée ces derniers jours : ce baromètre de l'économie américaine tourne au ralenti en raison de la guerre commerciale lancée par le président américain Donald Trump. (AFP)
Des camions transportant des conteneurs sont vus au port de Los Angeles le 30 avril 2025 dans le quartier de San Pedro à Los Angeles, en Californie. Dans le port de Los Angeles, la valse des grues déchargeant les conteneurs acheminés d'Asie par d'immenses navires s'est déréglée ces derniers jours : ce baromètre de l'économie américaine tourne au ralenti en raison de la guerre commerciale lancée par le président américain Donald Trump. (AFP)
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  • Donald Trump a assuré vendredi que ses choix politiques allaient, au bout du compte, doper l'économie américaine, tout en reconnaissant l’existence d'un risque de récession dans un premier temps
  • Le produit intérieur brut des Etats-Unis s'est contracté au premier trimestre 2025 (-0,3% en rythme annualisé), pour les débuts du second mandat du président

WASHINGTON: Donald Trump a assuré vendredi que ses choix politiques allaient, au bout du compte, doper l'économie américaine, tout en reconnaissant l’existence d'un risque de récession dans un premier temps.

Le produit intérieur brut des Etats-Unis s'est contracté au premier trimestre 2025 (-0,3% en rythme annualisé), pour les débuts du second mandat du président, selon des chiffres publiés mercredi.

"C'est une période de transition, et je pense que ça va super bien se passer", a déclaré Donald Trump à la chaîne NBC News, selon un extrait diffusé vendredi d'un entretien à paraître entièrement dimanche.

Interrogé sur le risque d'une récession aux Etats-Unis, le président américain a répondu que "tout peut se passer."

"Mais je pense que nous allons avoir la plus grande économie de l'histoire de notre pays. Je pense que nous allons observer le plus grand boom économique de l'histoire", a-t-il déclaré à NBC.

Le milliardaire républicain a déclenché une guerre commerciale en imposant d'importants droits de douane à de très nombreux pays, faisant initialement chuter les cours à Wall Street.

Mais les marchés ont terminé vendredi la semaine en hausse après des chiffres de l'emploi meilleurs qu'attendu.


Vatican: la cheminée sur la chapelle Sixtine installée en vue du conclave

Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai. (AFP)
Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai. (AFP)
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  • Les cardinaux du monde entier ont été rappelés à Rome à la suite du décès du pape François, mort le 21 avril à l'âge de 88 ans
  • À l'issue de chaque session de vote des cardinaux réunis à l'intérieur de la chapelle, les bulletins sont brûlés dans un poêle

CITE DU VATICAN: Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai, a constaté une journaliste de l'AFP.

À l'issue de chaque session de vote des cardinaux réunis à l'intérieur de la chapelle, les bulletins sont brûlés dans un poêle. La cheminée, visible depuis la place Saint-Pierre, émet alors une fumée noire si aucun pape n'a été élu, ou une fumée blanche en cas d'élection, par ajout de produits chimiques.

Les cardinaux du monde entier ont été rappelés à Rome à la suite du décès du pape François, mort le 21 avril à l'âge de 88 ans.

Les 133 "Princes de l'Eglise" âgés de moins de 80 ans et donc habilités à élire son successeur - il y en a 135 mais deux se sont fait porter pâle - se réuniront à partir du 7 mai pour commencer à voter en secret, au cours d'un processus qui devrait durer plusieurs jours.

Le premier jour, ils voteront une fois, puis deux fois le matin et deux fois l'après-midi.

Pour qu'un cardinal soit élu, il doit obtenir la majorité des deux tiers requise, soit au moins 89 voix.

Si aucun candidat n'obtient suffisamment de voix lors du premier vote du matin, les cardinaux procéderont à un second vote, et ce n'est qu'à ce moment-là qu'il y aura de la fumée.

Il en va de même pour la session de l'après-midi : si un pape est élu lors du premier vote, il y aura de la fumée blanche, mais si ce n'est pas le cas, les cardinaux procéderont à un second vote sans brûler les bulletins.

Après trois journées sans résultat, le scrutin est interrompu pour une journée de prières. Puis d'autres séries de scrutins sont organisées jusqu'à l'élection définitive.


Washington condamne les violences contre les Druzes en Syrie

Le ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad al-Shaibani, rencontre d'autres diplomates au siège des Nations Unies à New York, le 29 avril 2025. (Getty Images via AFP)
Le ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad al-Shaibani, rencontre d'autres diplomates au siège des Nations Unies à New York, le 29 avril 2025. (Getty Images via AFP)
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  • Vendredi dernier, le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, a hissé le drapeau de son nouveau pays au siège des Nations unies, marquant ainsi un nouveau chapitre après le renversement, en décembre, de Bachar al-Assadr
  • Les Etats-Unis ont confirmé par ailleurs jeudi avoir rencontré le chef de la diplomatie syrienne et ont appelé les autorités intérimaires à prendre des mesures contre le sectarisme, alors que la minorité druze est victime d'une flambée de violence

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont condamné jeudi les violences contre la communauté druze en Syrie, parlant d'actes "répréhensibles et inacceptables".

"Les violences récentes et la rhétorique incendiaire visant les membres de la communauté druze en Syrie sont répréhensibles et inacceptables", a déclaré Tammy Bruce, porte-parole du département d'Etat, dans un communiqué.

"Les autorités intérimaires doivent faire cesser les combats, tenir les auteurs de violences et de dommages aux civils responsables de leurs actes et assurer la sécurité de tous les Syriens", a-t-elle ajouté.

Le plus influent chef religieux druze en Syrie s'en est pris au pouvoir du président Ahmad al-Chareh jeudi, dénonçant une "campagne génocidaire" contre sa communauté, après que des affrontements confessionnels ont fait plus de 100 morts en début de semaine selon une ONG.

Les Etats-Unis ont confirmé par ailleurs jeudi avoir rencontré le chef de la diplomatie syrienne et ont appelé les autorités intérimaires à prendre des mesures contre le sectarisme, alors que la minorité druze est victime d'une flambée de violence.

Vendredi dernier, le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, a hissé le drapeau de son nouveau pays au siège des Nations unies, marquant ainsi un nouveau chapitre après le renversement, en décembre, du dirigeant de longue date Bachar al-Assad.

La porte-parole du département d'Etat a confirmé que des représentants américains avaient rencontré la délégation syrienne à New York mardi.

Elle a indiqué que les Etats-Unis ont exhorté les autorités post-Assad à "choisir des politiques qui renforcent la stabilité", sans fournir d'évaluation sur les progrès accomplis.